La sortie du nucléaire coûterait trop cher
MAJ 29 jun 2007
http://blogonoclaste.blogspot.com/2007/06/contrle-des-prix-de-lnergie.html
Le prix du gaz, entre étincelles et négociations secrètes
Des négociations secrètes ont commencé entre le groupe Electrabel et l'association Test-Achats. En cause, encore et toujours, les hausses de prix du gaz. Après l'envoi d’un huissier voici huit jours, chez les patrons électriciens, le ton est redescendu d'un cran. Une rencontre s'est déroulée ce vendredi en milieu de journée….
La politique tarifaire du groupe Electrabel continue de susciter des étincelles. Vendredi dernier, l'association Test Achats a envoyé un huissier au siège social, avec mise en demeure de cesser l'envoi d'une lettre aux clients, une lettre qualifiée de "publicité mensongère". A l'époque, la direction du groupe Electrabel n'a pas paru craindre une éventuelle plainte en justice. Mais, en une semaine, les réflexions ont mûri. Et les deux parties ont décidé de se parler.
La rencontre, de "haut niveau", s'est déroulée ce vendredi midi. Mais sur quoi les discussions ont-elles porté ? Apparemment, su les moyens d'améliorer la communication. Mais, pour le surplus, le groupe Electrabel et l'association Test Achats se taisent dans toutes les langues. La seule certitude, c'est que les pourparlers se prolongent la semaine prochaine. Le feuilleton du prix du gaz, à l'évidence, n'est pas encore arrivé à son dernier épisode...
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• Gaz : ultime compromis de la Violette
MAJ 23/06/07
La Commission Energie 2030 recommande dans son rapport final de revoir la loi de sortie du nucléaire, notamment en raison du coût de sa mise en oeuvre. Un climatologue de la Commission a pour sa part plaidé pour un délai supplémentaire de 5 ans dans le calendrier de sortie. La loi de 2003 programme la fermeture des centrales nucléaires belges entre 2015 et 2025. Mais les circonstances dans lesquelles elle a été votée ont changé de manière significative, dit la Commission mise sur pied fin 2005 à l'initiative du ministre de l'Energie Marc Verwilghen (Open Vld).
L'urgence générée par le changement climatique est devenue plus apparente et l'ère du pétrole et du gaz à bon marché est révolue, constate la Commission.
« Tout cela, vu la réalité actuelle et les prévisions futures, réclame de reconsidérer l'ensemble de la politique énergétique belge, dont l'électricité nucléaire », dit-elle.
Le rapport conclut qu'une réduction éventuelle d'ici 2030 de 30 % des émissions de CO2 sans le nucléaire est intenable. Une réduction de 15 % serait réalisable, mais à un prix élevé.
Si cette réduction devait être opérée sans le nucléaire ni les systèmes CCS - qui permettent de capturer le CO2 et de l'enfermer sous terre, ce qui serait en pratique infaisable en Belgique, selon la Commission -, la facture énergétique augmenterait de 150 % pour l'industrie et de 170 % pour les ménages. Avec les centrales nucléaires, l'augmentation serait limitée à 50 %.
Il n'y a pas de solution unique. La seule option raisonnable serait de combiner diverses sources d'énergie, sans exclusive. Il faut éviter de mettre tous les oeufs dans un même panier, conclut William D'haeseleer, le président de la Commission.
Pour les experts, il convient d'examiner les quatre groupes de « sources d'énergie » que sont les économies d'énergie - sur lesquelles ils insistent tout particulièrement -, les ressources carboniques, le nucléaire et les énergies renouvelables.
Les recommandations de la Commission sont aussi très concrètes, avec l'imposition de standards de performance énergétique pour les bâtiments, des taxes et charges supplémentaires pour décourager l'utilisation superflue des véhicules, une taxe sur les véhicules très pollueurs en fonction de leurs émissions, etc. Il faut mettre la barre plus haut pour chacun, que ce soit l'industrie ou le consommateur, souligne William D'haeseleer.
Encourageant la Belgique à adopter une approche européenne de l'énergie, les commissaires recommandent aussi de rendre plus stable et cohérente la politique énergétique belge actuellement répartie entre Régions et fédéral. « La fragmentation des responsabilités en Belgique n'est pas efficace pour un bon fonctionnement du marché », relève la Commission.
Ils soulignent en outre l'importance d'investir « beaucoup plus » dans la recherche sur l'énergie.
Ecolo critique la Commission
Ecolo estime que la Commission Energie 2030 a confirmé dans son rapport définitif les options rigides qui étaient déjà les siennes dans son rapport de novembre 2006.
Cette commission « pilotée par deux nucléaristes convaincus », dit Ecolo, n'apporte aucun élément neuf au débat, malgré les avis négatifs formulés notamment par les experts du Conseil fédéral du développement durable, de la Commission de régulation (CREG) ou de la Banque nationale (BNB).
Cela disqualifie son rapport et empêche qu'il puisse être considéré comme un outil pertinent d'analyse pour la législature à venir, estiment le secrétaire fédéral Jean-Michel Javaux et la députée Muriel Gerkens.
La Commission, regrettent encore les Verts, sous-estime dans les scénarios étudiés les possibilités réelles de limitation de la consommation, en particulier dans le secteur du chauffage et du transport.
Dans le même temps, elle « survalorise » l'importance du secteur de l'électricité dans la production de CO2, alors que celui-ci ne représente que 16 % des consommations finales d'énergie, ajoutent-t-ils.
Ecolo s'offusque également que la Commission témoigne de si peu d'ambitions face à « des acteurs politiques commanditaires qui se sont déjà écrasés devant Suez-Electrabel », et face à des producteurs d'énergie « qui préfèrent investir dans l'énergie renouvelable à l'étranger plutôt qu'en Belgique et participer ainsi à la mise en place d'un contexte qui diminuera les capacités d'autonomie énergétique de notre pays ».
La FEB plaide pour le nucléaire
La Fédération des entreprises de Belgique, qui est favorable au maintien du nucléaire en Belgique, a défendu dans un communiqué le rapport de la Commission Energie 2030.
La FEB plaide pour le maintien à plus long terme de l'option nucléaire en Belgique, pour autant que le plus haut niveau de sécurité soit garanti et qu'une solution adéquate soit trouvée pour la gestion des déchets radioactifs.
Elle appelle aussi à ce que ne soit pas occultée du débat la nécessité d'économiser l'énergie, de rationaliser et d'harmoniser les approches au niveau belge, de s'intégrer dans la vision européenne des marchés du gaz et de l'électricité, de diversifier ses sources d'approvisionnement et d'investir dans les énergies renouvelables là où cela se justifie.
Au nord du pays, l'organisation patronale Unizo s'est dite d'accord dans les grandes lignes avec le rapport. Elle souligne par ailleurs la nécessité qu'Electrabel signe des accords avec le gouvernement pour garantir aux PME et aux ménages des prix abordables.
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