14 septembre 2007

Le lifting raté de Francorchamps

MAJ 14/09/07


Francorchamps : le bouillon financier au tribunal
Le Grand prix de F1, c'est dimanche. Après maintes hésitations, les pouvoirs publics ont décidé d'organiser eux-mêmes l'édition 2007. Le spectre de réaliser de lourdes pertes financières n'est pas totalement écarté. Hasard de calendrier, le bouillon financier des éditions de 2004 et 2005 ont fait l'objet d'un bref examen ce jeudi matin devant la Cour d'appel de Liège….

13 sep 2007
Pas facile d'équilibrer les comptes d'un grand prix de formule 1 à Francorchamps. En 2004, le déficit de la société DDF1, la société de Didier Defourny, l'ex-organisateur du Grand Prix de F1 à Spa-Francorchamps, était de 4,5 millions d'euros et il est monté à 6,2 millions en 2005.

La faillite a été prononcée en octobre 2005, quelques semaines après le second Grand Prix, mais pour le tribunal de commerce de Liège, la société DDF1 était déjà virtuellement en faillite après le Grand prix de 2004. Tous les paiements faits par DDF1 à partir d'avril 2005 à divers fournisseurs doivent donc être rétrocédés à la curatelle.

Cette décision du Tribunal de commerce est contestée par les avocats de Didier Defourny. Et la Cour d'appel de Liège vient d'inscrire l'affaire à son ordre du jour. Si la Cour confirme le jugement du tribunal, la curatelle récupérera un million d'euros supplémentaires pour payer une partie des dettes laissées par DDF1. Le passif des deux Grand Prix litigieux s'élève à 21 millions d'euros. Le principal créancier, c'est la Région wallonne elle-même, qui en tant que garant a finalement dû payer à Bernie Ecclestone le prix du plateau pour le Grand Prix 2005 : 14 millions d'euros.

Morale provisoire de l'histoire : pour suivre le Grand Prix de Francorchamps désormais, il vaut mieux savoir compter...

Francorchamps: 8.500 tonnes de CO2
jeudi 13.09.2007, 19:02Le Grand Prix de Francorchamps rejettera 8.500 tonnes de CO2 dans l’atmosphère selon une étude de l’ULg, qui prend en compte la course mais surtout les déplacements des spectateurs, peut-on apprendre dans l’édition de vendredi du Vif-L’Express. A titre de comparaison, cette pollution est équivalente aux émissions liées au chauffage et à l’électricité de 1.750 ménages wallons durant un an. Selon l’analyse détaillée réalisée par Pierre Ozer, chercheur au département des sciences et gestion de l’environnement de l’ULg, ce sont les véhicules des spectateurs du Grand Prix qui rejetteront le plus de CO2 : 6.975 tonnes. La presse et ses 500 journalistes relâcheront 629,4 tonnes de CO2 et les équipes techniques 501 tonnes. La course de F1 proprement dite ne rejettera « que » 54,5 tonnes. Au total, 8.500 tonnes de CO2 seront relâchées dans l’atmosphère dimanche prochain.


Francorchamps : un retour en grâce

Le Grand Prix de Belgique, ce week-end, marque la fin d'une longue saga. Et jusqu'ici, tout va bien, semble-t-il.

Le contrat, signé le 11 octobre 2006 par Jean-Claude Marcourt, ministre wallon de l'Economie, et Bernie Ecclestone, patron de la FOM (Formula One Management) stipule que le GP sera organisé par Spa GP, société capitalisée par la Région wallonne à hauteur de 6 millions d'euros. Il impose aussi l'allongement de la ligne droite de départ (pour placer les 22 bolides au départ dans l'axe de la piste), un nouveau dessin pour la chicane, l'élargissement de zones de dégagement, la modernisation des stands et de la tribune qui leur fait face. Les travaux de piste sont dictés par la Fédération internationale d'automobilisme et ceux dits « d'infrastructures » (pour un meilleur accueil des VIP) par la FOM. Si les conditions ne sont pas remplies, il n'y aura plus de GP à Francorchamps, ou alors il sera organisé par Ecclestone. Dans les deux cas, la Région lui paie un dédit de 18 millions d'euros.

2. Toutes les conditions sont-elles remplies ?

Côté piste, les modifications ont reçu l'aval des pilotes lors des tests de juillet. Seul hic, l'entrée de la pitlane (la voie devant les stands) jugée trop étroite ; mais Charlie Whiting, responsable de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), ayant homologué ce dessin, tout est resté en l'état. L'évacuation d'eau devant les stands en cas de fortes pluies – comme on en a vu lors des 24 Heures – a été revue via un système de drainage. Le « paquebot » répond aux diktats d'Ecclestone, malgré quelques soucis de finition (cuisines mal aérées, portes étroites, obstacles pour les chariots ). En voici le détail. Au rez-de-chaussée, 42 stands de 135 m2, accès par l'arrière pour les semi-remorques devant se parquer (après quelques manœuvres) dans le nouveau paddock, sanitaires pour les teams. Au 1er, bureaux, salles de réunion, salle de presse (sans vue directe sur la piste !), cabines TV et « hospitality unit ». Au 2e, pour la F1, restaurant (terrasse par beau temps), et le Paddock Club – espace réservé aux VIP et aux sociétés.
3. Combien ont coûté les travaux, et qui paie ?
Entre 20 et 25 millions d'euros », soutien Michel Daerden, ministre wallon du Budget.
Mais la globalité du retour de la Formule 1 à Francorchamps aurait coûté à la Région 40 millions d'euros, entre inscription de l'épreuve au calendrier du championnat du monde et réaménagement du circuit. La Région intervient pour un montant de 4,5 millions d'euros dans le capital de Spa Grand Prix, société dont Libert Froidmont est l'administrateur délégué, Etienne Davignon le président et André Maes le directeur. Les 4,5 millions ont été libérés par la Société de gestion et de participation (Sogepa), bras armé financier de la Région. L'intercommunale du circuit de Spa-Francorchamps (ISF) étant en grosses difficultés financières, la Région wallonne lui a prêté 25 millions d'euros, pour couvrir les travaux. Enfin, les années durant lesquelles serait organisé le GP, les communes de Malmedy et de Stavelot, obtiendront, ensemble, dans le cadre d'un bail emphytéotique, la somme de 200.000 euros, pour la mise à disposition de leurs terrains situés en bordure de circuit. Si les taxes (sur le spectacle) que perçoivent ces deux communes dépassent 400.000 euros, elles verseront le surplus à l'ISF.
4. Le Grand Prix 2007 sera-t-il rentable ?
A partir de quel moment peut-on considérer que le Grand Prix aura été rentable ? Les organisateurs estimaient qu'avec 60.000 tickets d'entrée vendus, il s'agirait d'un bon cru. Alléluia ! « Quelque 60.000 billets ont été vendus », justement. Un chiffre qui fera sourire les plus circonspects, ceux qui connaissent les « vrais chiffres » des dernières éditions, nettement moins favorables. En attendant, 60.000 billets, ce sera de toute façon trop court par rapport au seuil de rentabilité un moment énoncé : 68.000. Une provision de 4 millions d'euros aurait été prévue afin de compenser cette « perte attendue ». Cela dit, il ne faudrait pas que les ardoises s'accumulent par la suite. Comme celle de 1,8 million réclamée par le bureau d'architecture liégeois Audex qui dit s'être « fait voler un projet de création du nouveau bâtiment avant de se faire éjecter du dossier. »
Pour info, les billets les moins chers donnant accès au circuit pour le vendredi (essais libres), le samedi (essais officiels) et le dimanche (course) coûtent 120 euros. Les plus chers : 500 euros pour le week-end. Le billet le moins cher juste pour le dimanche revient, lui, à 100 euros.
5. Quelles sont les retombées économiques ?
Hôtels, restos, chambres d'hôtes et autres logements sont tous complets ce week-end dans la région spadoise et bien au-delà. En 2006, une très généreuse étude du Ciriec (ULg) attribuait aux activités du circuit 78 millions d'euros de retombées économiques par an, dont 19 millions pour la seule F1. Et un millier d'emplois. Une évaluation aussi difficilement contestable que vérifiable. Plus certain, par contre : la société d'Ecclestone sera désormais la principale bénéficiaire desdites retombées : la consommation est « captée » à l'intérieur du circuit. Côté emplois, malgré l'incertitude qui pèse sur le GP depuis plusieurs années, malgré l'annulation en 2006 et malgré des travaux qui ont monopolisé la piste de longs mois, on n'a pas enregistré de diminution d'emploi significative dans la région ces derniers temps.
6. De quelle oreille l'entendent les riverains ?
Les remarques que nous avions émises sont restées lettre morte, et les recommandations de l'étude de l'ULg n'ont pas été prises en compte. » Sourdine, association de 150 familles de riverains, ne s'oppose pas à l'existence d'un circuit – qu'ils connaissent, pour la plupart, depuis leur plus tendre enfance.
Mais ils contestent devant le Conseil d'État la latitude laissée par le ministre Antoine aux organisateurs de journées « incentive » d'utiliser des bolides dépassant les 83 décibels auxquels ils étaient autrefois limités. Or, aujourd'hui, le circuit, fermé à la circulation, permet de « tourner » plus de 210 fois par an
Les riverains s'étonnent encore qu'« on accorde d'abord le permis, on évalue les nuisances ensuite », puisque ces dernières seront établies sur la base de mesures prises durant les trois premières années d'exploitation.
7. Quid des prochaines éditions du GP de Belgique ?
A en croire Bernie Ecclestone lui-même, on ne doit plus se faire de mouron pour l'avenir du GP de Belgique même si l'homme d'affaires britannique a confirmé qu'une discussion entre les différentes parties concernées devrait encore avoir lieu dans la foulée de cette édition, probablement avant la fin septembre.
Trois scénarios ont d'ores et déjà été établis. 1. Spa Grand Prix poursuit sur sa lancée et organise les prochains GP de Belgique. Probablement avec André Maes aux manettes. A priori, et même sans connaître le résultat 2007, il s'agit du scénario le plus vraisemblable. 2. Bernie Ecclestone reprend l'affaire en main. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il n'y aura plus aucun Belge pour l'organiser, mais c'est le Britannique qui dirigera les opérations. A priori, « Mister E » ne semble pas très excité par cette perspective. 3. Le GP de Belgique est rayé de la carte. Pour longtemps. « Mais, cette perspective-là au moins, je crois pouvoir déjà l'écarter avec certitude, » affirme Libert Froidmont.

MAJ11/09/2007
150 places pour Francorchamps

Le gouvernement wallon a prévu de recevoir des hôtes de marque et politiques

L'organisateur du GP de Belgique de F1 à Spa-Francorchamps a décidé de mettre en vente des billets spécifiques pour les essais. Le prix de ces billets en zone bronze sera de 40€ pour le vendredi et 60€ pour le samedi. D'autre part, il sera possible de suivre ces essais de la tribune Gold 1 située en face des stands de F1 : 100 € pour le vendredi et 150€ pour le samedi.

Du côté du gouvernement wallon, des places ont été prévues depuis longtemps. En effet, 100 places avaient été négociées dans un premier temps auxquels 50 sont venus s'ajouter devant le nombre d'invités potentiels. Ce sont donc 150 personnes des forces vives de Wallonie, Belgique et d'ailleurs... qui verront le GP. Le chiffre de 200 places a été évoqué. "Cela ne correspond pas à a réalité. Nous avons 150 places que nous avons voulu utiliser au mieux pour la Région wallonne. Nul ne peut ignorer que c'est le moment le plus médiatisé pour la Wallonie. Ce n'est pas une manifestation du seul gouvernement. Nous attendons des responsables de nombreuses grandes entreprises et des hommes politiques de tous les partis", note Jean-Claude Marcourt, ministre wallon de l'Économie.

Des entreprises japonaises
Le coût de ces places pourrait poser question. "Vu le nombre, nous avons pu avoir des prix très raisonnables." Quatre à cinq fois moins chers que le marché, nous dit-on. Pour des places, sans réductions, qui peuvent facilement arriver à plus de 1.400€.
Le gouvernement n'est pas le seul acteur wallon à Spa. L'AWEX, agence à l'exportation, a invité 32 entreprises : 36 places réparties à des sociétés actives dans le domaine de l'automobile et qui espèrent conclure des contrats avec des contacts étrangers. Des Japonais, des Anglais et des Russes ont prévu de venir.

MAJ/10/09/07

F1 : Francorchamps nouveau ne rassure qu'à moitié

Les organisateurs sont optimistes, mais l'ouvrage souffre de malfaçons. Des surcoûts sont prévisibles. L'Horeca et les commerçants, eux, se réjouissent du retour du GP de F1.


Enquête
A moins de deux semaines du Grand Prix de F1 à Francorchamps qui aura lieu le week-end du 14-16 septembre, les travaux de mise en conformité du site sont loin d'être finis. Ceux-ci auraient dû être achevés au moins deux semaines à l'avance avant la compétition qui effectue son retour sur le circuit wallon après une interruption en 2006. Le gros oeuvre est terminé, mais, selon nos informations, l'organisateur de l'événement (la société Spa Grand Prix) qui aurait dû réceptionner le nouvel ouvrage le 2 septembre n'a toujours pas encore pris totalement possession des lieux jeudi 6 septembre. Conséquences : l'installation des télévisions à écran plat, des tribunes et d'autres choses encore a pris du retard. Mardi, dans les bureaux de la société, installés sur le site, il y a comme une atmosphère de colère mélangée à une sorte d'inquiétude dans les rangs. "Nous ferons tout pour respecter les promesses faites, mais ce n'est pas facile. Heureusement, j'ai des amis à Londres qui vont m'aider à réussir le Grand Prix 2007" , nous a expliqué André Maes, directeur général de la société Spa Grand Prix, organisatrice de l'édition 2007.
Mais outre les problèmes liés au retard, un mal plus profond risque de handicaper l'avenir des nouvelles infrastructures. Car les travaux n'auraient pas bénéficié de tous les soins nécessaires. Le nouveau bâtiment VIP, érigé au milieu du circuit, juste au niveau de la grille de départ et d'arrivée, serait même baptisé Titanic en raison des imperfections. "A l'intérieur du bâtiment, c'est la catastrophe. Dans les cuisines, il n'y a pas de hotte, ni d'aération, même pas de frigo. Les entrepreneurs n'ont même pas prévu de monte-charge, résultat : lors des 1000 km de Spa (16-19 août) sur le circuit, l'intendance a dû utiliser les ascenseurs, qui surchargés, tombent en panne. Il y a des infiltrations partout et il pleut au niveau -2", nous a confié un observateur, proche des organisateurs. La grande baie vitrée offrant une belle vue sur la chicane aurait déjà explosé, "parce que le bâtiment bouge". Au niveau des sanitaires dans le stand Formule 1 réservé aux pilotes et autres privilégiés de la grande compétition du sport automobile, si les toilettes sont raccordées, les douches ne l'étaient pas.
Surcoût
D'autres malfaçons sont également à déplorer sur le bâtiment autour duquel s'activaient encore des ouvriers mardi, alors que les travaux auraient dû être terminés depuis deux semaines au minimum. "Lors des 1000 km de Spa, les organisateurs se sont rendus compte que l'air conditionné ne marchait pas. Ils ont essayé de contacter la société qui a réalisé les travaux, mais en vain. Finalement, ils ont été informés que la société était tombée en faillite. Ils ont donc été obligés de se rabattre sur l'entreprise qui est arrivée en deuxième position dans le classement des sociétés ayant participé à l'appel d'offres pour réparer les dégâts", nous dit encore une autre source qui, tout comme la première, a souhaité garder l'anonymat.
D'après un autre observateur, toutes ces malfaçons risquent d'entraîner des surcoûts qui viendront alourdir une ardoise déjà salée (soit 46 millions d'euros notamment pour les travaux et la subvention accordée à la société de promotion/SPCSF). "Ce n'est pas comique, c'est lamentable. Ça fait trois mois que l'atelier mécanique s'active sur des travaux (ferronnerie, etc.) qui auraient dû être faits par les entrepreneurs. Le Grand Prix 2007 aura bien lieu, mais les gestionnaires du site auront bien du mal à le rentabiliser dans l'avenir, en raison notamment des surcoûts qui vont les obliger à fixer des prix de location élevés et des malfaçons", déplore un autre observateur.
Etienne Davignon, président de la société organisatrice de l'édition 2007 du GP de F1, se veut optimiste et tente d'expliquer les complications qui entourent la finition du chantier. "Il y a plusieurs équipes qui travaillent sur le chantier et souvent dans ces cas, on rencontre ce genre de situations. Elles ont aussi tendance à se renvoyer la balle et à dire que c'est la faute de l'autre. Certaines essaient même d'ouvrir le parapluie pour se protéger avant même que la pluie ne tombe. Mais les travaux seront finis à temps, on a jusqu'au vendredi en 8 pour être prêt", dit-il.
Malgré les malfaçons, les organisateurs se veulent rassurants et entendent réussir l'organisation du GP de F1 à Francorchamps. Du côté des acteurs économiques de la région (Stavelot, Malmedy, Spa), le retour de l'événement phare du sport automobile sur les terres wallonnes redonne du sourire. Et on retrouve de belles perspectives. "C'est un atout indiscutable pour la région, mais aussi pour toute la Belgique. Les travaux de rénovation étaient nécessaires pour permettre au circuit de retrouver une renommée internationale. Il est plus beau aujourd'hui qu'avant et cela rend la région plus attractive", dit Cathy Vander Eecken, directrice générale du Radisson SAS Palace hôtel sur la place royale à Spa. Les 120 chambres de l'établissement sont déjà réservées pour cinq nuits. "Le Balmoral aussi est plein et le Park Inn à Liège-Bierset aussi. Nous avons même envoyé des clients au Radisson à Hasselt. Nous avons déjà des réservations pour l'édition 2008 du GP", sourit-elle. Son témoignage confirme que les retombées de le l'événement débordent sur d'autres contrées. C'est également la joie retrouvée pour les restaurateurs de la Ville d'eau. "Le retour de la F1 entraînera une augmentation sensible de notre chiffre d'affaires", dit l'un d'entre eux. "Nous avons aussi des clients lors des autres manifestations sur le circuit (incentives, courses diverses, etc.), mais ce n'est pas la même chose, ni pour le même prix avec la F1", renchérit un autre patron d'hôtel.
Dans la localité même de Francorchamps, on est plus qu'heureux. "Sans le Grand Prix de F1, le circuit ne vaudra pas grand-chose. C'est grâce à lui que l'infrastructure est occupée par d'autres manifestations pendant le reste de l'année", dit Jacques Landuyt, patron de l'hôtel-restaurant-taverne "le Relais de Pommard". Son établissement n'est pas loin de l'entrée principal du circuit et il affiche déjà complet durant les trois jours de l'édition 2007 et pour 2008.
En ce mardi du 4 septembre, il s'active déjà à l'installation de la terrasse qui prolonge le restaurant. Mais une ombre au tableau vient temporiser son enthousiasme. "Le projet de construction d'un hôtel de 200 chambres sur le circuit n'augure rien de bon pour les établissements de la région. Les gens vont se précipiter pour aller là et nous n'aurons que des miettes", craint-il.
Véronique et son mari Didier, un couple de vignerons indépendants de Bordeaux, viennent d'ouvrir un bar à vins à l'ombre du circuit. "Cela fait seulement deux mois qu'on a ouvert, mais on voit déjà que le circuit attire du monde, des Allemands, des Hollandais, etc. C'est pour cette raison qu'on a voulu se placer à côté du circuit", explique-t-elle, avec un verbe teinté de chaleur et d'accent du sud.
Le syndicat d'initiative de Francorchamps salue également le retour de l'événement. Car "beaucoup de commerçants réalisent une grande partie de leur chiffre d'affaires lors du Grand Prix. Certains en profitent pour augmenter le prix à ce moment-là", dit Guy Parmentier, le président. Il déplore la pléthore d'institutions qui gèrent le circuit et regrette un manque de communication entre celles-ci et les organisations locales.
Des observateurs estiment que les prix des places sont trop élevés (entre 90 et plus de 500 €) et qu'il faudrait améliorer certaines choses au niveau de l'accueil du public.
Porte-parole du collectif de sauvegarde du circuit, une association qui regroupe des indépendants, des acteurs de l'Horeca et des associations concernées par les retombées du circuit, Régis Coeckelbergs veut tourner le dos à la polémique et s'en tenir aux bienfaits du circuit. "D'abord, les travaux ont enchanté les autres pilotes qui partagent le circuit avec ceux de la F1 et la rénovation ne peut qu'être bénéfique pour la région. Le rayonnement de la F1 attire un nouveau public (Egypte, Estonie, Pologne, Russie, USA, etc.) et ça se voit dans les réservations. Tout le monde s'accorde à dire que, grâce au GP, le chiffre d'affaires du secteur Horeca va croître de 15 à 25 pc", fait-il remarquer. Propriétaire et gérant de l'hôtel "Relais du Crouly" , il vient d'ailleurs d'investir 300000 € dans l'extension de l'établissement (nouvelles chambres, etc.), "preuve qu'on a retrouvé le GP de F1 pour plusieurs années".

Francorchamps a déjà des ratés

Le chantier est non seulement en retard, mais il est entaché des malfaçons. Un constat d'huissier a même été dressé et la Région wallonne est prévenue. Mais les organisateurs sont optimistes et disent avoir déjà vendu près de 58 000 tickets.

Une semaine avant le Grand Prix de F1 à Spa-Francorchamps, c'est pratiquement la panique dans les rangs des organisateurs de l'événement qui opère son retour cette année après l'interruption de 2006. Et ce malgré l'apparente assurance donnée par certains et autres cris de victoire que d'autres semblent pousser. La colère se mêle à la tension. Les entrepreneurs n'auraient pas rempli leur part d'obligations. "Le chantier accuse un retard incommensurable et plusieurs malfaçons sont à déplorer. Un constat d'huissier a même été dressé et les autorités sont prévenues. On a fait sonner l'artillerie pour qu'ils finissent bien les travaux, même s'ils doivent travailler de nuit", nous a confié une source proche du dossier. S'il n'y avait pas eu le Grand Prix de Monza, les bolides et les écuries auraient débarqué ce week-end des 8-9 septembre à Francorchamps, toujours en travaux. Le constat d'huissier préfigure des pénalités à charge des entrepreneurs.

Le ministre wallon du Budget, Michel Daerden (PS), grand défenseur de l'ouvrage et des investissements consentis par les autorités régionales, serait mis au courant de la situation. D'après sa porte-parole, citant le chef de cabinet du ministre Daerden, "à part quelques travaux de parachèvement, il n'y a rien qui peut empêcher l'organisation du GP". "On se demande ce que fait l'ISF, l'intercommunale patrimoniale du circuit présidée par Jean-Marie Happart", fustige pourtant un observateur.

Vingt étudiants engagés

En ce qui concerne les malfaçons, on déplore des infiltrations et les cuisines sont dépourvues notamment de hottes et de conduits d'aération (lire notre dossier dans "La Libre Entreprise").

Sur le chantier, se côtoient diverses nationalités (Allemands, Suisses, ouvriers slovaques ou lituaniens). Dans les bureaux de la société Spa Grand Prix, organisatrice de l'édition 2007, la tension règne. Depuis juillet, elle a engagé une vingtaine d'étudiants pour s'occuper de diverses tâches (vente de tickets, accueil téléphonique, etc.). D'après André Maes, le directeur général de Spa Grand Prix, entre 55 000 et 58 000 tickets sont déjà vendus à ce jour. Mais "il me manque entre 5 000 et 8 000 places pour atteindre l'équilibre. A une semaine de l'événement, nous ne pouvons plus vendre les billets sur Internet, mais un guichet est installé sur le site pour ceux qui désirent encore acheter le précieux sésame", précise-t-il.

Ecclestone n'est pas preneur

Mais il se veut confiant, car des contrats de promotion sont signés tous azimuts et des concours sont organisés pour écouler le maximum de tickets. "Le fait que le championnat ne soit pas définitivement joué plaide en notre faveur", dit Etienne Davignon, le président de Spa Grand Prix. Tous les hôtels de la région sont pleins et les réservations débordent sur Liège et Hasselt.

Après l'édition 2007, la Région wallonne devrait statuer sur la poursuite de l'aventure : soit elle reprend l'organisation à son compte, soit elle laisse Spa Grand Prix poursuivre ou Bernie Ecclestone pourrait s'installer au volant. "M. Ecclestone ne souhaite pas reprendre l'organisation, il préfère se consacrer à la promotion de la F1 au niveau mondial. Il ne dispose plus des moyens comme avant pour ce métier", nous dit un de ses proches collaborateurs en Belgique.



A une semaine du retour de la Formule 1 dans les Ardennes belges, les travaux ne sont pas tout à fait terminés. Une semaine avant le Grand Prix de F1, les travaux de rénovation du circuit F1 de Francorchamps sont loin d'être totalement finis et outre le retard, on dénombre des malfaçons, indique samedi La Libre Belgique qui précise qu'un constat d'huissier aurait été dressé.

"Le chantier accuse un retard incommensurable et plusieurs malfaçons sont à déplorer. Un constat d'huissier a même été dressé et les autorités sont prévenues", a confié au quotidien une source proche du dossier. Le constat d'huissier préfigue des pénalités à charge des entrepreneurs. Des malfaçons, comme des infiltrations et des cuisines dépourvues de hottes et de conduits d'aération, ont aussi été constatées sur le chantier.

Du côté du ministre wallon du Budget, Michel Daerden, on affirme, selon La Libre, qu'"à part quelques travaux de parachèvement, il n'y a rien qui peut empêcher l'organisation du GP". "On se demande ce que fait ISF, l'intercommunale patrimoniale du circuit présidée par Jean-Marie Happart", fustige pourtant un observateur, rapporte encore le quotidien. (belga)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je publie ici, car le camarade Elio censure drastiquement son blog:

Le Jt de la RTBF du lundi soir était une « édition spéciale », car elle donnait la parole aux politiciens francophones à la veille des cent jours d’attente. On y entend un Elio qui déclare que partout ailleurs le PS règne et que cela fonctionne.
Au PS, on refuse de culpabiliser sur les raisons qui poussent les politiques flamands à se débarrasser des francophones ; de fait, on pouvait entendre le nouveau Castro – Marcourt- claironner d’une manière intarissable, dès dimanche soir sur le même JT, les louanges de la nouvelle gloire du gouvernement wallon : le circuit de Francorchamps qu ne ferait que 4 millions de perte. … faut pas demander quand le bilan est mitigé, voire mauvais.

Et on ne s’étonne toujours pas des velléités flamandes …