Mais où sont donc les nouveaux papas ?
La Ligue des familles a menél'enquête. Le modèle de papamoderne reste rare.
Qui sont les pères d'aujourd'hui ? Après six mois d'enquête, la Ligue des familles les décrit comme pas encore totalement modernes, mais plus vraiment traditionnels non plus.
Une centaine de papas ont été suivis dans le cadre d'une recherche-action. Les conclusions de l'enquête ont été présentées samedi, à l'occasion d'un vaste colloque consacré à la question.
Même dans la trentaine, le papa est coincé entre modèle traditionnel et modèle moderne. Il est conscient que la reproduction du modèle paternel dépend non seulement de l'individu lui-même, mais aussi des contraintes sociales (les mentalités) et économiques (le marché du travail). "Tu dois mener à la fois une vie professionnelle et une vie familiale", explique celui-ci. "Ma femme, pareil.
L'image de la cellule familiale a explosé. On essaie d'innover, mais parfois on se goure, on se noie." Pour eux, la contribution au développement de l'enfant est question d'affinité, de personnalité et de sensibilité.
Les papas dans la quarantaine n'affichent pas un état d'esprit différent. Ils évoquent, par ailleurs, leur difficulté à nouer des liens avec les très jeunes enfants. Tout en rapportant un rôle d'éducateur plus accentué que leurs jeunes confrères.
Pour faire réellement évoluer les choses, il faut des mesures concrètes, estime la Ligue des familles. Qui compte bien en proposer plusieurs, prochainement, au gouvernement. Comme de réaménager le congé de maternité qui se composerait dès lors d'un congé de 12 semaines réservé à la maman, puis d'un congé de 4 semaines dévolu à l'accueil de l'enfant et qui pourrait, celui-là, être pris par l'un et/ou l'autre parent(s). Et comme de rendre financièrement plus attractifs le crédit-temps et le congé parental. En 2005, ce dernier a été utilisé par 21 825 femmes. Et, seulement, par 4 817 hommes.
© La Libre Belgique 2006
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