18 juillet 2007

Charleroi, l'épicentre ...

MAJ 19/07/07

Comment redynamiser le PS carolo ?
La feuille de route socialiste

Hier soir, Paul Magnette a présenté sa feuille de route aux présidents des sections locales. Des sections qui vont changer

L e chemin de la rénovation est à présent balisé. Vendredi soir à la Maison des Huit Heures, Paul Magnette, « tuteur » du PS carolo, a réuni les présidents des sections locales. Au menu : un rapport sur les négociations qui ont permis l’installation du nouveau collège et l’exposé de la « feuille de route » qui doit sortir les socialistes de la crise actuelle. Que prévoit-elle ?
Dès la rentrée, une enquête sera envoyée aux 6.000 militants, afin de mieux les connaître : âge, profession, études, moment de leur adhésion au PS, attentes vis-à-vis du parti, etc. Ce travail sera confié au Centre d’études de la vie politique de l’ULB (Cevipol).


Dans le même temps, Paul Magnette entamera un tour des sections pour entendre les affiliés sur la relance du PS carolo. « Et une réflexion sur l’avenir des sections est en cours », explique-t-il. L’idée est de les revitaliser. Et d’en faire les coopératives d’autrefois, afin d’effectuer des achats groupés auprès des fournisseurs d’énergies ou de télécommunication. « Bref, reprendre l’instrument du XIX e siècle pour faire face aux défis du XXI e siècle ». Le débat porte aussi sur les maisons du peuple. Elles pourraient accueillir ciné-clubs, écoles de devoirs, formations et permanences sociales. « L’idée est que les gens s’affilient au PS pour participer à mouvement collectif ».
Ce chantier occupera le PS jusqu’à la fin de cette année. La suivante s’annonce aussi riche : organiser le 1 er mai du PS dans la métropole, relancer l’action commune avec la mutualité et le syndicat, revoir les statuts. « Il s’agit de les améliorer au profit d’une l’implication militante associée à une efficacité d’action ».
Du côté de la fédération, une réforme des statuts viendra plus tard, en des temps apaisés. Par contre, l’idée d’une « Fabrique », lieu de débats sur les questions de société, refait surface.
S’il concrétise l’ensemble de sa feuille de route, Paul Magnette pourrait demander de lever la tutelle plus tôt que prévu.

MAJ 03/07/07

Jean-Jacques Viseur s'exprime sur son projet pour la ville
« Une ville propre et sûre... »

Le mayeur CDH veut mettre Charleroi à la pointe en matière d'architecture. Séduire l'investisseur, attirer l'habitant.

entretien
Même s'il étrennera l'écharpe mayorale lundi, Jean-Jacques Viseur ne part pas dans l'inconnu. Echevin du Budget sous la première tripartite, il connaît les difficultés qui attendent sa coalition. Et le potentiel dont elle regorge. Il rêve de faire de Charleroi une « métropole d'appui de Bruxelles ». Cela passe par des années de chantiers en partie financés par d'autres niveaux de pouvoir : « La gare de Gosselies, l'allongement de la piste de l'aéroport, la boucle du métro avec la rénovation de façade à façade de l'axe nord, et le nouvel hôpital. » Sans oublier la rénovation du périmètre Zoé Drion (de la caserne Defeld à l'hôpital civil), du site de Charleroi Expo, de la place de la Digue et de la « Rive gauche » de la Sambre (des quais à la rue de Marchienne). Par plus de sécurité et de propreté, aussi. Pour initier son « cercle vertueux ».

Que ressentez-vous alors que vous allez accéder au mayorat ?
Le jeu de circonstances est exceptionnel. Mais je ne crois pas être un sauveur ; simplement celui qui peut faire la synthèse entre le passé et l'avenir. D'autant que mon enthousiasme n'a pas l'âge de mes artères. Et je peux aussi assumer le rôle d'arbitre entre les différents points de vue puisque je n'en tirerai plus de profit électoral. Dans une période de transition, c'est important.
Ne craignez-vous pas que les conditions dans lesquelles vous avez obtenu le mayorat ne laissent des traces ?
Pas avec ceux qui vont siéger au collège. Et le fait que vingt-et-un des vingt-trois conseillers socialistes aient signé l'accord et que Jacques Van Gompel soit venu à la présentation du collège, me donne confiance. Le PS a payé le prix fort mais, ce faisant, les socialistes ont posé un geste fort dont l'opinion doit tenir compte. De plus, il règne une véritable cohésion au sein de cette équipe.
Quel est le premier dossier auquel vous allez vous attaquer ?
Il y en a deux. Le premier concerne les relations avec l'administration. Il faut établir un dialogue permanent avec les organisations syndicales. Il faut que l'administration soit en ordre de marche et voie sa capacité d'action augmenter. Le second, c'est la sécurité. C'est un devoir de la puissance publique. Et je n'ai pas d'état d'âme compassionnel vis-à-vis de ceux qui commettent ces infractions car les premières victimes sont souvent les moins nantis. Il faut assurer le respect des règles et lutter contre les infractions quelles qu'elles soient.
D'autant que vous avez perdu presque une année...
Non. Nous avons battu les pieux. Cela ne se voit pas. Nous allons pouvoir construire le bâtiment.
Toutefois, la situation budgétaire n'est pas rose...
C'est vrai. Nous disposons sans doute de moyens plus importants à l'extraordinaire puisqu'on a sous-investi ici pendant des années. Mais il faudra poursuivre une gestion rigoureuse. Par contre, notre endettement est moins lourd que celui de Liège. Notre tâche ne me paraît donc pas insurmontable. Il nous faudrait notamment un subsidiologue car Charleroi n'a pas toujours reçu son dû, et ce que nous avons reçu n'a pas toujours été affecté à l'essentiel. Ce fut notamment le cas de Charleroi-la-sportive.
La Ville va-t-elle connaître un plan de restructuration ?
Il est possible qu'on utilise le système des prépensions pour alléger la charge. Mais on va aussi réorganiser l'administration. Il faut une étude de notre core business et de notre périmètre afin d'utiliser au mieux l'administration comme levier de développement. Les gens doivent se sentir valorisés pour ce qu'ils réalisent et non pour les services qu'ils rendent à tel ou tel échevin.
D'autres pistes d'économies ?
Dans les investissements, on va étudier la logique des partenariats public-privé. Charleroi peut devenir un endroit pilote en la matière. Si l'on y ajoute les économies d'énergie générées par ces investissements, le bénéfice peut être supérieur à 100 %. Je suis aussi un partisan d'une cité administrative dans les trois ans. La concentration va permettre de libérer des bâtiments et d'éviter que les gens perdent du temps sur la route. Elle se situera intra muros et pourrait aider à la revitalisation de certains lieux de vie : 2.000 personnes en un même lieu, ce serait un fameux coup de pouce au commerce local.
Dans cinq ans, qu'espérez-vous avoir concrétisé ?
Trois choses. Faire de Charleroi la ville la plus sûre de Wallonie, la ville à la mode et la ville en chantier. Le jour où je verrai trente grues en ville, je serai heureux. Une ville avec un plan urbanistique à la mesure du XXI e siècle. Nous voulons faire passer un message aux architectes européens : venez à Charleroi car c'est là que vous construirez votre réputation. Et j'espère qu'on atteindra alors 210.000 habitants et qu'on sera redevenu la deuxième ville de Belgique.

MAJ 28/06/07

Le vote qui devrait sortir Charleroi de la crise

Ce vote confirme la position de Jean-Jacques Viseur à la tête du conseil communal de Charleroi.Le parlement wallon a approuvé mercredi la proposition de modification du Code de la démocratie locale qui doit permettre à Charleroi de sortir de la crise. Le vote est intervenu majorité contre opposition, par 43 voix contre 21. La proposition prévoit, en cas de démission collective du Collège communal, la possibilité de déroger à la règle selon laquelle le bourgmestre est l'élu qui a recueilli le plus de voix sur la liste la plus importante de la majorité. (belga)

Charleroi, ville belge où il fait le moins bon vivre

Hasselt est la grande ville de Belgique où il fait le mieux vivre, et Charleroi la moins bonne, selon un classement réalisé par l'organisation Test-Achats sur base d'une enquête auprès des habitants. La ville limbourgeoise obtient même la meilleure cote (72/100) des villes des quatre pays scrutés (Belgique, Portugal, Italie, Espagne). Dernière des 20 villes belges, Charleroi se classe également 68e sur les 76 villes examinées.

Sécurité et emploi primordiaux
En Belgique, les cinq aspects cités le plus souvent par les citadins en ce qui concerne la qualité de vie sont la sécurité et la criminalité (20%), le logement (15%), l'emploi et le marché du travail (11%), la mobilité et les transports (11%) et l'environnement et la pollution (9%).

Satisfaction en termes de santé
Les soins de santé sont le domaine où la satisfaction des Belges est en moyenne la plus élevée. L'évaluation globale de l'enseignement est également en moyenne assez positive. Autre facteur de satisfaction, l'opportunité de trouver un emploi dans sa propre ville, ou du moins à une distance raisonnable de son domicile. A ce niveau, Bruxelles se situe bien loin devant toutes les autres cités, avec 89% d'habitants y travaillant.
A l'opposé, Wavre n'en compte que 19%.Malaise caroloPour ce qui est de l'emploi et de la qualité du travail, Louvain, Courtrai et Hasselt mènent la danse, alors que Mons, Sambreville et Charleroi ferment le peloton. C'est également dans cette dernière ville que le sentiment d'insécurité la nuit dans les espaces publics est le plus fort (90%), de même que dans bon nombre d'autres villes wallonnes et Bruxelles (68%).

Transparence de l'administration
Pour l'administration publique, les villes wallonnes obtiennent là encore de mauvais score de satisfaction, Sambreville et Charleroi surtout. La coordination entre les différents départements, la réponse aux besoins des citoyens et la transparence sont les points noirs les plus souvent cités.

Le transport flamand plus satisfaisant
Sur le plan de l'évaluation globale de la mobilité, les villes flamandes s'en tirent bien mieux que les wallonnes, avec une moyenne de 6,7 sur 10 au nord du pays, pour 5,8 au sud et 5,5 à Bruxelles. L'enquête a été menée sur plus de 2.000 Belges et 10.000 Européens. (belga)

MAJ 27/06/07

Deux tiers du PS de Charleroi d'accord pour une tripartite

L'informateur du PS, Paul Magnette, a indiqué mardi en fin d'après-midi que deux tiers des Conseillers communaux du PS de Charleroi avaient accepté de signer leur accord pour une majorité tripartite à Charleroi, une majorité à laquelle, a-t-il- dit, personne ne pouvait sans doute s'attendre.

Elle devrait permettre demain d'installer à Charleroi une majorité qui comprendrait le plus d'élues féminines en Wallonie et qui prévoit donc l'installation de Jean-Jacques Viseur (cdH) en tant que bourgmestre et l'éviction de Philippe Van Cauwenberghe comme échevin.

Paul Magnette s'est cependant refusé à préciser le nom de ceux et celles qui feraient, demain, partie de ce Collège, compte tenu qu'il doit encore, dans les jours qui viennent, rencontrer d'autres signataires. Il a également indiqué qu'il était en contact régulier avec le boulevard de L'Empereur. Interrogé sur la manifestation de soutien à Léon Casaert dans la matinée de mardi, Paul Magnette a indiqué qu'il en comprenait la raison.

Un Conseil communal destiné à entériner l'accord devrait se tenir début juillet, a-t-il dit. Il également estimé que si Philippe Van Cauwenberghe, échevin démissionnaire comme tous ses collèges du Collège, devait retirer sa démission, cela bloquerait évidemment la situation actuelle.

MR
Du côté du MR de Charleroi, on dit avoir appris avec surprise les noms des deux échevins qui pourraient faire partie du futur Collège communal de Charleroi, en la personne de Philippe Sonnet et d'Ornella Cencig, deux noms annoncés en exclusivité par La Nouvelle
Gazette. Pour le secrétariat du MR, rien n'est encore décidé, et une réunion relative à l'attribution de ces postes doit encore avoir lieu mercredi soir.
EN SAVOIR PLUS: Viseur serait confirmé bourgmestre de Charleroi

MAJ 26/06/07

Van Cau Junior vaut-il des élections ?

L'éviction du fils Van Cau pose problème. Et si les socialistes se cabrent, seul reste le retour aux urnes.Paul Magnette est prié de renégocier avec le CDH.

Le contraire aurait été étonnant : la réunion du groupe PS du conseil communal de Charleroi n'a pas été, vendredi soir, l'occasion de célébrer avec enthousiasme le préaccord de tripartite PS-MR-CDH. A cela, deux raisons, toutes deux prévisibles : la perte du poste de bourgmestre au profit du CDH Jean-Jacques Viseur, mais aussi (et surtout ?), l'éviction de Philippe Van Cauwenberghe du collège à naître. Le CDH l'avait exigée avant toute participation à la majorité, au terme d'un accord venu d'ailleurs, à la Région, où le CDH avait mis ses préalables au vote des modifications au décret Courard. Paul Magnette, le délégué du boulevard de l'Empereur, n'était pas là vendredi pour obtenir un vote. Si cela avait été le cas, on peut croire qu'il aurait été négatif. Il a donc été prié de négocier encore. Mais on voit mal comment le CDH ferait marche arrière à propos de Philippe Van Cauwenberghe, même si Jean-Jacques Viseur a changé d'avis, deux fois au moins, sur ce point particulier.Un échevin intérimaire ?
Or, Paul Magnette l'a dit, il ne dispose pas de "plan B". Dire "non" à l'actuelle mouture de la tripartite, c'est prendre le risque d'un blocage complet et d'élections communales qui s'annonceraient catastrophiques pour le PS, sans déplaire au MR. Certains pensent à un accord à l'arraché, nanti d'un possible codicille qui permettrait de sauver les meubles dans l'immédiat tout en ne désavouant aucun des acteurs. Un des mandats d'échevin du PS serait confié à un élu évidemment non inculpé, qui accepterait d'occuper la fonction à titre temporaire, le temps pour la justice de trancher le cas de Philippe Van Cauwenberghe. On n'en est qu'au stade de l'inculpation pour des faits que beaucoup s'accordent à trouver ténus (notamment du côté du MR), et qui pourraient fort bien, dans quelques mois, se conclure par un non-lieu, en Chambre du conseil ou en Chambre des mises en accusation. Au prix de ce qu'on considérera sans doute comme un tour de passe-passe, Philippe Van Cauwenberghe réintégrerait alors le collège échevinal. Le tout est de trouver l'intérimaire prêt à jouer un rôle plutôt ingrat...L'ascension miraculeuseCar à l'évidence, c'est plutôt cet aspect de la tripartite qui agace le PS. Jean-Claude Van Cauwenberghe, n'a pas manqué d'évoquer le possible maïorat de Jean-Jacques Viseur ce week-end. En maniant l'ironie, en parlant du côté miraculeux de cette ascension pour un élu lourd de 762 voix dans la plus petite composante de la tripartite.
Mais surtout, en soulignant le "caractère inhumain, venant d'un humaniste", d'une mise à l'écart de l'échevin Van Cauwenberghe. Ira-t-on, côté PS, jusqu'à la dissidence ? "Non, le PS soutiendra mon fils", a avancé Van Cau. Bien qu'absent de la réunion de vendredi, il y dispose encore d'assez de liens pour s'offrir certaines garanties. Ce qui n'a pas empêché le même Van Cau de dire aussi l'estime qu'il a (ou plutôt qu'il avait...) pour le même Jean-Jacques Viseur, jusqu'aux accusations que celui-ci a lancées contre lui dans le dossier Ifca. Et même s'il répète, avec une belle humilité de façade : "Je n'ai plus rien à dire", en raison de la mise sous tutelle de son USC, Jean-Claude Van Cauwenberghe lâche que "la situation lui déplaît" et il y va d'un conseil à Jean-Jacques Viseur : "Une discrimination basée sur un nom est inacceptable" puisque, dit-il, l'éviction repose sur une inculpation prétexte. A côté de quoi, les amabilités ont plu, dans la bouche de l'ex-homme fort carolo : le CDH est "manipulateur", Philippe Courard est "la voix de son maître", Ingrid Colicis est "spéciale" [?], et Eric Massin "a raté son oeuvre de formateur". Sa manière à lui de sonner le rassemblement de ceux que ces noms-là irritent

MAJ 24/06/07

Philippe Van Cau refuse de rendre les armes

Philippe Van Cauwenberghe, échevin évincé du prochain collège selon le nouveau pacte de majorité signé jeudi à Charleroi, estime dimanche, dans La Dernière Heure, qu'il faut renégocier ce pacte pour en changer certains points. "Vendredi, nous avons eu une réunion des conseillers communaux et de CPAS qui devront apposer leur signature au bas du pacte de majorité. Elle était présidée par l'informateur, Magnette. Nous l'avons chargé de renégocier le pacte", explique-t-il. "La question n'est pas que nous refusons le pacte, mais que nous voulons en changer certains points", ajoute-t-il, précisant que certains se demandent ainsi "ce qu'il se passerait au cas où leur dossier serait classé sans suite: seront-ils réintégrés? ". "Quant à mon cas, d'autres ont peur que je fasse jurisprudence et qu'on puisse être écarté pour n'importe quoi". Sur l'indépendance de la justice et de la juge Baekeland, Philippe Van Cauwenberghe "ose croire qu'elle travaille en toute indépendance". "C'est vrai que j'ai trouvé bizarre de trouver les télés qui m'attendaient quand j'ai été convoqué par la justice. Mais je me dis que tout inculpé est présumé innocent et que la justice est faite de mécanismes qui protègent les gens", assure-t-il. Selon lui, le fait que lui reproche la justice est un "fait mineur". "J'ai l'avenir devant moi...", affirme-t-il, conservant encore l'espoir d'être du prochain collège échevinal. (belga)

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Les socialistes de Charleroi exigent le retour du fils Van Cau

Jean-Claude Van Cauwenberghe.Les élus socialistes de Charleroi semblent prêts à accepter le cdH Jean-Jacques Viseur comme bourgmestre de la ville mais demandent le retour de Philippe Van Cauwenberghe dans le nouveau collège. Or, le cdH exige qu'aucun inculpé n'y siège.ExigencesDimanche, le président de l'USC de Charleroi, Jean-Claude Van Cauwenberghe a appelé M. Viseur à endosser le rôle de "rassembleur". Il était l'invité de la RTBF et de RTL-TVI. Philippe Van Cauwenberghe n'a pas été inculpé pour des faits en rapport avec la gestion de la Ville mais pour menaces verbales dans le cadre d'une altercation entre colleurs d'affiches.Dans Le Soir de samedi, l'informateur socialiste Paul Magnette indique que "le mayorat et le fait qu'aucun inculpé ne siège au sein du collège sont des exigences du cdH en échange du vote du décret Courard, la semaine prochaine" au Parlement wallon. Ce décret revisite l'élection du bourgmestre et devrait notamment permettre à Jean-Jacques Viseur de devenir mayeur à Charleroi.Unanime"C'est au cdH à prendre ses responsabilités. Vont-ils prendre le risque de faire sauter un accord pour fait d'homonymie", a indiqué dimanche sur la RTBF Jean-Claude Van Cauwenberghe, parlant de revendication unanime des élus PS de Charleroi en faveur d'un retour de son fils. Avant d'ajouter: "si on veut aller à la guerre, cela posera quelques problèmes à la majorité".Les élus socialistes carolos ont entendu vendredi le rapport de Paul Magnette sur les négociations en cours. La tension est palpable entre socialistes et centristes. Les propos de Jean-Jacques Viseur cette semaine sur la RTBF dans le dossier du fonds de pension de l'ISPPC en ont irrité plus d'un au parti socialiste. L'élu cdH avait évoqué des travailleurs volés. "Degrelle a commencé sa carrière comme cela", a réagi samedi Paul Magnette dans Le Soir.Soutien conditionnelLes présidents de partis, Joëlle Milquet et Elio Di Rupo ne sont pas exprimés sur les dernières évolutions du dossier. Elio Di Rupo est en campagne pour l'élection présidentielle au PS. Il pourrait à cet égard bénéficier d'un soutien conditionnel de Jean-Claude Van Cauwenberghe. "Quand il viendra à Charleroi, je lui exprimerai les conditions selon lesquelles il aura ma voix". Selon le président de l'USC carolo, "il faut que le parti joue moins les clans les uns contre les autres". Sur RTL-TVI, Jean-Claude Van Cauwenberghe a gratifié son président de parti d'un "6,5-7/10".

Jean Claude Van Cauwenberghe invité de "Mise au point"
Jour de repos ce dimanche à Charleroi, après une fin de semaine pour le moins agitée. Dimanche midi, celui que l’on présente toujours comme l’homme fort de Charleroi était l’invité de "Mise au point"….

Quand on pense Charleroi, on pense Jean-Claude Van Cauwenberghe. Et vice-versa. Alors que savait-il des affaires qui touchent la ville? La dernière en date, celle du fonds de pension dont la gestion a été confiée à une société, l'IFCA, avec versements de commissions au passage. Je n’ai rien touché, dit-il

Autre dossier, celui des faux procès-verbaux du collège échevinal mis en place en 1993. (Jean-Claude Van Cauwenberghe a été bourgmestre de la première ville Wallonne de 82 à 1995) Pour l’ex bourgmestre de Charleroi, le Secrétaire a mis en place un nouveau système qui selon lui était une amélioration par rapport au passé mais dit-il si on le détourne, si on le trafique, à un moment donné, il pose problème. Mais ajoute t-il " j’attends toujours la preuve que jusqu'à 95, il n'a pas bien fonctionné. Moi, ce qui me choque dans toutes les inculpations du moment, c'est que ce sont des inculpations systématiques, n chapelet d'inculpations de gens qui à mon avis, vont pour plus la plupart, être acquittés finalement. Pourquoi ? Parce qu'ils sont de bonne foi, ils n'ont rien fait dans une intention frauduleuse et il n'y a pas de préjudice". Et de conclure : "il faut détecter qui a commis une fraude dans le système".
VIDEO• J-Cl. Van Cauwenberghe invité à ''Mise au point''

MAJ 23/06/07

"De la flibusterie politique"

Van Cau répond aux accusations et attaque Jean-Jacques Viseur pour diffamation

Il est accablé, révolté et vindicatif. Jean-Claude Van Cauwenberghe en a ras la casquette des attaques portées contre lui depuis 21 mois. Le voilà donc qui sort du bois, le couteau entre les dents. "Je suis accusé de tout, mais inculpé de rien", clame-t-il. "Je ne crains plus de représailles pour ma famille puisqu'on a exécuté mon fils. Je vais rendre coup pour coup."
Et sa première salve est pour Jean-Jacques Viseur qu'il a décidé d'attaquer pour diffamation après que ce dernier l'a tenu "politiquement responsable" du clash dans l'affaire des fonds de pensions à Charleroi. Là où le géant Dexia s'est fait subtiliser le marché par l'IFCA, une microsociété cambiste que l'on dit proche du baron socialiste. "Je n'ai ni suggéré ni imposé l'IFCA", répond Van Cau. "C'est une société wallonne performante qui a été désignée en 1993 à la Communauté française par le ministre Éric Tomas, et en 1994 à la Région par le ministre Bernard Anselme. Lorsque je suis arrivé l'année suivante comme ministre-président, l'équipe était déjà en place. Et quand l'ISPPC a estimé que les placements de Dexia avaient un rendement minable et qu'elle s'est mise à la recherche de consultants, mon chef de cabinet au budget, Jean-Luc Martin, a cité naturellement l'IFCA, qui avait déjà fait gagner des milliards à la Région. J'ai dû rencontrer trois ou quatre fois ces gens. Ce ne sont pas mes amis. Mais aujourd'hui, les réserves des fonds de pensions sont passées de 64 à 137 millions d'euros."
Jean-Claude Van Cauwenberghe ne nie pas le fait que les commissions secrètes, touchées par la société de cambisme, auraient dû être signalées à l'ISPPC et à la ville de Charleroi. "C'est un bonus contractuel d'apport d'affaires convenu entre l'IFCA et la Société Générale de Paris. Éthiquement, le fait d'avoir gardé cela secret est sans doute reprochable. Ce sera un débat judiciaire."
"Il faudra du biscuitpour m'interroger"
Un autre dossier a beaucoup fait parler de Jean-Claude Van Cauwenberghe : celui des collèges de signatures et des P.-V. truqués à la ville de Charleroi. Douze anciens échevins ont été inculpés. Mais Van Cau, bourgmestre en 1993 lorsque le système a été mis en place, n'a pas été inquiété. "Les enquêteurs ne sont remontés que jusqu'en 2000. Rien ne démontre que des P.-V. ont été truqués lorsque j'étais bourgmestre. À cette époque, l'archivage informatique des procès-verbaux n'en était qu'à ses débuts. Et c'est grâce à l'informatique que des falsifications ont pu être effectuées a posteriori. Mais attention, mettre en place un système est une chose, faire ce qu'on en a fait en est une autre. Je suis prêt à être entendu par la justice. Mais si on me questionne, il faudra du biscuit."
Le barnum médiatique effectué autour de lui, Van Cau prend ça comme une diversion qui sert, selon lui, au chantage du CDH et de Jean-Jacques Viseur. "Charleroi détient un record de Belgique, c'est là que celui qui fait le moins de voix (762) se retrouve au plus haut poste. C'est une flibusterie politique."
L'accord de majorité, l'homme fort du PS n'en veut pas. "Le Plan B, ce serait de revoter."

Quand Van Cau joue les tontons flingueurs

Les 10 phrases chocs entendues hier :
"Je suis accusé de tout, mais inculpé de rien."
"Je tenais Viseur pour un honnête homme. Mais c'est un hypocrite qui tient un double langage. Un menteur éhonté."
"C'est un fantasme de dire que tout ce qui se passe à Charleroi relève de ma paternité."
"Charleroi détient un record de Belgique : c'est là que celui qui fait le moins de voix se retrouve au plus haut poste."
"Le chantage du CDH est une flibusterie politique. Et au passage, on exécute le fils Van Cau."
"Mettre un système en place est une chose. Ce qu'on en fait par après en est une autre."
"Je suis prêt à être entendu par la justice. Mais si on me questionne, il faut avoir du biscuit."
"Jean-Jacques Viseur me cherche : il va me trouver ! Je recherche les voies les plus agressives, en droit, pour répondre au coup par coup."
"Je suis né à Charleroi et je mourrai à Charleroi. Je resterai en place jusqu'à ce que, avec le temps, tout soit rentré dans l'ordre."
"Vu qu'on shoote sur mon fils, je ne crains plus de représailles pour ma famille. Je suis révolté et je deviens vindicatif."

Préaccord précaire Van Cau fait planer le doute

MAJ 22/06/07

La réplique de Van Cau

Jean-Claude Van Cauwenberghe a réagi vendredi matin suite à l'affaire des commissions qui ont été touchées par l'IFCA, l'Institut de conseil en placement qui s'est occupé du fonds de pension de l'ISPPC, l'Intercommunale de santé publique du pays de Charleroi. Mais il a aussi réagi aux accusations portées contre lui par le CDH, Jean-Jacques Viseur….


Jean-Claude Van Cauwenberghe a répliqué durement aux propos tenus jeudi soir par Jean-Jacques Viseur le normalement futur bourgmestre cdh de Charleroi. Ce dernier n’a en effet oas hésité à l’accuser d’être à ses yeux, politiquement responsable de cette situation, soit d’avoir introduit la société IFCA auprès de l’ISSPC. C’est faux tonne Jean-Claude Van Cauwenberghe qui voit surtout dans cette affaire une manœuvre machiavélique du CDH à Charleroi. Je ne suis pas dupe, dit-il "de la diversion médiatique, où le chantage du CDH a fonctionné à merveille parvenant à propulser celui qui a fait 762 voix (aux communales) à la tête de la première ville de Wallonie. C’est le record de Belgique".

Et Jean-Claude Van Cauwenberghe de renchérir : "les pressions se font aussi fortes au niveau wallon, c’est mieux de mettre la pression sur Van Cau que d’expliquer ce qui est en train de se passer". Car dit, encore l’ex ministre président wallon, c’est à une véritable flibusterie politique à laquelle on assiste, une espèce de chantage de la part du CDH , sur la survie de la majorité à Namur ou encore sur l’adhésion du CDH au nouveau décret Courard si le PS ne cède pas à Charleroi.

Enfin, sur le million et demi de commissions de l’IFCA, Jean-Claude Van Cauwenberghe admet que l’éthique a été écornée mais ajoute-t-il celle du CDH l’est tout autant….


VIDEO• Jean-Claude Van Cauwenberghe ARTICLES• Des commissions secrètes sur des fonds de pension


Remariage de raison à Charleroi

Le PS a concédé le mayorat à Jean-Jacques Viseur (CDH), lequel indispose déjà les socialistes. Jean-Claude Van Cauwenberghe, lui, plaide contre cet accord conclu trop tôt.

En général, les accords politiques sont célébrés dans des envolées lyriques, des élans romantiques. A Charleroi ce vendredi matin, on a rarement fait plus laconique. « Nous avons signé un préaccord de majorité pour former une coalition à trois, explique Paul Magnette, représentant tutoral du PS carolo. Le PS obtient sept échevins dont le président du CPAS ; le MR, deux échevins ; et le CDH, le mayorat plus un échevin. » Comme annoncé dans Le Soir d'hier.
Le politologue en mission pour le boulevard de l'Empereur n'est pas un adepte de la langue de bois. Et il le prouve. « Le mayorat et le fait qu'aucun inculpé ne siège au sein du collège sont des exigences du CDH en échange du vote du décret Courard, la semaine prochaine. » Chantage ? « Je l'interprète comme je te tiens, tu me tiens par la barbichette, répond Paul Magnette. Mon travail va être de convaincre un maximum de gens au sein du groupe des élus socialistes de voter le pacte de majorité et pourquoi je pense que c'était le seul accord possible. Je ne peux pas vous dire si Jean-Jacques Viseur sera mayeur de Charleroi. Mais pour ma part, je n'ai pas de plan B. »

Pas d'élu inculpé
Van Cau, qui tient une conférence de presse quasi simultanée, fait connaître son opposition à cet accord accepté trop vite. Selon lui, il aurait fallu rejeter les revendications du CDH, quitte à renégocier au terme d'une crise. Pour sauver le mayorat. Et Philippe Van Cau.
De son côté, Olivier Chastel (MR) confirme que l'absence d'élus inculpés au sein du collège « n'était pas une exclusive pour participer à la majorité ». Les regards se tournent donc vers Jean-Jacques Viseur. Le CDH apparaît clairement comme celui qui a revendiqué le mayorat et bouté Philippe Van Cauwenberghe (inculpé pour un incident survenu lors de la campagne communale d'octobre 2006) hors du collège.
Le seul candidat bourgmestre encore en piste tente de s'en sortir en évoquant la nécessité de mettre en place « une équipe forte pour Charleroi où le mayeur n'est qu'un des maillons ». « Je ne crois pas qu'il y ait des sauveurs en politique », poursuit-il avant de s'engager à n'être plus candidat à une autre élection et à renoncer à la présidence de l'Académie de Louvain dès le 11 juillet.
Magnette tance Viseur
Un accord sur Charleroi pour sauver la coalition wallonne, semble dire Magnette. Le CDH a-t-il pris la coalition wallonne en otage pour obtenir le mayorat à Charleroi ? « Il faut poser la question au CDH », répond l'informateur carolo. « Il est de l'intérêt de tous que la stabilité à Charleroi soit un élément majeur de la stabilité en Wallonie », répond, embarrassé, Jean-Jacques Viseur, rappelant au passage que Charleroi s'est déjà invité dans la campagne des fédérales. La fin justifie donc les moyens !
Bref, la publication des bans ne se fait pas dans la liesse. D'autant qu'avant de rencontrer la presse, les murs de l'hôtel de ville ont tremblé. Paul Magnette a reproché à Jean-Jacques Viseur ses propos télévisés sur le dossier du Fonds de pensions de l'ISPPC. Au JT ertébéen de 19 h 30, ce jeudi, le centriste a laissé entendre que les travailleurs avaient été « volés » de 60 millions de FB (lire par ailleurs). Des propos susceptibles de mettre le feu aux poudres.
« Degrelle a commencé sa carrière comme cela ! », s'énerve Magnette. Démagogue, pompier-pyromane, Viseur en a pris pour son grade vendredi matin. Son image est écornée auprès de ses futurs partenaires. Huit mois après les premières noces, on assiste à un remariage. De raison. Recoller les morceaux prendra du temps.

Une naissance présentée dans une ambiance d'enterrement…

La nouvelle tripartite PS-CDH-MR s'est présentée vendredi matin à l'hôtel de ville pour détailler le préaccord signé la veille au soir. Finalement Olivier Chastel restera député et le bourgmestre sera bel et bien le CDH Jean-Jacques Viseur. Mais le moins que l'on puisse dire c'est que l'ambiance était glaciale …


Rien à voir avec la photo prise au lendemain des élections d'octobre dernier où tous les partenaires PS,MR,CDH se superposait les mains en signe d'unité un large sourire aux lèvres. Vendredi matin rien de tout cela : Paul Magnette artisan de l'accord, Jean-Jacques Viseur le futur bourgmestre CDH et Olivier Chastel le MR, sont arrivés la mine fatiguée fermée entourés de conseillers et d'élus dans un silence presque funèbre mis à part le crépitement des flashs d'une presse fort nombreuse.

Paul Magnette rappelle d’abord que le PS aura 7 échevins, le MR 2 et le CDH 1 plus le poste de bourgmestre avec comme condition sine qua non imposée par le cdH pas de mandataires inculpés et le poste de bourgmestre qui devait revenir au parti humaniste. Des exigences poursuit-il, en échange du vote au parlement pour la révision du code de la démocratie.

Reste désormais aux parties à faire accepter ce pré-accord par leurs instances respectives. Côté socialiste c'est à Paul Magnette que reviendra cette tâche délicate : vendredi soir il tentera de convaincre un maximum d'élus socialistes du conseil que le PS gagnant des élections communales n'a d'autre solution que celle qui leur propose : céder le mayorat à un CDH, même si c'est une première depuis la fusion des communes en 1977. Jean-Claude Van Cauwenberghe a lui déjà prévenu : ce sera non.

De son côté Jean-Jacques Viseur a promis de laisser l'un ou l'autre mandat tomber comme celui de président du conseil d'administration de l'UCL, et cela dès le 11 juillet. La tripartite baptisée " framboise" s'est ensuite levée dans le même silence.

VIDEO• Une nouvelle majorité à Charleroi • Les réactions d'Ecolo
ARTICLES• Une tripartite emmenée par Viseur


Les échevinats encore à répartir, avant l'accord du PS

Olivier Chastel ne sera pas bourgmestre de Charleroi. "Une proposition pour laquelle je n'ai pas ressenti un vif engouement", a déclaré Paul Magnette (au centre sur la grande photo).
Jean-Jacques devrait selon toute vraisemblance devenir le nouveau bourgmestre de Charleroi.
La majorité qui a fait l'objet d'un préaccord, jeudi soir à Charleroi, n'a pas encore précisé qui seraient les échevins, et quelles seraient les fonctions qu'ils occuperaient, a expliqué vendredi l'informateur du PS, Paul Magnette, entouré de Jean-Jacques Viseur, pour le cdH, et d'Olivier Chastel, pour le MR. Ce qui est décidé, c'est que le cdH bénéficiera du poste de bourgmestre et d'un échevinat et le MR de deux échevinats, tandis que sept postes d'échevins, dont la présidence du CPAS, iront au PS.Donnant-donnantPour Paul Magnette, négociateur du PS, ce préaccord est le résultat, non pas d'un chantage mais de conditions préalables mises par le cdH à toute participation à la majorité: le cdH a conditionné son vote sur les modifications au décret Courard de la Région wallonne à l'octroi à Jean-Jacques Viseur de la fonction de bourgmestre, ainsi qu'à l'éviction de Philippe Van Cauwenberghe du poste d'échevin. Pour Paul Magnette, il faut encore que ce préaccord soit approuvé par les Conseillers communaux et CPAS de Charleroi. Si cela devait être refusé, "je ne dispose pas d'un plan B", a-t-il expliqué. Il a cependant précisé que la réunion des Conseillers de ce vendredi soir serait l'occasion d'un débat, au cours duquel il expliquerait les raisons pour lesquelles il a consenti à cet accord tripartite. Il le défendra donc, mais sans demander de vote des élus communaux. Chastel absent du collègeLe choix des élus PS est encore conditionné par le vote, à la Région wallonne, des modifications appelées à intervenir dans le décret Courard. De son côté, Olivier Chastel (MR) a rappelé que, selon lui, la meilleure solution aurait été de prévoir de nouvelles élections communales mais Paul Magnette a ajouté que "il avait fallu tout tenter avant de possibles élections auxquelles le PS ne tenait évidemment pas". M. Chastel a confirmé qu'il ne serai pas échevin, ayant annoncé précédemment qu'il serait bourgmestre ou rien du tout; "une proposition pour laquelle je n'ai pas ressenti un vif engouement", a-t-il dit. Jean-Jacques Viseur, interrogé sur la question de savoir si le cdH n'avait pas ainsi pris en otage la Ville de Charleroi, a estimé que la future majorité avait besoin de stabilité dans la collégialité, "d'une équipe forte, collégiale et soudée". "Il n'existe pas de sauveur en politique, mais je suis convaincu que se trouver au centre de l'échiquier peut donner davantage de stabilité et de solidité", a-t-il dit.Une et une seule missionJean-Jacques Viseur a également affirmé qu'il prenait "l'engagement irréversible, en étant bourgmestre, de renoncer à toute autre candidature pour ne se consacrer qu'à sa fonction de bourgmestre". Il a aussi annoncé qu'il renoncerait dans les jours à venir à sa présidence du Conseil d'administration de l'Université de Louvain, mais non pas à celle de la Sowaer, la société de gestion des aéroports wallons à la tête de laquelle il vient d'être désigné, "parce qu'il est important que Charleroi y soit représentée". En revanche, si sa désignation en tant que bourgmestre se confirme, il ne sera pas président de l'intercommunale de développement Igretec, a-t-il dit, précisant que cette présidence irait à l'échevin qui aurait dans ses attributions les Affaires économiques. (belga)

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Quel prix pour la nomination de Viseur? demande Van Cau

Jean-Claude Van Cauwenberghe s'indigne de la nomination de Jean-Jacques Viseur en tant que bourgmestre de Charleroi.
Quel est le prix politique qui a été payé pour permettre à Jean-Jacques Viseur (cdH) de devenir bourgmestre de Charleroi?

Telle est la question qui a animé vendredi la Commission des Affaires intérieures du parlement wallon. Elle a été posée tant par Ecolo que par l'ex-homme fort de la ville, Jean-Claude Van Cauwenberghe (PS).La Commission a voté par 8 voix contre 4, c'est-à-dire majorité contre opposition, la proposition de décret PS-cdH qui modifie le Code de la démocratie locale pour permettre de sortir de la crise à Charleroi. Elle permettra notamment à l'échevin Jean-Jacques Viseur, malgré ses 762 voix de préférence seulement, de devenir bourgmestre. "Y a-t-il un accord politique accordant le maïorat à Jean-Jacques Viseur, recordman politique de celui qui a fait le moins de voix et accède aux plus hautes fonctions? Y a-t-il eu un prix politique à payer? ", s'est demandé le député socialiste, qui s'est exprimé à titre personnel."C'est le décret Viseur qui est sur notre table", s'est exclamé Marcel Cheron (Ecolo). Et de dénoncer les calculs politiques qui avaient mené à cette modification: "Ce n'est pas pour de bonnes raisons mais pour des raisons exclusivement partisanes que ce texte a été élaboré". A en croire pourtant le député Dimitri Fourny (cdH), il n'en est rien. "Il ne s'agit évidemment pas du décret Viseur. Il n'y a pas eu de marchandage politique", a-t-il affirmé. (belga)

Van Cau opposé à la tripartite et assigne Viseur en Justice

"Je dirais non à la tripartite, et je ne suis en rien intervenu dans le dossier IFCA": Jean-Claude Van Cauwenberghe, toujours président de l'USC (Union Socialiste Communale) de Charleroi et ancien ministre-président de la Région wallonne, a tenu à mettre les choses au point vendredi, dans deux dossiers qui occupent la scène politique de Charleroi.CritiquesPour ce qui concerne la tripartite, Van Cau a eu des mots très critiques pour Jean-Jacques Viseur, l'élu cdH promis, selon les termes du préaccord de jeudi soir, au poste de bourgmestre: "Etre bourgmestre de la première ville de Wallonie avec 762 voix de préférence est une sorte de record", a-t-il dit, avant de d'estimer que Paul Magnette, lors de la réunion de vendredi soir devant les élus communaux du PS de Charleroi, aurait du mal à convaincre les militants.Pour le président de l'USC, le seul "plan B" qui existerait, si les élus PS refusaient l'accord de tripartite, consisterait à organiser de nouvelles élections communales à Charleroi, malgré le risque que cela représenterait évidemment pour le PS. Mais les projections feraient encore du PS le premier parti, du MR le deuxième, et du cdH le troisième, a-t-il dit. Jean-Claude Van Cauwenberghe a encore évoqué les conditions dans lesquelles le cdH avait revendiqué le titre de bourgmestre pour Jean-Jacques Viseur : "Le chantage doit-il payer, de la part d'un parti qui ne cesse de se revendiquer des vertus de l'éthique et qui pratique ainsi a flibusterie politique ", a-t-il demandé, évoquant le fait que le cdH met en cause le vote sur une réforme décrétale pour obtenir le poste de bourgmestre. Van Cau vote "non"Interrogé sur la position qui serait la sienne, s'il devait voter à la réunion des élus socialistes de vendredi (dont il ne fait pas partie puisqu'il n'est plus Conseiller communal), Jean-Claude Van Cauwenberghe a dit sans hésiter qu'il "voterait non". Il a également évoqué longuement le dossier des fonds de pension de l'ISPPC, et le fait que leur gestion ait été confiée à l'IFCA. Son nom étant cité dans cette affaire, "Van Cau" a dit: "C'était jusqu'ici de l'accablement, c'est maintenant de la révolte: je suis accusé de tout, inculpé de rien".Là encore, il s'en est pris en termes virulents à Jean-Jacques Viseur, qui l'avait accusé la veille d'être le responsable politique du choix de l'IFCA pour la gestion de ce fonds de pension: "Je prenais Jean-Jacques Viseur pour quelqu'un d'honnête. Je me rends compte qu'il peut être hypocrite, utiliser un double langage et mentir de manière éhontée", a-t-il dit. Il a expliqué que l'IFCA avait déjà été choisie pour gérer des fonds à la Communauté française en 1993 et à la Région en 1994, bien avant qu'il devienne ministre.Plainte confirmée"A un moment, à l'ISPPC , on s'est rendu compte que les fonds étaient gérés de manière minable, et Jean-Pol Avaux (expert financier de l'ISPPC) a proposé de contacter mon chef de cabinet Jean-Luc Martin, qui a aiguillé l'ISPPC vers l'IFCA. Mais je ne suis jamais intervenu, c'était un choix naturel, parce que l'IFCA était connu". Il a confirmé sa décision de déposer plainte pour diffamation contre Jean-Jacques Viseur, qui l'avait accusé, jeudi, d'être à la base de la décision politique de choisir l'IFCA. (belga)

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MAJ 20/06/07

L'ex échevine Druart inculpée à Charleroi

L'inculpation d'Evelyne Druart ce mercredi à Charleroi est la douzième qui survient dans le dossier dit des faux procès-verbaux de collège. Tous les membres de l'ancien collège échevinal de Charleroi ont ainsi été inculpés dans ce dossier, à commencer par le bourgmestre Jacques Van Gompel. Marc Parmentier, actuel président du CPAS et qui avait été temporairement échevin sous l'ancienne législature, avait été inculpé mardi à propos des mêmes faits. Evelyne Druart était conseillère communale depuis les élections d'octobre 1988. Elle était devenue échevine en charge de la Famille, après les élections d'octobre 2000 et elle avait occupé cette fonction jusqu'aux dernières élections.Deuxième sur la liste PS, elle avait à nouveau été réélue avec 3.130 voix de préférence, mais lors de la constitution du nouveau collège, le PS lui avait préféré une autre élue de la même localité, Françoise Daspremont, désormais échevine de la Culture. (belga)
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Druart est la 43e inculpée à Charleroi


L'inculpation d'Evelyne Druart mercredi à Charleroi est la douzième qui survient dans le dossier dit des faux procès-verbaux de collège, mais la 43e en ce qui concerne les pouvoirs publics de Charleroi. Qui a fait quoi?
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1) Dans le dossier de "La Carolorégienne": - Claude Despiegeleer, échevin des Bâtiments et des Sports, est inculpé le 30 septembre 2005 de faux et usage de faux par fonctionnaire public, abus de biens sociaux et infractions aux lois sur la comptabilité. Placé sous mandat d'arrêt, il passera 42 jours en détention préventive. - André Liesse, échevin du Commerce, est inculpé le 5 octobre 2005 de faux et usage de faux par fonctionnaire public, abus de biens sociaux et infractions aux lois sur la comptabilité. Il est laissé en liberté. - Serge Van Bergen, échevin du Logement, est inculpé le 20 octobre 2005 de faux et usage de faux par fonctionnaire public, abus de biens sociaux et infractions aux lois sur la comptabilité. Il est laissé en liberté. - Francis Poty, ancien sénateur, est inculpé le 14 octobre 2005 de faux et usage de faux, abus de biens sociaux et infractions aux lois sur la comptabilité. - Luc Frère, directeur gérant de "La Carolorégienne", est inculpé le 12 septembre 2006. Sept chefs d'inculpations sont retenus, dont ceux de faux et usage de faux, abus de biens sociaux, détournement et escroquerie. Il est laissé en liberté.
2) Dans le dossier "Carolo bis" des transferts de fonds entre la Régie communale autonome et des sociétés sportives: - Patrick Henseval, chef de cabinet de Jacques Van Gompel et président de l'équipe de volley "Les Dauphines", est inculpé le 24 mai 2006 de faux et usage de faux, corruption active, détournement de fonds publics et association de malfaiteurs. Il est placé sous mandat d'arrêt. - Eric Somme, le manager du club de basket des "Spirou", est inculpé le 24 mai 2006 de faux et usage de faux, détournement de fonds publics et corruption active. Il est laissé en liberté. - Claude Despiegeleer, ancien échevin, est inculpé le 8 mai 2007 de détournement par fonctionnaire public, faux et usage de faux, corruption passive et abus de biens sociaux. Il est laissé en liberté. - Luc Frère, ancien responsable de "La Carolorégienne" et comptable de la CIS (Charleroi Infra Sport), est inculpé le 8 mai 2007 de détournement par fonctionnaire public, par corréité, de faux et usage de faux, et d'abus de biens sociaux. Il est laissé en liberté. - Serge Van Bergen, ancien échevin, est inculpé le 8 mai 2007 de faux, usage de faux, détournement par fonctionnaire public, et abus de biens sociaux, en tant que président de "Charleroi Infra Sport", administrateur de la Régie communale autonome, et vice-président de l'asbl "Parc des Sports". Il est laissé en liberté. - Jeanine Button, gestionnaire du "Parc des Sports", est inculpée le 8 mai 2007 de détournement par fonctionnaire public, faux et usage de faux, et abus de biens sociaux. Il est laissé en liberté. - Philippe Gillet, administrateur de la Régie foncière et directeur gérant de la Régie communale autonome, est inculpé le 8 mai 2007 de détournement par fonctionnaire public, faux et usage de faux, et abus de biens sociaux. Il est laissé en liberté. - Claude Rokens, trésorier de la Régie foncière et de la Régie communale autonome est inculpé le 8 mai 2007 de détournement par fonctionnaire public, faux et usage de faux, et abus de biens sociaux. Il est laissé en liberté.
3) Dossier des marchés publics - Patrick Roeland, directeur adjoint des Bâtiments faisant fonction est inculpé le 11 octobre 2006 de faux et usage de faux et corruption passive, et placé sous mandat d'arrêt. - Jean-Pol Insecca, responsable du secteur "Economies d'énergie" de Charleroi, est inculpé le 26 septembre 2006 de faux et usage de faux par fonctionnaire public. Il est laissé en liberté. - Claude Despiegeleer, ancien échevin, est inculpé le 15 octobre 2006 de faux et usage de faux, et pour avoir dénaturé les actes liés à sa fonction. Il est laissé en liberté. - Jacques Van Gompel, bourgmestre, est inculpé le 20 octobre 2006 de faux, usage de faux et détournement par fonctionnaire public. Il est placé sous mandat d'arrêt et fera vingt jours de détention préventive. - Eric Lecomte, secrétaire communal, est inculpé le 8 mars 2007 de faux et usage de faux par fonctionnaire public. Il est laissé en liberté. - Pierre Oversteyns, receveur communal, est inculpé le 8 mars 2007 de faux et usage de faux par fonctionnaire public. Il est laissé en liberté.
4) Dossier ICDI - Lucien Cariat, échevin de l'Environnement, président du conseil d'administration et directeur gérant de l'ICDI, est inculpé le 18 mai 2006 de faux et usage de faux, détournement par fonctionnaire public et abus de biens sociaux. Il est placé sous mandat d'arrêt et fera 47 jours de détention préventive. - Christian Blondeel, directeur financier de l'ICDI, est inculpé le 18 mai 2006 de faux et usage de faux par fonctionnaire public, abus de biens sociaux et détournement. Il est placé sous mandat d'arrêt. - Claude Piraux, responsable des parcs à conteneurs de l'ICDI, est inculpé de menaces et de détournement le 26 mai. Il est placé sous mandat d'arrêt. - Lucien Cariat est inculpé le 1er mars 2007 pour avoir entreposé, abandonné ou manipulé des produits dangereux sur le site de l'ICDI, et pour avoir directement ou indirectement porté atteinte à la santé humaine, et laissé en liberté. - Lucien Cariat est inculpé le 10 mai 2007 de faux et usage de faux, abus de biens sociaux et détournement, et laissé en liberté. - Roland Marchal, ancien vice-président de l'ICDI, est inculpé le 10 mai 2007 de faux et usage de faux, abus de biens sociaux et détournement, et laissé en liberté. - Henri Lemarque, ancien membre du comité de gestion de l'ICDI, est inculpé le 10 mai 2007 de faux et usage de faux, abus de biens sociaux et détournement, et laissé en liberté. - Serge Omer, ancien membre du comité de gestion de l'ICDI, est inculpé le 10 mai 2007 de faux et usage de faux, abus de biens sociaux et détournement, et laissé en liberté.
5) Dossier des faux procès-verbaux de collège: inculpation pour faux et usages de faux - Jacques Van Gompel, ancien bourgmestre, et Jean-Pol Demacq, premier échevin, le 25 mai 2007. - Claude Bael, ancien échevin de l'Etat civil et des Finances: le 1er juin 2007. - Gérard Monseux, ancien échevin des Travaux, le 7 juin 2007. - Claude Despiegeleer, ancien échevin, le 11 juin 2007. - Lucien Cariat, ancien échevin, le 12 juin 2007. - Serge Van Bergen, ancien échevin, le 13 juin 2007. - Christian Renard, ancien échevin, le 14 juin 2007. - André Liesse, ancien échevin, le 15 juin. - Léon Casaert, ancien échevin, le 18 juin 2007. - Marc Parmentier, ancien échevin, le 19 juin 2007. - Evelyne Druart, ancienne échevine, le 20 juin.
6) Dossier Philippe Van Cauwenberghe - Philippe Van Cauwenberghe, échevin des Sports, est inculpé le 7 juin 2007 de menaces verbales avec ordre ou sous condition. Il est laissé en liberté.
7) Dossier Jean-Pierre De Clercq - Le député permanent Jean-Pierre De Clercq est inculpé le 16 mai 2006 de détournement par une personne exerçant une fonction publique, dans ses activités de curateur de faillites.
8) Dossier Wagner - Robert Wagner, président de l'aéroport de Charleroi, est inculpé le 16 mai 2006 de faux et usage de faux, infraction à l'arrêté royal de 1933 relatif à l'octroi de subventions, et corruption. - Bernard Wang, directeur de la division "Industrie" au ministère de l'Economie de la Région, est inculpé en juin 2006 2006 de faux et usage de faux, infraction à l'arrêté royal de 1933 relatif à l'octroi de subventions, et corruption.

Mani pulite à Charleroi : air connu

L 'inculpation du bourgmestre de Charleroi Léon Casaert, lui aussi empêtré dans les tripotages des fausses délibérations de l'ex-collège échevinal, marque une étape importante dans l'opération « mains propres » qui s'imposait dans la capitale du pays Noir. Pour la deuxième fois en huit mois, un premier magistrat de la première ville de Wallonie se voit reprocher des malversations dans l'exercice de ses fonctions publiques. Et mercredi s'annonce aussi comme un jour à marquer d'une pierre noire : l'inculpation attendue de l'ex-échevine Evelyne Drouart, après celle, aujourd'hui, de son collègue Marc Parmentier, fera de l'ex-équipe dirigeante de Charleroi un « club d'inculpés ».
Une opération « mains propres » ? Force est de constater que la juge d'instruction Baekeland et le parquet de Charleroi n'ont pas failli dans leur cheminement vers la vérité. Les prévenus reconnaissent la matérialité de ces faux procès-verbaux. Leur inculpation s'avérait inéluctable. Et il est à craindre que d'autres séismes judiciaires soient à venir : ces faux procès-verbaux, les abus de biens sociaux reprochés à certains ex-élus, ne résultaient pas que de simples négligences ou d'erreurs administratives.

Une opération « mains propres » ? A l'instar des politiciens italiens visés par l'opération « mani pulite », le Parti socialiste et ses inculpés déploient depuis peu une communication de quasi-dénigrement à l'égard de la juge Baekeland et du parquet de Charleroi, parlant « d'agenda judiciaire » ou « d'acharnement ». Léon Casaert invoquait hier une « logique » de la juge d'instruction. Et ce week-end, le président du PS, Elio Di Rupo, disait vouloir commettre un avocat et mesurer les « dommages subis » du fait de ces inculpations. En Italie, des lois d'opportunité furent votées pour contraindre la marche des juges. En Belgique, on y est presque. La modification précipitée du décret Courard sur la démocratie locale tente de changer les règles du jeu électoral pour préserver les impositions locales du PS, avec l'appui du CDH. Et les éléphants déchus de l'USC de Charleroi continuent à parader aux côtés d'Elio Di Rupo. Comme pour lui dire qu'il ne parviendra pas à débuter sa chasse promise aux parvenus...

"Confirmation que la ville est ingouvernable", insiste Chastel

Premier échevin jusqu'à la fin du mois de mai et démissionnaire depuis le week-end de Pentecôte, Olivier Chastel (MR) a réagi à l'inculpation, lundi, du bourgmestre Léon Casaert : "Cela confirme ce que nous avons dit, dès l'inculpation de l'échevin Demacq", dit-il. Nous avons senti, à ce moment, une perte de confiance vis-à-vis du bourgmestre Casaert, et l'inculpation de Jean-Pol Demacq laissait présager une concrétisation des problèmes de l'ancien collège. Dès ce week-end là, j'avais estimé que la Ville était devenue ingouvernable. J'avais posé la question de savoir si le bourgmestre Casaert pouvait encore la gérer avec l'esprit suffisamment libre. La réponse est venue, et c'est non".Quant aux faits, Olivier Chastel constate que "cette inculpation ne concerne pas seulement, de toute évidence, le faux collège de fin 2005, mais un ensemble de faux collèges de signatures, tels qu'ils étaient pratiqués de manière répétitive".Interrogé sur le sort politique du bourgmestre désormais inculpé, Olivier Chastel estime encore qu'on devrait, dès demain/mardi, procéder à la répartition de ses attributions au sein du collège "comme cela avait été fait, dès la première réunion de collège qui avait suivi la démission de l'échevin Demacq, ma démission et celle de l'autre échevin MR Philippe Sonnet", conclut Olivier Chastel.

Viseur se voit bourgmestre
L'échevin CDH des Finances de Charleroi, Jean-Jacques Viseur, réagissant à l'inculpation du bourgmestre Casaert, ne se dit pas opposé à le voir exercer encore ses fonctions de bourgmestre, jusqu'à la conclusion d'un nouvel accord de majorité : "Nous sommes en affaires courantes, et les décisions politiques sont déjà extrêmement réduites en raison de notre démission collective", argumente-t-il. "Je ne suis d'ailleurs pas certain qu'il y ait lieu de tenir un collège communal mardi. Je ne vois pas pour quelle raison il faudrait hurler avec les loups, jeter Léon Casaert plus bas que terre et lui demander d'abandonner ses fonctions".
Evoquant le collège nouveau à former, l'échevin cdH répète pourtant qu'il n'est pas question que Léon Casaert en fasse partie à l'avenir. "Cela étant, je tiens à rappeler que depuis la mise en place de la nouvelle majorité, tout ce qu'on a découvert et qui faisait partie des pratiques du passé n'a plus cours. Léon Casaert, quand il s'est agi de réformer ces pratiques, a été depuis le 4 décembre un partenaire loyal. C'est pourquoi que je ne tiens pas à participer à une sorte d'hallali à l'occasion de son inculpation".

Le bourgmestre de Charleroi est inculpé

Cet après-midi, après près de cinq heures d'audition, le bourgmestre démissionnaire de Charleroi, Léon Casaert, a quitté le cabinet de la juge d'instruction France Baeckeland sous l'inculpation de faux et usage de faux par fonctionnaire public.

Le procureur du Roi de Charleroi Christian De Valkeneer et Mme Catherine Badot, substitut du procureur général de Mons, ont fait le point lundi, quelques heures après l'inculpation du bourgmestre de Charleroi, Léon Casaert. Il a notamment été rappelé que l'intéressé nie toute intention frauduleuse, mais que la juge d'instruction a estimé que les indices de culpabilité existaient, qui permettaient une inculpation, ce qui donne le droit à l'inculpé, notamment, de consulter son dossier et de demander des devoirs complémentaires.
Les deux responsables du parquet et du parquet général ont alors énuméré le contenu des reproches faits au différents échevins inculpés (et non pas au seul bourgmestre actuel) dans ce dossier des faux PV de collèges : il s'est agi de PV de signatures, procès-verbaux réalisés sans que les signataires soient réellement présents, entre autres ; mais aussi de réunions qui ont fait l'objet de procès-verbaux alors que le quorum légal des personnes présentes n'était pas atteint ; on évoque aussi des « PV évolutifs » : certaines décisions relatives à des marchés ont ensuite fait l'objet de feuillets portant d'autres montants, une fois la date et les signatures placées dans le dossier.
Deux exemples ont été particulièrement évoqués, ceux de "doubles collèges", respectivement fin 2004 et fin 2005 : les PV de collège ont été effectués sur base de liste d'échevins présents, alors que ceux-ci étaient alors à l'étranger.
Dans certains PV, des décisions ont été intégrées a posteriori. Il est également apparu que certaines attributions de marché ont été décidées, violant les règles du marché, alors que les travaux étaient déjà largement terminés. Certaines taxes ont été décidées hors délai, mais leur décision a été antidatée : il n'est d'ailleurs pas exclu que certaines de ces taxes, dont le vote en collège a été entaché de faux, puissent être considérées comme nulles. De même, certaines nominations de fonctionnaires ont été intercalées dans certains PV, ce qui pourrait donner lieu à des recours au Conseil d'Etat. Autre exemple encore cité, celui d'un tableau comparatif des offres qui a été modifié a posteriori, à l'occasion de commandes à passer par la Ville.
Tant le Procurer du Roi que Mm Badot ont cependant tenu à souligner que, depuis la mise en place de la nouvelle majorité en décembre dernier, la manière d'enliasser les procès-verbaux de collège avait été radicalement modifiée, ce qui ne pouvait plus donner lieu à de telles pratiques.
A sa sortie du palais de justice qu'il « n'en voulait pas à la juge Baeckeland », même s'il trouvait injuste d'avoir été inculpé. « Elle a continué dans sa logique », a-t-il dit, en rappelant que d'autres échevins avaient déjà été entendus dans ce même dossier.
Quant à son avenir personnel sur le plan politique, Léo Casaert a déclaré que, dans la situation actuelle « dès que le nouveau collège communal sera formé, je deviendrai demandeur d'emploi ». Il a cependant indiqué qu'étant toujours en fonction, il présidera la réunion de collège qui se tiendra ce mardi.
Écolo : Léon Casaert doit se mettre en congé
Luc Parmentier, chef de groupe Écolo au conseil communal de Charleroi, a réagi lundi à l'inculpation du bourgmestre Léon Casaert. Pour Écolo, le bourgmestre, déjà démissionnaire, « devrait se mettre en incapacité de diriger la ville, et se mettre en congé, pour permettre à celui qui est actuellement premier échevin, Jean-Jacques Viseur (CDH), d'exercer la fonction de bourgmestre ».
Luc Parmentier estime que dans l'état actuel des choses, « Léon Casaert ne doit même plus siéger mais que ses attributions doivent être réparties entre les autres membres du collège communal : il serait anormal qu'un bourgmestre inculpé pose encore des actes publics », estime le chef de groupe Écolo. « Il n'est cependant pas question que nous demandions une réunion d'urgence du conseil communal pour acter cette démission et cette inculpation : cela nous obligerait à acter immédiatement la démission de tous les échevins qui ont démissionné la semaine dernière. Pour la continuité du service public, nous ne demanderons donc pas cette convocation d'un conseil extraordinaire ».

Léon Casaert est inculpé

Semaine décisive pour Charleroi. Le bourgmestre démissionnaire, Léon Casaert, est sorti du cabinet de la juge d'instruction Baeckeland peu avant 14 heures. Elle l'a inculpé de faux et usage de faux par fonctionnaire public, après près de cinq heures d'audition.

On se doutait que la cadence effrénée maintenue par la juge d'instruction France Baeckeland depuis le début de ce mois de juin ne pouvait s'arrêter en chemin. Elle vient de le confirmer.
Après avoir inculpé de faux et usages de faux Jacques Van Gompel et Jean-Pol Demacq, entraînant le départ du MR de la tripartite, la magistrate a encore accéléré le rythme après les élections du 10 juin, convoquant un ancien échevin socialiste par jour dans son cabinet. La semaine dernière, Claude Despiegeleer, Lucien Cariat, Serge Van Bergen, Gérard Monseux et André Liesse ont ainsi été inculpés de faux et usages de faux par fonctionnaire public pour leur participation aux collèges « de signatures » qui ont émaillé la majorité absolue socialiste depuis 1993. L'ex-échevin des Finances Claude Bael n'a pas échappé à ce rouleau compresseur.


De mauvais augure, cette comparution avancée ?
Et l'on voyait mal la machine judiciaire épargner le bourgmestre Léon Casaert, devenu échevin des Fêtes et du 3 e Âge en 2000. Parachuté mayeur après l'arrestation de Jacques Van Gompel dans ce même dossier « Ville », l'ancien délégué syndical de la Sonaca avait reformé une équipe autour de lui, incluant deux échevins MR (Olivier Chastel et Philippe Sonnet) et un CDH (Jean-Jacques Viseur). Charleroi semblait repartie sur un bon pied. Léon Casaert jouait la transparence, portant toute irrégularité à la connaissance du Parquet de Charleroi. Mais le spectre d'une inculpation planait toujours au-dessus des « anciens », ceux qui avaient participé à l'ancienne majorité absolue comme Jean-Pol Demacq, Marc Parmentier et Léon Casaert lui-même.µ
Après l'éviction du premier, on pouvait encore se demander si les deux autres, qui ont pris le train en marche, pouvaient encore échapper au pire. Mais le calendrier de France Baeckeland ne laisse plus planer beaucoup de doutes. Alors que l'on prévoyait sa comparution pour le 28 de ce mois, Léon Casaert comparaissait ce lundi devant la juge. Il sera suivi mardi de Marc Parmentier et de l'ex-échevine Evelyne Druart mercredi.
Vers 14 heures, ce lundi, après près de cinq heures d'audition, Léon Casaert a quitté le cabinet de la juge d'instruction Baeckeland sous l'inculpation de faux et usage de faux par fonctionnaire public.
Ce remaniement est-il innocent ? Il arrange en tout cas Paul Magnette, chargé de reformer une majorité après qu'Elio Di Rupo ait décidé tardivement de mettre de l'ordre à Charleroi en ordonnant la démission du Collège carolorégien et la mise sous tutelle du Parti socialiste local.

Jean-Pierre De Clercq assigne le ministre Courard en justice

L'ex-député permanent socialiste de Charleroi Jean-Pierre De Clercq a fait savoir dimanche, dans un communiqué, qu'il lançait une citation contre le ministre régional des Affaires intérieures, Philippe Courard. "Douze pourris"Il s'en explique en évoquant une déclaration récemment faite par le ministre régional et que Jean-Pierre De Clercq rappelle en disant que "le jour des élections législatives du 10 juin dernier ou le lendemain, Philippe Courard a affirmé, faisant preuve ainsi d'un sens très fin de l'analyse politique et d'un raffinement particulier dans la grossièreté de la part d'un ministre en exercice, que l'échec électoral du PS était dû à "douze pourris de Charleroi" sans plus de précision sur l'identité des personnes concernées". (belga)
EN SAVOIR PLUS: Le bourgmestre Casaert devrait bien être entendu lundi


Combien de listes "socialistes" si on revote à Charleroi ?

ou : "Van Cau, combien de divisions ?"

Y a-t-il un complot de la "vieille garde" des socialistes carolos, un "dernier carré" des brontosaures socialistes faisant bloc autour de J-C Van Cauwenberghe, pour résister à la mise sous tutelle et à la montée en puissance des "rénovateurs" [1], voire organiser une scission ?
Une réunion "secrète" - révélée par Télésambre, dont une caméra se trouvait sur place - regroupant mercredi soir des membres de l’exécutif de l’USC au domicile Jean-Marie Vanderstraeten (vice-président de l’USC), à Gilly, peut le donner à penser.
Certes, l’USC est placée sous la tutelle du "boulevard de l’Empereur", exercée par Paul Magnette. Mais celui-ci ne s’est pas encore concrètement mis au boulot, puisqu’il est actuellement à l’étranger pour quelques jours. Alors, cette réunion aux allures de conspiration était-elle destinée à organiser la résistance de la "vieille garde" contre son emprise ?
Un brin sarcastique, Van Cau père réplique : " on n’a pas encore interdit les rassemblements de plus de cinq militants. Ca n’a pas encore été fait, et on est toujours en démocratie. On peut se voir, de manière informelle, hors de toute structure, entre amis pour débattre et évaluer la situation. ".
Ce que JCVC évoque à demi-mots, Jean-Pierre De Clercq, fidèle à son style inimitable, l’envisage ouvertement. " En ce qui concerne la mise sous tutelle, probablement que notre attitude sera positive, puisqu’on n’a rien à se reprocher contrairement à ce que certains pensent à Mons ", dit-il. Mais, ajoute-t-il," on peut toujours ne pas rester dans un parti où on réalise l’amalgame... ".
Comme le journaliste de Télésambre [2] lui demande si l’idée de quitter le parti "tient la corde chez certains", l’ex-député permanent ne tourne pas autour du pot : " chez moi oui, chez moi oui, mais ce n’est pas décidé, on verra... ". Et jeudi, il a diffusé un communiqué dans lequel il invite Elio Di Rupo à " faire un pas de côté ".
Et J-C Van Cau d’ajouter : " Si les 6.000 affiliés venaient à un moment donné à quitter, déçus par la situation, je ne sais pas comment le parti les récupèrerait "
" On verra ", dit Jean-Pierre De Clercq. En fonction de quoi ? Et bien par exemple en fonction du sort que Paul Magnette réservera à Philippe Van Cauwenberghe lors de la composition du nouveau collège échevinal, et peut-être aussi du traitement qui sera réservé à Alisson De Clercq [3] ?
L’hypothèse de nouvelles élections communales à Charleroi n’étant plus du tout exclue [4], on imagine que si naissait une liste dissidente alignant, par exemple, les Van Cau père et fils, Jacques Van Gompel, les De Clercq père et fille, et quelques autres champions régionaux du clientélisme, la dégelée subie dimanche dernier par le PS "dirupien" pourrait apparaître comme enviable, par comparaison.
[1] marque non déposée, dont par conséquent tout le monde peut s’affubler
[2] lui coupant la parole comme on l’apprend à tous les journalistes de télé dès leur premier jour de formation ;-)
[3] présente à cette réunion des possibles conspirateurs
[4] en septembre ?

Le bourgmestre Casaert devrait bien être entendu lundi

Il se confirme officiellement dimanche, dans son entourage, que le bourgmestre de Charleroi, Léon Casaert (PS), sera entendu lundi par la juge d'instruction Baeckeland, à Charleroi. Cette audition portera sur le dossier des faux PV de collège, comme cela a été le cas depuis trois semaines pour les autres anciens échevins de la précédente majorité et son prédécesseur, le bourgmestre Van Gompel.Devenu bourgmestre en décembre dernier, en raison de l'inculpation de Jacques Van Gompel, Léon Casaert, élu conseiller communal en octobre 1994, était devenu échevin du 3e âge et de l'Economie sociale en janvier 2000. Le 25 mai dernier, l'ancien bourgmestre Jacques Van Gompel et le premier échevin Jean-Pol Demacq étaient les premiers inculpés de faux et usage de faux par fonctionnaire public dans le dossier des faux procès-verbaux de collège échevinal qui suscite l'audition de Léon Casaert ce lundi. Dès le lendemain, Jean-Pol Demacq, encore échevin dans la coalition tripartite, démissionnait de ses fonctions. Deux jours plu tard, le MR quittait la majorité.Depuis lors, la plupart des anciens échevins de la précédente majorité ont été interrogés puis inculpés à leur tour de faux et usage de faux par fonctionnaire public dans ce même dossier: Claude Bael, Claude Despiegeleeer, Lucien Cariat, André Liesse, Serge Van Bergen, Christian Renard, Gérard Monseux l'ont tous été. Léon Casaert, entendu lundi, est l'avant-dernier échevin de la précédente majorité non inculpé dans ce dossier. L'ex-échevine Evelyne Druart, memnbre de l'ancien collège, doit également être entendue dans ce même dossier mercredi.L'ensemble du collège communal actuel de Charleroi a démissionné mardi dernier, à la demande du président du PS et de la présidente du cdH.

Le PS réagit: l'USC de Charleroi mise sous tutelle

Le président du parti socialiste Elio Di Rupo veut (enfin) tourner la sombre page carolo...
Jean-Claude Van Cau, président de l'USC, n'est pas opposé à la mise sous tutelle des instances locales du parti, même si l'idée ne suscite pas chez lui un grand enthousiasme.
Le président du PS, Elio Di Rupo, a décidé de mettre sous tutelle l'ensemble des instances de Charleroi (donc l'USC, Union socialiste communale, présidée par Jean-Claude Van Cauwenberghe), a indiqué ce lundi la chaîne RTL-TVi dans son journal de 13 heures. Cette décision a été prise à la suite du résultat du parti socialiste en Wallonie, où il accuse un recul et est devancé par le MR.Tourner la page"Il faut tourner la page et j'entends le faire avec respect mais aussi fermeté", a souligné M. Di Rupo.

Concernant une éventuelle "cure d'opposition" du PS, Elio Di Rupo a précisé que cela n'était pas exclu. Il a aussi ajouté qu'il n'est pas "prêt à un détricotage du pays et à une régression sociale".Van Cau pas enthousiasteJean-Claude Van Cauwenberghe, président de l'Union Socialiste Communale carolo, n'est pas opposé à la mise sous tutelle des instances locales du parti par le Boulevard de l'Empereur, même si cette initiative ne suscite pas chez lui un enthousiasme particulier. "Si le parti pense que cela peut l'aider à se reconstruire, le délégué spécial va voir qu'on faisait notre possible. Je n'ai aucun problème avec cela", a indiqué l'homme fort du PS de Charleroi, peu avant d'assister au Bureau du PS au siège du parti.

Responsabilité collective
Le PS a décidé de prendre des mesures radicales relativement à la gestion de la Ville de Charleroi, le président du parti ayant attribué aux affaires la défaite électorale de dimanche. Jean-Claude Van Cauwenberghe refuse pour sa part que Charleroi porte le chapeau. La défaite est une "responsabilité collective", a-t-il dit. "Qui croit que ce ne soit que Charleroi qui soit responsable?", a-t-il commenté."Les 12 pourris de Charleroi"Le chef de file des socialistes carolos a également égratigné le ministre Philippe Courard, socialiste également, qui a parlé dimanche des "douze pourris de Charleroi" à l'origine de la défaite électorale du PS. "L'amertume dans la défaite doit ne pas faire perdre le sens de la mesure. Les mots de M. Courard ne sont pas du vocabulaire démocratique", a dit Jean-Claude Van Cauwenberghe, précisant que ce type d'anathèmes était habituellement utilisé par "d'autres partis".
EN SAVOIR PLUS: Di Rupo reconnaît la défaite du PS et l'attribue à Charleroi

MAJ 13/06/07

L'avenir de Charleroi en travauxRedaction en ligne

Les concertations entre PS et cdH, ainsi qu'au sein des formations politiques, se sont poursuivies ce mercredi matin à propos de la réforme du Code de la démocratie locale, sans que l'on sache vers midi si elles vont aboutir.
La majorité devrait déposer dans l'après-midi une proposition de décret destinée à régler le cas de Charleroi. Le texte autoriserait de déroger, sous certaines conditions, à la règle établissant que le bourgmestre est l'élu qui a remporté le plus de voix dans la liste la plus importante de la majorité.
L'opposition a été approchée par la majorité pour se joindre aux travaux. Le MR et Ecolo se disent prêts à discuter à condition que l'ensemble du Code de la démocratie locale, réformé par le ministre des Affaires intérieures Philippe Courard, soit mis sur la table. Les deux formations se disent bien conscientes de la gravité de la situation à Charleroi. Elles sont prêtes à travailler rapidement mais il n'est pas question pour elles de se contenter d'un décret taillé sur mesure pour Charleroi. Le scrutin communal du 8 octobre a d'ailleurs, selon elles, montré les défauts du Code sur un certain nombre de points qu'il conviendrait de corriger.


L'opposition réclame également l'avis du Conseil d'Etat et du Conseil supérieur des Villes et communes sur la future proposition de décret.
Si la démarche est positive, même si on a un deadline rapproché, nous sommes prêts à discuter, a expliqué le chef de groupe MR, Serge Kubla, rappelant toutefois la revendication de son parti, à savoir l'organisation de nouvelles élections à Charleroi, seules à même de sortir de l'imbroglio actuel.
Les écologistes insistent sur la nécessité d'un travail en profondeur, associant toute les familles politiques. Le texte en question organise l'un des échelons fondamentaux de la démocratie belge, a rappelé le député Marcel Cheron.
Ecolo n'est pas opposé à l'organisation de nouvelles élections. Si la situation est inextricable, c'est sans doute la seule chose à faire, a-t-il dit.
(D'après Belga)

Quitter Charleroi pour mieux repartir

Le parti socialiste demande aux bourgmestre et échevins PS de Charleroi de présenter leur démission afin de trouver une solution qui permette de tourner définitivement la page dans la cité carolorégienne, a indiqué lundi le président du PS Elio Di Rupo à l'issue d'un Bureau de parti consacré à l'analyse des résultats électoraux. Interrogé, Léon Casaert a accepté cette décision, la jugeant triste mais nécessaire.

Lisez l' édito de Michel Konen
Le Bureau a en outre décidé, à l'initiative de son président, de placer sous sa tutelle l'union socialiste communale (USC), les sections locales du parti ainsi que la fédération du PS de Charleroi. En vertu de cette mesure prise ce jour par le Bureau, pour une durée de deux ans au moins, toute décision des instances locales du parti sera du seul ressort du Bureau national, a expliqué Elio Di Rupo. Le Bureau a désigné Paul Magnette, politologue de l'ULB, comme délégué pour les questions de l'USC et les sections de la ville de Charleroi, ainsi que Jean-Luc Borremans, bourgmestre de Fleurus, en qualité de délégué pour les questions liées à la fédération du PS.
La mise sous tutelle sera proposée à la ratification du prochain Congrès du parti socialiste. Elio Di Rupo, qui a obtenu lundi du Bureau "un soutien unanime et indéfectible", a justifié le caractère tardif de cette décision par sa volonté de ne pas vouloir interférer personnellement dans des affaires judiciaires en cours. "Je n'avais pas à sanctionner avant que ce ne soient les citoyens qui le fassent", a-t-il ajouté. Le président du PS a confirmé lundi la nécessité de déposer un amendement au Code wallon de démocratie locale en vue d'améliorer la gestion communale à Charleroi et ailleurs. Après la défaite électorale de dimanche, le PS estime à présent jouer un "second rôle" sur le plan fédéral, celui d'un "challenger". "Nous n'avons pas du tout l'intention de nous accrocher au pouvoir à tout prix. Nous n'avons pas peur de l'opposition", a dit Elio Di Rupo. "Il appartient à ceux qui ont gagné de prendre des initiatives", a-t-il précisé. "Le PS ne refusera pas le dialogue mais ne transigera pas quant à la défense du progrès partagé et des droits des Francophones. Nous n'accorderons aucune caution à une politique de dislocation du pays ou de régression sociale", a encore indiqué le président du parti socialiste. Pour le reste, le PS continuera à exercer ses responsabilités à la Région et à la Communauté. Répondant à la presse quant au devenir de Laurette Onkelinx et de Rudy Demotte, Elio Di Rupo n'a pas nié la possibilité de remanier les exécutifs des entités fédérées.

La lessive s'annonce à Charleroi (11/06/2007)


Le PS sanctionné sur les affaires, Di Rupo promet de faire le ménage

À entendre tous les commentaires de cette soirée électorale, l'épicentre wallon de ce scrutin restait à Charleroi, ville des affaires qui explique en partie le repli du Parti socialiste. À la moitié des bureaux dépouillés (31/62), le PS ne récoltait plus que 29,6 % (45,3 % en 2003 !). Le MR semblait tenir sa place des élections communales (24,8 % soit + 7 %), ce qui était motif de satisfaction pour le chef de file Olivier Chastel : "Les premiers chiffres sont semblables à ceux des communales, ce qui semble nous conforter dans les attentes que les citoyens carolos ont placées en nous". L'attitude de sortir de la coalition carolo PS-MR-CDH aurait donc été bien comprise par les électeurs : "Nous devions nous inscrire en rupture par rapport au PS. Bien sûr, demain, il faudra que toutes les familles politiques, tous ceux qui sont responsables puissent se voir et s'entendre sur cet impératif de reconstruction de la ville".

Jean-Jacques Viseur, au CDH, restait prudent quant aux résultats (14,3 % soit +4,8 %), mais tirait des conclusions similaires quant à l'avenir de la première métropole wallonne : "Maintenant que les passions sont calmées, il faut rouvrir des discussions sérieuses à tous les niveaux. Le président du Parti socialiste a dit qu'il prendrait l'initiative au Parlement. Nous attendons cette solution légale qui doit ouvrir un nouvel espace afin de nous positionner. Et à Charleroi, nous le répétons, toutes les portes sont ouvertes à la négociation".
Côté PS, le centre névralgique du PS carolo ne connaissait pas l'effervescence des grands scrutins. La défaite était amère : "Nous revenons au niveau de 1999 après les affaires Cools et Agusta : Charleroi paye cher les erreurs", réagissait Eric Massin.

Vu de Bruxelles, le président Di Rupo était dur : "J'interprète ce vote comme un appel au changement de comportement lié à des erreurs inacceptables et je prendrai les mesures politiques qui s'imposent".
Mais moins que Philippe Courard parlant "d'un amalgame entre les candidats socialistes et une douzaine de pourris carolos". Côté Écolo, la progression (+4,9% pour atteindre 11 %) permettait de s'envisager comme partenaire.


La rose flétrie par les affaires (11/06/2007)

Les socialistes, comme annoncé, ont trinqué. Mais les socialistes qui ont le plus souffert de ce passage par les urnes ne sont pas ceux que l'on annonçait.
En effet, c'est du côté du nord du pays que la rose s'est le plus fanée. Une véritable gelée - ou dégelée - en plein printemps. De quoi flétrir longuement les pétales de cette fleur qui s'était drapée d'un éclat superbe il y a quatre ans.
Ce recul de la famille SP.A-Spirit met en avant une autre évidence en Flandre : le coup de volant encore plus prononcé à droite. Le succès du cartel CD & V-NVA du président flamand Yves Leterme ne faisait guère de doute, il se confirme. Le Premier ministre sortant, Guy Verhofstadt, sauve les meubles ou, plutôt, fait moins mal qu'annoncé. L'extrême droite du Vlaams Belang continue son petit bonhomme de chemin sans excès de fièvre et la liste du bouillant Dedecker fait une entrée remarquée sur la scène politique. Bref, la droite musclée se porte bien en Flandre, merci pour elle.
Du côté francophone, le coude à coude MR-PS se confirme. Elio Di Rupo a malgré tout évité la correction malgré la succession des affaires et le score historique enregistré en 2003. Le MR se positionne comme le parti de la majorité sortante qui s'en sort le mieux. Le CDH de Joëlle Milquet continue sa remontée mais est talonné par des écologistes qui peuvent être regardés comme les vrais vainqueurs de ce scrutin.
Au vu de ces résultats, les futures négociations s'annoncent périlleuses. L'orange bleue, si chère à Tintin, figure incontournable d'une certaine belgitude, ne sera pas à même de mener seule le bal. Une tripartite - au moins - est inévitable, mais avec quels acteurs : les écologistes flamands ne seraient pratiquement d'aucun poids pour leurs collègues francophones. La déconfiture des socialistes flamands pourrait pousser leur président Johan Vande Lanotte, pourtant présenté comme candidat Premier ministrable, à opter pour une cure d'opposition salutaire qui pourrait bien pousser le PS vers un exil dont il n'entendait pas prendre le chemin.
Orange - bleu - vert, les couleurs du futur cocktail ?

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Leterme, champion des voix

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci d'avoir un blog interessant