Tarifs internet: la Belgique très chère
MAJ 01/06/07
Toujours un fossé IT entre la Flandre et la Wallonie
(Belga) Les entreprises wallonnes sont à la traîne par rapport à leurs homologues des deux autres Régions en matière d'IT, selon une étude MarketCap réalisée en collaboration avec le magazine IT Professional et traitée vendredi dans L'Echo. Selon cette étude, le sud du pays rattrape toutefois son retard petit à petit.
La Wallonie confirme son retard sur les autres Régions en matière d'Information Technology (IT), estimé l'année dernière entre 3 et 5 ans par le bureau d'études MarketCap. Toutefois, la Wallonie rattrape son retard, en ayant notamment modernisé ces dernières années son parc de serveurs plus rapidement que la Flandre et Bruxelles. En ce qui concerne les logiciels, l'écart s'est creusé l'an dernier entre la Wallonie, la Flandre et Bruxelles. Il en va de même pour l'e-commerce qui connaît un recul en Wallonie. (GFR)
Elio Di Rupo positif sur l'avenir de la Wallonie
Elio Di Rupo."Pour Elio Di Rupo, ce 16 mai 2007 est à marquer d'une pierre blanche", selon un communiqué diffusé par le cabinet du ministre-président de la Région wallonne, à propos de la possible remise en route du Haut Fourneau 6."Ce (mercredi) matin, il assistait à l'annonce d'un important investissement de 85 millions d'euros chez Baxter à Lessines, où 150 emplois viendront s'ajouter aux 2.000 existants. Ce midi, ce sont les câblo-opérateurs wallons qui ont décidé d'unir leur destin au sein d'une seule entreprise wallonne. Cette nouvelle entité va permettre aux citoyens de bénéficier des nouveaux services des technologies de l'information. Cet après-midi, c'est l'annonce positive du groupe Mittal qui conforte le renouveau économique que symbolise le Plan Marshall", conclut le communiqué du ministre-président.
Accord signé entre les câblos wallons
16.05.2007
L'accord entre Voo (ALE-Brutélé) et les huit intercommunales de télédistribution concernant la vente du câble wallon a été signé ce mercredi au cabinet du ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt. Le montant de la transaction n'a pas été précisé mais est de « quelque 500 millions d'euros ». L'accord devra ensuite être soumis aux conseils d'administration et aux assemblées générales de chaque intercommunale, avant d'être soumis au conseil de la concurrence et au contrôle de la tutelle. Des études techniques vont également être réalisées pour établir l'inventaire des infrastructures existantes. Le nouveau groupe, qui couvre l'ensemble de la Wallonie et une partie de Bruxelles, a par ailleurs annoncé qu'il allait entamer des discussions avec Telenet, qui couvre la Flandre, pour établir des partenariats.
L'Internet rapide ralentit en Belgique
Tele2-Versatel et Mobistar se plaignent du peu de concurrence dans l'Internet via le câble et l'ADSL. Ils demandent au régulateur de se montrer plus sévère vis-à-vis de Belgacom.Les deux sociétés ont écrit une lettre au gouvernement.
Johanna de Tessières
La Belgique est en train de perdre sa position de pointe dans le domaine des connexions Internet à haut débit, que ce soit via le câble ou l'ADSL. C'est ce qu'affirment les sociétés Tele2-Versatel et Mobistar, deux des principaux concurrents de Belgacom dans l'ADSL. D'après eux, la Belgique a glissé en un an de la quatrième à la onzième position dans le classement de l'OCDE reprenant les pays ayant la plus forte pénétration de connexions Internet «broadband».
Comment expliquer cette baisse? Selon les deux sociétés, c'est essentiellement lié au cadre régulatoire actuel, qui ne favoriserait pas suffisamment la concurrence sur le marché belge.
Résultat: les prix ne baissent plus depuis des années, et le nombre de nouvelles connexions a tendance à stagner. Tele2-Versatel et Mobistar constatent ainsi que le prix moyen d'une connexion «broadband» en Belgique est encore et toujours de 35,33 € par mois, soit un tarif grosso modo 10 € plus élevé que dans la plupart des pays voisins.
Mieux en France
Et ce n'est pas tout: non seulement les connexions belges coûtent plus cher que dans le reste de l'Europe mais en plus, elles offrent moins de services. En France par exemple, un opérateur comme Free offre l'ADSL (à une vitesse de 24 Mégabits par seconde), la téléphonie fixe illimitée et 200 chaînes de télévision numérique pour 29,95 € par mois.
En Belgique, pour obtenir la même chose (et même un peu moins), il faut débourser 87 € par mois, en additionnant la redevance (17,15 euros), l'abonnement ADSL (39,95 € pour 4 Mégabits par seconde), l'option téléphonie fixe illimitée (19,95 €) et l'abonnement à la télévision numérique (9,95 € pour 60 chaînes).
Bref, pour Tele2-Versatel et Mobistar, il y a un malaise. Alors qu'un conseil des ministres doit aborder ce vendredi la question de l'Internet «broadband», les deux sociétés ont écrit une lettre au gouvernement pour demander que l'IBPT, le régulateur du secteur, se montre plus sévère vis-à-vis de Belgacom.
«Si on veut vraiment faire en sorte que davantage de Belges aient accès à l'Internet, la solution la plus efficace n'est pas d'offrir des connexions à un tarif social comme le fait le programme Internet pour tous, mais c'est plutôt de faire en sorte que les règles du jeu soient les mêmes pour tous les opérateurs actifs sur le marché. Cela entraînerait une baisse des prix et aurait des conséquences positives pour l'ensemble des consommateurs», affirme Grégoire Dallemagne, le patron de la filiale belge de Tele2-Versatel.
Image et dégroupage
C'est essentiellement l'accès des opérateurs alternatifs à l'infrastructure de Belgacom - ce qu'on appelle le dégroupage de la boucle locale - qui pose problème à Tele2-Versatel et à Mobistar. D'après ces derniers, Belgacom facture beaucoup trop cher les lignes «dégroupées», ainsi que le matériel et la main d'oeuvre nécessaire pour tirer des câbles dans ses centraux et les relier aux câbles de ses concurrents.
«Si nous voulons connecter 100000 de nos clients à l'ADSL, cela représente pour nous un investissement de 20 millions d'euros, parmi lesquels 17 millions vont directement à Belgacom en tant que frais d'activation et frais de câblage: c'est beaucoup trop!», s'exclame Grégoire Dallemagne.
D'autant plus, poursuit-il, que Belgacom ne respecte que rarement le délai de livraison de 10 jours. «Dans 65pc des cas, c'est au-delà des dix jours. Avec comme effet vicieux que ce n'est pas l'image de Belgacom qui en souffre auprès des utilisateurs finaux, mais celle de Tele2 et de Versatel».
© La Libre Belgique 2006
La Belgique a beau être le pays avec le plus haut pourcentage de connexion large bande, toujours est-il que le prix de cette connexion reste très élevé par rapport à 7 autres pays européens examinés. Pour les caractéristiques techniques, le résultat est moyen. Même les connexions classiques par ligne téléphonique sont chères en Belgique et ne sont pas proposées sous forme de forfaits meilleurs marchés, contrairement aux autres pays. Il n’existe d’ailleurs presque pas de concurrence sur ce marché technologique de l’avenir. Test Achats exige dès lors une vraie concurrence sur le marché belge. Cela peut être réalisé via un débouclage intensif de la boucle locale et grâce à la mise en place d’un régulateur fort.
Une comparaison internationale …En ce qui concerne la comparaison des connexions large bande, la situation en Belgique a été définie sur base de 3 profils d’utilisation d’Internet. (légère, normale, intensive). Test Achats a comparé les tarifs de ces 3 formules avec les tarifs des formules les plus proches de 7 autres pays. Les caractéristiques techniques qui varient selon le profil sont la vitesse de téléchargement (download), la vitesse d’envoi (upload) et le volume de transfert mensuel. La comparaison a été effectuée sur base de ces caractéristiques techniques concrètes, la consommation réelle et le coût mensuel effectif (abonnement mensuel + coût d’installation/activation amorti sur 36 mois).
Le marché de l’Internet Fin 2004, on comptait 2 033 000 connexions Internet en Belgique. Les connexions large bande (ADSL et câble) en représentaient 80 %, un pourcentage élevé qui place la Belgique en tête du classement européen. Belgacom Skynet est le leader incontesté pour l'ADSL, avec 82 % du marché. Et pour l'abonnement au câble, il faut nécessairement passer par un fournisseur déterminé. Le marché résidentiel comptait 1.651.000 connexions fin 2004 dont 1.264.000 sur le marché « large bande » qui a connu une augmentation de 65% depuis le début 2003.
Connexions par ligne téléphonique: des tarifs belges dissuasifs !Pour les connexions par ligne téléphonique, certains fournisseurs d'accès à l’étranger proposent des formules forfaitaires. Rien de tel en Belgique, où les fournisseurs d'accès appliquent une facturation par minute. Ce système revient nettement plus cher pour un utilisateur moyen (minimum 20 h de surf par mois). Avec sa formule Belgacom.net free, notre opérateur historique occupe même la dernière place du classement: il est presque 3 fois plus cher que la formule (française) la plus avantageuse. Le concurrent belge le meilleur marché (Télé 2) reste encore toujours 138% plus cher que la formule (française) la moins chère. Manifestement, les fournisseurs belges misent beaucoup plus sur les connexions large bande. D'ailleurs, à partir de 30 h de surf par mois, une connexion classique par téléphone revient chez nous plus cher que l'abonnement ADSL standard de Belgacom. Et la formule ADSL light de l'opérateur historique revient déjà moins cher que le dial-up après 22 h de surf par mois. Les tarifs pratiqués chez nous pour les connexions par ligne téléphonique poussent réellement les internautes à opter pour une connexion large bande.
Large bande: cher et de qualité moyenne…La Belgique occupe une très mauvaise place dans le classement international. Pour un profil "light" (vitesse de téléchargement de 512 kbps et transfert de 400 MB par mois), les abonnements light de Belgacom et de Telenet sont deux fois plus chers que l'abonnement (français) le plus avantageux. Seuls les opérateurs historiques en Italie, en Espagne et au Portugal obtiennent une place encore plus mauvaise. Pour une utilisation "normale" (2 048 kbps pour le téléchargement et 10 GB de transfert), notre pays se situe plutôt au milieu du classement, tant au niveau des caractéristiques techniques que du prix. Les leaders belges du marché de l'ADSL et du câble font partie des fournisseurs les plus chers. Belgacom Skynet est 168% plus cher que l’opérateur français le moins cher, Telenet est 198% ou presque 3 fois plus cher que ce même opérateur français. Pour une utilisation normale, le concurrent par cable Brutélé offre une formule qui est « seulement » 2 fois plus cher que la formule française la moins chère. Pour un coût réel de 14,90 à charge de l’utilisateur français, le consommateur belge, client chez Brutele paie 30€, chez Belgacom Skynet, il paie 39,95€ et chez Telenet, il paie 44,45€. Enfin pour une utilisation "intensive" (3052 kbps pour le téléchargement, vitesse d'envoi de 256 kbps contre 128 kbps pour les autres profils, et volume de transfert de 30 GB), les abonnements belges étudiés sont 3 à 4 fois plus chers que la formule française la moins chère.
A quand le débouclage de la boucle locale ? Les formules françaises sont actuellement très développées et bon marché. Le débouclage de la boucle locale (le dernier tronçon de réseau qui reste sous le contrôle de l'ex-opérateur monopolistique) et un régulateur fort dans ce pays y sont pour beaucoup. Le contraste avec la situation belge est très marquant. Depuis l'apparition de l'ADSL dans notre pays, le coût de l'abonnement ADSL de l'opérateur historique n'a diminué qu'une seule fois, en mai 2001. Il n'a plus baissé depuis 2001, malgré la pénétration massive de cette technologie sur notre marché. La Belgique figure en tous cas parmi les pays les plus chers, avec, en outre, des caractéristiques techniques tout sauf exceptionnelles.
Test Achats relance dès lors son appel pour une véritable concurrence sur le marché belge. Celle-ci pourra devenir réalité en favorisant le débouclage effectif de la boucle locale et la mise sur pied d'un de régulateur fort. En assouplissant les règles de l'offre conjointe, la nouvelle loi sur les télécommunications votée en avril dernier, a éliminé un important obstacle à l'offre de formules combinant l’Internet à large bande, la téléphonie fixe, le GSM et, éventuellement, la télévision numérique. Ceci répond à l'une des revendications de Test Achats. A l'exemple de la France, où cette évolution est réalité depuis un certain temps déjà et où le consommateur a désormais le choix entre des offres combinées très avantageuses, ceci devrait ouvrir la porte à une série de nouveaux acteurs sur le marché belge des télécoms. Enfin, Test Achats demande un prix raisonnable pour les connexions classiques par ligne téléphonique, par exemple au moyen d’un package forfaitaire de 10h ou 20h, par mois. De cette manière, on tient compte aussi des consommateurs plus défavorisés, exclus de l’ADSL, pour qui la connexion large bande représente un coût mensuel trop élevé et qui doivent alors se contenter de moins.
TARIFS INTERNET: LA BELGIQUE TRÈS CHÈRE POUR LES CONNEXIONS « LARGE BANDE » ET CLASSIQUES PAR LIGNE TELEPHONIQUE (Test Achats 488, juin 2005)
1 commentaire:
Où est la concurrence ?
Pendant ce temps on fusionne et reéduit d'autant la possibilité de prix et conditions concurrentiels
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