25 juillet 2007

Que l'herbe qui pousse fasse plus de bruit...

La croissance économique meilleure en Wallonie qu'en Flandres

Pour la première fois, le différentiel de croissance entre la Wallonie et la Flandre s'est stabilisé et est même à l'avantage de la première, a expliqué mardi le ministre wallon de l'Economie et de l'Emploi, Jean-Claude Marcourt. "La Wallonie est en mouvement: on crée de l'emploi, on réduit le nombre de faillites, les entreprises se parlent, etc.", a souligné le ministre lors de la présentation du bilan de ses trois ans au gouvernement.

Entre 2000 et 2005, la croissance était de 7,7 pc en Wallonie, contre 7 pc en Flandre et 9 pc à Bruxelles. La moyenne belge était de 7,5 pc. Le nombre de faillites s'est également réduit: entre 2005 et 2006, il est passé de 2.294 à 2.177. Le nombre d'entreprises a quant à lui augmenté: de 76.944 en 2005 à 79.129 en 2006.

Avait-il ainsi préparé dignement sa transhumance pour l'Elysette (où beaucoup avaient pronostiqué sa promotion), voire tenté de la justifier, en dressant un sympathique bilan de ses 3 ans à l'Économie et à l'Emploi ?
Avait-il ainsi préparé dignement sa transhumance pour l'Elysette (où beaucoup avaient pronostiqué sa promotion), voire tenté de la justifier, en dressant un sympathique bilan de ses 3 ans à l'Économie et à l'Emploi ? Toujours est-il que Jean-Claude Marcourt a tenu à livrer à la presse, mardi, 36 feuillets ponctuels de chiffres et de réalisations à son enseigne.
Message essentiel du ministre wallon PS : il y a bien sûr "des choses négatives", mais ne taisons pas ce qui va bien. Même si, pour citer un fort sage proverbe, "l'herbe qui pousse fait moins de bruit que l'arbre qui tombe"...
Ainsi, souligne-t-il, le différentiel de croissance entre la Wallonie et la Flandre s'est stabilisé, voire se mettrait à se résorber : entre 2000 et 2005, le "taux d'activité" (un mixte de PIB et d'emplois) a crû de 7,7 pc en Wallonie, contre 7 pour la Flandre. De 2005 à 2006, les faillites ont diminué (de 2294 à 2177) et le nombre d'entreprises a augmenté (de 76944 à 79129). Entre la mi-2006 et la mi-2007, le nombre de demandeurs d'emplois indemnisés est passé sous les 200000 (de 208536 à 197950).
D'ailleurs, "il n'y a pas de fatalité du chômage. D'accord, il n'y a pas d'emploi pour tout le monde; mais des milliers d'emplois sont aujourd'hui vacants". Encore faut-il notamment "améliorer les relations" entre les entreprises et le marché du travail. A cet égard, c'est "une révolution au Forem" que Jean-Claude Marcourt dit avoir initiée : la priorité première de l'organisme doit être la mise à l'emploi - comprenons, en substance : n'enfilons plus formation sur formation sans trop se soucier de leur impact.
Retour, aussi, sur "la vitrine" qu'est le plan Marshall, quasi deux ans après sa sortie, avec une insistance particulière sur l'intervention régionale dans la mise en réseau des acteurs économiques et de recherche. Tisser ces réseaux, par les pôles ou par les clusters, restera un axe essentiel : "Nos entreprises ont toujours trop tendance à exister l'une à côté de l'autre, voire en opposition l'une contre l'autre, alors que leur vraie concurrence se situe à Shanghai ou à Sao Paulo".
Le son de cloche ministériel se prolonge de nombreux autres échos. Ainsi des initiatives pour soutenir l'esprit d'entreprendre, favoriser la transmission d'entreprises, développer les structures publiques d'aides (Sowalfin, Socamut, Sowecsom, Sowaccess, Sofinex, Sogepa, etc.), ou pousser les entreprises à exporter "plus et plus loin".

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