03 septembre 2007

Le président du FN poursuivi pour faux et usage de faux

Daniel Féret, le président du Front National (FN), a dû répondre lundi matin, devant le tribunal correctionnel de Namur, de fausses signatures déposées dans le cadre des dernières élections européennes. Ce qu'il a contesté. Selon lui, le parti possède 200.000 électeurs et n'a dès lors pas besoin d'utiliser ce type de stratagème.
Le tribunal s'est néanmoins interrogé sur la présence de signatures de personnes décédées. "Les signatures sont parfois récoltées plusieurs mois à l'avance. Je ne suis donc pas responsable si les administrations communales ne m'ont pas avisé des décès", a ainsi rétorqué le prévenu.

Fichier
Par ailleurs poursuivi pour la création d'un fichier reprenant les coordonnées de nombreuses personnes, Daniel Féret a indiqué qu'il s'agissait de gens ayant demandé d'être tenus au courant des publications du FN. Et le prévenu de déclarer: "Tous les partis politiques ont ce type de fichier. La mauvaise foi du parquet de Namur est scandaleuse".
Egalement sur le banc des prévenus, Audrey Rorive, proche collaboratrice du président Féret, a, quant à elle, expliqué la manière dont elle obtenait ces signatures: "On allait frapper aux portes dans toutes les provinces. Les gens qui acceptaient de signer savaient qu'ils permettaient au FN de déposer sa liste. Mais ce n'est pas pour autant qu'ils votaient pour le parti".

Enfin, deux jeunes hommes devaient aussi justifier leur participation à cette prévention de faux. L'un, employé du sénateur Francis Detraux, a expliqué que son travail consistait simplement à encoder les coordonnées de gens dans le fameux fichier, à la demande de son employeur et du président du FN.
A l'issue de l'instruction d'audience, le dossier a été reporté au 8 octobre pour réquisitoire et plaidoiries.

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