Wallonie picarde en chantier : Une région derrière le nom
La Wallonie picarde en chantier (I)
UN VÉRITABLE plan marketing est lancé pour que la Walpic devienne une réalité tant en interne qu'en externe.
Pour être connue, la Wallonie picarde doit se vendre. A l'heure de la communication à outrance, la stratégie doit être étudiée et parfaitement maîtrisée pour arriver à l'objectif final : véhiculer l'image d'un territoire unique, fort et cohérent tant au sein de la population et des acteurs institutionnels qu'à l'extérieur.
Les membres du conseil de développement ont bien saisi l'importance de cette étape et ont décidé de lancer un plan marketing digne de ce nom. Une mission prise en charge pour l'heure par l'intercommunale Ideta qui a travaillé avec un bureau spécialisé pour lancer les prémisses d'une véritable campagne de promotion de la Wallonie picarde. Plusieurs outils ont déjà été mis en œuvre et d'autres suivront au fur et à mesure que le travail de communication montera en puissance. « Notre premier moyen de promotion est ce nouveau nom, Wallonie picarde, explique Alexandre Valée, chargé de communication chez Ideta. Le choix du vocable sera toujours contesté et le fait qu'il ait été apporté par Rudy Demotte lui conférera toujours une connotation politique. Mais désormais, ce nom commence à percoler et le débat s'éteint progressivement. Tous ont compris qu'il s'agissait bien plus qu'une question de vocabulaire. »
Désormais, il faut convaincre le grand public d'intégrer l'appellation et surtout de comprendre à quoi il correspond. « Il faut persuader les habitants de la région que derrière le terme Wallonie picarde, il y a un moteur de développement qui s'est mis en marche et que tous peuvent en être les acteurs. »
Un logo et un slogan
La Wallonie picarde doit envahir les oreilles et capter l'attention. Pour cela, elle s'est dotée depuis janvier d'un logo et d'un slogan : « du cœur et du talent ». « Le logo apparaîtra progressivement dans l'univers visuel des gens. Par exemple, les deux intercommunales de développement économique envisagent une signalétique commune pour les accès aux zones d'activités économiques de Wallonie picarde. » De l'affichage routier aux papiers à en-tête des institutions en passant par divers produits marketing, les possibilités d'utiliser ce logo sont multiples et variées.
Mais à côté des outils techniques, la Walpic mise aussi sur son capital humain pour se faire connaître. Ainsi, le 16 mai, une charte d'ambassadeur sera proposée à la signature des membres du conseil de développement. Ces propagandistes d'un genre nouveau auront pour mission de faire connaître la région et ses atouts partout où elle peut l'être. Dans le même ordre d'idées, des personnes-relais seront choisies dans les régions voisines (Lille, Flandre, Bruxelles mais aussi les Pays-Bas ou le Kent) pour intensifier les échanges et même intéresser d'éventuels investisseurs.
Une communication vers l'extérieur qui utilise comme premier vecteur, le tourisme. Les deux Maisons du Tourisme (Tournaisis et Picardie) travaillent d'ailleurs main dans la main pour véhiculer l'image d'un territoire unique et ce, à travers la participation commune à des salons ou via l'édition de brochures.
Pour le conseil de développement, c'est sûr : la Wallonie picarde peut se différencier des autres régions européennes par la qualité de ses atouts territoriaux, qu'il s'agisse de son patrimoine, de ses paysages, de ses zones d'implantations économiques, de son équipement ou de ses acteurs. Alors autant le faire savoir et pour cela, tous les moyens sont bons. Mais une coordination des initiatives est indispensable pour éviter qu'elles ne partent dans tous les sens et ne dévient de leurs objectifs initiaux : rendre la population fière de participer au développement de son territoire, favoriser la consommation touristique et rendre la Wallonie picarde la plus séduisante possible aux yeux des investisseurs, des entreprises et même de ses futurs habitants.
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