26 juin 2007

Le PS Courcelles dépecé

Séisme politique après le séisme financier : la moitié de l'exécutif de l'USC a démissionné

COURCELLES Hier, à midi, le président, ainsi que sept autres membres de l'exécutif de l'USC (union socialiste communale) ont remis leur démission au président national du parti, Elio Di Rupo.

La semaine dernière, un rapport d'audit interne mettait en lumière la dramatique situation financière de la commune de Courcelles. Au 1er janvier, le déficit était de 2 millions d'euros. Cette découverte n'aura pas débouché sur des démissions d'échevins impliqués sous l'ancienne législature, mais elle aura provoqué un séisme au sein du PS local. En effet, le président de l'USC, Jean-Pol Rassart a annoncé hier sa démission. "J'ai pris ma décision suite à la dernière assemblée générale au cours de laquelle l'exécutif posait aux militants la question de confiance vis-à-vis des échevins de l'ancienne mandature. Les militants ont décidé de ne pas voter sur ce point et de contester l'ordre du jour établi. J'estime, par conséquent, ne plus être en phase avec une bonne partie de la base du parti. Par ailleurs, je ne peux plus cautionner l'attitude de certaines personnes au sein du parti. En mai, après avoir pris connaissance de la situation financière, j'avais demandé à chacun de prendre ses responsabilités. On m'avait répondu que la responsabilité était collégiale. Est-ce de l'incompétence ou est-ce involontaire, toujours est-il que l'ancien échevin des finances, Pol Queriat nous a caché la vérité. Je lui en veux fortement. En tant qu'argentier, connaissant l'état des finances il nous disait ce qui était réalisable ou pas lorsque nous présentions nos ambitions électorales. Aujourd'hui, nous constatons que nous ne pourrons tenir nos promesses. Nous avons menti à la population". Le président, tout comme le trésorier, le secrétaire et un membre de l'exécutif avaient donc envoyé leur démission. Pour le président démissionnaire, une mise sous tutelle de la section locale et l'arrivée à Courcelles d'un homme fort seraient une très bonne chose pour aider le nouveau bourgmestre Axel Soeur, dans sa tâche.

Le mayeur a de son côté précisé qu'il ne lui appartenait pas de dégager des responsabilités. "Cet audit a été demandé afin que nous sachions exactement de quelle situation nous héritions, en début de nouvelle législature." Au boulevard de l'Empereur, personne ne parlait d'une mise sous tutelle, mais plutôt de la résolution du conflit en interne avec l'organisation d'élections pour désigner de nouveaux membres de l'exécutif. Dans le cas contraire, le PS serait, à Courcelles, le deuxième parti à être mis sous tutelle, après le MR, soit les deux partis au pouvoir. Les générations et les méthodes s'affrontent et se confrontent, au-delà des couleurs politiques.

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