Fadila Laanan installe les 330 membres des 26 instances d'avis
"Votre mandat consiste à me donner des avis (...) dans la majorité des cas, lorsque vos propositions n'excèdent pas les limites budgétaires, je me rallie à vos appréciations", a expliqué la ministre Laanan aux membres effectifs des instances d'avis du secteur culturel de la Communauté française.La ministre de l'Audiovisuel Fadila Laanan a installé officiellement ce mardi au Théâtre Marni à Bruxelles les 330 membres effectifs de 26 instances d'avis du secteur culturel de la Communauté française. Comme leurs quelque 120 suppléants, ils ont été désignés à la suite de la procédure d'appel public à candidatures lancée en mars dernier pour le renouvellement de ces 26 Commissions et Conseils consultatifs, lieux de la concertation entre professionnels de la culture, experts, pouvoirs publics concernés, représentants des usagers, etc.
Cet appel public, une première en Communauté française, qui a donné lieu à près de 1.000 candidatures, découle de la réforme introduite à la suite des États Généraux de la Culture, afin de renforcer le professionnalisme et la transparence de ces instances. Pour la première fois, chacun a eu l'occasion de se porter candidat et de faire valoir son expertise, a indiqué la ministre.Les 26 instances installées concernent le patrimoine culturel, les musées, les arts plastiques, les lettres, le livre, la lecture publique, les langues française et régionales endogènes, les arts de la scène, les Centres culturels, ... La réforme y a notamment permis l'entrée de représentants des "usagers" de la culture, tout en y réduisant le nombre de représentants des courants politiques, toutefois prévus par le Pacte culturel.Les Commissions et Conseils consultatifs sont amenés à jouer un rôle stratégique dans la conduite des politiques culturelles et artistiques de la Communauté française, car ils orientent concrètement le devenir de la vie culturelle et participent réellement tant à l'élaboration qu'à la mise en oeuvre des politiques."Votre mandat consiste à me donner des avis et même s'il revient au ministre de décider à la fin, ces avis sont importants. Sachez cependant que dans la majorité des cas, lorsque vos propositions n'excèdent pas les limites budgétaires, je me rallie à vos appréciations", a lancé Mme Laanan.Elle avait remis sur le métier le décret du 10 avril 2003 relatif au fonctionnement de ces instances d'avis à la lumière des demandes exprimées par les opérateurs culturels lors des États Généraux de la Culture, qui jugeaient le texte de 2003 inapplicable par excès de rigidité. Cela a entraîné la prolongation du mandat des membres des instances sortantes bien au-delà du délai normal. "Enfin! Nous y sommes arrivés", s'est écriée la ministre, rappelant que la réforme, initiée par Rudy Demotte, s'était muée en opération complexe: "C'est la raison pour laquelle nombre de membres des anciennes Commissions ont poursuivi leur mandat beaucoup plus longtemps qu'ils l'auraient souhaité", a-t-elle dit. En principe désignés pour 4 à 5 ans, certains étaient en place depuis parfois 10 ans.La réforme des instances d'avis vise essentiellement cinq objectifs: assurer une plus large indépendance des instances par rapport au gouvernement et à l'administration, permettre une dépolitisation de la désignation des membres, garantir une objectivation du choix de ceux-ci, augmenter la transparence quant au fonctionnement et aux recommandations des instances d'avis et introduire des règles communes quant au fonctionnement, à la bonne gouvernance et à la composition de ces instances, a encore affirmé la ministre de la Culture. (belga)
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