09 mai 2008

Les immeubles sociaux du quartier Marconi occupés par des squatteurs

« Il faut éviter les amalgames »
Les riverains des rues Marconi et Rodenbach s'inquiètent du sort d'un ensemble de logements sociaux.

Magda De Galan est inquiète. « Il faut éviter les amalgames faciles », martèle la bourgmestre PS de Forest. Son message : le quartier Marconi n'est pas celui de l'Altitude 100, même s'ils se côtoient de très près.
Cela fait longtemps que les riverains des rues Marconi et Rodenbach s'inquiètent du sort d'un ensemble de logements sociaux gérés par la société immobilière de service public Lorebru. En tout, 107 appartements répartis dans des immeubles datant de 1903 – 1904 et en grande partie inoccupés.
Le problème : la présence de squatteurs. Lors d'une descente de police effectuée le 24 avril, une trentaine ont été délogés. « La situation était dangereuse pour tous : pontages électriques bricolés, feux à même le sol… » Oui mais voilà, chassés par la porte, il semble qu'ils soient revenus sur les lieux par la fenêtre.
Les premiers appartements ont été libérés en 2004. « Ces immeubles sont inscrits dans les plans quadriennaux. Près de dix millions d'euros sont prévus pour une rénovation lourde », rappelle la secrétaire d'Etat au Logement, Françoise Dupuis (PS). Seulement, le lancement du chantier traîne la patte. « Une partie des immeubles est classée, dont la façade », glisse Philippe Schwarzenberger, président de Lorebru. Ce qui n'accélère jamais les choses. Une autorisation communale pour faire passer des tuyaux sous la voirie est toujours en attente. « Si tout va bien, nous pourrons démarrer les travaux en 2009. Cela a pris du temps, mais c'est une complexe “opération à tiroirs” : les occupants ont été relogés au rythme de libération d'autres logements. » Au compte-gouttes, donc. Pour l'heure, une trentaine d'appartements sont encore loués. « Nous avons fait le maximum. Nous avons tout intérêt à ce que la rénovation se fasse au plus vite. »
Nouvelle sécurisation
La sécurisation des immeubles inoccupés était-elle défaillante ? Murer les fenêtres était impossible, à moins de vouloir être frappé des foudres de la Commission royale des Monuments et Sites. Commune, Région et Lorebru se sont réunies le 29 avril. « Tout le monde a vite réagi, presqu'en temps réel », se félicite Magda De Galan. De nouveaux travaux de sécurisation démarreront mardi. « De gros panneaux aux fenêtres, chevronnés de l'intérieur, avance Philippe Schwarzenberger. Même si la police doute déjà de leur efficacité… »
En attendant, les autorités communales et régionales redoutent que « des amalgames douteux » ne soient établis entre la présence des squatteurs illégaux et la petite poussée d'insécurité qui frappe le quartier de l'Altitude 100 (voire encadré). Magda De Galan est formelle : « Pas un rapport de police qui contienne un fifrelin impliquant ces squatteurs, quelles que soient leurs origines. »

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