19 septembre 2007

"La Wallonie ne veut ni un retour en arrière, ni une fuite en avant"

MAJ 20/09/07

Arena lance le débat intrafrancophone

La ministre-Présidente lance une Commission mixte "Wallonie-Bruxelles 2009".
Objectif : réunir politiques et société civile en vue de définir un projet francophone.


Mettons-nous tous autour de la table pour débattre du projet francophone." Tel est le message que délivrera la ministre-Présidente du gouvernement de la Communauté française, à l'occasion de la rentrée parlementaire, ce jeudi matin. Un discours qu'elle veut "en rupture" par rapport au passé.
A l'heure où les francophones se doivent d'être "vigilants face à la radicalisation du nord du pays", Marie Arena (PS) veut réunir tous les francophones dans une Commission mixte "Wallonie-Bruxelles 2009".
Y seraient conviés des représentants des quatre partis démocratiques, certes, mais également des membres de la société civile : acteurs socio-économiques (patronat et syndicat), académiques (représentants des pôles universitaires), culturels (écrivains, cinéastes...) et des médias.

Loin de limiter le débat à l'institutionnel, Marie Arena entend le faire porter sur cinq questions essentielles.
1° Quel projet pour les francophones dans l'Etat fédéral actuel ?
2° Comment concilier l'identité régionale et le lien, la solidarité entre les francophones de Bruxelles, de Wallonie et des communes périphériques à la frontière linguistique ?
3° Quelles synergies concrètes dans quelles politiques ? Comment dépasser certaines concurrences, notamment en matière économique ? Quels liens avec les Communautés flamande et germanophone ?
4° Quelle place pour les francophones au sein de la Belgique, de l'Europe et du monde ?
5° "Et si demain, on devait se séparer ?"

A un rythme mensuel, la trentaine de membres de cette commission, composée paritairement de Bruxellois et de Wallons d'une part, de politiques et de représentants de la société civile d'autre part, se réunira pour débattre de ces questions, dans le but ultime, non pas de voter des décrets, mais de faire des propositions concrètes pour la fin 2008, y compris, pourquoi pas ?, en matière institutionnelle. Le tout serait agrémenté de contributions de citoyens via des forums, notamment sur le web, et bénéficierait du soutien d'un secrétariat.
Pour Marie Arena, personne ne détient la vérité. Il ne s'agit donc pas de diviser, mais de rassembler les francophones autour "d'un destin commun". La ministre-Présidente estime que c'est ce travail de définition qui est la priorité et que ce qu'elle appelle "la tuyauterie institutionnelle" doit venir, si nécessaire, ensuite.
Reste à voir quelle sera la réaction des autres partis, particulièrement le MR, au Parlement.

"Wallonie -Bruxelles 2009" : le oui mais des députés

C'était la rentrée au Parlement de la Communauté française ce jeudi. Les députés n'ont pas manqué de réagir à l'idée lancée le matin même par la ministre-présidente de la Communauté. Marie Arena propose la mise sur pied d'une commission chargée de plancher sur l'avenir des institutions francophones. Une commission qui serait composée d'élus mais aussi de représentants de la société civile ….

20 sep 2007 14:22
VIDEO• La Communauté française et la Région wallonne • Les réactions politiques
ARTICLES• Communauté-Région : Marie Arena provoque le débat
Au CDH, le partenaire du PS à la Communauté Française, on se dit favorable à cette idée de Commission mais pour Anne-Marie Corbisier, le plus important aujourd'hui, n'est sans doute pas là : "Je pense qu'il faut continuer jusqu'au bout la déclaration de politique de la Communauté Française parce qu'enfin, les gens attendent que nous avancions dans la qualité de l'enseignement, dans l'accueil de l'enfance, donc il ne faut pas que l'un cache l'autre.

Ecolo ne dit pas non à l'idée de Marie Arena, au contraire, mais Marcel Cheron pose déjà les conditions : Ecolo dit oui s'il s'agit de parler ouvertement de l'efficacité des politiques, par exemple, le lien qu'il faut faire entre la formation des jeunes et le chômage des jeunes dans nos régions. Mais s'il s'agit de faire de la tuyauterie et s'il s'agit d'arbitrer dans un duel d'égo entre le MR et le PS sur le leadership côté francophone, alors là, ça ne sera pas sérieux.

Enfin de son côté le MR est très demandeur sur le sujet regrettant notamment que la proposition de Marie Arena de mettre sur pied une Commission, arrive seulement maintenant vu les souhaits répétés du MR : Je vais d'abord rétablir la vérité parce que Marie Arena invente quand elle dit que Didier Reynders veut une fusion Communauté Française - Région Wallonne. Didier Reynders propose quelque chose de beaucoup plus récent pour les Francophones puisqu'il a toujours proposé d'associer aussi les Francophones bruxellois, d'associer au sein du Gouvernement de la Communauté Française, tous les Ministres wallons et tous les Ministres francophones bruxellois, donc je vais d'abord rétablir la vérité.

Finalement, tout le monde est prêt à discuter mais sans vraiment vouloir tout chambouler….




MAJ 19/09/07

Happart relance son invitation institutionnelle

L'accueil de cette invitation par les différents groupes politiques a été mitigé : le PS et le MR ne voient pas d'un mauvais œil qu'une Commission ou une sous-Commission parlementaire se saisisse du problème. Le CDH et Écolo sont beaucoup plus réservés.
« Je souhaite que très rapidement, chacun d'entre vous s'inscrive dans la réflexion sur l'avenir de notre Région dans l'État Belgique en évolution. Nous devons savoir ce que nous voulons pour nous-mêmes, tant d'un point de vue social ou éthique qu'économique. Mais nous ne devons jamais oublier que dans notre pays, rien ne peut se faire en dehors d'un cadre institutionnel à revisiter régulièrement », a déclaré José Happart.

Le MR a accueilli favorablement l'invitation. La semaine passée, le président du MR, Didier Reynders, a d'ailleurs lancé un appel aux autres partis francophones pour aboutir à un accord sur une rationalisation des institutions francophones.
« Que l'on aborde ces problèmes, comme la Flandre et le parlement flamand l'ont fait. Je n'ai pas peur que l'on évoque de nouvelles compétences que l'on pourrait avoir, dès lors qu'elles reçoivent le financement adéquat. Parlons-en, on a parfois l'impression que c'est tabou », a souligné le chef de groupe, Serge Kubla.
Le chef de groupe PS, Maurice Bayenet, est lui aussi partisan d'une telle initiative. Elle avait connu un début de concrétisation lorsque la proposition de Constitution wallonne, dont il est cosignataire, a été évoquée en Commission du parlement, a-t-il rappelé, mais les autres groupes n'ont pas suivi. « Je suppose que les mentalités ont évolué », a-t-il ajouté.
Au CDH, en revanche, l'accueil est différent. « Nous sommes attachés à notre État fédéral. Que la Commission des Affaires générales du parlement wallon suive l'évolution des négociations institutionnelles et en fasse l'évaluation, d'accord. Mais on ne veut pas aller plus loin », a expliqué le député Dimitri Fourny.
Du côté d'Écolo, on se dit prêt à répondre à une invitation mais l'on rappelle qu'en deux ans, c'est déjà la quatrième fois que le sujet est évoqué. Sur le fond, les Verts estiment toutefois que la priorité du moment n'est pas là et qu'il ne faut pas confondre les niveaux de pouvoir fédéral et régional.
« On peut parler de tout partout mais le premier endroit où il faut faire un gouvernement fédéral, c'est au fédéral. Que les Régions travaillent dans le cadre de leurs compétences : il y a d'autres urgences à rencontrer que la tuyauterie institutionnelle. Puisque les francophones ne sont pas demandeurs de réforme institutionnelle, qu'ils fassent d'abord bien ce qu'ils ont à faire », a fait remarquer le député Marcel Cheron.
(d'après Belga)

Happart veut que l'on pense à l'avenir de la Région wallonne

Le président du parlement wallon, José Happart (PS), a invité mercredi les députés à réfléchir à l'avenir institutionnel de la Région wallonne dans une Belgique en pleine évolution. L'accueil par les différents groupes politiques a été mitigé: le PS et le MR ne voient pas d'un mauvais oeil qu'une Commission ou une sous-Commission parlementaire se saisisse du problème. Le cdH et Ecolo sont beaucoup plus réservés.Cadre institutionnel"Je souhaite que très rapidement, chacun d'entre vous s'inscrive dans la réflexion sur l'avenir de notre Région dans l'Etat Belgique en évolution. Nous devons savoir ce que nous voulons pour nous-mêmes, tant d'un point de vue social ou éthique qu'économique. Mais nous ne devons jamais oublier que dans notre pays, rien ne peut se faire en dehors d'un cadre institutionnel à revisiter régulièrement", a-t-il déclaré.

Tabou
Le MR a accueilli favorablement l'invitation. La semaine passée, le président du MR, Didier Reynders, a d'ailleurs lancé un appel aux autres partis francophones pour aboutir à un accord sur une rationalisation des institutions francophones. "Que l'on aborde ces problèmes, comme la Flandre et le parlement flamand l'ont fait. Je n'ai pas peur que l'on évoque de nouvelles compétences que l'on pourrait avoir, dès lors qu'elles reçoivent le financement adéquat. Parlons-en, on a parfois l'impression que c'est tabou", a souligné le chef de groupe, Serge Kubla.

Le cdH réticent
Le chef de groupe PS, Maurice Bayenet, est lui aussi partisan d'une telle initiative. Elle avait connu un début de concrétisation lorsque la proposition de Constitution wallonne, dont il est co-signataire, a été évoquée en Commission du parlement, a-t-il rappelé, mais les autres groupes n'ont pas suivi. "Je suppose que les mentalités ont évolué", a-t-il ajouté. Au cdH, en revanche, l'accueil est différent. "Nous sommes attachés à notre Etat fédéral. Que la Commission des Affaires générales du parlement wallon suive l'évolution des négociations institutionnelles et en fasse l'évaluation, d'accord. Mais on ne veut pas aller plus loin", a expliqué le député Dimitri Fourny.D'autres prioritésDu côté d'Ecolo, on se dit prêt à répondre à une invitation mais l'on rappelle qu'en deux ans, c'est déjà la quatrième fois que le sujet est évoqué. Sur le fond, les Verts estiment toutefois que la priorité du moment n'est pas là et qu'il ne faut pas confondre les niveaux de pouvoir fédéral et régional. "On peut parler de tout partout mais le premier endroit où il faut faire un gouvernement fédéral, c'est au fédéral. Que les Régions travaillent dans le cadre de leurs compétences: il y a d'autres urgences à rencontrer que la tuyauterie institutionnelle. Puisque les francophones ne sont pas demandeurs de réforme institutionnelle, qu'ils fassent d'abord bien ce qu'ils ont à faire", a fait remarquer le député Marcel Cheron. (belga)
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Plusieurs réactions positives au discours de Demotte


Reynders
Le président du MR, Didier Reynders, a vu dans le discours prononcé par le ministre président wallon, Rudy Demotte, une note très volontariste mais il attend maintenant qu'elle soit suivie d'actes. "Il s'agit d'un discours très volontariste qui constate qu'il y a urgence mais j'espère qu'il sera maintenant suivi d'actes et de mesures concrètes", a-t-il expliqué.Javaux et PicquéLe secrétaire fédéral d'Ecolo, Jean-Michel Javaux, s'est dit satisfait de voir intégrées dans le discours de M. Demotte des préoccupations comme celle du développement durable. A l'instar de M. Reynders, il attend maintenant les actes.

Le ministre-président bruxellois, Charles Picqué (PS), s'est quant à lui réjoui de l'affirmation des liens entre la Wallonie et Bruxelles."M. Demotte a affirmé plusieurs fois son désir d'une relation privilégiée avec Bruxelles. Il confirme le bon sens dont il a toujours fait preuve. Pourquoi les Flamands auraient-ils un tel appétit que les Wallons n'auraient pas? Je crois qu'une évolution s'est produite depuis quelques années: les Wallons ont du mal à concevoir leur avenir sans Bruxelles".
Quant aux menaces lancées par le président du parlement wallon, José Happart, à l'égard des Flamands à propos des facilités linguistiques et de Bruxelles, M. Picqué dit ne pas vouloir entrer dans une guerre intrabruxelloise. Mais il s'en est plutôt pris aux partis flamands."La Région bruxelloise doit montrer plus de hauteur que la Région flamande. Elle accepte l'existence d'une minorité flamande et je ne suis pas favorable à une guerre intrabruxelloise entre Francophones et Flamands.
Mais le raisonnement de M. Happart est basé sur un principe de démocratie: toute majorité doit avoir du respect à l'égard de sa minorité. Les Bruxellois l'on fait. Je ne vois pas pourquoi la Flandre ne ferait pas de même", a-t-il expliqué.PeetersLe ministre-président flamand, Kris Peeters (CD&V), a salué le ton positif du discours de M. Demotte. "Où nous pouvons coopérer, nous le ferons certainement", a-t-il ajouté. Il n'a en revanche pas voulu se prononcer sur les aspects communautaires, qu'il s'agisse de l'allocution de M. Demotte ou de M. Happart. (belga)


La Wallonie ne veut, en matière institutionnelle, ni retour en arrière, ni fuite en avant, a rappelé samedi le ministre-président wallon, Rudy Demotte, à l'occasion des Fêtes de Wallonie. Elle entend prendre son destin en main, puiser dans ses propres ressources mais ne veut pas sortir du cadre actuel et préfère miser sur des partenariats avec les autres entités et le pouvoir fédéral. "Très pragmatiquement, nous continuons à croire en la valeur ajoutée de la Fédération belge", a lancé M. Demotte

Pas de séparatisme
Comme le président du parti socialiste en 2004, le ministre-président a toutefois mis en garde contre toute vélléité séparatiste. "Ce sont les Régions qui pourraient s'affirmer comme les piliers d'un Etat fédéral Wallonie-Bruxelles si, par malheur, d'aucuns choisissaient l'aventure séparatiste. Mais nous n'en sommes heureusement pas là et c'est bien dans le cadre fédéral actuel, équilibrant autonomie et solidarité, que nous souhaitons construire notre avenir", a-t-il souligné.

Bruxelles
Le ministre-président wallon a aussi évoqué Bruxelles et répondu de la sorte à l'appel lancé par le président du MR, Didier Reynders, à propos d'une rationalisation des institutions francophones, et aux partis flamands. Il a insisté sur la solidarité entre la Wallonie et Bruxelles - lançant au passage au ministre-président bruxellois Charles Picqué: "tu nous a appelés ce matin à l'envie l'un de l'autre, je te réponds par le désir" - mais il n'entend pas que l'autonomie régionale de l'un ou de l'autre soit remise en cause.


Pas subir mais agirM. Demotte s'est également adressé au gouvernement fédéral: la volonté de la Région wallonne est de trouver rapidement un interlocuteur solide. Il a d'ailleurs rappelé l'ouverture de la Région à l'élaboration de plans fédéraux sur le logement, l'emploi ou le développement durable. Le discours prononcé samedi a aussi été l'occasion pour le ministre-président de lancer un "message d'urgence": le rédéploiement est en marche mais les Wallons attendent des résultats. Il a cependant exhorté ces derniers à se saisir de leur destin. "La Wallonie, les Wallonnes et les Wallons ne doivent pas subir mais agir", a-t-il fait remarquer.

Bilinguisme à Bxl
Le président du parlement wallon, José Happart, à quant à lui répété son credo régionaliste et sa conception d'une Belgique composée de trois Régions. Il a évoqué une "marche vers la souveraineté de la Wallonie", qui a commencé au début du siècle passé avec Jules Destrée, tout en disant s'inscrire dans le "cadre fédéral actuel et évolutif". M. Happart a mis par ailleurs la Flandre en garde si elle touchait aux facilités linguistiques en vigueur dans certaines communes. La Région bruxelloise pourrait alors mettre fin au bilinguisme dans la capitale, a-t-il averti. (belga)

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