26 novembre 2006

Des proches de Kagame accusés

MAJ 26/11/2006
La Belgique représentera la France au Rwanda

Les intérêts de la France seront représentés par la Belgique au Rwanda, après la decision des autorités de Kigali de rompre les relations diplomatiques avec Paris. Dans la soirée, l'ambassadeur de France a quitté la capitale.
La Belgique a accepté de représenter les intérêts français et le Rwanda a donné son accord, a-t-on précisé au ministère.
Cette mesure s'inscrit dans le cadre de l'article 45 de la Convention de Vienne qui régit les relations diplomatiques entre les Etats.

L'ambassadeur de France a quitté Kigali
Le diplomate français (photo) a embarqué à bord du vol Brussels Airlines qui a décollé à 19h35 (20h35 heure belge) de Kigali. M. Decheref avait été accompagné jusqu'à l'aéroport par des diplomates occidentaux en poste dans la capitale rwandaise. Il s'est refusé à toute déclaration.
Le gouvernement rwandais a ordonné vendredi à l'ambassadeur de France de quitter le pays dans les 24 heures. Toutes les institutions françaises au Rwanda - y compris l'Ecole internationale française Saint-Exupéry de Kigali et le Centre culturel français - ont également reçu l'ordre de fermer leurs portes et tous leurs personnels français doivent quitter le pays dans les 72 heures.

Le Rwanda a rompu ses relations diplomatiques avec la France après les poursuites réclamées par le juge français Jean-Louis Bruguière contre le président Paul Kagame et l'émission de mandats d'arrêt contre neuf de ses proches. Le juge Bruguière a recommandé que M. Kagame soit poursuivi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda pour sa participation présumée à l'attentat contre l'avion de l'ancien président rwandais Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994, élement déclencheur du génocide. Il a également signé mercredi neuf mandats d'arrêt visant des proches du président rwandais et de hauts responsables militaires, dans le cadre de son enquête.
(d'après AFP)

MAJ 24/11/2006

La rupture diplomatique entre le Rwanda et la France est proche.

Le juge français Jean-Louis Bruguière
accuse le président Kagame d'avoir participé dans l'attentat contre le Président Juvénal Habyarimana, dont la mort marqua le point de départ du génocide au Rwanda.

Les autorités rwandaises accusent régulièrement la France d'avoir entraîné et armé les auteurs du génocide avant les massacres.

Quelque 25.000 personnes ont manifesté jeudi après-midi à Kigali contre la volonté de M. Bruguière de poursuivre M. Kagame.

Le Rwanda a rappelé son ambassadeur en France et n'exclut pas une rupture de ses relations diplomatiques avec Paris après les poursuites réclamées par un juge français contre le président Paul Kagame et plusieurs de ses proches, a annoncé ce vendredi le ministre rwandais des Affaires étrangères, Charles Murigande."Nous avons rappelé notre ambassadeur à Paris, nous ne voyons pas pourquoi il devrait être là-bas à ce stade. Nous voulons avoir des consultations avec lui et nous verrons ce qui arrivera plus tard", a déclaré à Kigali M. Murigande. Interrogé sur une possible rupture des relations diplomatiques avec la France, le ministre a simplement répondu: "la France tente de détruire notre gouvernement, nous ne voyons aucune nécessité de garder des relations avec un pays hostile"."Nous avons passé en revue le rapport Bruguière, il est tellement creux que nous sommes surpris qu'une institution comme le tribunal à Paris puisse autoriser des inculpations sur la base d'un tel rapport. Cela confirme nos craintes que ceci est politique", a ajouté M. Murigande.Les relations entre la France et le Rwanda sont de nouveau dans la tourmente avec les accusations du juge français Jean-Louis Bruguière sur l'implication présumée du président Kagame dans l'attentat en 1994 contre l'un de ses prédécesseurs, Juvénal Habyarimana, dont la mort marqua le point de départ du génocide au Rwanda.Le magistrat français a également signé mercredi neuf mandats d'arrêt contre des proches de M. Kagame et des militaires rwandais dans le cadre de son enquête sur l'attentat, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier. Dans son ordonnance, M. Bruguière recommande des poursuites contre le président Kagame devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), pour sa "participation présumée" à l'attentatcontre l'avion présidentiel le 6 avril 1994.M. Kagame a qualifié mercredi le juge Bruguière d'"imposteur", assurant qu'il n'obtiendrait pas les poursuites qu'il réclame à son encontre mais que les relations entre la France et le Rwanda allaient "se dégrader". Quelque 25.000 personnes ont manifesté jeudi après-midi à Kigali contre la volonté de M. Bruguière de poursuivre M. Kagame et pour dénoncer le rôle joué selon eux par la France pendant le génocide de 1994. Les autorités rwandaises accusent régulièrement la France d'avoir entraîné et armé les auteurs du génocide avant les massacres.Les relations franco-rwandaises restent lourdement marquées par le souvenir du soutien français au régime de l'ancien président Habyarimana, un hutu, et le génocide qui avait suivi sa disparition, faisant, selon l'ONU, 800.000 morts, essentiellement des Tutsis.

Le parquet de Paris a requis ce lundi l'émission de mandats d'arrêt internationaux contre neuf proches du président rwandais Paul Kagame dans le cadre de l'enquête française sur l'attentat contre l'avion de son prédécesseur Juvénal Habyarimana en 1994 .


Le juge d'instruction Jean-Louis Bruguière avait recommandé vendredi des poursuites contre M. Kagame devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour sa "participation présumée" à l'attentat en 1994 contre l'avion de son prédécesseur Juvenal Habyarimana.
Parallèlement, le magistrat a demandé le même jour dans une ordonnance de soit-communiqué (document transmis au parquet) l'avis du ministère public sur les arrestations de neuf membres de l'entourage du chef de l'Etat rwandais Paul Kagame dans le cadre de son enquête sur l'attentat, dont le chef d'état-major de l'armée rwandaise James Kabarebe ou Kabare.


Dès lundi soir, le parquet a requis l'émission de mandats d'arrêt internationaux contre ces neuf personnes, comme le demandait le juge antiterroriste. Il revient désormais à M. Bruguière de signer les demandes d'arrestation, ce qui devrait intervenir dans les prochains jours. Le parquet s'est prononcé sur les seules demandes de mandats d'arrêt.
Il n'est pas saisi de la recommandation exprimée par le juge dans son ordonnance d'engager des poursuites contre M. Kagame. Dans ce document, M. Bruguière affirme qu'il entend informer le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, des éléments de son enquête dans le but éventuel de saisir le TPIR pour la "participation présumée" de M. Kagame à l'attentat du 6 avril 1994.

L'attentat avait entraîné sur le terrain le début du génocide déclenché par les partisans hutus du président Habyarimana contre la minorité tutsie. Il avait aussi précédé la mort de dix Casques bleus belges, assassinés le lendemain de la chute de l'avion, un Falcon 50 gouvernemental rwandais. Le génocide n'avait pris fin qu'après la victoire militaire du Front patriotique rwandais (FPR, dont M. Kagame était l'un des principaux dirigenats), en juillet 1994. Il avait fait quelque 800.000 morts selon l'ONU.

Neuf mandats d'arrêt contre des proches de Kagame

Le président rwandais Paul Kagamé.Le juge français Jean-Louis Bruguière a signé mercredi neuf mandats d'arrêt contre des proches du président rwandais Paul Kagame qu'il soupçonne d'être impliqué dans le meurtre du président Juvenal Habyarimana, qui avait précédé le génocide en 1994. Les mandats d'arrêt internationaux signés par le magistrat visent les chefs d'"assassinat" ou de "complicité d'assassinat" et doivent être diffusés dans tous les pays membres d'Interpol. Les neuf mandats d'arrêt visent notamment l'actuel chef d'état-major de l'armée rwandaise James Kabarebe. Le juge Bruguière demande également l'arrestation de dirigeants historiques du Front patriotique rwandais et de l'APR, le bras armé du parti de M. Kagame: l'actuel ambassadeur du Rwanda en Inde Faustin Nyamwasa-Kayumba, le chef d'état-major de l'armée de terre Charles Kayonga, Jackson Nkurunziza (plus connu sous le nom de Jack Nziza, ancien responsable des renseignements militaires), Rose Kabuye (dirigeante du FPR), Samuel Kanyemera (député FPR), Jacob Tumwine (lieutenant colonel démobilisé), et les deux tireurs présumés, Franck Nziza et Eric Hakizimana. (belga)

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