Scarlet ira en appel face à la Sabam
Condamné, fin juin, à filtrer les œuvres protégées du répertoire de la Sabam qui transitent par son réseau internet, le fournisseur d'accès Scarlet a annoncé, lundi, sa décision d'aller en appel.
lance le directeur marketing de Scarlet, Joz Wölbling. Il s'agit d'un problème mondial qu'une entreprise locale comme la nôtre ne peut assumer seule. Nous sommes contre l'illégalité et nous ne demandons pas mieux que de coopérer. Mais nous ne sommes pas d'accord d'en supporter seuls le coût. C'est à l'industrie de la musique d'être responsable de ses propres contenus ».
Scarlet doit, dans les six mois, empêcher le transfert de musique protégée. Un investissement qui risque d'être financièrement très lourd. C'est dire que le fournisseur d'accès ne dispose que de peu de temps pour renverser un jugement qui est exécutoire malgré sa décision d'aller en appel.
Mais Scarlet peut désormais compter sur le renfort de ses concurrents, comme Belgacom ou Telenet, qui sont à leur tour visés par la Sabam (Le Soir du 14 juillet). Il est probable que l'Ispa, l'association belge des fournisseurs d'accès, se joindra à la cause pour soutenir l'action de Scarlet face à la Sabam.
« Selon l'analyse de l'expert mandaté par le tribunal, le logiciel Audible Magic que nous devrions installer, ne permettrait qu'un blocage partiel, note Gracy Ramont, juriste du fournisseur d'accès. En revanche, nous devrons payer des astreintes si nous ne bloquons pas la totalité des œuvres protégées. Si l'on exécute le jugement, on devra donc payer deux fois. D'abord pour un logiciel qui ne sera pas vraiment efficace et ensuite pour des astreintes, parce que nous n'aurons pas réussi à tout filtrer ».
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