Priorité à la lutte contre l'insalubrité
Conclusions de l'analyse du parc du logement public et privé.
A l'instar des 261 autres communes wallonnes, Charleroi a dû « fixer ses objectifs et principes d'action en matière de logement ». Une contrainte imposée par la Région wallonne. Une contrainte à laquelle s'est naturellement pliée l'échevin en charge du Logement Eric Massin qui, poursuivant dans les compétences qui lui avaient été attribuées sous l'ère Casaert, a pris le temps de préparer son dossier pour présenter ses conclusions lundi soir devant le conseil communal.
La séance de succession des membres de l'exécutif à peine terminée, échevins et conseillers communaux ont donc embrayé, face à une foule plus parsemée qu'en début de séance, sur les dossiers urgents. Dont cette fameuse déclaration politique en matière de logement. Les conclusions de ce document doivent être remises au gouvernement wallon et sont issues de « constats socio-démographiques, d'une analyse du parc du logement public et privé à Charleroi, de rencontres entre les acteurs concernés, du rapport thématique du Forum Logement de Charleroi 2020, du rapport de stratégie territoriale de développement du pôle Inox réalisé par Igretec et des ateliers sur la grande précarité organisés par le relais social ». Bref, une réelle concertation, comme l'a souligné Anne Cattiez. Même si la conseillère Ecolo a émis quelques remarques sur le fond du dossier, dont la nécessité de « budgéter et de définir les priorités dans le cadre du plan d'ancrage ».
Le nombre de nuitées en abris de nuit a doublé
La majorité n'en est pas encore au stade de l'élaboration des budgets dans ce dossier. « Il conviendra maintenant de traduire ces principes, ces objectifs et ces actions dans les trois plans d'ancrage communaux de la législature, à commencer par celui de 2007-2008 », a rappelé Eric Massin. La déclaration de politique communale en matière de logement a été élaborée à partir de constats, dont le principal : le logement public ou subventionné représente 10,9 %, un chiffre plus élevé que la moyenne des taux arrêtés par la Région wallonne. La Ville ne pourra donc prétendre à certains financements. « Charleroi ne sera pas prioritaire pour la création de logements sociaux puisque la Région wallonne la favorisera dans les communes où cette proportion est inférieure à 10 %, a indiqué Eric Massin. Par contre, le nombre de nuitées en abris de nuit a quasiment doublé entre 2001 et 2005 et ils sont aussi fréquentés l'été que l'hiver ».
Ces constats ont en tout cas d'ores et déjà été traduits en objectifs : la lutte contre les phénomènes d'insalubrité et d'inoccupation d'immeubles, la séduction d'un nouveau public, la fin des garnis, la mise sur pied d'un partenariat entre secteurs public et privé, et la garantie d'information. Des projets sont sur la table du collège communal, dont celui de rénovation de l'îlot Dauphin, qui, parmi bien d'autres, poursuit l'objectif de création de logements moyens.
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