10 juin 2007

PS - MR

MAJ 09/06/07

Des cadeaux en fin de campagne

Ce sera l'orage jusqu'au bout entre PS et MR. Vendredi matin encore, en radio sur la RTBF, on a pu assister à des échanges foudroyants entre Laurette Onkelinx et Didier Reynders.

Les plus : l'édito de Béatrice Delvaux :"Trois défis, sans tabou ni diktat", , le dossier spécial, le bulletin du gouvernement.

Le président du MR revient sur les dernières inculpations à Charleroi et dénonce le meeting du PS jeudi soir (lire Le Soir d'hier) dans la métropole hennuyère, déplorant les attaques entendues contre la Justice, de la part de militants, ainsi que de « hauts responsables socialistes »... Laurette Onkelinx réplique à la dure, énervée : « Je déteste l'exploitation que vous faites d'un dossier difficile comme celui de Charleroi ! Je trouve ça honteux ! » Didier Reynders ne se démonte pas, il insiste, met en doute qu'Elio Di Rupo prendra une initiative : « Quand ? », lance-il à plusieurs reprises, interrompant la socialiste... « Laissez-moi parler, vous êtes grossier ! On n'attendra pas vos éructations pour agir ! », relance Laurette Onkelinx.
Invités à comparer ensuite leurs programmes, avec Joëlle Milquet, présidente du CDH, et Isabelle Durant, secrétaire fédéral d'Ecolo, à leurs côtés, les deux rentreront les griffes mais se heurteront absolument sur tous les sujets qui défilent, de l'emploi aux voitures de société en passant par la fiscalité... Une longue chaîne de mésententes. La seule désormais qui semble relier encore le PS et le MR, partenaires huit ans durant au gouvernement fédéral (sous l'arc-en-ciel d'abord entre 1999 et 2003, la violette ensuite), et devenus les pires ennemis, visant l'éviction de l'autre après le 10 juin.

Kit de magicien, bouquet de fleurs, calmants...
La campagne s'est poursuivie à la télévision le soir. Alors que le président du PS, après ses trois compères les jours précédents, se trouvait seul « face aux Belges » (un panel de citoyens) sur le plateau de RTL-TVi, un débat réunissait les quatre leaders francophones à la RTBF, interpellés là aussi par des citoyens... Et presque rappelés à l'ordre et au calme par le premier intervenant, qui réclamait de leur part une discussion « autour des idées, des bilans et des programmes »...
Elio Di Rupo, Didier Reynders, Joëlle Milquet et Jean-Michel Javaux se sont alors exécutés dans un débat à fleurets mouchetés, évitant l'affrontement, manifestant leurs différences posément, sur l'emploi, la fiscalité, l'environnement, l'hypothèse d'un impôt sur la fortune, les coalitions possibles... Un dernier tour de table singulièrement serein, clôturé par... une distribution de cadeaux en direct ! Joëlle Milquet offre un kit de magicien à Didier Reynders, et celui-ci lui retourne un bouquet de fleurs. Elio Di Rupo offre au président du MR une boîte de calmants homéopathiques et de tisanes, et propose des chocolats à tout le monde. Jean-Michel Javaux donne des fraises de Wépion à Joëlle Milquet, « pour avoir un peu de détente dans ce monde de brutes »...

Reynders et Di Rupo, deux présidents à l'eau

Trop méchant et pas assez méchant montent en bateau. Le bateau coule en mer du Nord. Qui reste ? Personne, pardi !
Collons des noms sur nos caboteurs menacés de barbotage : sauf improbable plébiscite dimanche prochain, ni Didier Reynders ni Elio Di Rupo ne sortiront personnellement indemnes de cette campagne électorale vénéneuse. Il y a dès lors gros à parier que le président du MR et celui du PS trouveront à se reconvertir avant que le vent d'automne n'ait décoiffé les derniers arbres. Un mandat international pour l'un, un poste de ministre des Affaires étrangères pour l'autre ? Chi lo sa...
« Pas assez méchant », Di Rupo ? Le président du PS va payer cher et vilain sa gestion « diplomatique » de la chienlit carolo.
En bon père de famille, prenant à bras-le-corps les vicissitudes de la famille, il devait sévir, punir, proscrire, assainir et repartir. Il ne l'a pas fait et passe désormais pour un faible.
Bizarrement, c'est... la campagne du président du MR qui va peut-être limiter la casse au PS. Le socialiste peut désormais se présenter en « victime de la droite haineuse », son allié de huit ans.
Parlons-en de « trop méchant » Reynders. Il va sans doute expier sa morgue atavique et son erreur de pilotage.
Car enfin, voilà un homme foncièrement de droite. Las pour lui, son parti ne l'est pas. Ou... pas encore. Le retour en force du clan Michel, adeptes du « libéralisme social » et d'une négociation avec les socialistes « modernes », le démontre à souhait.
Didier Reynders est donc un échappé solitaire. Un précurseur ? Peut-être : il existe assurément un boulevard en Belgique francophone pour une droite décomplexée.
Mais quel que soit le (bon) score du MR dimanche, l'arrogance du président le rend infréquentable. Sa suffisance aussi et - ne perdons jamais cela de vue ! - l'effondrement annoncé du VLD, son allié flamand.
Car enfin, quoi qu'en dise Johan Vande Lanotte en brandissant le spectre de l'asymétrie : dimanche, c'est le Nord et ses 4 millions d'électeurs qui donneront le la. Comme toujours. Et bonne chance pour recoller feu le front francophone !

PS et MR dans une guerre politique "violente et affligeante"

Le cdH a lancé ce lundi un "appel à l'alternative". Partant du constat qu'une majorité socialiste-libérale ne peut plus être envisagée, les Humanistes disent vouloir "reproduire demain au fédéral l'effort gouvernemental produit dans les entités fédérées". Ils ne se prononcent toutefois pas sur les futures alliances. "Nous allons aux élections les mains libres", dit-on au parti.Bilans autodétruitsLe cdH constate que depuis quelques semaines PS et MR se livrent à une "guerre politique aussi violente qu'affligeante". Ils autodétruisent leur bilan, confirmant le bilan léger du gouvernement sortant et l'immobilisme constant dans lequel la lutte régulière entre partenaires a plongé celui-ci, dit le parti."L'autre choix"Et le cdH de faire sa promotion en soulignant que depuis 4 ans une nouvelle force alternative s'est levée. "Nous sommes devenus en 4 ans l'autre choix", dit le parti de Mme Milquet. "Nous voulons reproduire demain au fédéral l'effort gouvernemental produit dans les entités fédérées avec la même capacité de travail, la même rigueur, le même sens d'une solidité gouvernementale, la même priorité pour le sens de l'Etat avant celui des intérêts du parti, les mêmes procédures de fair-play, de fermeté et d'éthique", ajoute le parti qui se dit être la seule alternative "forte et sereine".AlliancesLe cdH ne se prononce pas sur la future coalition. "Nous allons aux élections les mains libres. Notre référence aux gouvernements des entités fédérés est relative à la méthode et aux réalisations", dit-on au cdH.Emploi, violence et écologieLe cdH veut se battre pour maintenir une Belgique fédérale et forcer le changement autour de cinq priorités: un pacte national pour la formation et l'emploi; un programme ambitieux de lutte contre les violences; un nouveau contrat social; un plan radical de lutte contre le réchauffement climatique et une nouvelle gouvernance éthique et efficace. (belga)


MAJ 05/06/07

Pour Reynders, Di Rupo et Milquet méprisent les électeurs

M. Di Rupo maintient son attitude de refus.
Tout comme Joelle Milquet.
Le président du MR, Didier Reynders, a stigmatisé lundi soir l'attitude des présidents du PS et du cdH qui refusent tout débat électoral. "C'est une attitude méprisante à l'égard des chaînes de télévision, des collègues présidents de parti et des électeurs qui ont le droit d'entendre des débats entre les personnes qui peuvent engager leur formation", a-t-il commenté après le débat qui l'a opposé à la RTBF au ministre régional André Antoine (cdH).

Pareil
"La RTBF a adressé des invitations personnelles aux présidents. Moi-même, j'ai été invité pour un débat avec la présidente du cdH , Joëlle Milquet, et avec le président du PS, Elio Di Rupo. Or, tous les deux refusent de venir. Je me suis retrouvé devant un ministre régional qui, d'entrée de jeu, annonce qu'il n'a pas l'intention de siéger au fédéral et qu'il n'aura donc aucune responsabilité à ce niveau après le 10 juin. De plus, la RTBF m'a annoncé que M. Di Rupo maintient aussi son attitude de refus. Je pourrai débattre avec Laurette Onkelinx.

L'attitude de Mme Milquet me conforte dans l'idée que voter PS ou cdH c'est du pareil au même", a-t-il ajouté.Positions?Et de stigmatiser l'attitude des deux présidents qui refusent un débat mais envoient des gens qui ne peuvent pas engager leur parti. "Mme Onkelinx ne peut pas s'engager sur la rénovation du PS. Quant à André Antoine il dit qu'il est contre la représentation syndicale dans les PME alors qu'une trentaine de candidats du cdH soutiennent avec la CSC une position contraire.

Quel est donc la position du cdH sur le sujet?", se demande le président du MR.Selon Didier Reynders, Elio Di Rupo refuse aussi de débattre avec le secrétaire fédéral d'Ecolo Jean-Michel Javaux mais Joëlle Milquet accepterait le débat avec l'autre secrétaire fédéral des Verts, Isabelle Durant.DommageAu cdH, on faisait remarquer, lundi soir, que le dispositif électoral de la RTBF ne prévoit pas explicitement des face-à-face entre les présidents de parti, mais entre formations politiques.
De plus, on rappelle qu'en août 2006, Didier Reynders a refusé un débat avec Joëlle Milquet pour le quotidien Vers l'Avenir."Que M. Reynders s'en prenne à lui-même. A l'époque, il a dit que le débat politique avait lieu entre le MR et le PS. Il a nous a traités en quantité négligeable. C'est dommage pour lui, mais nous avons décidé de faire tourner nos têtes de listes pour participer aux débats", commentait-on encore au cdH. On y confirmait que la présidente participerait bien elle-même au débat avec Isabelle Durant.

EN SAVOIR PLUS: Daerden "allume" Reynders et le MR

Michel Daerden tire à boulets rouges sur Reynders et le MR

A la Une :
Michel Daerden tire à boulets rouges sur Reynders et le MR
La moitié des Wallons connaît mal le plan Marshall

A quelques jours du scrutin, les critiques continuent de fuser entre partis politiques. MR et PS, partenaires au gouvernement fédéral, se distinguent particulièrement dans cette discipline électorale. Aujourd'hui, c'est au tour du chef de file PS liégeois Michel Daerden de liquider le MR.
"Heureusement pour le pays, Didier Reynders ne sera plus à la table après le 10 juin", s'exclame Michel Daerden, dans une interview publiée aujourd'hui dans le quotidien Le Soir.
Selon le ministre wallon Michel Daerden, on est "très loin dans l'impossibilité de poursuivre une collaboration PS-MR". Et de plaider pour une majorité rouge-romaine, PS-cdH.
Michel Daerden critique également la gestion de l'administration des Finances, qui sera selon lui une tâche majeure du prochain gouvernement. "Heureusement pour le pays, il (Didier Reynders, ndlr) ne sera plus à la table. En fait, avec lui, c'est fini", ajoute-t-il.

MAJ 03/06/07

PS-MR : "désunion irrémédiable"
"Si le PS peut aller au pouvoir sans le MR il le fera". La petite phrase est de Laurette Onkelinx. Les socialistes sont passés à la vitesse supérieure dans la campagne électorale. C'est la première fois qu'un responsable du parti s'exprime aussi clairement sur l'après 10 juin…..

3 jun 2007 ARTICLES• Réponse du berger à la bergère …..

Après la sortie le président du parti socialiste qui expliquait qu'aller dans un nouveau gouvernement avec le MR serait difficile, celle de Laurette Onkelinx qui déclarait que le PS voudrait éviter les réformateurs après le 10 juin. Réponse dimanche, du président Libéral …..

Je pense, dit Didier Reynders "que quand on n'a plus d'arguments, quand on n'a pas de programme à présenter, quand on a très peur de devoir défendre son bilan, on diabolise l'adversaire. On l'a vécu en France ; vous savez, quand Madame Royal n'avait plus aucun argument, ça a été tout sauf Sarkozy. Alors connaître cela, je vous avoue que ça ne me dérange pas beaucoup. Je sais très bien qu'à Charleroi par exemple où je suis ce matin, mais le Parti Socialiste n'est même plus présent face aux citoyens et n'ose plus défendre son bilan. Alors quand on en est à diaboliser exclusivement l'adversaire, c'est qu'on est vraiment très très bas. Et d'ajouter "Moi, je ne tomberais pas à ce niveau ajoutait il Ce que je demande, c'est que Monsieur Di Rupo accepte un vrai débat, un débat de fond pendant une heure sur une des chaînes de télévision, la dernière semaine de la campagne. Quand il veut, à l'heure qu'il le souhaite, moi, je suis son homme, je suis prêt à débattre quand il le souhaite. Malheureusement, le président du Parti Socialiste le refuse"


La stratégie du PS tient en deux temps : premièrement isoler Didier Reynders au sein de son propre parti. Elio Di Rupo compare l'actuel président du MR à un Louis Michel plus diplomate. "Reynders veut montrer qu'il est le grand chef très différent de Louis Michel. Michel Louis avait certaines rondeurs ; Reynders a opté pour la brutalité".

Deuxième temps, menacer le MR d'une rupture définitive avec le PS. Sur base de la campagne, aller au pouvoir avec le MR, est devenu difficile : "depuis que je conduis les affaires de l'Etat dans les campagnes électorales, c'est la première fois que c'est aussi discourtois, aussi violent -avec des attaques personnelles très lourde" indique le président du PS.
Et à la question de savoir si ces attaques peuvent conduire à une rupture telle qu'il serait difficile d'aller au pouvoir avec le MR, le président du PS n' hésité pas un instant. "Ah oui, bien entendu. C'est évident"

Laurette Onkelinx va même plus loin, si le PS peut éviter le MR après le 10 juin, il le fera. Pour Laurette Onkelinx l’aspect humain est central pour former une équipe. Et l'aspect humain a été négligé par Didier Reynders. Et après le 10 juin, si on doit rediscuter avec eux , on le fera sans oublier ce qui s'est passé, maintenant, si on peut le faire sans eux, on le fera.

L'avertissement est clair pour Didier Reynders. Et la tension est encore montée d'un cran à une semaine du scrutin...

Reynders qualifie Di Rupo d'arrogant

Le président du MR, Didier Reynders, a qualifié dimanche "d'arrogant" son homologue à la tête du parti socialiste, Elio Di Rupo. Ce dernier avait indiqué samedi que négocier avec Didier Reynders après le 10 juin serait difficile. Didier Reynders a réagi dimanche lors de l'émission De Zevende Dag sur la VRT. (belga)

"Pas de silence radio de la justice" à Charleroi

"Il n'y a pas de silence radio de la justice et il n'y a pas de volonté de suspendre des enquêtes à la veille des élections", a déclaré dimanche, Claude Michaux, procureur général de Mons, lors de l'émission Mise au point sur la RTBF. Claude Michaux a tenu à faire ses précisions alors que la justice était accusée de faire le "black-out" sur les affaires carolo à la veille des élections.
EN SAVOIR PLUS: Le silence sur les affaires n'est pas une tradition d'après le MR

Le silence sur les affaires n'est pas une tradition d'après le MR
Le fait d'arrêter les commentaires sur la Justice avant une élection n'est pas une tradition, contrairement à ce que la ministre de la Justice Laurette Onkelinx a précédemment déclaré à propos des affaires à Charleroi, a indiqué dimanche Didier Reynders, président du MR. M. Reynders s'exprimait dans le cadre de l'émission L'invité sur RTL-TVI. La ministre de la Justice, Laurette Onkelinx (PS), avait estimé sur la RTBF qu'il s'agissait là d'"une tradition", avant un scrutin.Le Soir a révélé vendredi, que le procureur général de Mons, Claude Michaux, a ordonné le silence radio, jusqu'aux élections, au procureur Christian De Valkeneer et à la juge France Baeckeland sur les "affaires" de la ville de Charleroi. "Ce qui me frappe, c'est que j'ai entendu ma collègue de la Justice, Mme Onkelinx, dire que c'est une tradition d'arrêter les commentaires sur la Justice avant une élection. Je n'ai jamais vu cela sauf si on considère que deux fois de suite est une tradition", a indiqué M. Reynders.InfluenceLe président du MR estime que "s'il y a effectivement des éléments à charge de quelqu'un qui gère une ville, la population doit le savoir". "Je pense que c'est une erreur grave que d'organiser ce type d'omerta sur une situation judiciaire", a-t-il poursuivi. Le président du MR a par ailleurs affirmé que son parti n'a conclu aucune pré-alliance avec une autre formation politique. "L'objectif cette année, c'est de faire changer le centre de gravité du côté francophone. Il n'y a pas de fatalité socialiste dans un certain nombre de régions.
Le MR veut avoir plus d'influence et réduire à beaucoup d'endroits l'influence du parti socialiste", a-t-il indiqué. Lors de l'interview sur la chaîne privée, Didier Reynders s'est dit prêt à un débat avec Elio Di Rupo. "Que ce soit sur votre chaîne ou sur la sienne, moi je suis prêt à tout moment. Quelle que soit l'heure, je suis son homme", a-t-il conclu.

MAJ 02/06/07

Les attaques du MR vont trop loin, pour le PS

Elio Di Rupo visitant l'usine Duferco, à La Louvière, fin mai.Les attaques libérales au cours de la campagne électorale vont trop loin, estime le PS. Négocier avec Didier Reynders après le 10 juin serait même difficile, selon les propos du président du parti socialiste Elio Di Rupo, recueillis ce samedi par la RTBF lors de la présentation du call center de son parti.

Discourtois
"Depuis que je conduis les affaires de l'Etat dans les campagnes électorales, c'est la première fois que c'est aussi discourtois, aussi violent -avec des attaques personnelles très lourdes-", a indiqué Elio Di Rupo.

A la question de savoir si ces attaques peuvent conduire à une rupture telle qu'il serait difficile d'aller au pouvoir avec le MR, le président du PS n'a pas hésité à répondre par l'affirmative. "Ah oui, bien entendu. C'est évident", a-t-il répondu au journaliste de la chaîne publique.

Call center
Le PS a présenté samedi matin son call center (0800.18.118). Les citoyens peuvent y poser leurs questions aux ministres, parlementaires, candidats et conseillers du PS. Selon un communiqué du PS, 1.500 personnes avaient déjà reçu une réponse personnalisée à 15h00.

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