26 juin 2007

Non à toute cogestion à Bruxelles, dit l'ARAU

Toute forme de cogestion de la Région de Bruxelles-Capitale par l'État fédéral et/ou par les Communautés et/ou par les Régions doit être catégoriquement rejetée, affirme l'Atelier de Recherche et d'Action Urbaines (ARAU), dans un mémorandum adressé à l'informateur.
L'association qui milite depuis 40 ans pour une gestion plus démocratique et participative du développement de Bruxelles s'en réfère aux dommages subis par la capitale, du fait de sa gestion à distance par l'Etat, jusqu'à l'avènement de la Région bruxelloise en 1989.
Pour elle, le statut actuel de la Région-capitale ne peut qu'être renforcé vers une plus grande prise de responsabilité des habitants, de leurs associations et de leurs mandataires, face aux défis principaux qu'elle doit rencontrer pour digérer les changements économiques et sociaux et son internationalisation.
Le mémorandum de l'ARAU aborde plusieurs moyens pour renforcer le statut de Bruxelles. L'association demande notamment qu'une partie de l'Impôt sur les Personnes Physiques soit perçue sur le lieu de travail, Bruxelles générant 600.000 emplois profitant majoritairement à des habitants des deux autres Régions.
Les fonctionnaires internationaux habitant la capitale devraient aussi payer un Impôt ou à tout le moins participer à un fonds de solidarité au profit de Bruxelles.
L'Atelier veut aussi que le parlement régional puisse donner son feu vert au contenu annuel de l'accord de coopération Beliris liant Bruxelles à l'Etat fédéral pour permettre à celle-ci d'assumer son rôle de capitale nationale et internationale.
En matière de gouvernance et de démocratie, hormis l'interdiction du cumul de mandats communaux avec celui de député régional, l'ARAU demande des initiatives pour favoriser la participation des personnes d'origine étrangère à la vie politique et la participation des citoyens à l'élaboration de budgets.
Dans le domaine de la mobilité, l'Etat fédéral doit s'engager résolument dans une politique de fiscalité verte.
Pour le logement, en crise dans la capitale, l'association considère comme prioritaire l'augmentation significative du nombre de logements publics. Cela doit passer par une intervention du fédéral via la politique des grandes villes.
La rénovation urbaine doit être encouragée sur le plan fiscal via une liaison de la déduction des frais réels d'entretien à la taxation des revenus sur les biens immobiliers.
Sur le plan international, l'Etat belge ne peut plus être l'acteur principal de l'implantation des bâtiments des institutions européennes à Bruxelles, a encore dit l'ARAU.

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