L'UE refuse d'ouvrir avec la Turquie, des négociations sur la monnaie
L'Union européenne et la Turquie ouvriront mardi deux nouveaux chapitres de négociations en vue de l'adhésion turque à l'Union. Deux chapitres et non pas 3 comme prévu initialement. La France avait annoncé qu'elle ne voulait pas discuter d'union économique et monétaire avec les Turcs. La présidence allemande a préféré retirer ce sujet de l'ordre du jour….
25 jun 2007 17:07
Les négociations d'adhésion sont divisées en 35 chapitres, transports, recherche, agriculture etc. Les discussions portent sur la manière dont le candidat doit dans ce secteur se conformer au droit européen. Pour espérer adhérer, il faut que les Européens décident à l'unanimité d'ouvrir, puis quand les discussions ont abouti de fermer chacun des 35 chapitres.
Un premier chapitre (science et recherche) a été fermé en juin 2006, soit avant la suspension décidée par l'UE en décembre 2006 au motif qu’Ankara refusait d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et aux avions chypriotes. L'UE avait alors décidé de suspendre les discussions sur huit des 35 chapitres et pour les autres chapitres, d'ouvrir éventuellement les négociations sans les fermer. Un deuxième chapitre (entreprise et politique industrielle) a alors été ouvert en mars 2007 mais non clôturé. Deux autres le seront mardi. il s'agit de deux volets mineurs. La présidence allemande a en effet préféré retirer le chapitre sur la politique économique et monétaire. Berlin refusait d'entamer maintenant une discussion explosive sur la question turque, avec à la clef sans doute un veto français.
La France ne veut pas entamer de chapitres de négociations qui aurait ne fut-ce qu'un petit goût politique. Tout comme Angela Merkel, Nicolas Sarkozy n'a en effet jamais caché qu'il ne voulait pas de la Turquie dans l'Union, le nouveau président français veut en rediscuter lors du sommet européen de décembre tout en sachant qu'au terme de la procédure les citoyens français seront consultés par référendum sur cette adhésion.
A Bruxelles, on appelle au respect de la parole donnée à Ankara. En clair, l'Union doit poursuivre les négociations d'adhésion même si l'adhésion effective de la Turquie dépendra uniquement des réformes réalisées par les turcs. Et si le rythme des négociations reste le même, elles dureront beaucoup plus longtemps que les 10 15 ans généralement avancés.
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