Flandres: élections législatives 2007
Verhofstadt au Parlement s'il n'est plus Premier ministre
Les trois candidats flamands au poste de Premier ministre se sont affrontés dimanche soir pour la première fois à la télévision à l'occasion d'un débat animé mais courtois organisé par la VRT. Il a surtout été question d'emploi, de justice et des enjeux climatiques.Tant Guy Verhofstadt (Open Vld) que Johan Vande Lanotte (sp.a-spirit) et Yves Leterme (CD&V/N-VA) se sont accordés pour dire que les départements de la Justice et des Finances nécessitaient une réforme lors de la prochaine législature. En matière d'énergie, les socialistes, partisans de la sortie du nucléaire, confirment leur opposition au CD&V et à l'Open Vld, demandeurs d'une poursuite. En revanche, Yves Leterme s'est dit prêt à rejoindre Johan Vande Lanotte sur son exigence de grever de lourdes charges les plantureux bénéfices qu'Electrabel génère en sa qualité de producteur nucléaire. Verhofstadt au Parlement?L'Open Vld y est opposé. Guy Verhofstadt s'est dit convaincu qu'une nouvelle discussion s'imposera avec Electrabel (quant à sa position sur le marché) étant donné que la fusion entre Suez et Gaz de France a du plomb dans l'aile. Plus globalement, Guy Verhofstadt a surpris les observateurs en annonçant que s'il n'était plus désigné Premier ministre après le 10 juin, il irait probablement siéger au Parlement. (belga)
Si besoin était, Leterme se ferait remplacer après le 10 juin
Le ministre président flamand Yves Leterme se fera remplacer après le 10 juin si une situation où sa responsabilité n'était pas compatible avec sa fonction de chef de gouvernement flamand venait à se présenter. Il s'y est engagé ce lundi, d'après la vice-ministre présidente Fientje Moerman, lors d'un entretien avec les trois ministres flamands Open Vld.Cette conversation a eu lieu dans le prolongement de l'annonce de la candidature d'Yves Leterme aux élections fédérales. Les libéraux ont jugé que cela posait problème et ont insisté pour qu'une solution soit trouvée. La semaine passée, il a été convenu que le gouvernement flamand travaillerait au sein d'un cadre budgétaire serré, mais s'agissant de ce que Leterme aura précisément l'intention de faire après le 10 juin, l'Open Vld a souhaité plus de clarté. Une conversation a eu lieu lundi sur le sujet.La situation a bien été éclaircie, a commenté Fientje Moerman. Si le chef du gouvernement devait accomplir une mission inconciliable avec sa fonction de ministre-président, il se fera remplacer. Lors de l'entretien, M. Leterme a évoqué les missions d'informateur ou de formateur.La ministre libérale a encore expliqué qu'en ce qui la concernait, elle voulait éviter une paralysie du gouvernement flamand après le 10 juin. "Il ne peut y avoir un "après nous le déluge"", a souligné Mme Moerman. (belga)
EN SAVOIR PLUS: Open Vld fait pression sur Leterme
"Seul le cartel CD&V/N-VA osera dire non au PS"
Lors d'un congrès tenu samedi à Bruxelles, le parti N-VA a présenté son programme pour les élections. Le partenaire de cartel du CD&V milite pour une "Flandre plus forte" avec davantage de compétences. "Seul le cartel CD&V/N-VA osera dire 'non' au PS d'Elio Di Rupo", selon les nationalistes flamands de la N-VA. Selon le parti, il est évident que "la Belgique ne fonctionne pas". "C'est un pays qui demande de gros efforts aux Flamands pour la prétendue solidarité. Le flux financier de la Flandre vers la Wallonie est comme une transfusion sanguine permanente. En plus, à destination d'un patient tellement gentil qu'il nous comprime l'artère. Nous en avons assez", a ajouté M. De Wever. Pour la N-VA, la solidarité entre la Flandre et la Wallonie peut continuer mais les transferts d'argent doivent être "transparents" et "efficaces". Par ailleurs, le parti N-VA souhaite notamment une réforme rapide de la Justice, une hausse des pensions et allocations les plus basses, ainsi que des règles claires concernant l'immigration. (belga)
Dewael s'oppose aux critiques du CD&V
Le ministre de l'Intérieur Patrick Dewael (Open Vld) s'oppose, dimanche, aux critiques formulées par le CD&V sur la justice. Jamais autant de criminels n'ont été jugés et condamnés que maintenant. Et selon M. Dewael, il y avait plus d'évasions lorsque la coalition violette n'était pas au pouvoir: 105 en 1995 contre 38 en 2006."La ministre de la Justice Laurette Onkelinx n'a pas assez réagi aux attaques du camp flamand. Dès lors, il y a une mauvaise impression dans l'esprit du public. En 8 ans, nous avons fait passer le budget d'1 à 1,5 milliard d'euros", a expliqué le ministre."Grâce à un bon travail de la police, beaucoup de criminels ont été arrêtés et condamnés. En 2007, la barrière des 10.000 détenus a été franchie pour la première fois. On a beaucoup investi aussi dans les peines alternatives", a-t-il ajouté. M. Dewael souhaite par ailleurs 1.800 places de prison supplémentaires.
MAJ 25/05/07
Un livre du Vlaams Belang pour s'attaquer au PS
Le parti extrémiste flamand Vlaams Belang vient de publier un livre tout entier consacré à une attaque en règle contre le parti socialiste francophone. Sous le titre L'Etat PS: de maffia aan de macht (L'Etat PS: la maffia au pouvoir), il constitue "le réquisitoire politique d'un parti flamand contre un parti maffieux qui détruit la Wallonie et prend la Flandre en otage", a affirmé vendredi le président du Vlaams Belang, Frank Van Hecke, auteur du livre avec Filip De Man.Selon lui, c'est le président du CD&V Yves Leterme, qui lui a donné l'idée de ce livre, lorsqu'il a répondu dans une entrevue télévisée que s'il avait à choisir, il préférerait le PS au Vlaams Belang. Les auteurs s'en prennent d'ailleurs aussi aux hommes politiques flamands qui ont "laissé faire" le PS.Ils reproduisent par ailleurs les habituels clichés qu'ils donnent d'une Wallonie "qui n'assure plus que 20% du PNB", qui ne fait rien en matière d'activation des chômeurs, une Région où persiste un chômage des jeunes élevé, malgré un enseignement qui coûte très cher... Sans parler des "flux financiers de la Flandre vers la Wallonie" et des scandales.
Morel fait une gaffe, le Vlaams Belang rattrape le coup
Le Vlaams Belang a réécrit, en douce, le programme du parti concernant les étrangers, rapporte vendredi le quotidien De Morgen. Lors d'un débat télévisé avec Jurgen Verstrepen, la semaine dernière, Marie-Rose Morel a en effet fait une "gaffe". Pour la rattraper, le parti a réécrit son programme pour qu'il colle à ses déclarations.Emplois publicsDurant un débat lors de l'émission Villa Politica sur la chaîne flamande VRT, il a été demandé à Jurgen Verstrepen (LDD) pourquoi il avait quitté le Vlaams Belang. Ce dernier a notamment mentionné le point de vue du parti sur les étrangers, et plus spécifiquement une petite phrase dans le programme du VB: "Pas d'étrangers dans les emplois publics".Marie-Rose Morel a réagi avec véhémence, affirmant que la phrase en question ne figurait pas dans le programme du parti d'extrême droite et ajoutant qu'on pouvait le vérifier sur le site internet du parti. Le parti indique actuellement dans son programme: "Pas d'emplois publics pour les personnes ne disposant pas de notre nationalité".Rattraper le coupMais une courte recherche sur internet via le Google cache a permis au quotidien De Morgen de découvrir que, jusqu'à ce débat, la phrase mentionnée par Jurgen Verstrepen "pas d'étrangers pour les emplois au sein du gouvernement" se trouvait bien dans le programme du parti. Il en conclut que le parti a réécrit son programme à la suite de la gaffe de Marie-Rose Morel.Le président du Vlaams Belang, Frank Van Hecke, a confirmé l'adaptation, mais selon lui, il s'agit d'une "précision". Par "étrangers", nous entendons les personnes qui n'ont pas la nationalité belge et la phrase initiale pouvait prêter à confusion chez les gens mal intentionnés. Il a donc été décidé de la modifier, a expliqué Frank Van Hecke.
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