11 novembre 2006

Francorchamps: Le puit sans fond peut débuter

Le gouvernement wallon a décerné le permis unique qui permettra la réalisation des travaux de mise en conformité du circuit de Spa-Francorchamps. Les travaux devraient débuter très prochainement pour se terminer le 15 mai, conformément au cahier des charges.

Le permis compte deux volets:
- urbanistique d'une part pour les travaux
- environnemental d'autre part pour l'autorisation du permis d'exploiter le
circuit.

Le permis fait suite à une enquête publique et à diverses consultations auprès d'une vingtaine d'associations et des riverains.

Un comité d'accompagnement va être constitué.
Un règlement d'ordre intérieur va être mis en place. Il pourra évoluer en fonction des remarques du comité d'accompagnement.
Au niveau urbanistique, le permis a été octroyé pour les travaux de mise en conformité du circuit comme la sécurisation de la piste de la chicane et de la "pitlane", l'adaptation du virage de la Source, la démolition et la reconstruction des stands de F1 aux normes de la FIA, l'aménagement d'accès piétons, la régularisation de la route de Blanchimont vers les paddocks, la construction de 10 nouveaux parkings et la construction d'une station-service et de tuyauteries pour alimenter les stands en carburant. Plusieurs bâtiments seront également démolis. Tous ces travaux sont évalués à 20 millions d'euros (HTVA).
Suite à plusieurs remarques, il avait été décidé précédemment de limiter les nuisances sonores. Ainsi, les projets de stand de tir aux clays et de terrain d'enduro et de quad ont été abandonnés.
En revanche, le permis a été refusé pour les parkings numéro 7 et du Mont Kemmel, en raison de leur environnement, et pour les quatre nouvelles tribunes. "La construction de ces dernières, aux normes de sécurité souhaitées, risquait de retarder les travaux", a commenté un des fonctionnaires wallons en charge de la rédaction du permis.
Ces travaux pourront néanmoins faire l'objet d'une nouvelle demande de permis ultérieurement. Un recours peut être déposé par un tiers dans les 20 jours. Ce recours éventuel auprès du gouvernement wallon ne serait cependant pas suspensif. Les travaux vont donc pouvoir débuter prochainement sur le circuit.
(D'après Belga)

Des erreurs mais pas de coupables

L’affaire Francorchamps a finalement débouché sur une Commission d’enquête. Après plusieurs semaines de travail, cette commission n’a pas vraiment fait avancer le dossier. Les membres de cette commission devaient trouver les responsables. Apparemment il n’y en a pas.


Des semaines de travail pour rien. Voilà en quelques mots le résultat de la commission sur Francorchamps. Pour rappel, les hommes politiques n’ont pas voulu d’une commission d’enquête faite par des personnes extérieures. Ils ont voulu s’en charger eux-mêmes. C’est la commission des Affaires générales du parlement wallon qui s’en est occupée. C’est un peu étrange puisque certains hommes politiques se sont retrouvés des deux côtés. Ils posaient les questions et devaient aussi y répondre. La difficulté dans cette affaire c’est que le gouvernement qui a pris les décisions à l’époque n’est plus au pouvoir maintenant. Ce sont d’autres personnes qui sont ministres aujourd’hui et qui prennent les décisions dans ces matières. Pour tenter d’éclaircir les choses, la commission a travaillé en deux temps. Elle a d’abord auditionné les membres de l’ancien gouvernement et puis ceux du nouveau. Elle a aussi appelé d’autres personnes pour témoigner. Des gens qui s’occupent du circuit et qui ne sont pas politiciens.

La faute à personne

Déjà, les débats ont déçu. Certains témoins importants étaient absents. D’autres se sont contredits ou ne voulaient pas répondre. La commission a rendu ses conclusions. Elle a reconnu qu’il y avait eu des erreurs de gestion de la part de l’ancien gouvernement qui devait s’occuper à l’époque de négocier les contrats. Mais par contre, elle n’a désigné personne comme responsable de ces fautes. Selon le rapport final, tout le monde a cru bien faire. Il faut maintenant se tourner vers le futur pour tenter de trouver une solution. Les conclusions de la commission d’enquête ont déplu à beaucoup de monde, surtout dans l’opposition. Les partis d’opposition pensent que cette commission était une comédie et que les politiciens se sont protégés entre eux.

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