09 mai 2008

Ce 8 mai n'est pas celui qui lui plaît

Elle critique sur la fête de l'Iris et les 19 ans de la Région

La secrétaire d'État CD&V , Brigitte Grouwels souhaite une réforme des institutions bruxelloises. Pour éviter, dit-elle, la paralysie.
La Région Bruxelloise fête ses 19 ans, ce jeudi. Mais Brigitte Grouwels garde ses cotillons bien au fond d'une boîte. La secrétaire d'État CD&V, en charge du Port de Bruxelles et de la Fonction publique, estime que le fonctionnement de la Région bruxelloise est aujourd'hui obsolète au regard des défis qu'elle doit aborder, que ce soit en matière d'emploi, d'aménagement du territoire, de mobilité, de logement ou de sécurité.
« Bruxelles n'est pas moins dynamique qu'il y a vingt ans, juge-t-elle, mais les instruments dont elle dispose pour poursuivre cette évolution n'ont pas évolué. »
Selon elle, « ce ne sont pas ceux qui œuvrent pour une réforme de l'Etat qui compliquent l'appréhension des défis socio-économiques », mais, au contraire, « ceux qui tentent de s'opposer à toute réforme de l'Etat qui nous paralysent économiquement ». Au passage, elle décoche une flèche au ministre-président Charles Picqué (PS), dont le récent appel conjoint avec le ministre-président wallon Rudy Demotte (PS) pour créer une fédération Wallonie Bruxelles, « sans les Flamands », revient à « nier la réalité de Bruxelles comme capitale du pays ». Et de proposer un train de réformes dont Bruxelles « a besoin pour son avenir ».
Briser l'inertie des communes. La première réforme « nécessaire » doit permettre d'aboutir à une répartition « plus efficace » des compétences entre la Région et les pouvoirs locaux (communes, CPAS…), estime Brigitte Grouwels. Elle propose notamment : une zone de police unique et une politique régionale en matière de mobilité. Ce ne seraient là que quelques exemples de rationalisation « indispensables » au bon fonctionnement de la Région et des communes. « Dans le cadre de la réforme de l'État, c'est le type de questions qui devraient arriver sur la table. »
Une Communauté d'intérêts à Bruxelles. Il est urgent que Bruxelles renforce sa collaboration avec les deux Régions, juge Brigitte Grouwels. « Les aspirations annexionnistes et autres réflexes bruxello-wallons doivent faire place à ce que l'ensemble du monde économique belge et bruxellois demande depuis des années, plaide-t-elle : le développement d'une communauté d'intérêts socio-économiques reliant Bruxelles à son hinterland flamand et wallon. » Dans le même ordre d'idées, Brigitte Grouwels estime que la Région bruxelloise doit disposer des instruments nécessaires pour répondre à ses défis socio-économiques. Cela suppose des compétences et des moyens propres mais aussi des liens de collaboration et des mécanismes de solidarité avec le Fédéral.
Des communautés volontaristes. La secrétaire d'État appelle à une plus grande contribution financière des deux grandes communautés, afin, notamment, de pouvoir aborder le problème de la qualité de l'enseignement et des formations professionnelles. Et de lancer un appel à la Flandre pour qu'« elle témoigne d'avantage d'émotion positive. La Flandre doit apprendre à aimer Bruxelles. »

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