17 juillet 2007

Les étudiants « modestes » paieront moins

La récente proposition de décret limitant progressivement à 458 euros par an le coût des études pour les étudiants de condition modeste fréquentant les Hautes écoles, a été adoptée par le parlement de la Communauté française.
Déposé ce vendredi, le texte a été examiné et voté d’urgence mardi en début d’après-midi en Commission pour réapparaître quelques minutes plus tard en séance publique, où il était adopté après une brève discussion.
La nouvelle mesure, qui s’inscrit dans le « processus de démocratisation des études » initié par le gouvernement, limitera en 5 ans à 458 euros le coût des études (minerval + droits complémentaires + frais administratifs) pour les étudiants de « condition modeste ». Elle devrait concerner 4.800 étudiants et coûter 1,6 million d’euros.


Le décret prévoit aussi d’étendre le bénéfice d’un plafond de 106 euros aux boursiers de certaines Hautes écoles (Arts, architecture, presse, etc.), qui n’en bénéficiaient pas jusqu’à présent. Cela concerne 2.150 étudiants, pour un budget de 1,5 million d’euros environ.
Le texte porte par ailleurs de 12,5 à 15,6 millions d’euros le montant du fonds de démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur. Deux tiers du montant seront ristournés aux écoles pour compenser la limitation des inscriptions et droits complémentaires, selon un mécanisme tenant compte de la composition sociale des étudiants concernés. Le dernier tiers permettra de revaloriser les subsides sociaux.
Une autre mesure a déjà été prise pour les autres étudiants, réduisant de 20 % par an pendant 5 ans le coût des études qui dépasse 789 euros par an.
Ce mardi, tant en Commission qu’en séance publique, Françoise Bertieaux a traduit le scepticisme du MR quant aux évaluations budgétaires réalisées par la ministre de l’Enseignement supérieur Marie-Dominique Simonet, qui se fondent sur une analogie avec la composition sociale des étudiants universitaires. Nous nous réjouissons de la mesure mais cette incertitude sur son financement justifie notre abstention, a-t-elle dit.
Chez Ecolo, Marcel Cheron s’est aussi félicité de la proposition et a du même coup retiré la sienne (qui avait inspiré le texte de la majorité mais qui s’était inspiré lui-même d’une proposition annoncée mais jamais déposée par le PS).
Il s’agissait d’un décret « Messianique », qui s’éteint dès que l’oeuvre est accomplie, a-t-il commenté, non sans malice, devant une salle de Commission où, chose inhabituelle, Commissaires CDH et MR avaient pris place du même côté de la table, en face du PS et d’Ecolo, préfigurant ainsi la présumée future majorité fédérale orange-bleue.
(D’après Belga)

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