Bruxelles aura 375 millions
Beliris finance les grands travaux de la Région bruxelloise
Région bruxelloise. Beliris est adopté. L'Etat fédéral augmente sa dotation à la Région de 15 % sur trois ans. La mobilité est choyée.
Moins une ? Moins deux, plutôt. A deux jours de la chute possible du gouvernement national, Bruxelles vient de se garantir un viatique de trois ans : ce mardi, le gouvernement fédéral a adopté le budget Beliris pour les années 2008-2010. Une somme de 375 millions d'euros (sur trois ans). Selon Laurette Onkelinx, présidente de Beliris depuis 1999, la discussion de l'augmentation des montants, largement supérieure à la hausse des prix, n'a pas fait l'objet de frictions au sein du gouvernement. Beliris est un fonds alloué par l'Etat fédéral qui finance les investissements susceptibles d'améliorer l'image internationale de Bruxelles. La structure, née en 1993, ne concernait au départ que les grandes infrastructures. Aujourd'hui, l'image internationale s'est élargie. Même des projets culturels (d'envergure nationale) sont financés partiellement ou totalement par le fédéral.
« Win-win »
Au début, le budget de Beliris s'élevait à 50 millions d'euros, contre 125 aujourd'hui. Au fil des ans, la structure a rencontré de sérieux problèmes. Le manque de personnel, les lenteurs de fonctionnement (il faut mettre beaucoup de gens autour de la table) et les blocages politiques ont retardé ou plombé de nombreux projets. Actuellement, les sommes antérieures non dépensées (mais budgétées) dépassent les 200 millions. Il n'empêche que l'outil Beliris est indispensable à la santé financière de la Région. Et comme le dit le ministre-président Charles Picqué, Beliris c'est du « win-win » pour le fédéral et la Région : « Les projets financés par Beliris donnent une meilleure image de Bruxelles… et soulagent les finances de la Région. Ces sommes permettent d'octroyer des budgets supplémentaires à d'autres initiatives. »
Autre aspect de Beliris 2008-2010 : son aspect évolutif. L'argent non dépensé est automatiquement reporté. En outre, chaque année, il est possible de faire glisser certains budgets d'un poste en cas de blocage de certains projets. Ce qui offre une plus grande souplesse et donne des coups de pouce salutaires à d'autres projets. Dernier point : le gouvernement a accepté d'octroyer, dans le cadre du premier volet Octopus et en plus de Beliris, une dotation automatique de 35 millions pour la Région et de 30 millions pour la Stib. Il est vrai que 300.000 navetteurs utilisent l'infrastructure bruxelloise.
Impossible ici de reprendre les projets financés par Beliris. Quelques points essentiels, cependant. C'est Beliris qui va alimenter une bonne partie de la politique de mobilité à Bruxelles, avec 200 millions d'euros (sur trois ans). Sont notamment prévues des études (10 millions) relatives à l'extension du métro vers le nord (Schaerbeek) et vers le sud (Uccle, Forest). Autre point capital, les 100 millions pour la mise sur pied du PDI (plan de développement international de Bruxelles), cher à Charles Picqué. Il rend crédible les projets Josaphat ou Delta, par exemple. Enfin, la revitalisation des quartiers pourrait être amplifiée, avec la création de nouveaux contrats de quartier. Les espaces verts (60 millions), la culture (Bozar, la Monnaie) et le patrimoine seront aussi choyés. Enfin, le mont des Arts et ses abords (le projet square) vont faire l'objet de soins particuliers. Il y va de l'image de la capitale.
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