C’est quoi la fête du 27 septembre?
L’union francophone fêtée sur tous les tons
Les Francophones ne veulent pas la fin de la Belgique et l’union des Wallons et des Bruxellois dans un projet commun ne peut que bénéficier à la coopération avec la Flandre, a affirmé la ministre-présidente de la Communauté française Marie Arena à l’occasion de la Fête de la Communauté.
L’union entre Francophones et entre tous les Belges a été largement célébrée par les orateurs pendant la longue cérémonie officielle de jeudi matin, tenue traditionnellement en l’Hôtel de Ville de Bruxelles.
En commençant par Mme Arena, pour laquelle la fin de la Belgique n’est un voeu ni au Nord, ni au Centre, ni au Sud du pays. Elle n’a pas manqué d’évoquer son projet de Commission Wallonie-Bruxelles destinée à élaborer un avenir commun aux Francophones. Il ne s’agira pas d’une séance de « tuyauterie institutionnelle », a promis Marie Arena, en demandant à chaque parti d’y participer sérieusement. Appel lancé notamment à l’adresse du MR : « La quête légitime d’un leadership ne doit pas être un obstacle à l’union des Francophones », a expliqué Mme Arena. Mais aussi à l’adresse du PS lui-même : le projet francophone ne s’oppose pas au fait régional, a-t-elle affirmé.
« Mais c’est dans le cadre belge que nous raisonnons », a-t-elle précisé. Cela renforcera le lien entre Francophones et bénéficiera à la coopération avec la Flandre, a-t-elle ajouté en néerlandais à l’adresse de son homologue flamand Kris Peeters, qui avait répondu présent à l’invitation de la Communauté et auquel elle a aussi proposé de lancer des expériences-pilote d’écoles totalement bilingues.
La priorité est de réaliser le redressement économique des Francophones, a-t-elle dit, annonçant une collaboration sans cesse grandissante entre la Communauté et les Régions wallonne et bruxelloise en faveur de l’emploi.
La participation des chefs de file régionaux Rudy Demotte, Charles Picqué et Benoît Cerexhe à la cérémonie est apparue particulièrement symbolique, dans le contexte communautaire actuel. Ils ont embrayé sur les mêmes thèmes « unionistes ». M. Picqué a parlé d’un pays « qui ne se divise pas aussi facilement qu’on le croit ». En tout cas, Bruxelles ne se rangera pas aux côtés de ceux qui veulent briser les liens, a averti le ministre-président bruxellois. « Cette fois, ça bouge vraiment », a lancé Rudy Demotte à propos des synergies entre Communauté française et Région wallonne.
Le président du parlement communautaire Jean-François Istasse a aussi exposé son credo en faveur du destin commun des Francophones et d’un avenir en Belgique, aux côtés des Germanophones et des Flamands.
Reynders n’aurait pas osé
Le long plaidoyer des responsables politiques socialistes en faveur d’un projet d’avenir francophone n’a suscité qu’une réaction ironique de la part du vice-premier ministre et président du MR, Didier Reynders. « Après 20 ans de pouvoir, les socialistes se disent aujourd’hui qu’il est temps de voir s’ils ont un projet », a-t-il commenté dans les travées de la salle gothique de l’Hôtel de ville de Bruxelles.
Pour lui, la succession d’interventions de représentants de la Communauté et des Régions constitue la meilleure démonstration du fait qu’il faut simplifier les choses. « Je n’aurais jamais osé une telle mise en scène pour démontrer la nécessité de rationaliser les institutions francophones », a encore dit M. Reynders.
Il considère que les discours tenus par les reponsables socialistes et centristes constituent une réponse positive à l’appel qu’il a lui-même lancé à Namur il y a deux semaines.
La RDC invitée
Parmi de nombreuses personnalités politiques des différents niveaux de pouvoir présentes à Bruxelles, le premier ministre démissionnaire Guy Verhofstadt. L’épouse du président de la République Démocratique du Congo (RDC), Olive Kabila était également là, emmenant une délégation congolaise de très haut niveau.
La RDC est en effet invitée d’honneur de la Fête francophone et les relations entre Communauté française et République démocratique ont été évoquées par l’ambassadeur de cette dernière à Bruxelles, Mutamba Tshapanga, et Mme Kabila.
Hommage a été rendu au célèbre grammairien André Goosse et le prix de journalisme du parlement a été remis à Didier Caudron et Bernard Gheur pour leurs reportages dans Sud presse sur l’immigration italienne en Wallonie.
(D’après Belga)
Source:Info radio - 27 sep 2007 09:44
Nous sommes le 27 Septembre. Jour férié partiel. On ne va pas à l'école ce jeudi en Wallonie et dans beaucoup d'établissements bruxellois. Bref, c'est jour férié pour les fonctionnaires de la Communauté française. Mais pourquoi le 27 septembre?
Qui sait ce qu’est la fête du 27 septembre ? Peu de monde car il faut bien le dire, la symbolique sudiste est aussi méconnue que la Brabançonne. La réponse est pourtant simple. C'est la grande symbolique belge de la Révolution de 1830. Le mois de septembre a d'ailleurs été pendant plus de 40 ans, de 1830 à 1870, le mois de la Fête Nationale du jeune Etat belge.
Cette date a été choisie par la Communauté française d'après une page de l'histoire de l'indépendance de la Belgique. Entrées à Bruxelles le 23 septembre 1830, les troupes royales conduites par Frédéric, deuxième fils de Guillaume Ier d'Orange, en sont expulsées dans la nuit du 26 au 27 septembre.
La date du 27 septembre a été proposée par monsieur Fernand Massart et choisie en 1975 pour commémorer cette victoire, pour fêter cette communauté que la première réforme de l'Etat venait de créer. Et c'est tout le problème de la Communauté
temps incertains, ce questionnement sur l'avenir des Français de Belgique, car c'est bien le nom de cette étrange communauté. Avec autour et alentours, des stratégies politiques qui se développent. Chez certains, à pas feutrés, chez d'autres billes en tête…
Wallons et Bruxellois unis
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• L'histoire de la Fête de la Communauté française
• La fete de la Communauté française
ARTICLES• C'est quoi la fête du 27 septembre?
Une Fête de la Communauté française sur fond de crise politique au Fédéral. Ce jeudi matin, à l'Hôtel de Ville de Bruxelles, les discours appelaient notamment les Wallons et les Bruxellois à se serre les coudes…
Jeudi 27 septembre. Place donc aux traditionnels discours de la Fête de la Communauté française. Ce jeudi matin, c'est à l'Hôtel de Ville de Bruxelles que le monde politique francophone, ainsi que de nombreux invités, s'étaient donnés rendez-vous. Dans les discours, il était évidemment question de la crise que connaît notre pays.
La ministre Présidente de la Communauté française, Marie Arena a insisté sur la nécessité pour les Wallons et les Bruxellois de travailler ensemble pour un projet commun n'occultant pas les tensions politiques actuelles : «Quelque soit le visage de la Belgique de demain, rien ne séparera la Wallonie de Bruxelles. L'avenir de l'une ne se construira pas sans l'autre. Nous partageons nos forces et nos succès. Nous créerons ensemble les conditions d'une vie meilleure pour tous les Francophones, mais aussi au bénéfice de tous les Belges. Le destin de la Wallonie et de Bruxelles est commun.»
Même tonalité chez Charles Picqué, le ministre Président de la Région bruxelloise, qui lance un message clair au monde politique flamand. «Bruxelles, dit Charles Picqué, ne se rangera pas du côté de ceux qui créent les conditions de l'éclatement du pays. Que cet objectif soit clairement annoncé ou dissimulé derrière des discours qui se veulent rassurants.»
Et concernant la formation d’un futur gouvernement, en marge de la réception officielle des Fêtes de la Communauté française, Didier Reynders, président du MR, à reconnu que "Ces derniers jours, j'ai le sentiment que l'on progresse. L'ambiance au sein de l'Orange bleue est positive et le climat de confiance est là". Il attend maintenant de voir quelle sera l'attitude du CD&V et du cdH dans les jours qui viennent. Et justement, la présidente du cdH, Joëlle Milquet, a insisté sur le temps qui a passé et qui pourrait permettre d'en arriver à un cadre de négociations plus raisonnable.
Notons que les syndicats sont à l'origine de la pétition "Sauvons la solidarité". Ils espèrent récolter 100.000 signatures. Il s'agit d'une action contre le séparatisme, qui veut maintenir la solidarité, au lieu de la concurrence et de l'égoïsme. La pétition, lancée il y a quelques jours, est soutenue par 400 personnalités belges, néerlandophones pour la plupart. Parmi elles, la chanteuse Axel Red, l'auteur Hugo Claus, ou encore l'équipe belge du relais 4X100m médaillée de bronze aux championnats du monde d'athlétisme à Osaka.
Pour le grand public, diverses activités sont proposées en ce 27 septembre. Sur la Grand Place de Bruxelles, des animations avec comme invité de marque la République Démocratique du Congo. Deux fanfares, une belge et une congolaise, se retrouvent. Et puis, comme chaque année, l'opération "Théâtre portes ouvertes" a lieu ce jeudi soir. Les Centres culturels et les Théâtres subventionnés par la Communauté française présentent des spectacles gratuits. Pour plus d'information sur ce qui se passe à Bruxelles et ailleurs, un site Internet: http://www.lafete2007.be/.
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