25 septembre 2007

Demotte accuse le MR de trahir l'unité francophone

MAJ 25/09/07

Les propositions flamandes sur BHV discutées à la Chambre

Pieter De Crem.Après environ une heure de débat de procédure, la Commission de l'Intérieur de la Chambre a entamé mercredi après-midi la discussion sur les propositions de loi flamandes visant à modifier la loi électorale en vue de la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. La proposition du CD&V sert de base à la discussion, a précisé le président Pieter De Crem.Au cours du débat de procédure, les francophones - par la voix de Thierry Giet et Yvan Mayeur (PS), Charles Michel, François-Xavier de Donnéa et Daniel Bacquelaine (MR) et Melchior Wathelet (cdH) - ont plaidé pour le report de la discussion après le 9 octobre, lorsque la séance plénière aura pris en considération des propositions de loi francophones sur le même sujet.Le MR a déposé une proposition visant à organiser une consultation populaire sur l'élargissement de l'arrondissement. Quant au PS, il propose un élargissement de BHV et le retour des Fourons à Liège. Une proposition cdH vise pour sa part à en revenir aux anciens découpages électoraux. Du côté flamand, Rik Daems (Open Vld) a notamment fait valoir que les francophones pouvaient amener leurs arguments et leurs visions dans le débat par voie d'amendements aux textes en discussions.Pour les francophones, cette procédure n'est pas satisfaisante, d'autant plus que certains de leurs textes requièrent la majorité des 2/3. Ils se sont alors vus asséner par le président que, dans ce cas, leurs propositions devront être examinées par la Commission des réformes institutionnelles. Finalement, la Commission a décidé, flamands (11 voix) contre francophones (6 voix), d'entamer la discussion des propositions de loi flamandes. (belga)



"En cas de scission, Bxl serait la capitale des francophones"

En cas de scission du pays, Bruxelles devra être la capitale de l'espace francophone commun qui pourrait être créé, a affirmé en substance, mercredi soir, le ministre bruxellois Benoît Cerexhe, à l'occasion d'un discours prononcé dans le cadre de la Fête de la Communauté française. "Si d'aventure, notre pays devait connaître des évolutions que je ne souhaite pas, et si, par ailleurs, nous sommes amenés à créer un espace francophone commun, il est évident que Bruxelles devra en être la capitale, administrative, culturelle et de coeur", a-t-il souligné.Présence politiqueBenoît Cerexhe s'est exprimé ainsi en tant que ministre-président du collège de la Commission Communautaire Française de Bruxelles, à l'occasion d'une séance académique organisée par les députés bruxellois francophones à laquelle assistaient plusieurs ministres du gouvernement bruxellois, notamment le ministre sp.a Pascal Smet, et de nombreux députés bruxellois, parmi lesquels quelques néerlandophones. Aucun représentant du gouvernement de la Communauté française n'était présent.Cogestion de BruxellesBenoît Cerexhe a jugé que la réflexion à ouvrir au sein d'une commission Wallonie-Bruxelles pour définir un projet francophone, comme souhaité par la ministre-présidente Marie Arena, ne pourra s'amorcer qu'après la constitution d'un gouvernement fédéral. Elle devra également passer par "la reconnaissance du fait bruxellois", a encore dit Benoît Cerexhe. Pour lui, il faudra veiller à ce que la simplification institutionnelle n'aboutisse pas à une cogestion de Bruxelles par les deux Communautés du pays. En attendant, les francophones de Bruxelles doivent selon lui réaffirmer la solidarité entre les Régions wallonne et bruxelloise au sein de la Communauté française, sans oublier les francophones de la périphérie."Ensemble"Ils doivent aussi renforcer la coopération entre les institutions régionales et communautaires, non seulement au sein des gouvernements mais aussi au sein des assemblées parlementaires. Le ministre cdH a toutefois souhaité que le slogan de l'année anniversaire de l'Europe ("Ensemble"), "nous inspire partout en Belgique". De son côté, le président du parlement francophone bruxellois, Christos Doulkeridis (Ecolo) a rappelé que si l'Europe fêtait 50 ans de vie commune, les Belges vivaient ensemble depuis 175 ans avec une devise qui leur a permis d'être souvent cités en exemple tant sur les plans économique, social qu'institutionnel.Devises"Si L'union fait la force sonne aujourd'hui creux dans certaines oreilles, reposons-nous sur celle de l'Europe: unis dans la diversité", a-t-il conseillé. Christos Doulkeridis a par ailleurs précisé qu'il souscrivait au souhait de Marie Arena de lancer une réflexion profonde sur les politiques menées par les francophones à Bruxelles et en Wallonie. Il a annoncé à ce sujet qu'une première réunion des chefs de groupe des parlements francophones aurait lieu le 1er octobre au Parlement de la Communauté française.Deux languesMais il a ajouté que des synergies existant déjà entre gouvernements francophones devraient être renforcées, sans attendre la constitution de ce groupe de réflexion. Il a cité en exemple la politique d'accueil et de soutien aux familles de personnes handicapées. A ses yeux, la réflexion intra-francophone devra tenir compte de la diversité des uns et des autres, et notamment de la particularité du public scolaire de la capitale en grande partie d'origine allochtone et qui doit apprendre deux langues nationales. Cela n'a pas été suffisamment pris en compte par la Communauté française dans l'enseignement, a-t-il dit. (belga)
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Elio Di Rupo: "Se préparer à une inéluctable sécession de la Flandre"

Les francophones doivent faire preuve de lucidité et réfléchir à la question d'un destin commun entre Wallons et Bruxellois car il arrivera un moment, même si on ne le souhaite pas, où la Flandre voudra voguer de ses propres ailes, estime le président du PS Elio Di Rupo.
BELGALes francophones doivent faire preuve de lucidité et réfléchir à la question d'un destin commun entre Wallons et Bruxellois car il arrivera un moment, même si on ne le souhaite pas, où la Flandre voudra voguer de ses propres ailes, estime le président du PS Elio Di Rupo.
Elio Di Rupo rappelle l'initiative de la ministre-présidente de la Communauté française Marie Arena d'organiser au parlement communautaire une réflexion sur le devenir des Wallons et des Bruxellois.
"C'est vrai que dans l'opinion publique francophone, en Wallonie, on sent bien que le fait que les Flamands veulent scinder le pays induit une sorte de tristesse indicible parce que nous aimons notre pays. Mais nous devons faire preuve de lucidité: il arrivera un moment, même si on ne le souhaite pas, où la Flandre voudra voguer de ses propres ailes. Et ce ne sera pas, alors, la peine de dire: ah le bel avion, j'aurais bien voulu être dedans. Ce sera trop tard. Quand l'avion s'en va, il s'en va", dit le président du PS dans une interview à paraître mercredi dans l'hebdomadaire Le Soir Magazine.
Dans cette même interview, Elio Di Rupo s'en prend à Louis Michel qui a récemment attaqué le PS dans la presse. "Il avait dit: 'Si j'ai plus de 100.000 voix, je reviens'. Il les a eues mais il est reparti. Donc, il a dupé ses électeurs. Et je tiens à rappeler que le siège qu'il occupe à la Commission européenne, il était réservé au PS. (...) Et voilà que de son siège européen, il fait de la politique anti-PS. Il y a, à cet égard, une très grande indignité. Cela suffit. Qu'il s'occupe de l'Europe! ", conclut Elio Di Rupo.
Enfin, le président du PS commente également la politique locale à Charleroi où les derniers rebondissements (le découragement du secrétaire et du receveur communal) sont pour lui la "preuve éclatante qu'il ne suffit pas de dire 'dehors les socialistes, tout va s'arranger'".

Proposition de loi visant l'élargissement de Bruxelles


Le groupe PS de la Chambre a annoncé, mardi, le dépôt d'une nouvelle proposition de loi spéciale visant l'élargissement de la Région bruxelloise. Le PS avait déjà déposé une proposition de loi en vue de restaurer les anciens arrondissements électoraux, une réponse à la demande de scission de BHV.
De BellaingLe groupe PS de la Chambre a annoncé, mardi, le dépôt d'une nouvelle proposition de loi spéciale visant l'élargissement de la Région bruxelloise.
Le PS avait déjà déposé une proposition de loi en vue de restaurer les anciens arrondissements électoraux, une réponse à la demande de scission de BHV. Par ailleurs, le texte qui vient d'être déposé prévoit de rattacher la commune de Fourons à la province de Liège.
Le groupe PS de la Chambre a précisé mardi que sa nouvelle proposition de loi était déposée en vue de la réunion, mercredi, de la Commission de l'Intérieur de la Chambre "où l'intention des partis flamands semble clairement être d'entamer la discussion sur la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde".
Le texte des députés Karine Lalieux, Yvan Mayeur, André Frédéric et Thierry Giet prévoit d'identifier l'hinterland bruxellois en vertu de trois critères, linguistique, socio-économique et culturel.
Seraient intégrées à la Région bruxelloise les communes de Hal-Vilvorde dont 10% des habitants déclarent vouloir utiliser le français dans les matières administratives, 10% de la population active travaillent sur le territoire de l'arrondissement administratif de Bruxelles-capitale et 10% des enfants en âge d'obligation scolaire fréquentent une école située dans l'arrondissement administratif de Bruxelles-Capitale.
La proposition de loi spéciale prévoit que les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise, Wemmel, Crainhem, Wezembeek-Oppem, Linkebeek, Drogenbos et Rhode-St-Genèse, rencontrent d'office les trois critères et sont dès lors automatiquement intégrées à la Région bruxelloise.
Pour les autres communes de Hal-Vilvorde, un "recensement spécial" déterminera celles d'entre elles qui rejoindront le territoire de la Région-capitale en tenant compte d'une continuité géographique.
Selon Karine Lalieux, les critères retenus dans la proposition relative à l'élargissement de Bruxelles ont fait l'objet d'une discussion entre les groupes francophones du parlement bruxellois. Le PS estime répondre aux aspirations de la population, a indiqué mardi Yvan Mayeur.
Les francophones de la périphérie voient leurs droits et prérogatives remis en cause; par ailleurs, alors que des éléments symboliques comme l'hymne ou le drapeau ne semblent plus fédérateurs, la capitale est aujourd'hui le lieu de rencontre entre Bruxellois francophones et néerlandophones mais aussi l'endroit du pays où la production de richesse est la plus importante et la Région qui défend le mieux les droits de sa minorité, dit-il.
Le PS espère obtenir mercredi en conférence des présidents de la Chambre l'inscription de ses deux propositions de loi (le retour aux anciens arrondissements et l'extension de Bruxelles) à l'ordre du jour de la Commission de l'Intérieur. La conférence des présidents a lieu à 11H30 et la Commission se réunit à 14H15.
Au groupe MR de la Chambre, on indiquait mardi qu'une série de textes étaient prêts relativement à l'organisation d'une consultation populaire sur BHV, à un retour aux anciennes circonscriptions ou encore à la province de Brabant.
Les propositions de loi ne pouvant être prises en considération qu'à la rentrée parlementaire le 9 octobre, le MR pourrait préférer déposer mercredi des amendements aux propositions de loi en discussion.

Reynders se voit Premier des francophones

Alors que d'aucuns s'interrogent sur l'origine de l'initiative lancée par Marie Arena (PS) de réunir un vaste débat intrafrancophones, le président du MR Didier Reynders déclare dans une interview qu'il se verrait bien « Premier ministre des francophones », c'est-à-dire conduisant un gouvernement rassemblant Wallons et Bruxellois.

La ministre-présidente du gouvernement de la Communauté française, Marie Arena, a lancé à l'occasion de la rentrée du parlement de la Communauté l'idée de mettre sur pied une commission mixte impliquant non seulement les politiques, mais aussi la société civile. D'aucuns s'interrogent toutefois à ce propos. S'agit-il d'une initiative du Parti socialiste et de son président Elio Di Rupo, ou de Marie Arena elle-même, ou encore du gouvernement de la Communauté française ?
Dans une interview publiée dans Le Vif/L'Express de cette semaine, le président du MR Didier Reynders plaide une nouvelle fois pour une adaptation du fonctionnement des institutions francophones.

« Nos institutions politiques ne fonctionnent pas de manière optimale. Il faut renforcer la solidarité entre les Wallons et les Bruxellois et les intéresser à des matières communes. Il n'y a aucun ministre bruxellois francophone dans le gouvernement de la Communauté française : c'est aberrant », martèle M. Reynders.
Pour lui, il faut mettre sur pied un exécutif rassemblant les ministres wallons, ceux de la Communauté française et les ministres bruxellois francophones, lesquels continueraient aussi à siéger au sein du gouvernement bilingue de Bruxelles-Capitale. « Pas besoin pour cela de fusionner les institutions francophones, ce qui exigerait l'accord des Flamands. Les institutions peuvent continuer à exister, c'est la façon de gouverner qui changerait », explique le président des réformateurs.
Et d'ajouter que continuer au ministère des Finances ne lui déplairait pas et que les Affaires étrangères l'intéressent également. « Mais si on pouvait mettre sur pied un vrai gouvernement rassemblant les Wallons et les Bruxellois, je me verrais bien Premier ministre des francophones », conclut-il.


Accueil favorable à l'appel d'Arena mais sous conditions

Tous les groupes politiques du parlement de la Communauté française se sont dits prêts à débattre d'un projet francophone, comme l'a proposé jeudi la ministre-présidente Marie Arena. Certaines conditions ont néanmoins été posées, notamment par le cdH, partenaire de majorité du PS.Cadre fédéral apaiséLa chef de groupe cdH, Anne-Marie Corbisier, a formulé 4 conditions. Ce débat ne doit pas faire apparaître les francophones comme demandeurs dans le cadre des négociations institutionnelles actuelles.

Il doit renforcer l'unité francophone et ne peut être l'occasion de diviser les francophones. A ce titre, le cdH demande qu'il ne commence qu'après la Toussaint, "dans un cadre fédéral apaisé".Les discussions ne doivent pas être non plus l'équivalent du débat qui a eu lieu au parlement flamand et qui a mené aux résolutions de 1999. Elles ne peuvent enfin déboucher sur une radicalisation des opinions et mener à une dramatisation de la situation en abordant aujourd'hui la problématique de la "scission du pays".ProjetEcolo a insisté sur la nécessité d'un accord de tous les partis pour mener un tel débat.

"Que ce soit plus qu'une question de leadership qui conditionne les déclarations des uns et des autres", a demandé le chef de groupe, Marcel Cheron. Les Verts souhaitent aussi que l'on se concentre sur le projet francophone, sur un plan culturel, de bonne gouvernance, d'éducation ou de développement économique, et non sur le volet institutionnel. "Il y a une façon de ne jamais avancer: faire une proposition institutionnelle. On se limitera à parler de ça et puis on passera à autre chose", a averti M. Cheron.ContradictionsLe MR demande quant à lui un rythme plus soutenu après cette "déclaration aimable". Il a rappelé qu'il réclamait un tel débat depuis deux ans. Il s'est toutefois interrogé sur la position du PS après les déclarations multiples et contradictoires des socialistes dans cette matière.

"Où se trouve le vrai PS? Où est la position du PS?", s'est interrogée la chef de groupe, Françoise Bertieaux. Le chef de groupe socialiste, Léon Walry, a tenu à rassurer sa collègue réformatrice. Il a répété que le PS était "fort et uni" et salué "l'innovation de la proposition de la ministre-présidente".Selon lui, le débat ne porte pas sur la fusion Communauté Région mais "sur la construction et la mise en perspective d'un espace institutionnel efficace Wallonie-Bruxelles".
"Pour nous, il ne faut plus répéter à l'envi 'fusion, fusion' comme une incantation mystique", a-t-il ajouté. Dans la matinée, la ministre-présidente avait également rejeté une idée de fusion de la Communauté française et de la Région wallonne lorsqu'elle a évoqué la nécessité de ne pas créer des frontières supplémentaires entre les francophones. Une telle initiative laisserait en effet Bruxelles seule.Dans les rangs socialistes, en marge de la séance, des voix se sont fait entendre pour qu'au sein du parti, on ose discuter de l'avenir des institutions francophones. "Il est temps qu'en interne aussi l'on ait une culture du débat sur cette question", a souligné le député Christophe Collignon, tenant de la ligne régionaliste et d'un fédéralisme fondé sur trois Régions.

Le MR se réjouit de la position d'Arena

Le MR dit se réjouir que la ministre-présidente de la Communauté française Marie Arena réponde à l'appel lancé par le président du MR Didier Reynders. Le PS se rallie à la cause du MR, estiment les Réformateurs, qui se veulent toutefois prudents: il ne faudrait pas qu'il s'agisse d'un "énième" plan destiné à jeter de la poudre aux yeux.Les Réformateurs s'interrogent toutefois sur le poids d'une telle proposition. Mercredi, le ministre-président wallon, socialiste lui aussi, a expliqué qu'il ne voulait pas d'un nouveau forum institutionnel. "Qui reflète aujourd'hui la véritable volonté du PS?", demandent-ils.

Reynders met les parlementaires flamands en garde

Didier Reynders a mis les parlementaires flamands qui voudraient forcer le vote sur les propositions de loi visant à scinder l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde en garde. Leur attitude est proche du suicide, a-t-il dit. "Ils ne se rendent pas toujours compte qu'ils se mettent eux-mêmes le couteau sur la gorge alors qu'il y a un explorateur qui tente de trouver une solution. J'espère qu'ils auront la sagesse de lui laisser une chance", a-t-il ajouté. Le président du MR était l'invité mercredi soir de la rentrée politique organisée conjointement par l'hebdomadaire Le Vif/L'Express et la RTBF.Interrogé sur la situation politique, il a réaffirmé avec force qu'il s'inscrivait toujours dans la perspective de la mise sur pied d'un gouvernement orange bleue. Il a aussi répété avec tout autant de force qu'il ne voulait pas d'une tripartitie traditionnelle. Pour lui, la tripartite traditionnelle rassemblant libéraux, socialistes et sociaux-chrétiens-humanistes, a trois défauts: elle ouvre la voie à une réforme des institutions permanente, elle remet en selle les partis qui ont perdu les élections et elle conduit à l'immobilisme sur le plan économique et social.En ce qui concerne une possible réforme de l'Etat, il a aussi réaffirmé son ouverture au dialogue. "Débattre d'une réforme de l'Etat ne pose pas de problème", a-t-il dit. Et d'ajouter qu'il faut faire évoluer le système belge et dans ce cadre se battre pour que la Wallonie et Bruxelles obtiennent plus de moyens pour assurer leur envol économique. Car, a-t-il encore souligné, c'est le retard économique de la Wallonie qui préjudicie le plus l'avenir du pays.Pour M. Reynders, les francophones devront aussi avoir entre eux un débat sur l'organisation des institutions francophones. "Il faudra que la nation francophone s'organise mieux", a-t-il dit. Pour lui, il faudrait à l'avenir que les ministres wallons et les ministres francophones bruxellois siègent dans un même gouvernement francophone. Il a rappelé ainsi une position qu'il défend depuis longtemps.Enfin, à propos d'Yves Leterme et de la volonté de son parti, le CD&V, de le voir devenir premier ministre, Didier Reynders a insisté sur le fait que cette fonction nécessitait "un peu de recul" et que M. Leterme devrait "faire ses preuves au cours des semaines ou des mois à venir, qu'il est capable de prendre ses distances à l'égard de son parti et de sa communauté". Et d'insister qu'il devra montrer "qu'au-delà de l'accueil favorable dont il bénéficie en Flandre, il peut aussi se faire accepter par les francophones". (belga)


Le ministre-président wallon, Rudy Demotte (PS), a accusé mercredi le MR de mettre à mal l'unité francophone dans le domaine institutionnel. L'appel lancé la semaine passée par le président des Réformateurs, Didier Reynders, à un débat entre francophones pour rationaliser les institutions francophones est, d'après lui, destiné d'abord à sortir les négociations gouvernementales du bourbier. "La méthode utilisée aujourd'hui est indigne de l'unité francophone", a lancé M. Demotte en réponse à des interpellations au parlement wallon.Les francophones ne sont pas demandeurs de réformes institutionnelles et de nouveaux transferts de compétences, a-t-il rappelé, s'interrogeant toutefois sur l'attitude du MR. Régulièrement, M. Reynders a dit en effet être disposé à en discuter. Et le chef de groupe MR, Serge Kubla, a appelé mercredi les autres formations politiques à ne pas faire preuve de frilosité et à débattre, au sein du parlement, de matières qu'ils seraient, le cas échéant, prêts à régionaliser dès lors qu'elles sont accompagnées d'un financement suffisant."Quelle est aujourd'hui la force des partis flamands? S'appuyer sur des résolutions votées par le parlement flamand", a-t-il ajouté. Pour le ministre-président, tout cela s'apparente plutôt à une trahison des thèses francophones. "Est-ce là les pièces de Judas pour une trahison francophone?", a-t-il dit. Le cdH n'est pas non plus demandeur d'un tel débat intrafrancophone. Il préconise plutôt l'utilisation otpimale des outils existants, estimant que la meilleure arme dont disposaient les Wallons était le redressement de leur Région. Le MR n'a pourtant pas manqué de rappeler aux centristes qu'une rationalisation des institutions francophones figurait dans leur programme. "Défendez votre programme!", a lancé M. Kubla au cdH.Ecolo est disposé à répondre à toute invitation mais il ne se fait guère d'illusion. "Sur base de ce qu'on a déjà vu, je sais déjà ce que ça va donner: rien", a ironisé Marcel Cheron. Les Verts estiment aussi que l'urgence du moment ne réside pas dans un tel débat qui risquerait même d'être contre-productif. "Ne mettons pas en avant, comme un étendard, nos divisions", a-t-il averti, au terme d'une intervention applaudie par une partie du groupe socialiste.Sur les bancs socialistes, le chef de groupe Maurice Bayenet a répété qu'il ne souhaitait pas davantage de compétences. Au MR qui prône une fusion de la Communauté française, de la Commission communautaire française et de la Région wallonne, il oppose un fédéralisme fondé sur trois Régions, et non sur deux Communautés, comme c'est le cas en Flandre.L'ancien ministre-président Jean-Claude Van Cauwenberghe (PS) a abondé dans le même sens. "Les Wallons refuseront toujours de voir disparaître leur Région dans un magma francophone", a-t-il affirmé. Il estime cependant, contrairement à son successeur, que le moment est opportun pour mener un débat sur les institutions francophones, en particulier sur le sort à réserver à la Communauté française. Sinon, en 2009, les francophones risquent de le regretter.M. Bayenet a appelé les chefs de groupe des 4 partis démocratiques à se rencontrer pour voir ensemble dans quel cadre le parlement pourrait travailler sur ces thèmes.(belga)

Le beurre et l'argent du beurre...

Les concessions réciproques ne sont pas à l'ordre du jour.Le CD&V maintient toutes ses exigences : réforme, BHV, Premier ministre...Tout cela dans le cadre de la coalition orange bleue. Cela ressemble à un blocage.
BELGA
Au centième jour de crise, il ne semble pas que l'heure soit à la détente. Certes, négociateurs francophones et Flamands se parlent encore, par explorateur interposé, mais les progrès, confirme-t-on à plusieurs sources, sont tellement mineurs que certains n'hésitent pas à parler de blocage, voire de blocage total. Qui n'avance pas, recule.
On avait bien cru que l'explorateur, Herman Van Rompuy, encouragé par les autres partis et par Albert II, allait tenter de détendre l'atmosphère en mettant sur la table les sujets qui fâchent... moins : la justice, le social, le fiscal, etc. Mais lundi soir, ce sont encore et toujours les problèmes institutionnels que les convives francophones (Joëlle Milquet et Didier Reynders) d'Herman Van Rompuy ont eus à se mettre sous la dent. Et la distance entre les positions des partis francophones et celles des partenaires du CD&V/N-VA et du VLD, que l'explorateur a vu mardi, demeure sidérale. La réunion à 4, prévue jeudi, a été annulée.
Dès lors, une certaine inquiétude pointe, en Flandre. Certes, Herman Van Rompuy a créé un meilleur climat, il a réussi à se faire respecter de tous, il a gagné la confiance, l'autorité voire la sympathie, mais avec quel résultat, finalement ? Il y a précisément 3 semaines que H. a été chargé par le Roi de dénouer la crise politique et il n'a toujours engrangé aucun accord, même partiel. Normal, là n'était pas son rôle : il devait se limiter à dresser les contours d'accords éventuels. Mais même ces esquisses sont toujours invisibles. Et les francophones qui, séduits par l'explorateur, penseraient qu'il ferait un meilleur Premier ministre qu'Yves Leterme se trompent, paraît-il. Car, si un accord gouvernemental devait être négocié avec une mini-réforme de l'Etat ou une pseudo-scission de BHV, il ne passerait pas le cap des congrès du CD&V et de la N-VA. L'explorateur reste donc en "liberté surveillée" par les leaders de son parti. Un parti qui défend toujours bec et ongles la candidature d'Yves Leterme au poste de Premier ministre : un sondage, paru dans "Het Laatste Nieuws" ne vient-il pas de confirmer un regain de popularité d'Yves Leterme ?
Donc le CD&V veut tout : la réforme, BHV scindée et le 16, rue de la Loi. Il y a une bien manière d'y arriver, selon le ministre flamand de l'Enseignement, Frank Vandenbroucke (SP.A) : il suffit d'inviter le PS à la table car " aucune grande reforme de l'Etat ne s'est jamais faite sans le PS ". Dans ce cas de figure, les 2/3 seraient assurés dès le départ, inutile d'aller à la pêche plus tard. Oui, mais le CD&V, outre la réforme de l'Etat, la scission de BHV et le "16" veut aussi que l'orange bleue. Et rien d'autre.
Le beurre, l'argent du beurre, le sourire de la crémière. Le CD&V a de furieuses ressemblances avec le CVP.
http://www.france5.fr/STATIC/video/index-fr.php?titre=C dans l'air en vidéo&url=mms://a533.v55778.c5577.e.vm.akamaistream.net/7/533/5577/42c40fe4/lacinq.download.akamai.com/5577/internet/cdanslair/cdanslair_20070919.wmv&section=programmes_cdanslair&rubrique=video


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