16 novembre 2006

Les amis de la Dyle appellent à l'aide

L'asbl des Amis du Parc de la Dyle

est à la recherche de fonds et de membres. Le manque d'argent met en péril ses activités de protection de la nature dans le bassin de la Dyle. Les bénévoles gèrent aussi cinq sites naturels.
Fondée en 1980, l'association des Amis du Parc de la Dyle est peut-être menacée. Regroupant environ 150 familles de bénévoles, cette asbl de défense de la nature active dans le bassin de la Dyle lance un appel à l'aide, et surtout aux dons. Elle est à la recherche de nouveaux affiliés, car sa trésorerie n'est alimentée que grâce aux cotisations des membres. Chaque quote-part s'élevant à 8 euros par personne et par an, le budget tourne annuellement autour des 1 000 euros. Mais depuis trois ans, l'association ne bénéficie plus des subsides de la Région wallonne, malgré les dossiers rentrés chaque année.

Et cette fois-ci, la réserve financière apparaît bien entamée. "Nous recherchons des membres mais on remarque que les jeunes ne se pointent plus !, regrette Nicole Goetghebuer, administratrice de l'association. Or, avec l'argent que nous avons, nous arrivons à peine à remplir notre obligation : publier un bulletin d'information que l'on envoie à nos membres et à toutes les administrations communales. Si nous étions plus riches, nous pourrions augmenter nos activités de sensibilisation et recommencer à organiser des stages... Et puis nous avons besoin d'argent pour du matériel. Ainsi, il nous faut une débroussailleuse pour pouvoir gérer nos sites naturels..."

L'association a en effet la responsabilité de cinq sites naturels, répartis entre Florival (Grez-Doiceau) et St-Joris-Weert. Ces 32 hectares sont loués par l'association à la commune ou des particuliers pour une somme symbolique. "Il s'agit de terrains marécageux avec des roselières, un milieu en voie de disparition dans le Brabant wallon, explique Jean-Marie Tricot, administrateur de l'asbl et coordinateur du contrat de rivière de la Dyle. Notre objectif est donc la protection, mais aussi la gestion, c'est-à-dire l'amélioration de la biodiversité. Il faut donc faucher ou enlever les anciennes plantes pour permettre aux nouvelles de pousser. Mais nous n'avons pas toujours assez de bénévoles..."

L'asbl organise aussi régulièrement des promenades guidées, afin de faire découvrir la Vallée de la Dyle. Cette plaine alluviale de plusieurs kilomètres de large et fort peu bâtie, située entre Wavre et Louvain, constitue un véritable couloir de migration et de nidification pour les oiseaux. Parmi les endroits préservés de la vallée, on trouve l'étang de Pécrot, fréquenté par 135 espèces d'oiseaux, ou encore le Domaine de Laurensart à Gastuche, où se trouve la plus grande roselière inondée du Brabant wallon (10 hectares).

L'association entend aussi relancer le projet à l'origine de la mise sur pied de l'asbl : la création d'un parc naturel qui couvrirait les communes de Grez-Doiceau, Chaumont-Gistoux et Beauvechain, et donc les vallées de la Dyle, de la Néthen et du Train. Objectif : protéger ce milieu naturel et paysager encore bien préservé, mais aussi le patrimoine bâti, comme les églises classées et les fermes en carré. "Cela n'impliquerait pas d'obligations strictes. Il ne s'agit pas de ettre un frein au bâti, détaille Jean-Marie Tricot. Les maîtres d'oeuvre du parc seraient les autorités publiques. Une commission de conseil, d'accompagnement s'intéresserait aux sites naturels et se prononcerait sur des projets d'urbanisme."

L'asbl contactera d'ailleurs en ce sens les nouvelles majorités après le 4 décembre. "Cela semble ouvert. La plupart de ces communes possèdent déjà un plan communal de développement de la nature ou une commission du développement durable..." Les Amis du Parc de la Dyle ont aussi introduit un dossier d'agrément auprès de la Région wallonne, afin de faire reconnaître officiellement leurs réserves naturelles, ce qui ouvrirait la porte à des subsides. Ils attendent également une bouffée d'air financière de l'Union européenne, dans le cadre des subventions du programme Life, qui concernent aussi les vallées de la Lasne et de l'Argentine.

Rens. : 010.86.29.76.
La prochaine journée de gestion de l'ASBL aura lieu à l'étang de Pécrot, le 25/11.
Rendez-vous à 9h à la station d'épuration.
© La Libre Belgique 2006

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