02 mai 2008

Le 1er mai d'Elio Di Rupo

Le 1er mai d'Elio Di Rupo: laissez la peur du rouge aux bêtes à corne!
Le parti socialiste fait du pouvoir d'achat des citoyens sa priorité de tous les instants et place la solidarité au centre de son action. Evoquant Mai 68, le président du PS, Elio Di Rupo, a lancé jeudi un appel à la jeunesse.

Source:info jp - 1 mai 2008
AUDIO• PS CHARLEROI• CSC
VIDEO• Le traditionnel meeting du PS du 1er mai • Le discours du président du PS lors du meeting à Charleroi • En direct de Charleroi avec J. Montay et E. Di Rupo • La FGTB tenait elle aussi son meeting en ce jour de fête du travail • Le discours du PS à Liège

Elio Di Rupo avait choisi Charleroi pour son discours du 1er mai confirmant une volonté de changement après des moments difficiles.
Le président du parti socialiste a prôné jeudi la nécessité d'un Etat régulateur, l'approfondissement du financement alternatif de la sécurité sociale, l'augmentation des revenus des plus faibles et de la classe moyenne, notamment via des crédits d'impôt, et un contrôle des prix.
Le 1er mai du parti s'est déroulé jeudi à Charleroi où le PS a connu des temps difficiles. La nouvelle équipe locale installée sur le podium, plusieurs anciens échevins ainsi que l'ex-député provincial Jean-Pierre Declercq et l'ancien homme fort de la ville Jean-Claude Van Cauwenberghe ont écouté les discours depuis la terrasse de la Maison des Huit heures devant laquelle étaient organisées les festivités.
Le ministre carolo Paul Magnette a souligné l'importance d'organiser ce 1er mai à Charleroi "après tous ces bruits et tous ces vacarmes".

Fête du travail : les politiques ont pris la parole
C’était aujourd’hui le 1er mai, synonyme de fête du travail mais aussi, comme chaque année, de discours politiques. Les militants réformateurs se sont réunis comme toujours à Jodoigne pour entendre Didier Reynders, Louis Michel et Sabine Laruelle. Les socialistes étaient, eux, omniprésents. Elio Di Rupo à Charleroi, Rudy Demotte à Tournai et Mouscron, tandis que les socialistes liégeois Jean-Claude Marcourt, Michel Daerden, Willy Demeyer et le président de la FGTB liégeoise Marc Goblet avaient comme de coutume investis le parc d'Avroy à Liège. Ecolo s'est quant à lui joint au syndicat FGTB pour une manifestation place Rouppe, à Bruxelles.

A Jodoigne, Reynders attaque le CD&V/N-VA
Le cartel doit savoir s'il veut vraiment une réforme de l'Etat. Il doit savoir qu'on ne peut être à la fois en conflit et en négociations. Tels ont été les commentaires du président du MR Didier Reynders ce jeudi en marge de la fête du 1er mai de son parti à Jodoigne.
> MR : Didier Reynders à Jodoigne : LE REPORTAGESi dans son discours, le président est resté très discret sur la crise politique actuelle, il a précisé en marge de la réunion que si un parti de la coalition optait pour le conflit, les francophones envisageront comment y réagir. Didier Reynders devrait encore réunir les présidents des partis francophones au cours du week-end. "Ce que je constate c'est que les francophones ont réaffirmé leur volonté de négocier et que la famille libérale a également réaffirmé cette volonté. Si le cartel opte pour le conflit, il doit savoir ce qu'il veut. Il doit notamment savoir s'il veut vraiment une réforme de l'Etat et réaliser qu'on ne peut être à la fois en conflit et en négociations", a commenté M. Reynders.
> MR : Didier Reynders à Jodoigne : LE DUPLEX

A Charleroi, Di Rupo met le pouvoir d’achat au centre de son combatM. Di Rupo avait choisi Charleroi pour son discours du 1er mai confirmant une volonté de changement après des moments difficiles. Le parti socialiste fait du pouvoir d'achat des citoyens sa priorité de tous les instants et place la solidarité au centre de son action. Evoquant Mai 68, le président du PS, Elio Di Rupo, a lancé un appel à la jeunesse.
> PS : Elio Di Rupo à Charleroi : LE REPORTAGELe président du parti socialiste a prôné la nécessité d'un Etat régulateur, l'approfondissement du financement alternatif de la sécurité sociale, l'augmentation des revenus des plus faibles et de la classe moyenne, notamment via des crédits d'impôt, et un contrôle des prix.
> PS : Elio Di Rupo à Charleroi : LE DUPLEX
Le 1er mai du parti s'est déroulé à Charleroi où le PS a connu des temps difficiles. La nouvelle équipe locale installée sur le podium, plusieurs anciens échevins ainsi que l'ex-député provincial Jean-Pierre Declercq et l'ancien homme fort de la ville Jean-Claude Van Cauwenberghe ont écouté les discours depuis la terrasse de la Maison des Huit heures devant laquelle étaient organisées les festivités. Le ministre carolo Paul Magnette a souligné l'importance d'organiser ce 1er mai à Charleroi "après tous ces bruits et tous ces vacarmes".A Tournai, Rudy Demotte tire à boulets rouges sur les patrons : LIRE L'ARTICLE
A Bruxelles, le PS parle précarité et prise d'otage de Bruxelles par l'institutionnel : LIRE L'ARTICLE
A Liège, le PS attaque le MR et parle institutionnel et Standard de Liège ! LIRE L'ARTICLE


Le coût de la vie, priorité socialiste
A l'occasion des festivités du 1er mai, le PS fait savoir que le pouvoir d'achat des citoyens est sa priorité de tous les instants et il place la solidarité au centre de son action. De son côté, comme à son habitude, le MR s'est rassemblé à Jodoigne. Didier Reynders, son président est resté très discret sur la crise politique actuelle.

Evoquant Mai 68, le président du PS, Elio Di Rupo, a lancé jeudi, devant quelques centaines de personnes, un appel à la jeunesse. M. Di Rupo avait choisi Charleroi pour son discours du 1er mai confirmant une volonté de changement dans la cité où le parti a connu des moments difficiles.
Le président du parti socialiste a prôné la nécessité d'un État régulateur, l'approfondissement du financement alternatif de la sécurité sociale, l'augmentation des revenus des plus faibles et de la classe moyenne, notamment via des crédits d'impôt, et un contrôle des prix.
Appelant à la mise sur pied de l'observatoire des prix, M. Di Rupo a indiqué que selon des études très sérieuses, « l'évolution des prix de certains produits ne peut être justifiée simplement par l'augmentation du prix des matières premières ». Selon lui, « certains prix sont manipulés, des intermédiaires en profitent pour augmenter abusivement leurs marges bénéficiaires ». Le président du PS est d'avis que « les pouvoirs publics doivent intervenir ».
Le 1er mai du parti socialiste s'est déroulé jeudi à Charleroi où le PS a connu des temps difficiles. La nouvelle équipe locale installée sur le podium, plusieurs anciens échevins ainsi que l'ex-député provincial Jean-Pierre Declercq et l'ancien homme fort de la ville Jean-Claude Van Cauwenberghe ont écouté les discours depuis la terrasse de la Maison des Huit heures devant laquelle étaient organisées les festivités.
Le ministre carolo Paul Magnette a souligné l'importance d'organiser ce 1er mai à Charleroi « après tous ces bruits et tous ces vacarmes ». Selon lui, fêter le 1er mai à Charleroi, discours et cortège à l'appui, ne fait que conforter l'idée de changement.
Le changement, le PS dit le souhaiter à Charleroi mais également pour tous les francophones qui connaissent des fins de mois difficiles. « Pour les socialistes, l'augmentation des salaires des travailleurs est une priorité. Il faut des crédits d'impôts pour les bas et les moyens revenus », a indiqué Elio Di Rupo, évoquant régulièrement la FGTB, au meeting de laquelle il a assisté à Charleroi.
« Il faut continuer à faire en sorte de baisser la pression fiscale sur ceux qui travaillent, les revenus des capitaux devant contribuer au financement du bien commun », a-t-il dit.
La FGTB et le PS connaissent des relations en dents de scie ces dernières années. La FGTB reproche notamment au gouvernement de vouloir inviter les partenaires sociaux à discuter d'une éventuelle dégressivité accélérée des allocations de chômage dans le temps. « Ce ne sont pas les allocations de chômage qu'il faut diminuer ou supprimer, ce sont les revenus du travail qui doivent être augmentés », a indiqué jeudi Elio Di Rupo.
Le président du PS n'a en revanche pas évoqué l'institutionnel jeudi.
« Je ne vous parlerai pas de BHV. Nous aurons hélas l'occasion d'en reparler longuement dans les prochains jours. Aujourd'hui, c'est la fête des travailleurs et les priorités sont ailleurs », a-t-il lancé.
« La vie trop chère »
À Liège, les socialistes ont placé le 1er mai sous le signe de la solidarité, de la crise institutionnelle mais également du sacre du Standard, grâce à Michel Daerden qui a reçu les ovations de la foule.
En ligne de mire des différents orateurs, le MR et plus particulièrement son leader, Didier Reynders, « l'homme qui parle à l'oreille des riches ». « J'en ai marre des schtroumpfs grincheux qui critiquent sans proposer, j'en ai marre des schtroumpfs grincheux qui se plaignent sans cesse, j'en ai marre des schtroumpfs grincheux qui détruisent pour détruire », a lancé le bourgmestre liégeois, Willy Demeyer, tandis que la nouvelle secrétaire d'Etat à la personne handicapée Julie Fernandez-Fernandez évoquait les « bassesses » du MR.
Plus largement, les orateurs ont dénoncé les inégalités engendrées par la politique du MR, y opposant la solidarité réclamée par le PS dans tous les domaines. « La crise financière est la démonstration par l'absurde des limites du capitalisme. La droite détourne les biens collectifs en socialisant les pertes après avoir, évidemment, privatisé les profits. J'ai entendu certaines voix de droite raconter n'importe quoi en matière d'imposition, de solidarité interpersonnelle et de transferts. Peut-être pensent-ils que plus c'est gros, plus ça passe et qu'un discours populiste est forcément un discours populaire », a remarqué le ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt.
Une meilleure qualité de vie pour tous a été évoquée par différents orateurs, dont le ministre wallon du Budget, Michel Daerden, qui a rappelé qu'en un an, l'essence a augmenté de 12 %, le pain de 13 %, les œufs de 25 %, le mazout de chauffage de 26 % et les spaghetti de 27 %. « C'en est trop », a-t-il remarqué, plaidant pour une augmentation du pouvoir d'achat via notamment l'augmentation des petits salaires et des pensions les plus basses, l'élargissement de la prime de rentrée scolaire et la réduction de la facture de gaz et d'électricité pour les plus revenus les plus bas.
La FGTB craint l'institutionnel
La FGTB wallonne a profité du 1er mai pour exposer ses craintes à l'égard du « deuxième paquet » de transfert de compétences dont la négociation devrait s'ouvrir sous peu. Il n'est pas question pour le syndicat socialiste d'en profiter pour démanteler la solidarité interpersonnelle. « Nous devons nous tenir prêts à réagir, avec force s'il le faut, à toute tentative de démantèlement de la solidarité entre les personnes, garantie par notre sécurité sociale », a dit la présidente de la FGTB wallonne, Anne Demelenne.
Le syndicat socialiste soutient des Régions fortes, maîtresses de leurs leviers économiques, mais pas des réformes institutionnelles qui seraient des instruments de régression sociale. Derrière de telles réformes, se cache « un projet libéral qui se sert du communautaire comme d'écran de fumée pour détricoter la sécurité sociale et en privatiser les bons morceaux », a dénoncé Mme Demelenne.
La FGTB wallonne a également rappelé ses revendications pour garantir le pouvoir d'achat des travailleurs : contrôle des prix, ramener à 6 % la TVA sur le mazout de chauffage, le gaz et l'électricité, et un crédit d'impôt social pour les bas et moyens revenus.
« Nous voulons une vraie réforme fiscale, pas une réforme à la Reynders qui, chaque fois qu'il donne un euro aux bas revenus en donne trois aux gros revenus et dix aux entreprises », a lancé la présidente.
Selon elle, ces mesures réclamées par la FGTB doivent représenter un plus de 10 % pour les travailleurs dans les deux ans à venir.
Le syndicat socialiste compte sur ses « alliés naturels » pour l'épauler, en particulier le PS. « Nous comptons sur le PS au sein du gouvernement pour faire de la résistance, en sachant qu'il n'est pas en position de force. Mais qu'il sache qu'un simple 'ça aurait été pire sans nous' ne nous suffira pas », a averti Mme Demelenne.

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