Le PS anderlechtois ne veut pas de Laanan
La section PS d'Anderlecht n'a pas retenu ce week-end la candidature de la ministre de la Culture de la Communauté française, Fadila Laanan, au poste d'échevine dans le futur exécutif de la commune bruxelloise.
Le vote s'est déroulé sur fond de tension larvée avec le chef de file socialiste à Anderlecht, Eric Tomas. Mme Laanan briguait la deuxième place sur la liste PS aux élections communales mais n'avait finalement obtenu que la dernière place et, dès le 9 octobre, l'ancien ministre et président du parlement bruxellois avait indiqué que selon lui, il était difficile d'être en même temps échevine et ministre.
Ce week-end, les militants socialistes devaient désigner 3 échevins et le président du Foyer anderlechtois. La procédure prévoyait qu'ils devaient obligatoirement cocher 4 des 6 noms qui leur étaient proposés. Des partisans de Mme Laanan craignaient donc de devoir voter pour des personnes qu'ils ne soutenaient pas forcément.
Avec 83 voix, la ministre est arrivée 5e devant Fabienne Miroir (307), Mustapha Akouz (307), Fabrice Cumps (287) et Guy Wilmart (286). Déçue, elle ne renonce pas pour autant.
J'avais le sentiment que je pouvais jouer un rôle dans ma commune. Ma section ne m'a pas suivie. Je prends acte mais je continuerai mon travail de terrain à Anderlecht, a-t-elle expliqué. Elle a dit aussi son ressentiment à l'égard de la procédure de vote mise en place. J'ai ressenti cette procédure comme une façon de m'exclure du poste d'échevine empêchée. La démocratie interne se passe moins bien que la démocratie électorale, a souligné Mme Laanan, en rappelant qu'elle a fait le 8 octobre le 2e score sur la liste PS, derrière Eric Tomas, et le 3e score de la commune.
La ministre dit ne pas vouloir attaquer M. Tomas mais elle s'interroge sur ses méthodes. Toutes les stratégies mises en place par mon chef de file n'ont pas connu un grand succès puisque, pour la deuxième fois, on perd le mayorat à Anderlecht, a-t-elle déploré.
Elle s'interroge aussi sur la position de M. Tomas à l'égard du cumul de la fonction de ministre et de celle d'échevin empêché. Il s'agit d'une situation légale dans laquelle se trouvent aussi bien le président du PS, Elio Di Rupo, bourgmestre empêché de Mons et ministre-président wallon, que Charles Picqué, bourgmestre empêché de Saint-Gilles et ministre-président bruxellois.
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