26 septembre 2007

Rudy Aernoudt licencié

MAJ 25.09.2007
Un rapport accablant pour Aernoudt

Rudy Aernoudt, ce haut fonctionnaire flamand qui a été licencié par le gouvernement flamand, utilisait le règlement et le code de déontologie de façon « très créative », peut-on lire sur le site web de P-magazine, qui cite le rapport réalisé par l’Agence d’audit interne de l’administration flamande, à la suite de plusieurs plaintes déposées contre M. Aernoudt. Le haut fonctionnaire aurait notamment mentionné « à tort » 22 années d’ancienneté pour le calcul de son traitement, sa consommation d’essence aurait été largement supérieure à celle qui aurait dû correspondre au nombre de kilomètres de sa voiture, alors que le rapport se pose aussi des questions sur les cadeaux que le fonctionnaire remercié distribuait à son personnel. Il est encore question d’engagements de personnel ne respectant pas les procédures. L’intéressé a déjà fait savoir qu’il pouvait réfuter toutes les critiques, ajoutant toutefois qu’il préférerait prendre d’abord connaissance de la version officielle du rapport.

Rudy Aernoudt devant le tribunal du travail après son licenciement

Rudy Aernoudt, qui a été licencié la semaine dernière de sa fonction de secrétaire-général du département Economie, Sciences et Innovation de l'administration flamande, va introduire la semaine prochaine un recours devant le tribunal du travail. M. Aernoudt estime en effet que son licenciement est illégitime. Une procédure sera aussi lancée via l'ombudsman. "Avec mon licenciement, le gouvernement flamand a créé un dangereux précédent. S'il est confirmé, le gouvernement flamand pourra à l'avenir museler tout fonctionnaire qui se comporte de manière critique vis-à-vis de la politique appliquée", estime M. Aernoudt. "Le gouvernement flamand a non seulement licencié illégitimement un haut fonctionnaire mais a aussi bafoué la liberté d'expression", poursuit M. Aernoudt.

M. Aernoudt va aussi lancer une procédure via l'ombudsman par laquelle il va demander que la ministre flamande Fientje Moerman (Open Vld) "prouve de manière incontestable qu'il n'existe pas, ni de manière formelle ni de manière détournée, un lien entre mon licenciement et le rapport de l'ombudsman". L'ancien haut fonctionnaire avait déposé une plainte auprès de l'ombudsman de l'administration flamande à propos de possibles malversations au cabinet de Fientje Moerman. (belga)

Le gouvernement flamand a licencié le secrétaire général du département Economie, Science et Innovation de l'administration flamande, Rudy Aernoudt, connu pour ses prises de position dans le débat communautaire belge.
Rudy Aernoudt juge son licenciement injuste, a-t-il fait savoir dans un communiqué. Selon lui, les motifs invoqués par le gouvernement flamand ne sont pas de nature à rendre toute collaboration impossible.
La lettre de licenciement fait état de deux faits, a expliqué M. Aernoudt. Le premier est relatif à une interview qu’il a accordée au Soir (le 10 septembre). Il y indiquait que le gouvernement flamand avait créé une structure publique dont personne n’avait besoin, simplement pour permettre des nominations politiques. Il visait la Fondation Hercule (Herculesstichting) dont le président est l’ancien chef de cabinet de l’ex-ministre-président Yves Leterme (CD&V) et le commissaire du gouvernement est l’ancien chef de groupe VLD à la Chambre, Fons Borginon.

L’autre fait mentionné concerne la pétition lancée la Ligue des optimistes appelant M. Aernoudt à devenir le nouveau premier ministre. Le gouvernement flamand estimait qu’il devait intervenir pour mettre fin à cette initiative. L’intéressé n’en a rien fait, estimant qu’il s’agissait simplement d’une action ludique.
Le secrétaire général démis de ses fonctions s’étonne également que la décision intervienne quelques jours avant que médiateur flamand ne rende son rapport sur des irrégularités au cabinet de la ministre Fientje Moerman qu’il avait dénoncées.
« Honnêtement dit, je m’attendais à une autre réponse que mon licenciement », a-t-il souligné.
L’exécutif a invoqué, de façon laconique, des « faits qui se sont produits » et qui « ont rendu toute collaboration professionnelle future impossible ».
« Le gouvernement flamand a décidé collégialement, le 14 septembre, de mettre fin immédiatement au contrat qui le lie avec Rudy Aernoudt, secrétaire général du département EWI (Economie-Wetenschap-Innovatie). Des faits se sont produits qui ont rendu toute collaboration professionnelle future immédiatement et définitivement impossible », dit le communiqué du gouvernement flamand. À la place des Martyrs, l’on n’a fait aucun autre commentaire pour ne pas perturber la procédure.
Philosophe et économiste de formation, M. Aernoudt a été chef de cabinet de la ministre Fientje Moerman (VLD) et chef de cabinet adjoint de l’ancien ministre wallon de l’Economie, Serge Kubla (MR). Il est surtout connu pour ses prises de position dans le débat communautaire belge. Il est ainsi l’auteur d’un essai intitulé Flandre, Wallonie – je t’aime moi non plus et considéré comme une réponse au manifeste du Warande dans lequel des personnalités académiques et économiques flamandes plaident pour une Flandre autonome au sein de l’Europe.
Dans ses fonctions au sommet de l’administration flamande, M. Aernoudt a suscité la polémique à plusieurs reprises. Il s’en est pris ainsi régulièrement, au cours de conférences de presse, dans des tribunes libres ou des communiqués, à l’inefficience des pouvoirs publics, tant flamands qu’en général. Il a aussi supprimé la pointeuse dans le département dont il avait la charge.
Les confrontations entre l’ex-secrétaire général et le gouvernement flamand n’ont pas manqué. Il a, par exemple, déposé une plainte auprès du médiateur flamand pour des irrégularités à propos de certaines études au cabinet de Mme Moerman… à une période où il était son chef de cabinet.
La procédure est toutefois toujours en cours et n’a, dit-on, rien à avoir avec le licenciement. M. Aernoudt avait aussi communiqué une série de chiffres dont il ressortait, d’après lui, que la Flandre n’était pas aussi en pointe qu’elle l’affirmait en matière de recherche et développement. Le ministre-président de l’époque, Yves Leterme (CD&V), avait alors reproché à l’intéressé de mener un travail d’opposition au gouvernement flamand.
La semaine passée, M. Aernoudt avait une nouvelle fois attiré l’attention sur lui lorsque la Ligue des optimistes du royaume de Belgique avait lancé une pétition réclamant qu’il soit le prochain premier ministre.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

cela se serait passé partout ailleurs que chez nous que les médias auraient crié à la censure et à la purge politique! Malheureusement, force est de reconnaître que la fuite en avant des politiques vers les mirages communautaristes et séparatistes permettent aux journalistes d'entretenir un feuilleton très rentable en termes d'audimat et de lectorat. Et puis Aernoudt, homme simplement critique, intelligent et mesuré est bien moins porteur que les Dedecker, Maingain, Happart, Arena, Reynders, Leterme etc. qui se disputent déjà les retombées électorales de la récupération de la crise. Tout est rentable, même et surtout le commerce de la médiocrité

Admin a dit…

Une façon de la soutenir est de signer la pétition pour le proposer comme premier; moi j'aime le concept.

http://www.rudy-aernoudt-premier.be/

Merci pour votre réaction censée; elle m'a donné l'occasion de découvrir votre site.