26 septembre 2007

Aux crochets des Wallons

La soeur de Bart De Wever (le président de la N-VA), vit du chômage en Wallonie

"Nous n'avons pas de commentaire à faire. Laissez-nous tranquilles. Karina n'est pas ici." L'accueil est froid devant la grille de la propriété située à Poncelle, près de Tintigny.
C'est dans ce hameau gaumais que vit depuis un an Karina De Wever. La soeur de Bart. Le président de la N-VA. Celui-là même qui revendique l'autonomie de la Flandre. La séparation avec des Wallons qu'il considère comme des profiteurs du système.
Karina, sa grande soeur, ne partage visiblement pas ce point de vue. Elle vit à Poncelle avec son compagnon et sa fillette. Avec pour tout revenu, 900 € d'allocations de chômage du Forem. Une institution on ne peut plus wallonne. Trois autres couples avec enfants, membres de la communauté Lorién, ont également quitté Anvers.

Ils vivent désormais dans l'ancien home la Veillée ou plutôt dans des caravanes. La communauté des Lorién a acheté l'immeuble très vétuste pour en faire un lieu de vie commun. Agrémenté de maisonnettes particulières pour chaque famille. Un projet gargantuesque en main-d'oeuvre et en argent.
Préservée par ses colocataires, Karina De Wever ne se montre pas. "Elle respecte son frère. Mais elle ne fait pas de politique. Lui ? On ne l'a jamais vu ici", indique un membre de la communauté.
Ce dernier refuse de nous mettre en contact avec Madame De Wever. Puis il évoque brièvement la possibilité de monnayer une interview. Mais Karina finit par se montrer. "Je ne parle jamais des affaires politiques avec mon frère. On se voit quelques fois par an. On parle alors des enfants, de cinéma. Pour l'instant, je cherche du travail. Je suis une formation pour apprendre le français. Je suis venue vivre ici pour être au calme."
La communauté semble bien acceptée dans la localité. Même si le mode de vie de ses membres est parfois bucolique. Il n'est en effet pas rare de croiser Karina De Wever sur sa mobylette, à la recherche de son compagnon dans le village.
Les enfants, eux, suivent une scolarité normale à Tintigny.

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