31 décembre 2006

Le 31 décembre ils diront "Non à 2007" à Nantes et à Genève

Le 31 décembre ils diront "Non à 2007" à Nantes et à Genève

Le collectif "Fonacon", qui organise le 31 décembre à Nantes une manifestation pour dire "Non à 2007", a fait des émules en Suisse avec un rassemblement similaire organisé à Genève, capitale de l'horlogerie. Une "pétition au parlement" pour dire "Non au changement de calendrier et au passage à l'an 2007" a été lancée par le comité genevois qui a rallié le Fonacon. Le mouvement insolite du Front d'opposition à la nouvelle année ("Fona" et "con" pour "comité d'organisation national") se veut un pied de nez au temps qui passe, une façon de "fêter autrement le réveillon qu'en dansant la chenille", explique l'un des organisateurs, un chef d'entreprise vendéen qui désire garder l'anonymat. Le Fonacon a comptabilisé en six semaines plus de 50.000 connexions sur son site internet "fonacon.net". Pour son "premier coup" le 31 décembre 2005, le Fonacon avait attiré 300 personnes à Chauché, un village vendéen. A Genève, le comité a donné rendez-vous dimanche à 22h00 sur la Place du Bourg-de-Four. "Montrez que 2006 c'était mieux, ne donnez pas envie aux autres de passer à 2007!", clament les organisateurs suisses. La manifestation nantaise commence à 21h00 place du Bouffay, avec notamment un autodafé des symboles du temps qui passe (montres, réveil, crèmes anti-rides) dans une "benne à remonter le temps". Les organisateurs espèrent réunir quelque 3.000 personnes.

Des SMS par millions

Cette année encore, les voeux envoyés par SMS durant la soirée et la nuit du réveillon ont eu la cote. Proximus a ainsi envoyé 23 millions de SMS entre 20 heures le 31 décembre et 8 heures le premier janvier, contre 8,8 millions pour l'opérateur Base et 14,4 millions pour Mobistar.
Les clients de l'opérateur Proximus ont envoyé 23 millions de SMS, parmi lesquels 6 millions d'accusés de réception de SMS envoyés. Cela représente une augmentation de l'ordre de 35 % par rapport à l'année passée, a indiqué lundi matin Proximus. Lors du réveillon de l'an dernier, les clients Proximus avaient échangé 17,2 millions de SMS, accusés de réception compris.
Afin d'éviter toute surcharge du réseau, Proximus avait installé une cinquième centrale SMS. Comme chaque année, le trafic a été fort chargé aux alentours de minuit, ce qui a nécessité "parfois un peu de patience, mais il n'y a pas eu de problème", a indiqué la porte-parole de l'opérateur, Frédérique Verbiest. Proximus avait par ailleurs lancé une opération de parrainage avec les Responsible Young Drivers (RYD). L'opérateur a versé la recette du premier million de SMS envoyés entre 20H et 21H le 31 décembre aux RYD, ce qui représente 100.000 euros.

Du côté de l'opérateur Base, on indique lundi matin avoir traité, entre 20H le 31 décembre et 08H le premier janvier, 8.893.200 SMS, ce qui représente une augmentation de l'ordre de 47 % par rapport au réveillon de l'an dernier, lors duquel un peu plus de 6 millions de SMS avaient été envoyés. Base avait également procédé à des adaptations techniques sur son réseau en 2006 afin d'augmenter sa capacité et grâce à cela, seul un très léger retard a été constaté dans la livraison des SMS, mais dans l'ensemble tout s'est bien déroulé, indique l'opérateur.
Chez Mobistar, 14,4 millions de SMS ont été envoyés, contre 8,7 l'an dernier, ce qui représente une augmentation de l'ordre de 69 %. "Mais si l'on regarde sur une période de 24H, soit pour toute la journée du 31 décembre, on constate que 19,7 millions de SMS ont été envoyés, alors que l'an dernier, sur les journées du 31 décembre et du 1er janvier, soit 48H, on était arrivé à 20,9 millions de SMS. On a donc presque doublé nos chiffres", a indiqué Aline Julia, porte-parole de Mobistar. Quelques retards ont été constatés durant les heures les plus chargées, mais aucun problème n'a été signalé. Selon Mme Julia, les envois se sont davantage étalés dans le temps sur les journées de dimanche et lundi.
Nouveau record aux Pays-Bas
Les Néerlandais se sont également montrés très friands de voeux envoyés par SMS pour le réveillon de la nouvelle année, en envoyant un nombre record de SMS. Vodafone et KPN ont enregistré de fortes augmentations. Entre 22h00 et 04h00, 17,5 millions de SMS ont été envoyés par Vodafone, soit un peu plus de 7 millions de plus que l'an passé. Chez l'opérateur KPN, durant cette même période près de 10 millions de SMS ont été envoyés, soit près de 30 % de plus que l'an dernier. Les clients de l'opérateur Telfort ont envoyé entre 22h00 et02h00 près d'1,5 millions de voeux par SMS, contre un peu plus d'1, millions l'an passé.
(avec Belga)

Noctambus bat son record en Wallonie

L'opération Noctambus a connu une augmentation de fréquentation de 1,79 % en 2006, ce qui permet aux Tec de franchir le cap historique des 50.000 passagers transportés lors de la nuit du réveillon. Tous les chiffres ne sont pas encore rentrés mais nous en sommes d'ores et déjà à plus de 51.300. C'est le meilleur résultat jamais obtenu en 19 ans d'opération Noctambus , s'est félicité Stéphane Thiery, directeur de la communication de la Société Régionale Wallonne des Transports (SRWT). En Flandre, la société De Lijn a transporté quant à elle quelque 149.500 personnes au cours de la nuit de la St-Sylvestre, soit une légère baisse par rapport au record de 150.500 passagers établi en 2005.

Le monde a basculé en 2007

Des millions de personnes sont descendues dans les rues des grandes villes d'Europe et de la côte est des Etats-Unis qui ont rejoint avec plusieurs heures de décalage l'Asie pour fêter l'arrivée de 2007 dans la bonne humeur, par des températures souvent presque printanières.
A Times Square, au coeur de New York, jusqu'à un million de personnes se sont retrouvées, comme pour chaque Nouvel An, sur la célèbre place où les mesures de sécurité avaient été nettement renforcées dans la crainte d'attentats terroristes, au lendemain de l'exécution par pendaison de l'ex-président irakien Saddam Hussein. Les fêtards ont profité de températures inhabituellement clémentes pour se retrouver entassés sur le "carrefour du monde" et assister au décompte des 60 dernières secondes de l'année, avec le plongeon dans les airs de la célèbre boule de New York.
Quelques heures plus tôt, l'Europe a salué l'entrée en 2007 par des concerts géants, des feux d'artifices éblouissants. Des dizaines de milliers de Roumains ont ainsi célébré dimanche à minuit dans les rues de Bucarest l'entrée de leur pays dans l'Union européenne, animés par l'espoir d'une vie meilleure dans le "club des riches". Par dizaines de milliers, les Bulgares ont également célébré à Sofia leur entrée dans l'UE par un gigantesque spectacle de sons et lumières. De son côté, la Slovénie a accueilli son passage à l'euro, devenant le premier ex-pays communiste à entrer dans le cercle encore restreint de ceux ayant adopté la monnaie unique européenne parmi les 27 de l'UE.

A Paris, plusieurs centaines de milliers de personnes, 400.000 selon la police, ont célébré sans débordements l'avènement de 2007 sur les Champs-Elysées. En Allemagne, des centaines de milliers de personnes, d'après la police, plus d'un million, selon les organisateurs, ont fêté par des températures plutôt clémentes (+ 5 degrés) la nuit de la Saint-Sylvestre à Berlin, rassemblées au coeur historique de la capitale allemande, la Porte de Brandebourg, pour un feu d'artifice géant.
Au Royaume-Uni, feux d'artifice, concerts et festivités prévus en extérieur ont été annulés dans plusieurs villes du nord-ouest du pays par mesure de sécurité à la suite d'avis de violentes tempêtes, décevant des dizaines de milliers de fêtards, mais le traditionnel feu d'artifice a éclaté à minuit dans le centre de Londres, illuminant Big Ben depuis le London Eye, la plus imposante Grande roue du monde.
A Madrid, un spectacle son et lumière a été supprimé à la dernière minute à cause de l'attentat commis la veille à l'aéroport de la capitale, et revendiqué par l'organisation séparastiste basque ETA. Des dizaines de milliers de Madrilènes n'ont toutefois pas manqué le rendez-vous traditionnel Puerta del Sol. A Vienne, 550.000 personnes, selon les organisateurs, ont participé dans la nuit de dimanche à lundi au "Silvesterpfad", un parcours de la Saint-Sylvestre à travers le centre historique de la ville agrémenté de concerts et de stands gastronomiques.
En Tchétchénie, le Premier ministre pro-russe Ramzan Kadyrov a revêtu le costume du Père Noël, prenant la tête des plus importantes célébrations dans la province russe depuis l'ère soviétique, a constaté un journaliste l'AFP.
Les célébrations du Nouvel An coïncidaient avec la fête musulmane du Sacrifice Aïd al-Adha. En Turquie, des centaines de sacrificateurs maladroits se sont rués dimanche dans les hôpitaux pour des coupures au couteau plus ou moins graves qu'ils se sont infligées en égorgeant des moutons afin de commémorer le sacrifice d'Abraham.
L'Australie avait donné le coup d'envoi des réjouissances avec un immense feu d'artifice dans la baie de Sydney, autour du célèbre opéra qui s'est illuminé à minuit (13H00 GMT) en présence d'un million de personnes, mais les festivités en Asie ont été entachées par des attentats qui ont fait trois morts et 37 blessés, dont neuf étrangers, dans l'explosion de huit bombes dimanche à Bangkok.
(avec AFP)

29 décembre 2006

Phénomène Daerden


Daerden pour les fêtes à la RTBF


Il sera l'invité du bêtisier le 29 décembre où les animateurs se livreront à un concours d'imitations du ministre wallon

Depuis sa prestation éthylique lors de la soirée électorale du 8 octobre, Michel Daerden est devenu incontournable sur le petit écran. Au point que la RTBF a décidé d'en faire l'une des vedettes des fêtes de fin d'année ! Le ministre wallon sera ainsi l'invité du numéro spécial bêtisier de Ma télé bien-aimée le vendredi 29 décembre sur La Une, aux côtés de Jean-Louis Lahaye et de Malvira. On reverra sans doute quelques-unes de ses prestations les plus mémorables, mais ce n'est pas tout ! Les animateurs et les journalistes de la RTBF se livreront à un concours d'imitations de Michel Daerden. Et c'est le ministre lui-même qui décernera le prix au gagnant. Bien sûr, on peut se demander jusqu'où un ministre peut se donner ainsi en spectacle. Les réactions dans notre Courrier des lecteurs prouvent que tout le monde n'apprécie pas ses excès. Mais tant que l'audience suivra (et on peut parier que ce sera le cas le 29 décembre), on risque encore d'avoir droit à du Daerden à toutes les sauces...



Encombrant Daerden

Michel Daerden, le très raffiné ministre wallon du Budget (PS), ne laisse pas de surprendre. Au cours de la réception organisée à la résidence de l'ambassadeur belge à Paris, le vendredi 17 novembre, pour clôturer la journée de promotion des talents wallons, il a encore fait des siennes. Il n'a, en effet, rien trouvé de mieux que d'inviter ses sulfureux amis Bernard Tapie et Luciano D'Onofrio (l'agent de joueurs qui vient de se faire condamner en première instance dans le cadre des transferts suspects de l'OM) à se joindre à la fête. Elio Di Rupo se trouvait près de l'entrée. Il a serré la pince des invités de Daerden. Un photographe a immortalisé le moment. Di Rupo s'est fâché tout rouge lorsqu'il a réalisé le côté gênant de la situation. Daerden ne s'est pas départi de son sourire goguenard… I.P.
21 novembre 2006

RTL- Reporters - Vendredi 24 novembre à 19h45



Comment expliquer ce qu'il faut désormais appeler le « phénomène Daerden » ? On ne compte plus les sites internet consacrés au personnage politique et les téléchargements de ses apparitions au lendemain des élections communales ont fait de lui une star incontestée du web.
Le Ministre wallon du budget Michel Daerden a accepté d'être suivi par les caméras du magazine Reporters pendant plusieurs semaines. Ministre atypique, Michel Daerden est-il le même homme en public qu'en privé ?

Un verre d'eau à la main : Le 5 novembre dernier, Michel Daerden assistait au match Standard / Anderlecht dans sa loge au stade Sclessin. Il en profite pour nous éclairer sur ses investissements dans le secteur sportif, tout en enchainant les verres...d'eau.

Michel Daerden grand supporter du Standard : Michel Daerden grand supporter du Standard. Fidèle à lui-même, Michel Daerden va à la rencontre des supporters du Standard. Visiblement, il est populaire ! La proximité, c'est aussi cela sa force. A l'aise partout, Monsieur le Ministre retrouve ensuite le joueur de foot Sergio Conceicao.

Les compliments de Franck Dubosc : Les compliments de Franck DuboscLors de l'enregistrement de l'émission d'humour « ça vous fait rire » sur RTL TVI, Monsieur Daerden fait la connaissance de Franck Dubosc. Les deux hommes sont les invités de l'émission. Même l'humoriste Franck Dubosc a vu les fameuses vidéos du ministre disponible sur internet.

Sa rencontre avec Joe Starr : Deux mondes que tout oppose : le rap et la politique. Et contre toute attente, qui est le plus cool ?

Alors qu’il était invité sur le plateau de la nouvelle émission d’humour de la chaîne RTL-TVi présentée par Sandrine Cooreman,
le ministre wallon du Budget et bourgmestre de la commune d’Ans, la star Michel Daerden, a encore une fois brillé dans son art de déclencher les rires. D’une façon plus passive cependant cette fois, puisque le ministre a en fait été victime d’une raillerie de l’humoriste français Franck Dubosc, également présent sur le tournage.Alors que Daerden venait d’avancer fièrement qu’il avait "un taux de pénétration de 52% et que c'était une très belle réussite", le comique-séducteur a démarré au quart de tour et lui a répliqué sans hésitation "Monsieur Daerden, vous êtes le Rocco Siffredi de la politique belge!" (jouant évidemment sur le terme "taux de pénétration"). Hilarité générale sur le plateau.La nouvelle émission humoristique de RTL, Ca vous fait rire?, sera diffusée le 14 novembre. Des extraits du passage du ministre-chanteur devraient sans doute apparaître ensuite sur le net.
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Dirk Van Mechelen, ministre flamand du budget.

Le gouvernement flamand termine 2006 avec un surplus de 500 millions

Le gouvernement flamand a terminé l'année 2006 avec un surplus budgétaire de quelque 500 millions d'euros, a indiqué vendredi le ministre flamand du Budget, Dirk Van Mechelen. Selon ce dernier, grâce à ce bonus, la Flandre se trouve en pole position au cas où une nouvelle discussion sur la réforme de l'Etat interviendrait après les élections fédérales du printemps 2007.

Traditionnellement, le ministre du Budget présente à la fin de l'année le décompte final des efforts budgétaires. Pour un chiffre précis, il faudra encore attendre quelques mois. Mais selon M. Van Mechelen, la Flandre peut d'ores et déjà tabler sur un excédent budgétaire de quelque 500 millions d'euros.
La région fait à nouveau mieux que l'objectif fixé par le Conseil Supérieur des Finances (419,3 millions d'euros), dépassant ainsi pour la neuvième fois consécutive la norme du CSF.Le budget flamand a pu profiter de dotations fédérales correctement reversées (15,61 milliards d'euros). Les impôts régionaux propres sont restés légèrement inférieurs aux attentes (3,95 milliards d'euros), mais par rapport à 2005, ils ont augmenté de 7,6 % ou 279 millions d'euros. (belga)

26 décembre 2006

Le Prince Laurent aurait été aidé frauduleusement par l'armée

Laurent invité à rembourser
METDEPENNINGEN,MARC
mardi 26 décembre 2006


En trois phrases, le Roi tance son cadet, bénéficiaire, même involontaire, des fonds détournés à la Marine. Lire le discours du roi
A l'entame de son discours de Noël et Nouvel An, le roi Albert II s'est brièvement, mais fermement, attardé sur les soupçons de fraude au détriment de la Marine qui auraient bénéficié au prince Laurent lors de l'aménagement de sa villa de Tervuren. Sans citer nommément son fils cadet, le Roi, le visage grave, a d'abord fait sienne les déclarations récentes du gouvernement : « Personne n'est au-dessus de la loi » et « la Justice doit faire son travail en toute indépendance ». Avant de lancer ce pavé dans la mare : « Lorsque la justice établit des détournements, il me semble équitable que la réparation concerne tous ceux qui en ont tiré avantage ».
En clair : Laurent devra rembourser ce qu'il a indûment reçu grâce à l'intervention de son ex-conseiller, le capitaine de vaisseau (colonel) Noël Vaessen. Cet officier, qui sera jugé le 8 janvier à Hasselt aux côtés d'autres gradés de la Marine et d'entrepreneurs limbourgeois complices de détournements (2,2 millions), affirme que 175.000 euros ont été reçus en fournitures (décoration, matériel électroménager, etc.) par le prince Laurent et sa Fondation pour le bien-être animal.

Le « brouillon » de Verhofstadt
Jusqu'à présent, le Palais s'était réfugié derrière « l'enquête judiciaire en cours », se refusant à tout commentaire. Sans attendre le procès, le Roi est spectaculairement sorti de cette réserve.
Pour trois raisons.
1. Les accusations du colonel Vaessen, qui fut le conseiller de Laurent de 1993 à 1999, sont loin d'être vides de contenu. Un expert judiciaire, mandaté par le juge d'instruction de Hasselt, a dressé l'inventaire à la villa Clémentine des prestations dont a bénéficié le prince. Des inculpés estiment que les sommes concernées s'élèveraient non pas à 175.000 mais bien à 400.000 euros.
2. La constitution de partie civile de la Défense, annoncée par le ministre André Flahaut et sa volonté de mener une nouvelle enquête, voire de poursuivre au civil ceux qui auraient bénéficié des fonds détournés à la Marine, risquaient d'éclabousser encore plus le prince Laurent. Le Premier ministre, lui-même, avait indiqué le 12 décembre dernier que l'Etat entendait récupérer « les éventuels préjudices auprès de tous les bénéficiaires de la fraude ». Y compris donc Laurent, même s'il n'est pas poursuivi au pénal à Hasselt. Guy Verhofstadt avait ainsi « écrit le brouillon » du discours royal.
3. Selon l'adage, « mieux vaut un bon accord qu'un mauvais procès ». En invitant implicitement son fils à rembourser l'indûment perçu (qu'il ait ou non été au courant des détournements), le Roi contraint le risque d'un éventuel et humiliant procès civil, source de nouveaux déballages.


Le roi évoque les ''soucis'' de Laurent dans son discours (24/12/2006)

Le prince a été mis en cause par les allégations dans la presse de son ancien conseiller

Le roi Albert II a évoqué dimanche dans son discours de Noël et de Nouvel An, mais sans le citer, le dossier judiciaire qui touche indirectement son fils, le prince Laurent. Répétant ce qu'avait déjà indiqué le gouvernement, le souverain a affirmé qu'il lui semblait équitable, lorsque la justice établit des détournements, que la réparation concerne "tous ceux qui en ont tiré avantage". "Il est souvent question ces temps-ci d'abus de biens sociaux et de ressources publiques", affirme le roi au début de son discours, dans une allusion non dissimulée aux affaires politico-judiciaires qui agitent la Wallonie ces derniers mois, mais également au dossier judiciaire qui touche indirectement son fils cadet, le prince Laurent. "Aucune personne n'est au-dessus de la loi et la Justice doit pouvoir faire son travail en toute indépendance", a souligné le roi, paraphrasant ce qu'avait déjà affirmé le gouvernement au sujet de cette affaire princière. Albert II a ajouté que "lorsque la justice établit des détournements, il me semble équitable que la réparation concerne tous ceux qui en ont tiré avantage". Le prince Laurent a été mis en cause ces dernières semaines par les allégations dans la presse de son ancien conseiller, le capitaine de vaisseau (colonel) en retraite Noël Vaessen, inculpé dans un dossier de fraude concernant de l'argent de la Marine. Noël Vaessen accuse notamment le prince d'avoir utilisé de l'argent qu'il savait détourné pour des travaux d'embellissement de la Villa Clémentine à Tervuren. Ces allégations ont relancé le débat en Belgique sur la monarchie et la dotation royale. Le procès sur le détournement de 2,1 millions d'euros au détriment de la Marine doit débuter la deuxième semaine de janvier à Hasselt. Le prince Laurent n'y est pas inculpé. Le parquet d'Hasselt a dénoncé dernièrement une stratégie de défense dans le chef de Noël Vaessen afin de dissimuler sa propre escroquerie. Par ailleurs, dans son discours de Noël, le roi partage avec les travailleurs de Volkswagen Forest et ceux des firmes sous-traitantes leur profonde déception à la suite de la restructuration de l'usine bruxelloise. "Je sais que les autorités font tout pour trouver des solutions", dit-il. L'essentiel du discours du souverain est consacré à l'action internationale de la Belgique en faveur de la paix. Le roi insiste sur le travail créatif de la diplomatie belge, sur la présidence finissante de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) et sur l'accession du royaume, ces deux prochaines années, au Conseil de sécurité des Nations Unies en tant que membre non-permanent. "C'est un beau défi pour nous", a souligné le roi. Les opérations militaires belges dans les Balkans, au Liban, en République démocratique du Congo (RDC) et en Afghanistan, ainsi que la coopération belge au développement figurent également au centre du discours royal.

Le Prince Laurent aurait bel et bien une immunité

Dans la foulée du déchainement de révélations, il est question que le Prince Laurent soit embarqué dans le procès pour escroquerie où est inculpé son ancien conseiller. Peut-être comme témoin. Pour le reste, contrairement à ce qu'a annoncé le premier ministre par communiqué hier, le Prince Laurent, sénateur de droit, disposerait bel et bien d'une immunité.
Effectivement, à partir du moment où le prince prête serment au Sénat, il est considéré comme n'importe quel autre parlementaires. Selon les juristes du Sénat, le prince dispose d'une immunité qui fonctionne jusqu'à ce qu'un dossier éventuel se retrouve envoyé devant un tribunal par la Chambre du conseil. Tout cela ne l'empêche pas de témoigner. A cette occasion-là, s'il dévoilait des éléments contribuant à sa propre incrimination, il ne pourrait, de toutes façons, pas être poursuivi sur base de ces révélations-là, suivant le principe que nul ne peut contribuer à sa propre incrimination. Le prince Laurent pourrait même être inculpé sans que son immunité ne soit levée.
Malgré les déballages dans la presse, son ancien conseiller, le colonel Vaessen, ne compte pas actuellement le faire témoigner à Hasselt en janvier. S'il est finalement appeler comme témoin, le Prince Laurent sera obligé de se présenter au tribunal.


Vaessen, la balance

Noël Vaessen a 54 ans. Membre de la très catholique Commission de la sauvegarde de la Création, ancien conseiller personnel de Laurent entre 1993 et 1999, il est, selon l'ancien chef d'état-major, l'amiral à la retraite Willy Herteleer qui pendant de longues années a été son chef, « un officier très capable et loyal qui travaillait à la Marine ».
Au cabinet du ministre de la Défense, on prétend ne pas en savoir plus sur la carrière de cet officier supérieur. Même réponse au service « alumni » (anciens élèves) de l'Ecole royale militaire...
A croire que le capitaine de vaisseau Noël Vaessen n'a jamais existé. Pourtant, même s'il n'a, à la connaissance des plus anciens à la Marine, jamais navigué, ni eu la moindre fonction à la base de Zeebruges, Vaessen a bien été officier de la Marine. Et maître d'enseignement à l'Université libre de Bruxelles, à la faculté des sciences sociales, politiques et économiques. De 1989 à 2004, il y donnait des cours sur les principes de gestion des projets télématiques.
Inculpé aujourd'hui par le juge d'instruction de Hasselt de faux en écriture, détournement de fonds publics, association de malfaiteurs, escroquerie et corruption, Vaessen était, depuis fin 1998, patron du service d'achats de la Défense, section Marine, le SDAZ. Le conseiller du Prince y gérait l'ensemble de l'important budget des gros achats (navires, missiles...) et l'octroi des contrats pour la Marine.
Ce serait par le truchement du service SDAZ que Laurent aurait, à son insu ou non, profité de certaines largesses (chiffrées à 175.00 euros) de la Marine : le SDAZ avait carte blanche sur l'emploi des budgets toujours disponibles fin novembre de chaque année, et qui normalement devaient retourner à la caisse d'Etat en cas de non-utilisation. Secret de Polichinelle : des programmes de substitution étaient inventés pour employer ces fonds. Comme dans tous les ministères.


Le prince Laurent taxé de tous les maux
L'accusateur se lâche. Mais ses affirmations semblent fragiles.
Restent les fausses factures de la Marine.

L e capitaine de vaisseau (lieutenant-colonel) Noël Vaessen se positionne à l'offensive, un mois avant l'ouverture, le 8 janvier, devant le tribunal correctionnel de Hasselt du procès à charge de 14 entrepreneurs limbourgeois et officiers de la Marine (dont lui-même) accusés d'avoir détourné des caisses de la Défense deux millions d'euros, dont 175.000 alloués au prince Laurent et à sa Fondation.
Vaessen (Le Soir des 4-5 décembre) soutient que le Prince était au courant de ces pratiques illégales ; qu'il les a encouragées pour se faire livrer des meubles, du matériel électroménager et informatique à la villa Clémentine, propriété de la Donation royale qu'il occupe à Tervuren. Il dit avoir agi pour le « bien de la Belgique et de la Royauté », niant tout enrichissement personnel même si l'enquête a révélé que de fausses factures payées par la Marine auraient servi à dissimuler des travaux exécutés dans sa seconde résidence, en Ardenne.

Dans un entretien accordé hier au Laatste Nieuws (seul média auquel il se confie), Noël Vaessen, conseiller de Laurent de 1993 à 1999, réitère ses proclamations d'innocence. Il regrette que la Justice n'ait pas voulu aller au bout du dossier en s'interdisant d'interroger le fils cadet du Roi et, a fortiori, de l'attraire devant le tribunal, ce que la seule immunité réservée au Roi aurait permis, en théorie, d'envisager.
Vaessen se livre surtout à une philippique acérée contre son ancien protégé, le qualifiant « d'obsédé par l'argent », décrivant une incommensurable âpreté au gain et lui prêtant l'ambition de se trouver un jour à la tête d'une fortune de deux milliards de dollars ainsi qu'il l'aurait confié lors d'un dîner chez les Solvay, magnats de l'industrie chimique.
Ces « propos rapportés » sont, par nature invérifiables. Et le Prince, ainsi que l'a confirmé le Palais, se refuse à répliquer ou à commenter les déclarations de son ancien mentor. Vaessen livre toutefois des informations factuelles. Que nous avons vérifiées.
1 Trois Ferrari en un jour ? Noël Vaessen prétend qu'en 1999, Laurent entre en possession de 15 millions de francs, solde du salaire d'un million de francs brut mensuel (comme l'a confirmé le Palais) que lui accordait l'Institut royal pour la gestion durable des ressources naturelles et la promotion des technologies propres (IGRT, qu'il préside) dont le versement était retardé par des incertitudes fiscales. Ce salaire a été annulé en 2001 lorsqu'il bénéficia d'une dotation publique. Vaessen prétend qu'à la réception de cette somme, Laurent s'est précipité dans un garage Ferrari, y achetant d'un seul coup « trois voitures, dont une décapotable ». A cette époque, Laurent a bel et bien acheté au garage « Francorchamps », sis à Woluwe, une Ferrari 355. Mais dix jours plus tard, il décide de l'échanger contre un modèle 512, ce que le garage accepte. Aucune trace donc, chez Ferrari, d'un achat de trois véhicules au cours d'une même journée.
2 Les turbines russes ? Vaessen prétend que Laurent, apprenant qu'un de ses anciens professeurs de l'Ecole royale militaire a mis au point une turbine à gaz à faible consommation, a tenté de mettre sur pied une société commerciale vouée à la vente de cette invention en Russie, où 300 centrales recourent à ce type de turbine. Il aurait réuni au château de Fenffe (Ciergnon) des investisseurs potentiels, s'engageant lui-même à investir 15 millions de francs. L'inventeur de cette turbine « écologique », le professeur Boris Kalitventzeff (ULg et ERM), dément que le Prince ait été associé à quelque commercialisation de son invention. « Le Prince voulait que je lui donne des cours de chimie. Je lui ai donné quelques leçons sur les sujets qui l'intéressaient ». Une société, impliquant Electrabel, fut montée autour de l'invention du scientifique. Elle ne dura pas. « Un prototype fut monté à Verviers. Un jour, le Prince vint en voir le fonctionnement, assure Boris Kalitventzeff. C'était pour voir comment ça marche. » Vaessen prétend aussi que Laurent a voulu placer l'une de ces turbines sur des navires de la Marine. « Aucune trace, nous assure-t-on à bonnes sources, ne figure
dans nos dossiers d'achat ou d'étude ».
De même, les allégations de Vaessen quant à l'octroi d'un subside de la Région wallonne de 70 millions de francs à ces projets princiers n'ont laissé aucune trace à Namur, ni dans les demandes de subsides ni dans leur octroi. Sous le sceau de l'anonymat, un observateur wallon nous déclare cependant : « Je me souviens avoir assisté à une réunion, il y a une dizaine d'années, où le Prince tentait de convaincre un ministre wallon du bien-fondé d'un projet similaire. La réponse a été non sur toute la ligne, vu le veto opposé par l'inspection des Finances et l'administration. La Région wallonne n'a pas injecté un franc dans ce projet. »
Noël Vaessen décrit encore un prince en quête permanente d'argent et lâché par sa famille. Il prétend que le gouvernement serait intervenu pour l'aménagement de la villa Clémentine, ce qui est étonnant, la villa ayant été construite sur fonds propre par la Donation royale qui l'a également équipée de quelques meubles.

Son Institut royal, c'est la niche de Laurent

L'Institut royal pour la gestion durable des ressources naturelles et la promotion des technologies propres (IRGT), que préside le prince Laurent, est une ASBL qui existe depuis 1994.
Jusqu'à l'octroi d'une dotation publique au prince Laurent en 2001 (environ 300.000 euros), celui-ci bénéficiait d'un salaire « d'expert » d'un million de francs par mois, ainsi que l'a confimé le Palais. Depuis lors, le prince Laurent, qui ne peut plus excercer « d'activités commerciales », bénéficie d'un remboursement des frais engagés dans le cadre de ses prestations pour compte de l'IGRT. « Ce ne sont pas des frais forfaitaires, mais bien le remboursement de frais réels, nous précise l'administrateur-délégué de l'IRGT, M. Jacques Wiertgen. Le prince effectue 60 à 70 visites par an, il travaille beaucoup. »

Le rôle de l'Institut, selon M. Wiertgen, est d'être une « plate-forme transrégionale » vouée à l'environnement et au développement durable. Son budget annuel est de 737.000 euros, apportés par le sponsoring privé (BNB et Dexia notamment), mais surtout (411.000 euros) par les trois Régions : 178.000 euros par la Flandre, 160.000 par la Wallonie et 73.000 par la Région bruxelloise. L'IRGT fait exécuter des études et mène des campagnes de sensibilisation.
« Je n'ai jamais rien suspecté quant à de possibles malversations liées à l'usage des fonds, explique cet ancien membre du conseil d'administration. Les ordres du jour étaient peu encombrés, et les projets soumis au conseil d'administration étaient formulés par un conseil scientifique compétent. » A propos du fonctionnement actuel de l'IRGT : « Ses conseils d'administration sont très austères. C'est sandwichs mous et limonade, concède ce membre du conseil d'administration délégué par un pouvoir politique régional. Une fois par an, on a droit à un restaurant italien, parce que le prince Laurent ne mange que des spaghettis bolognaise abreuvés de coca ! »

L'électron libre, le Palais et le gros dos

F ace à une couverture médiatique d'un genre nouveau - il est exceptionnel, en Belgique, qu'un journal donne libre cours aux propos à charge d'un ancien conseiller royal ou princier, si l'on excepte le précédent d'Herman Liebaers, ex-grand maréchal de la Cour, qui avait contesté en interview la capacité à régner de Philippe - le Palais fait le gros dos. Ni démenti, ni commentaire, ni consultation d'avocat.
« Pas de commentaire avant le procès », relaie le porte-parole Michel Malherbe. Mot d'ordre : « N'interférer en aucune manière avec la justice. » Pas de réaction, donc, au « témoignage par voie de presse d'une personne mise en cause par la justice ».

Un principe, par contre, que tout prince ou roi est censé respecter : le statut de membre de la famille royale ne peut être utilisé pour amasser des gains privés. Ce n'est pas une règle juridique formelle, mais une coutume à laquelle chacun est censé veiller, gouvernement compris, pour éviter tout conflit d'intérêt.
Laurent, l'électron libre du Palais, a-t-il trahi cette coutume ? La justice le dira. Pour l'heure, une chose est sûre : le Palais ne contrôle pas Laurent - peut-être même y a-t-il renoncé. Ainsi, le Prince ne fait-il guère appel au service de presse du Palais, sauf pour la convocation des médias lors de la naissance de ses enfants. Sinon, il organise lui-même sa communication, que ce soit quand il est mis en cause pour le choix d'un parrain ou pour la publication de photos de ses jumeaux. Au Palais, l'entourage du Prince se limite d'ailleurs à deux personnes : son conseiller Georges Vanlherbergen (successeur de Vaessen) et un secrétaire.
Se plaignant depuis des années de gêne financière, Laurent ne manque pas de choquer une partie du public. La reconnaissance par le Palais qu'il percevait bien, durant les années 90, un million de francs par mois n'améliorera pas les choses.
Surtout si l'on ajoute que, outre sa dotation, ses dépenses relevant de la liste civile (frais de chauffage, électricité, gaz, eau, téléphone, essence, voitures...) sont exonérées d'impôts et de taxes (essentiellement la TVA). Ce qui rend leur consommation ou usage largement plus abordable que pour le commun des mortels...

L'argent du Prince

Depuis le 1 er juillet 2001, le prince Laurent bénéficie d'une dotation annuelle, indexée et nette d'impôts. Elle se monte à 300.000 euros et découle d'une loi votée par le Parlement. A cette date, le Prince a renoncé aux traitements qu'il percevait de sa Fondation et de l'IGRT (le palais confirme que « le chiffre d'un million (francs belges par mois) est correct »). Officiellement, le prince ne bénéficie plus d'aucun autre revenu désormais que sa dotation.
Mais Laurent est logé avec sa famille à la villa Clémentine, à Tervuren, qui est la propriété de la Donation royale, c'est-à-dire de l'Etat. Il s'y retrouve dans la situation classique du locataire vis-à-vis de son propriétaire. « Tous les gros travaux, explique Michel Malherbe, porte-parole du Palais, sont à charge de la Donation et l'entretien courant est supporté par le prince. »


Les Ferrari, les montres suisses, évoquées dans la presse flamande ? « Ces achats éventuels pourraient avoir été financés par de l'argent provenant de traitements perçus par le prince avant 2001 », répond le Palais.
Les séances de photo soi-disant monnayées et organisées pour la presse people ? « Le service de presse du Palais organise des séances photos en pool, pour tous les médias. Nous n'avons pas d'autre commentaire », répond Michel Malherbe.
D'autres membres de la famille royale bénéficient d'une dotation, selon le même principe. La reine Fabiola reçoit 1.388.000 euros, le prince Philippe 888.000 euros et la princesse Astrid 312.000 euros (base 2005). Le Roi, lui, est doté d'une liste civile, inscrite dans la Constitution et fixée par la loi pour la durée du règne. Cette liste (8.195.000 euros en 2005) reprend la totalité des moyens que la Nation met à sa disposition comme chef de l'Etat pour lui permettre d'exercer sa fonction royale « en toute indépendance morale et matérielle ».
Parmi ces moyens, une dotation couvre ses dépenses de personnel (67 %), ses frais d'entretien des domaines (12 %), ses frais de ménage (1,7 %), son parc automobile (4,4 %), etc. Le Roi habite, aux frais de l'Etat, le palais de Bruxelles et le château de Laeken, où sont exposés les objets d'art de la Collection royale.
Le Belvédère, le Stuyvenberg, les châteaux de Ciergnon et de Fenffe sont mis à disposition par la Donation royale. Les biens personnels du Roi, dont la résidence Les Romarins, dans le Sud de la France, et son yacht, sont gérés comme il l'entend - et imposés.
En 2003, des sénateurs CDH ont déposé une proposition de loi posant un cadre légal à l'attribution de dotations à l'héritier présomptif au trône et à son premier successible, âgés de 18 ans minimum. Pour leur conférer « dignité et neutralité ».
A l'inverse, des députés et sénateurs du Vlaams Belang ont déposé d'autres propositions de loi abrogeant la loi de 1993, fixant la liste civile et les dotations de toute la famille royale. Motif ? Le Roi disposerait, à l'étranger, d'une « considérable » fortune personnelle, acquise « de manière scandaleuse » durant l'époque coloniale au Congo.

L'armée escroquée, le gouvernement réagit

Le gouvernement belge s'est constitué partie civile par le biais du ministre de la Défense et a introduit une action en vue de récupérer les éventuels préjudices que l'Etat a subis vis-à-vis de tous les bénéficiaires de la fraude.

e dossier concerne des militaires et des entrepreneurs qui auraient escroqué l'armée. Le prince Laurent n'est pas cité à comparaître mais il aurait profité du montage frauduleux mis en place pour la réalisation de travaux dans sa villa.
Ce mardi, le quotidien "Het Laatste Nieuws" a commencé la publication d'articles tirés d'un entretien que lui a accordé un ancien conseiller du prince, le colonel Noël Vassen. Selon l'officier de marine, le prince a participé à la fraude.
L'officier Vassen est l'un des suspects dans cette affaire de fraude dans laquelle des militaires et des hommes d'affaires sont cités. Ils auraient agi au préjudice de l'armée. Le prince Laurent aurait été l'un des bénéficiaires.
"Le prince a participé à la fraude. Il le savait vraiment. La justice ne veut pas contrôler cela en profondeur. Je veux témoigner ouvertement car je crains que tout cela soit étouffé", affirme le militaire.
Le colonel Vassen s'exprimera durant trois jours dans les colonnes du journal flamand sur un livre concernant les "années folles" du fils cadet du roi Albert II
Dans son communiqué, le premier ministre a précisé une nouvelle fois que le prince ne bénéficiait d'aucune immunité. Elle ne s'applique qu'au roi et non aux membres de la famille royale.
(D'après Belga)

Il appartient à la justice de déterminer si des fautes ont été commises, a souligné mardi le président du sp.a Johan Vande Lanotte à propos du procès qui s'ouvrira le 8 janvier à Hasselt. Si tel était le cas, celles-ci devront être corrigées et il faudra indemniser, a-t-il ajouté, interrogé au cours de l'émission Ter Zake (Canvas).
Aux yeux du président des socialistes flamands, ce serait encore plus grave s'il apparaissait que l'on avait voulu étouffer certaines affaires. Tout le monde, même le prince, doit être placé devant ses responsabilités si des fautes ont été commises, a-t-il encore dit. Pour le reste, M. Vande Lanotte a souscrit au communiqué diffusé en fin d'après-midi par le premier ministre.

Un colonel mouille le prince Laurent

La marine s'est montrée très généreuse avec son lieutenant-colonel. Jusqu'à l'abus ? Un procès en janvier.

L e Prince était demandeur. Il savait que nous arrangions les choses. » L'homme qui s'exprime ainsi s'appelle Noël Vaessen. Colonel à la Marine, il fut le conseiller du prince Laurent. Il est impliqué, avec une quinzaine d'autres officiers et d'entrepreneurs limbourgeois, dans une affaire de fausses factures. Dans ses explications, relayées par son avocat, il mouille le fils cadet du Roi : « Il n'a jamais reçu d'argent. Mais en tant qu'officier supérieur de la Marine, il ne touchait aucun salaire et trouvait normal que nous lui trouvions une rémunération alternative. »

Un procès s'ouvrira en janvier à Hasselt. Il y sera question de faux, de détournements et de corruption. Les inculpés utilisaient des excédents budgétaires de la Marine pour offrir des « cadeaux » au Prince : travaux, mobilier, électroménager... Il y en aurait pour 175.000 euros.
Le colonel Vaessen figure en bonne place parmi les inculpés. Laurent, lui, n'a pas été inquiété. Et pourtant, selon son ex-conseiller, il était parfaitement au courant de l'origine des fonds dont il bénéficiait. L'avocat de l'officier ne compte donc pas en rester là : « Nous envisageons de faire citer le Prince comme témoin lors du procès », affirme-t-il.


Laurent "instrumentalisé" malgré lui ?



Une affaire de détournements de fonds publics concerne aussi des marchandises et des services pour la villa du prince Laurent. Le Palais est muet pour ne pas influencer le procès. Et le Prince en a même perdu son sourire.




Participant vendredi matin au Sénat - voir ci-dessous - à une séance solennelle à l'occasion des 20 ans de la loi sur la protection animale, Laurent de Belgique n'avait guère le coeur à la fête. C'est que le Prince se retrouve malgré lui dans une affaire de détournements de fonds dans lesquels il est question de marchandises et de services offerts pour aménager dans les années 90 la Villa Clémentine à Tervuren où il s'est installé à cette époque.
C'est le "Laatste Nieuws" qui a révélé qu'un procès concernant ce dossier s'ouvrira le 8 janvier 2007 devant le tribunal correctionnel d'Hasselt. Erwin Steyls, porte-parole du parquet de la capitale du Limbourg a confirmé l'information. De fait, quinze suspects dont des entrepreneurs limbourgeois mais aussi des officiers de marine doivent répondre de faux en écriture, détournement de fonds publics, association de malfaiteurs, escroquerie et corruption. Que vient faire la Villa Clémentine dans cette affaire ? Des entreprises toutes limbourgeoises ont livré des marchandises et des services pour des travaux d'aménagement à la résidence du fils cadet du Roi et de la Reine. Selon le parquet d'Hasselt, il faut préciser que rien n'indique dans le dossier que l'occupant des lieux aurait été au courant de ces actes illégaux. Ce n'est cependant pas l'avis de l'ancien conseiller du Prince, le colonel Noël Vaessen, partie prenante dans le dossier. A nos confrères du "Laatste Nieuws", celui qui encadrait le Prince après l'accession au trône d'Albert II a en effet affirmé que si la Donation royale avait bien offert et construit une résidence pour Laurent, celle-ci était loin de bénéficier du confort attendu.
Même pas de casseroles !
Non seulement, il y avait des problèmes d'infiltration d'eau dans les caves mais elle n'était nullement aménagée, manquant même de tables, de chaises voire d'un lit ! En fait, selon le colonel, le Prince n'était guère aidé financièrement par ses parents, ce qui l'aurait amené à s'en ouvrir à ses amis de la Marine ! Ces derniers auraient donc donné un coup de pouce à celui qu'ils considéraient des leurs, sorte de mascotte moderne en lui offrant une machine à laver, un four à micro-ondes, des tapis et même une batterie de cuisine... Dans la foulée, la Marine aurait également aidé la Fondation du Prince pour le bien-être animal en participant à la création de dispensaires pour soigner les animaux des plus démunis.
175 000 euros
Des membres du service logistique de la Marine auraient notamment utilisé en fin d'exercice les budgets qui lui étaient destinés afin de ne pas devoir les rendre à l'Etat et surtout pour ne pas voir les budgets se restreindre aux exercices suivants. Globalement il est question de 175 000 euros qui auraient été écoulés via un système de fausses factures et cela de toute évidence au détriment de l'Etat.
Le colonel Vaessen est lui-même accusé d'avoir détourné une partie de ces fonds. Ce qui ne l'a cependant pas empêché de préciser dans le "Laatste Nieuws" qu'il ne s'est certainement pas enrichi personnellement et qu'il n'avait pas vu malice à ce que l'on aide de la sorte le prince Laurent. Et de parler d'"une manière créative" d'aider celui-ci...
Le Prince à la barre ?
On comprend que ces détails embarrassent fort le Palais royal et l'armée qui se taisaient vendredi dans toutes les langues nationales. Un "no comment" néanmoins justifié par le fait que toute intervention dans un sens ou dans un autre pourrait influencer le procès.
Le prince Laurent n'est pas, rappelons-le, encore une fois, mis en cause mais cela n'empêcherait pas le tribunal de l'appeler à la barre comme témoin. En effet, selon l'article 88 de la Constitution, seul le Roi bénéficie de l'immunité de juridiction. C'est ce qui fait qu'il n'était pas intervenu dans le procès contre Jean Nicolas, dans la foulée de l'affaire Dutroux. Par contre, les autres membres de la famille royale peuvent très bien être cités mais on n'en est, évidemment, pas encore là ! D'autant plus qu'au tribunal d'Hasselt, on nous a bien précisé que le colonel Vaessen est impliqué dans le dossier et qu'il ne faut pas l'oublier lorsque l'on entend sa version des faits...
© La Libre Belgique 2006





Le Prince Laurent aurait été aidé frauduleusement par l'armée


Le Prince Laurent a bénéficié à la fin des années nonante d'une aide financière de la Marine belge via des pratiques suspectées frauduleuses. C'est ce qui ressort d'une action introduite récemment devant le tribunal correctionnel de Hasselt.
Plusieurs entreprises limbourgeoises ont livré des marchandises et des services à la Villa Clémentine à Tervuren, où le prince habite, et à la Fondation Prince Laurent, qui dispose de dispensaires à Bruxelles et à Liège. Ces sociétés ont fait payer par la Marine des prestations pour quelque 7 millions de francs, soit environ 175.000 euros, probablement via un système de fausses factures, au détriment de l'Etat, selon le parquet.
Quinze suspects, dont des officiers de la marine et des chefs d'entreprise doivent à présent répondre de faux en écriture, détournement de fonds publics, association de malfaiteurs, escroquerie et corruption. Le Prince Laurent lui-même n'est pas mis en cause. "Le sommet de l'armée belge était au courant d'un 'système' visant à soutenir le Prince Laurent via la marine. Le prince lui-même était demandeur pour obtenir de l'aide lors de l'installation et de l'entretien de sa villa et l'aménagement de cliniques pour animaux. Il n'avait pas assez d'argent pour tout payer lui-même", affirme son ancien conseiller, le colonne Noël Vaessen. L'affaire sera examinée les 8 et 12 janvier par le tribunal correctionnel de Hasselt.
Une information du journal “Het Laatste Nieuws”.

Le roi de la musique soul

Le roi de la musique soul, le chanteur américain James Brown, mort ce 25 décembre à l'âge de 73 ans à Atlanta, a accumulé au cours d'une carrière longue et mouvementée disques au succès planétaire, cures de désintoxication et séjours en prison.

Cireur de chaussures
Peu après la venue au monde de James Brown, sa famille, pauvre, déménage à Augusta (Georgie) et le jeune James survit en ramassant du coton chez les riches propriétaires ou en cirant des chaussures dans le centre-ville.
Suivront un séjour en prison, puis un autre en maison de redressement.

Prison
C'est en prison qu'il rencontre Bobby Byrd et entre dans son groupe de gospel avant de rejoindre en 1952 les Starlighters qui changent alors de nom pour devenir James Brown and the Famous Flames.
Le groupe fait deux albums, Please, Please, Please en 1956, etTry Me en 1958, tout en délaissant quelque peu le gospel pour un rhythm and blues bien plus nerveux.

En 1962, James Brown fait enregistrer un album live à l'Apollo de New York. C'est un succès colossal.Sex MachineEn 1964, le chanteur officie en solo et connaît ses premiers grands succès en tant que tel: l'album Out Of Sight contient les tubes Papa's Got A Brand New Bag et I Got You (I Feel Good) devenus depuis des grands classiques. En 1970, c'est l'apothéose avec Sex Machine, peut-être le point d'orgue de la carrière de celui que l'on surnomme The Godfather Of Soul ("Le Parrain de la Soul").Too FunkyDans les années 70, la vague disco arrive et submerge presque James Brown et son funk endiablé. Il continue de tourner avec un nouveau groupe, les Pacesetters. Il renoue avec le succès grâce à It's Too Funky Here en 1978.

Cinéma
Les Blues Brothers lui rendent hommage à l'aube des années 80 en lui confiant un rôle de prêtre dans ce film devenu lui aussi culte. Et c'est vraiment le cinéma qui le relance puisque le film Rocky IV, en 1986, lui permet de triompher avec Living In America.PneumonieDepuis cette période, James Brown a enchaîné séjours en prison, cures de désintoxication et disques de qualités diverses.
Après une vie faite d'excès en tous genres, James Brown apprend qu'il est atteint d'un cancer de la prostate à la fin de l'année 2004. "J'ai surmonté beaucoup de choses dans ma vie. Je surmonterai cela également", avait déclaré le "Parrain de la Soul" début décembre en apprenant qu'il devait subir une intervention chirurgicale.
D'après des médias américains, il serait mort d'une pneumonie dans un hôpital d'Atlanta où il aurait été admis dimanche soir.
(afp)

LE docu-fiction : des chiffres

Plus de 60.000 signatures de soutien à la RTBF en une semaine

La pétition de soutien à la RTBF, mise en ligne sur le web au lendemain du docu-fiction diffusé le 13 décembre, avait récolté jeudi midi, soit en une semaine, 60.206 signatures. L'objectif de la pétition de soutien à la RTBF (www.petitiononline.com/rtbf1312/petition.html
) est de marquer son opposition à une quelconque sanction de la ministre chargée de l'audiovisuel à l'encontre de la chaîne publique. Pour les signataires, qui veulent encourager la RTBF à poursuivre sa démarche pour conscientiser le public, une sanction serait synonyme de censure gouvernementale sur les libertés rédactionnelles.Malgré l'électrochoc provoqué par le docu-fiction de la RTBF, la réalité audiovisuelle penche toujours nettement en faveur de RTL-TVi. Tout juste une semaine après la diffusion du documentaire mettant en scène la scission de la Belgique et la déclaration d'indépendance de la Flandre, la chaîne privée annonce avoir battu mercredi soir des scores d'audience en termes de parts de marché, raflant 51,3 % de parts de marché, soit son meilleur score de l'année, contre 30,9 % pour la RTBF. Mercredi soir, 827.800téléspectateurs ont regardé le journal télévisé de la chaîne privée tandis que celui de la Cité Reyers n'en a attiré que 523.900.

070 et 3320 payants (15/12/2006)


Ce qui a également interpellé les téléspectateurs lors du faux JT, c'est la mise en place d'un centre d'appel d'urgence accessible via le 070.22.20.22. Les 070 sont les moins surtaxés des numéros spéciaux mais ils coûtent un peu plus cher qu'un appel normal soit 0,17 euro la minute. La Une a reçu 31.368 coups de fil.
Le 3320 utilisé pour recueillir les SMS a aussi bien fonctionné. À un demi-euro le message, le décompte est très vite établi quand on sait que 21.338 SMS ont été envoyés. De faibles rentrées dans l'absolu, certes, mais dont la RTBF aurait pu se priver quand on sait que les appelants, ébranlés peu ou prou, étaient en quête de confirmations fiables suite à l'incroyable nouvelle.

Lire aussi Lendemain de panique

Gerald Ford, 38e président des Etats-Unis, est mort

L'ancien président américain Gerald Ford, propulsé à la Maison blanche en août 1974 dans le sillage du scandale du Watergate, est décédé à l'âge de 93 ans, a annoncé mardi sa veuve, Betty.
Il était le seul président de l'histoire des Etats-Unis à n'avoir jamais été élu à la Maison blanche.
Ancien élu du Michigan pendant 26 ans, il était devenu le 38e président le 9 août 1974 après la démission du républicain Richard Nixon, dont il était vice-président, à la suite du scandale du Watergate.
L'actuel occupant de la Maison blanche, George W. Bush, a salué "(...) un grand Américain qui, pendant de nombreuses années, a dédié sa vie au service de notre pays. (...) Avec une intégrité tranquille, du bon sens et de la gentillesse, le président Ford a contribué à guérir notre pays et à rétablir la confiance des Américains dans la présidence".
Le président a ajouté: "Le peuple américain admirera toujours le sens du devoir de Gerald Ford, sa personnalité et le comportement honorable de son administration".
"Ma famille se joint à moi pour annoncer la douloureuse nouvelle de la disparition, à l'âge de 93 ans, de notre époux, père, grand-père et arrière grand-père bien-aimé", a déclaré Betty Ford dans un communiqué publié par le Centre médical Einsenhower de Rancho Mirage (Californie) où Gerald Ford était soigné.
"Il a consacré sa vie à l'amour de Dieu, de sa famille et de son pays", a-t-elle ajouté.
BATTU PAR JIMMY CARTER EN 1976
"Le long cauchemar de notre Nation est terminé", avait pour sa part affirmé Gerald Ford en prêtant serment. Il avait amnistié son prédécesseur en septembre 1974.
Gerald Ford n'avait aussi jamais été élu à la vice-présidence, un poste auquel il avait accédé en 1973 après la démission du vice-président de Richard Nixon, Spiro Agnew, menacé de poursuites judiciaires pour corruption.
Gerald Ford avait été battu par le démocrate Jimmy Carter à la présidentielle de 1976.
En novembre, il était devenu le doyen des présidents des Etats-Unis, dépassant Ronald Reagan, décédé en juin 2004.
Il était malade et ne paraissait plus en public depuis plusieurs années déjà.
Il était né le 14 juillet 1913 dans le Nebraska et vivait avant sa disparition avec son épouse, Betty, dans le sud de la Californie.
Gerald Ford avait été hospitalisé à quatre reprises cette année pour divers problèmes de santé.
Doté d'un caractère radieux et d'une réputation de gentillesse, Gerald Ford avait du subir les critiques de ses détracteurs qui se moquaient de ses gaffes.
Ils disaient notamment de lui qu'"il ne pouvait pas marcher et mâcher du chewing-gum en même temps".
Son épouse Betty avait acquis pour sa part une stature nationale en raison de son combat contre la drogue et l'alcoolisme.

Des nouvelles de nos justiciables ...

MAJ 26/12/2006

La Ville de Charleroi se porte partie civile
La Ville de Charleroi veut obtenir des dédommagements après la gabegie de certains élus. Les affaires se sont accumulées et Charleroi veut laver son linge sale.
L'échevin du Budget et des Finances de Charleroi, Jean-Jacques Viseur, le promet: aucune clémence ne sera accordée à une éventuelle implication d'un nouvel élu.
La Ville de Charleroi va porter plainte contre X et se constituer partie civile entre les mains de la juge d'instruction Baeckeland. C'est ce qui a été décidé lors de la dernière réunion de son conseil communal à propos des différentes dossiers dans lesquels la Ville pourrait avoir subi un préjudice.Récupérer le préjudiceIl s'agit des dossiers relatifs aux marchés publics, à l'ICDI, à "La Carolorégienne", à l'ISPPC (Intercommunale de Santé et de Salubrité publique de Charleroi), au chauffage installé chez l'ex-échevin Despiegeleer à Carcassonne, mais aussi du récent dossier de la location-achat de photocopieuses Xerox. Il s'agit, explique-t-on à Charleroi, de prendre par cette mesure toutes les dispositions conservatoire utiles, qui permettront à la Ville de récupérer les préjudices qu'elle aurait pu subir dans ces différents dossiers et ce, quels que soient les auteurs reconnus des différentes infractions, qu'il s'agisse de politiques ou d'administratifs.
Pacte de majorité
L'échevin du Budget et des Finances de Charleroi, Jean-Jacques Viseur, rappelle que, s'il devait s'avérer qu'un élu sortant de l'ancienne majorité devait être impliqué dans un de ces dossiers, le pacte de majorité prévoit qu'il aurait aussitôt à démissionner de ses fonctions. Une rencontre doit également avoir lieu sous peu entre les autorités communales et le procureur du roi de Charleroi Christian De Valkeneer, afin d'organiser la transmission vers le parquet de Charleroi des informations qui seraient recueillies au sein de l'administration communale. Une circulaire informant les fonctionnaires communaux de leurs obligations à ce propos leur a été récemment transmise, explique encore M. Viseur.
Suspendre les marchés
Une cellule a été mise en place au sein du département communal des Finances afin d'identifier les éventuelles irrégularités qui auraient été commises à l'occasion de la passation de différents marchés publics. Le but, pour la Ville de Charleroi, va maintenant consister à suspendre les marchés en cours avant qu'ils soient exécutés, s'ils présentent des irrégularités; ou encore à en suspendre le paiement, s'ils ont déjà été exécutés.Passation des marchésLes documents relatifs à ces différents marchés seront ensuite transmis au tribunal civil qui, au vu des éléments fournis par la Ville, aura à dire s'il s'agit ou non de marchés irréguliers, et s'ils peuvent être exécutés et/ou payés aux fournisseurs, compte tenu des conditions dans lesquels ils ont été passés. Enfin, explique encore l'échevin Jean-Jacques Viseur, une nouvelle procédure de passation des marchés va être transmise via une circulaire aux fonctionnaires communaux, afin qu'ils s'y tiennent de manière stricte et que les irrégularités constatées ne puissent plus se reproduire, ou qu'on ne puisse plus, en tout cas, invoquer la méconnaissance des législations en la matière. (belga)
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L'affaire du Village n°1 en correctionnelle

La chambre du conseil de Nivelles a rendu une ordonnance renvoyant les six inculpés, dont Jean Wauters, du dossier du Village n°1 Reine Fabiola en correctionnelle. L'instruction de ce dossier de détournement de fonds au préjudice de cette institution pour personnes handicapées située à Braine-l'Alleud, avait débuté en 1996.
Au fil de l'instruction menée par le juge nivellois Marc Cruysmans, six personnes,toutes proches du Village n°1, ont été inculpées: Jean Wauters, ancien président du Village n°1 et par ailleurs président d'honneur du Standard de Liège, son épouse Hélène Schollaert, les anciens directeurs du Village n°1 Maurice Cabo et Ali Baudot, l'ancien comptable de l'institution, Freddy Bronckart ainsi que François Jamotte alias Montagne, chroniqueur culinaire et ancien organisateur des tombola CAPSA au profit des handicapés.
Un système de détournement de fonds aurait été mis en place au détriment de l'institution. Certains héritages destinés aux handicapés ainsi que des sommes issues des tombolas organisées par l'asbl CAPSA au profit du Village n°1 auraient été détournées.

Ces sommes auraient transitées par un compte géré par Jean Wauters, le compte 29, avant d'être, selon les éléments d'enquête, reversés seulement en partie au Village n°1. Certaines personnalités, dont des hommes politiques, pourraient avoir bénéficié de faveurs à partir de ce compte.
Jean Wauters a toujours affirmé avoir agi pour le bien des handicapés sans enrichissement personnel. Les six inculpés n'étaient pas présents lundi pour prendre connaissance de cette ordonnance de renvoi. Le préjudice pour le Village n°1 est estimé à 20 millions d'euros, à quoi s'ajoute 11 millions d'euros réclamé par l'administration fiscale à l'asbl CAPSA en liquidation.

L'affaire Sotegec-Gavroy reportée à la semaine prochaine

Le tribunal civil de Namur a reporté l'affaire opposant le bureau d'études Sotegec au nouvel échevin Ecolo Arnaud Gavroy. L'affaire a été fixée au 19 décembre prochain à midi, afin de laisser le temps aux deux parties de répondre à leurs conclusions respectives sur la recevabilité de l'action.
L'échevin Ecolo est accusé de propos diffamatoires à l'égard de la Sotegec. Me Dermagne, conseil d'Arnaud Gavroy, prétend cependant que la citation n'est pas valable dans ce procès d'exception qui touche à la liberté d'expression.

Le receveur communal de Charleroi à nouveau entendu par la police

Le receveur communal de Charleroi, Pierre Oversteyns, est entendu une nouvelle fois depuis ce matin par les services de la Police fédérale judiciaire de Charleroi, dans le cadre du dossier des marchés publics.
Il n'est entendu par les enquêteurs financiers que sur un aspect de ce dossier et il n'est actuellement pas prévu qu'il soit entendu par la juge d'instruction France Baeckeland. En revanche, il n'est pas prévu que le secrétaire communal Eric Lecomte soit entendu aujourd'hui.
Pierre Oversteyns avait déjà été entendu par la police judiciaire fédérale et par la juge Baeckeland, le 20 octobre dernier, le jour où le bourgmestre de Charleroi, Jacques Van Gompel, avait finalement été inculpé et incarcéré à la prison de Jamioulx. Le secrétaire communal Eric Lecomte a déjà, lui aussi fait l'objet d'une précédente audition par la même juge d'instruction.


Claude Despiegeleer: 22.266 euros pour ses voyages

Les frais de mission à l'étranger de l'ancien échevin de Charleroi, Claude Despiegeleer, ont coûté, en 2005, 22.266 euros à la Ville. En ajoutant les 13.982 euros dépensés par son plus proche collaborateur, le budget total prévu dépasse celui de la Ville de Liège. Selon le chef de Protocole de cette dernière, Jean-Christophe Péterkenne, Liège disposerait d'un budget de 34.722 euros pour couvrir les frais de déplacement et de représentation à l'étranger.

Dossier Demaret: neuf inculpés renvoyés en correctionnelle
vendredi 8 décembre 2006 il y a 2 j.
(Belga) Le parquet de Bruxelles a confirmé vendredi, en début d'après-midi, que, sur les onze inculpés encore à la cause dans le dossier Demaret, neuf devront comparaître devant le tribunal correctionnel de Bruxelles.
© BELGA
L'affaire concernait, au premier chef, Michel Demaret, décédé le 8 novembre 2000, peu après avoir été inculpé de corruption passive, d'abus de confiance, de faux et de blanchiment. Les faits sont relatifs à des chantiers dans le quartier européen de Bruxelles. Des fausses factures seraient apparues, au début des années 90, dans la comptabilité d'une entreprise de construction générale afin de couvrir des paiements illicites dont aurait bénéficié, en bout de course, Michel Demaret (PSC, à l'époque), ancien député bruxellois, mais surtout ex-échevin des Travaux publics puis bourgmestre de la Ville de Bruxelles. Il avait toujours nié. Trois de ses proches ont été néanmoins renvoyés également devant le tribunal correctionnel. Ils devront y répondre du blanchiment de sommes d'argent, ainsi que d'autres -pour plusieurs centaines de milliers d'euros- qui auraient été détectées dans leur patrimoine. (NLE)


Déclaration de culpabilité contre Moriau

Le parquet a requis une simple déclaration de culpabilité contre le député-bourgmestre socialiste Patrick Moriau, poursuivi devant le tribunal correctionnel de Liège pour des faits de faux, d'usage de faux et de blanchiment d'argent. Les faits qui lui sont reprochés concernent "le trésor de guerre", provenant des fonds issus de la corruption du marché public Dassault, placés au Luxembourg et non déclarés dans la compatabilité du PS.

Tous des fraudeurs, clamait Happart du haut de sa tribune.

Un "audit assassin" pour l'ICDI et Lucien Cariat

Un audit réalisé par une société de consultance sur l'ICDI (Intercommunale de Collecte et de Destruction des Immondices) "révèle que l'argent coulait à flots pour arroser les petits copains", affirme le journal 'La Dernière Heure' dans son édition dominicale, mettant en cause l'ex-échevin de Charleroi Lucien Cariat.
Cet argent servait aussi à "financer des voyages à l'utilité douteuse ou diverses associations sportives, à première vue sans grand rapport avec le traitement des déchets", ajoute le quotidien.
Il met en cause M. Cariat, affirmant qu'il "l'a su, approuvé et couvert dans la plus grande opacité administrative puisque la plupart des documents n'étaient pas remplis ou alors tout bonnement falsifiés".
L'audit, réalisé par la société Comase Management Consulting et dont 'La Dernière Heure' a pu prendre connaissance, affirme que "Lucien Cariat a confondu l'objet social de l'ICDI avec son action politique".
"Ces conflits d'intérêt étaient aussi le fait des membres du comité de direction. L'autocratie et le népotisme étaient de mise. Pour beaucoup de cadres, il y avait une incompétence avérée", ajoute le rapport d'audit qui épingle plusieurs exemples d'apparente mauvaise gestion.

Lucien Cariat et les "fantaisistes"R.P.

Il dément tout trésor et toute saisie (titres et argent), mais non sans se contredire...
Du flou dans la communication ? C'est ce que laissent penser les déclarations consécutives à l'annonce, dans "La Libre" du 23/11, du fait qu'une somme supérieure à deux millions d'euros a été saisie (titres et numéraire) dans un coffre utilisé par Lucien Cariat, l'ancien président directeur gérant de l'ICDI (Charleroi). Dans un communiqué transmis vendredi par son défenseur, Me Roland Hougardy, Lucien Cariat fait état à ce sujet de "rumeurs insensées", d'"informations fantaisistes" "la chambre des mises en accusation", rien de moins. Pas de pactole, dit en substance l'intéressé : "Aucun trésor n'a été découvert par qui que ce soit, où que ce soit". Pure "affabulation", donc.
Affabulation ? Comment expliquer alors que, jeudi, Me Hougardy nous disait que la saisie avait été levée (ce qui n'était exact que pour une partie mineure) ? Car enfin, on ne peut lever une saisie qui n'existe pas !
Me Hougardy - qui n'avait initialement pas démenti l'existence de la chose - nous avait du reste déclaré, jeudi aussi, qu'il s'agissait d'un problème "privé", l'expliquant vendredi auprès de nos confrères du "Soir" comme provenant en partie d'un héritage de l'épouse de M. Cariat. Vrai ? La justice le dira (au prime abord, elle a en tout cas cru devoir saisir). Mais comment diable un pactole qui "n'existe pas" peut-il éventuellement être privé ?
Enfin, si l'avocat annonce désormais une plainte de son client pour violation du secret de l'instruction, c'est quand même qu'ils savent bien qu'une instruction concerne ce sujet...
Alors, qui est fantaisiste ?
© La Libre Belgique 2006

Christiane Vienne fait le ménage à l'AWIPH

La ministre wallonne de l'Action Sociale, Christiane Vienne, a annoncé aujourd'hui qu'elle allait réclamer la démission de plusieurs personnes au sein de l'AWIPH (Agence Wallonne pour l'Intégration des Personnes Handicapées) et de son comité de gestion. Quatre dossiers, en plus de celui de Georges Rovillard, ont été communiqués au parquet, a en outre précisé la ministre, qui a clairement déclaré vouloir "mettre de l'ordre à l'AWIPH".
La ministre demande au gouvernement wallon un mandat pour lui permettre de "faire le nettoyage" et "pouvoir mener un audit sur les procédures afin d'aller au cœur des modes de fonctionnement de l'institution pour pouvoir les modifier". Suite à un audit budgétaire réalisé sur l'agence depuis janvier par le comité financier en vue de la signature d'un nouveau contrat de gestion, la ministre a constaté de nouveaux dysfonctionnements dans le mode de gestion de l'AWIPH. "S'il ne s'agit pas toujours d'infractions judiciaires, ils n'en sont pas moins graves", a expliqué la ministre, citant des voyages (par exemple trois semaines à Nice en juillet), l'utilisation abusive de voitures de fonction, le détournement de matériel informatique à des fins privées, etc. Quatre dossiers, outre celui de l'administrateur-délégué suspendu, Georges Rovillard, ont été transmis au parquet. Des démissions vont suivre, a annoncé la ministre. "La majorité des travailleurs de l'AWIPH sont honnêtes et je ne viserai pas tout le monde. Mais là où les faits sont avérés, je demanderai des démissions. Les dysfonctionnements au sein de l'AWIPH ne relèvent pas du seul chef de son administrateur-général, Georges Rovillard et ne sont pas neufs. Ils sont aussi la conséquence du système. C'est l'héritage d'un mode de fonctionnement « à la papa », qui fonctionnait en ronronnant", a commenté Mme Vienne.
L'audit budgétaire, commandé avant l'interpellation de Georges Rovillard, relève 31 "problèmes" et avance 36 recommandations. Celles-ci seront transmises au comité de gestion. Pour la ministre, les principales sont l'informatisation de l'outil, pour éviter que quelques personnes ne disposent seules de tous les éléments et la révision des procédures de contrôle pour les déplacements à l'étranger. "Ce poste ne représente que 0,1 pc du budget de l'AWIPH. Mais vu la situation, il est capital", a souligné la ministre.
L'audit a révélé de grosses lacunes dans les moyens de contrôle. "L'administration avait trop d'autonomie. Un des enjeux du contrat de gestion, qui est une des conséquences de l'audit, est qu'il faut diminuer cette autonomie et revoir à la hausse les moyens de contrôle", a remarqué Christiane Vienne, précisant que "l'époque Rovillard fait partie du passé". "M. Rovillard, suspendu, ne sera pas candidat à un nouveau mandat. Il quittera donc l'agence. D'autres dossiers ont été transmis au parquet et je vais réclamer des démissions. Il est temps maintenant de passer à quelque chose de nouveau, avec de nouvelles personnes", a conclu la ministre.


AWIPH : le Gouvernement wallon pas pressé de savoir

Le Gouvernement wallon avait annoncé la semaine passée que le salaire de Georges Rovillard, l'administrateur général de l'AWIPH, l'Agence wallonne pour l’intégration des personnes handicapées était suspendu. En réalité, il ne l’est pas réellement et le Gouvernement wallon ne semble pas très pressé de voir clair dans le dossier.

Le gouvernement wallon semble ne se hâter que lentement dans le dossier "Georges Rovillard", du nom de l'administrateur général de l'Agence wallonne des personnes handicapées. Celui-ci a été inculpé à la mi-octobre pour détournement par fonctionnaire public, incarcéré d'ailleurs durant quatre semaines à la prison de Jamioulx.

En cause de multiples frais et de nombreux voyages (en Grèce, à Chypre, au Cap vert, au Chili). Des voyages aux liens peu évidents avec les fonctions de Georges Rovillard, par ailleurs bourgmestre sortant de Fontaine l'Evêque. La semaine dernière, le Gouvernement wallon, sans exiger la démission de Georges Rovillard, avait annoncé l'avoir suspendu pour six mois, salaire compris.

Un salaire mensuel à l'AWIPH de l'ordre de 5.000 euros brut. Mais voilà : la Ministre Christiane Vienne reconnaît aujourd'hui que George Rovillard touche en réalité encore plus de 80 % de son salaire, le Code de la Fonction Publique empêchant, dit-elle, une retenue complète. Elle confirme par ailleurs une nouvelle enquête administrative, qui va se pencher sur la pertinence des voyages du patron de l'AWIPH.

Mais le Gouvernement n'entend pas jouer l'urgence, les résultats de l'enquête ne sont attendus que pour février 2007. En outre, la Ministre confirme que la Région wallonne ne s'est pas portée partie civile, comme la possibilité en avait été évoquée, dans le dossier judiciaire. Résultat : la Région n'aura pas accès au dossier. Un peu comme si le Gouvernement préférait ne pas tout savoir...

Lewalle condamné à 4 ans avec sursis


A l'issue de l'audience, le condamné a répété: "je n'ai jamais rien volé. Je n'ai jamais rien détourné".
La cour d'appel de Bruxelles a condamné mardi matin Léon Lewalle à quatre ans de prison avec un sursis pour ce qui excéde la détention préventive déjà accomplie.
L'ancien patron de la Smap (aujourd'hui Ethias) a été acquitté pour un détournement de quelques 25 millions d'euros mais reste coupable pour de nombreux détournements ou dissipations pour un montant équivalent également à quelque 25 millions d'euros.
L'amende est dérisoire, soit 9.915 euros, mais Lewalle se voit confisquer plus de 11 millions d'euros sur son patrimoine personnel.
A l'issue de l'audience, le condamné a répété: "je n'ai jamais rien volé. Je n'ai jamais rien détourné". Son avocat, Me Adrien Masset n'exclut pas un nouveau pourvoi en cassation.


ICDI : phrases assassines (27/11/2006)
Système Cariat : pouvoir absolu, collection d'art de 226.467 €

L'audit contient quelques perles qui ne sont pas en faveur du patron de l'ICDI :
Des rémunérations difficilement explicables ont été attribuées à des personnes dont on ne peut, a posteriori, valider la valeur ajoutée réelle pour l'ICDI. Il y a eu de vraies confusions d'intérêts.
En 2001, un document évoque les délégations qui confirment les pouvoirs, à lui seul attribués, du président et, nouveauté importante : "Monsieur Lucien Cariat est habilité à signer seul les actes bancaires tels que paiement des salaires et traitements" . Ce document n'est, lui, pas signé par les autres membres du comité de direction.
Il faut aussi constater que la longévité de la même personne à la tête de l'intercommunale a sans doute beaucoup contribué à l'estompement progressif de la norme.
Cariat a confondu l'objet social de l'ICDI avec son action politique. Ces conflits d'intérêts étaient aussi le fait des membres du comité de direction.
L'ICDI a acquis au fil des ans une importante collection d'art : peintures, sculptures, tapisseries, statues... pour une somme de 226.467,03 €.
L'audit pointe la vétusté du matériel : une dizaine de camions en réparation, la moitié des conteneurs de stock déclassés... Un nombre important de personnes malades ou blessées : plus de 10 %.
. "De plus, de janvier 2003 à mai 2006, de très nombreux voyages d'une à quatre ou cinq personnes ont eu lieu à Pescara, Pise, Gerone, Belgrade, Turin, Portugal, Irlande... À cela, il faut ajouter un voyage de 10 jours pour 3 personnes en Italie en août ou un voyage à Pescara avec Charleroi-Danse. En Russie, c'est pour un match d'Action 21 que le président est parti avec quatre employés de l'ICDI."
Plus grosse dépense nominale ? Hôtel et souper pour un groupe de personnes (principalement des administrateurs en voyage d'étude en France) pour 6.694,39 euros.
Pour Action 21 et GDL Châtelet, 6 joueurs de football en salle ont été employés temporairement par l'ASBL ADICHAR. Cette aide indirecte peut être chiffrée à 65.032 euros pour 2 ans.
Assurance groupe qui couvre la pension des dirigeants de l'intercommunale. Une seule personne était concernée par ce groupe. L'ancien président. Le contrat a été versé le 1-11-2000 soit 223.104,17 euros.
Certains placements sont au Luxembourg et ne font pas l'objet de retenue de précompte mobilier. Ils ne sont pas déclarés.
V. Li.
© La Dernière Heure 2006



Les millions (saisis) de Lucien Cariat

Lors de perquisitions à l'ICDI, les enquêteurs ont ouvert le coffre du "patron".Il contenait du numéraire et des titres pour au moins 2 millions d'euros, peut-être 2,5.Tout a été saisi. La défense, qui parle de "problème privé", veut lever les saisies.
BELGA
L'instruction de "l'affaire ICDI" a réservé un certain nombre de surprises aux enquêteurs. L'une d'elles, vient-on d'apprendre, découlait de son patrimoine, a priori étonnamment élevé.
Ainsi, un coffre-fort utilisé par Lucien Cariat, dans les locaux de l'intercommunale de traitement des déchets, contenait du numéraire et des titres - qui ont été saisis - pour une valeur importante, avaient découvert ces enquêteurs en perquisition. Avec d'autres éléments patrimoniaux, dont des comptes bancaires (de moindre importance et bloqués), le montant global suspect dépasse assurément les 2 millions d'euros, avons-nous appris de plusieurs sources, et approcherait même plutôt les 2,5 millions.
Plusieurs saisies
Un pactole dont la justice pense qu'il était réservé au seul Cariat et pas du tout à l'ICDI, ce que l'attitude de l'intéressé confirme, comme on va le voir.
Cette découverte a bien entendu suscité plusieurs questions. Dont la principale est : d'où vient cette somme qui, à l'aune de l'enquête indiciaire, ne semble pas avoir pu être proméritée par le seul labeur de M. Cariat, que ce soit à l'intercommunale (laquelle s'est par ailleurs constituée partie civile contre "X", en octobre), à la Ville ou ailleurs ?
Une interrogation qu'il faut sans doute rapprocher des déclarations faites en mai dernier par le procureur du Roi de Charleroi, Christian De Valkeneer. Il avait précisé, peu après la vague de perquisitions, que l'instruction qui venait de s'ouvrir l'était pour abus de bien sociaux, faux et usage ainsi que détournement.
Précisément, peut-on constituer un magot de 2 à 2,5 millions d'euros (pour les seuls biens saisis) sur un salaire de directeur-gérant d'intercommunale, fut-il également président comme M. Cariat l'était avant sa démission de fin mai ?
C'est toute la question, que nous avons d'ailleurs posée mercredi, en lui demandant son opinion sur les saisies et sur la provenance de l'argent, au défenseur de l'intéressé, Me Roland Hougardy.
Il ne souhaitait d'abord "pas s'exprimer là-dessus car ce sont des problèmes tout à fait privés et cela participe du secret de l'instruction". Mais, en réponse à la remarque que l'existence même des saisies tend à montrer qu'il peut s'agir d'argent frauduleux - issu de détournements ? - et indique qu'il existe à tout le moins un gros doute judiciaire à ce sujet, il nous a répondu que "la chambre des mises en accusation a déjà levé les saisies en disant qu'il n'y a aucune raison de saisir même partiellement les biens de M. Cariat".
Ce qui est exact pour les comptes bancaires, de moindre importance disions-nous, mais pas pour les titres et le numéraire (qui sont l'objet de saisies directes ou par équivalence).
Que deviendront-ils ? Pour Me Hougardy, l'affaire est entendue : "Ce n'est qu'une question de temps, car la requête en levée de saisie ne s'est pas faite en même temps". Mais une autre analyse existe. Si Me Hougardy a raison de signaler qu'une demande de libération des titres a été introduite, son sort reste au contraire incertain.
Certes, on observe que les confiscations sont, d'une façon générale mais aussi à Charleroi et Mons, traitées avec moins de frilosité par les tribunaux de première instance (et les chambres du conseil) que par les cours d'appel (et les chambres des mises en accusation).
On le comprend par exemple à lire "La Cellule de traitement des informations financières" (éd. Bruylant, 2003, 326 pp), un livre consacré à cette "Ctif" par son ancien président, Jean Spreutels, et par le vice-président, Philippe de Mûelenaere. Ils y discutent notamment le déficit entre ce que demande la loi, pour les confiscations, et les décisions prises au final - donc par les cours d'appel. Mais les faits montrent en revanche que les confiscations paraissent impératives pour M. Cariat, à Charleroi. Alors, qui aura raison ? On attend de voir ce qu'en dira la cour d'appel.
Mais on attend tout autant que des explications tombent quant à la genèse de ces somptueuses "économies"...
Lire aussi La gestion de l'ICDI : un flou artistique total

25 décembre 2006

Lapin renifleur d'étiquettes

La société Violet, créatrice du lapin Wifi 'Nabaztag', sort la deuxième génération de lapins : le Nabaztag/tag, capable de renifler des étiquettes RFID !

Le Nabaztag est un objet technologique (NDLR: Nabaztag signifiant lapin en arménien) à poser sur sa table de chevet ou son bureau et capable de réagir à des informations glânée sur le réseau WiFi, de manière visuelle (lumière ou position des oreilles), voire auditive puisque ce lapin est dotée de la parole et peut notamment lire vos mails ou l'actualité d'un fil RSS ! Si la première génération de Nabaztag était très bavarde, elle n'en était pas moins sourde car l'interactivité n'était pas particulièrement au rendez-vous.
C'est pourquoi, cette nouvelle génération de lapin (le lapin/pin) a été dotée d'un nombril contenant un petit microphone, lui permettant de reconnaître les ordres de son maître. Le lapin a eu initialement une formation dans un centre d'éducation pour lapins, lui permettant de reconnaître un certain nombre de commandes de base telles que "Météo", "CAC40" ou encore "Couché" pour qu'il s'endorme. Il saura également faire office de secrétaire en retranscrivant vos paroles sous forme de mail. Enfin, malin comme un lapin-pin, le Nabaztag/tag peut également deviner si une personne est présente dans la pièce, selon le volume sonore.

La lapin/pin devient social puisqu'il est en mesure d'être en relation avec toute la communauté de lapins-pins et de leurs maîtres respectifs pour échanger de l'information ou tout simplement synchroniser la position de ses oreilles avec un de ses semblables, mais depuis peu il communique également avec les objets ! En effet, le lapin/pin est désormais capable de lire des étiquettes RFID, ces petites vignettes autocollantes prévues pour identifier les produits dans la grande distribution. Si la fonctionnalité ne sera pas activée dans un premier temps, elle ouvre la voie à de nouveaux usages, dont la première limite sera l'imagination des utilisateurs. On peut d'ores et déjà imaginer le fait de coller une étiquette dans sa chaussure, une autre sur le téléphone portalbe et une dernière sur les clés afin que le lapin nous avertisse si l'on oublie d'emmener l'un des trois :-) Loi de l'évolution naturelle oblige, le lapin-pin sait donc faire tout ce que fait son illustre aîné : il sait parler, lire à haute voix n’importe quel texte, jouer n’importe quelle musique.
Il bouge les oreilles et son corps palpite de milliers de couleurs. Avec cette palette d’expressions, il sait rendre les mêmes services que Nabaztag, à savoir : * Informations : Nabaztag vous donne l’état du trafic sur le périphérique, la météo, la tendance à la bourse, l’état de la pollution; il peut vous lire le journal, vos blogs de référence, n’importe quel contenu écrit etc. * Alertes : quand vous recevez un mail important Nabaztag vous prévient ; il vous dit que vos amis sont en ligne ; il vous rappelle de payer la cantine ; et surtout, il vous réveille le matin. *

Communication : recevez des messages de vos amis à travers votre Lapin : emails ou SMS lus, messages musicaux, textes en synthèse vocale, cartes postales sonores. Inventez de nouveaux modes de communication en dialoguant par échanges de mouvements d’oreilles, etc. * Développement personnel : laissez Nabaztag donner libre cours à ses humeurs ; autorisez-le à se détendre en pratiquant ses exercices de Taï Shi ; et s’il vous donne l’heure différemment toutes les heures, c’est qu’il ne sait pas forcément rester constant … * Divertissement : plongez dans le monde des Nabcasts ces canaux de contenus produits par la communauté des possesseurs de Lapins, les Nabaznautes : jeux, information, poésie, bruitages, humour ou musique, un Lapin c’est éclectique. * Ouverture : Nabaztag est ouvert sur le monde, il ne demande qu’à apprendre de nouveaux trucs. Si vous êtes développeur, laissez libre cours à votre imagination, créez de nouvelles applications pour Nabaztag ou liez le Lapin à vos services existants. « Inutile donc strictement indispensable », la date de sortie de cette nouvelle espèce est prévue pour le 12 décembre 2006.

Source: nabaztag.com

Liège et Mons sont gâtés

Les deux villes se partageront le centre pour sportifs de haut niveau

N'y voyez surtout aucune volonté de partage politique. Non, allez, juré. C'est pur hasard si le fameux centre de formation pour sportifs de haut niveau qu'ambitionne d'(enfin) ouvrir la Communauté française sera finalement séparé en deux. Et que ce sont Liège et Mons qui ont été choisis, ce vendredi, pour l'héberger.
Plusieurs candidatures émanaient du Hainaut, du Luxembourg et de Liège. Une étude juridique a donc été commandée. On a aussi tenu compte des aspects environnementaux. Et c'est le centre du Blanc Gravier, à Liège, et celui de la Sapinette, au Grand Large, à Mons, qui ont passé les tests haut la main.
Vendredi, le gouvernement de la Communauté française a validé ces choix. Le ministre des Sports, Claude Eerdekens (PS), explique qu'il aurait "préféré un seul site". Mais que ce n'était "financièrement pas possible". De surcroît, Liège et Mons ont semblé être "complémentaires".
Le projet doit aboutir dans les deux ans. Il nécessitera 25 millions d'euros, répartis entre la Communauté française, la Région wallonne ainsi que les promoteurs du projet.
Qui ? À Liège, le dossier a été rentré par les villes de Liège et de Seraing, l'université et la province. À Mons, c'est la ville et l'intercommunale hennuyère de développement.
Les centres disposeront chacun d'une capacité de 100 lits. À terme - soit en 2012 -, elle aura été portée à 250 lits de chaque côté. En janvier, le ministre des Sports consultera les fédérations sportives, leur demandant si elles adhèrent au projet. Elles auront la possibilité de s'installer sur le site de leur choix.
L'Association interfédérale du sport francophone (AIFS) installera également son siège social sur l'un des sites. Les infrastructures existantes seront utilisées. Ainsi, le Cref (football) et le centre de tennis de table de Blégny seront intégrés dans le centre. Le tennis restera à la Sapinette. D'autres fédérations, comme la gym, l'escrime ou encore le basket-ball, ont manifesté leur intérêt pour le projet. Qui semble donc bien parti pour doter la Communauté d'un outil efficace de formation.
Christian Carpentier
© La Dernière Heure 2006

FUN

24 décembre 2006

Organismes d'intérêts public

MAJ 24/12/06


L'aéroport de Charleroi paralysé par le brouillard (24/12/2006)

Les passagers qui ont vu leur vol annulé seront soit remboursés, soit reportés sur un vol du 26 décembre...puisque l'aéroport est fermé ce lundi
CHARLEROI Aucun vol n'a pu décoller ou atterrir dimanche à l'aéroport de Charleroi (BSCA) en raison du brouillard qui s'est abattu sur la région depuis samedi soir, paralysant entièrement les infrastructures. L'aéroport est, comme d'habitude, fermé lundi jour de Noël.Aucun des quatorze vols prévus ce dimanche n'a pu avoir lieu, l'essentiel de ceux-ci étant normalement assurés par Ryanair. Il s'agissait des vols à destination de Rome, Pise, Gérone, Venise, Bergame, Nîmes, Dublin, Salzbourg, Valence.Un vol de la compagnie Blue Air vers Bucarest et un vol assuré par Jet4you vers Casablanca ont été effectués au départ de Bruxelles.Des avions ont pris le départ de Liège, à vide, pour assurer le retour de passagers qui auraient dû à l'origine être ramenés à Charleroi: ils ont été débarqués à Liège, puis acheminés par car. Un problème s'est cependant aussi posé pour les retours de Carcassonne, l'aéroport français connaissant également des problèmes de brouillard qui ont empêché l'avion du retour de s'y poser. Les voyageurs y sont donc restés bloqués.Les responsables de l'aéroport avaient un moment imaginé de prolonger au-delà de 19H00 l'horaire d'ouverture de l'aéroport dimanche. Mais en fin d'après-midi, Pierre Fernémont, le porte-parole du BSCA n'avait plus aucun espoir de voir la situation se rétablir, le brouillard paraissant au contraire encore s'épaissir sur l'aéroport carolorégien.Pierre Fernémont justifie également le peu d'information dont se sont plaints les voyageurs par le fait que, jusqu'aux environs de 11H00, on avait pu espérer que les vols pourraient avoir lieu: on affichait dès lors uniquement leurs retards et ce n'est qu'en fin de matinée qu'il a été décidé de les supprimer l'un après l'autre. Quelque 2.500 passagers ont été touchés.Les voyageurs ont dès lors été invités à se faire rembourser leur billet d'avion, ou à en reporter l'utilisation au mardi 26 décembre. L'aéroport est fermé ce lundi 25 car Ryanair respecte le jour de Noël férié, depuis qu'il a installé une de ses bases à Charleroi.L'aéroport de Charleroi se trouve actuellement en "catégorie 1", ce qui lui interdit de fonctionner lorsque le brouillard atteint une telle densité. Il devrait passer en "catégorie 3" d'ici deux ou trois ans, une fois le nouveau terminal opérationnel, et au prix d'importants investissements qui permettraient alors son bon fonctionnement même en cas de brouillard intense.

La grève ne décollera pas (21/12/2006)


La menace des agents du Met de bloquer l'aéroport de Charleroi est levée: tous les vols sont maintenus
GOSSELIES L'ambiance avait quelque chose de surréaliste hier à l'aéroport de Charleroi (BSCA). De fait, alors que le hall d'attente était plein à craquer de passagers restés au sol pour cause de brouillard (plusieurs vols ont été annulés, certains atterrissages détournés vers Liège ou Bruxelles), dans les coulisses de l'aéroport le personnel n'y voyait pas plus clair sur le mot d'ordre de grève lancé par la CSC.
Les organisations syndicales tenaient en effet à démontrer leur mécontentement quant à l'annonce du ministre Philippe Courard de restructurer en profondeur l'administration wallonne, et notamment la possibilité d'y intégrer les services du Met. Un mouvement de grogne des fonctionnaires qui menaçait ni plus ni moins de paralyser la Wallonie. À Charleroi par exemple, le blocage aurait pu concerner jusqu'à l'aéroport régional : la quarantaine d'agents du Met qui y travaillent ont des missions aussi importantes que la sûreté ou la gestion de l'infrastructure... Autant dire que sans ces agents le BSCA ne décolle pas !
Aussi, hier en fin de matinée, le flou le plus complet planait sur ce risque. Une discussion avec le personnel concerné laissait perplexe : "nous ne savons toujours pas s'il y aura grève ou pas. La CGSP semble avoir fait marche arrière... La CSC maintien le mot d'ordre. Mais à vrai dire, nous n'avons même pas été informés par les permanents sur la note du ministre", expliquaient des agents du Met. Dans ces conditions, on imaginait tout de même mal que ces fonctionnaires prennent en otage les plus de 5.000 passagers qui transitent ici chaque jour ! Le soulagement est finalement intervenu en milieu de journée : la grève était levée, l'ensemble des vols pourront donc décoller ce jeudi
V.D.
© La Dernière Heure 2006

Les vacanciers wallons pris en otages jeudi

Les aéroports wallons de Charleroi et de Bierset et les voies navigables seront complètement bloqués ce jeudi par des agents de la fonction publique wallonne. Une opération escargot sur les routes est probable. Le ministre wallon des Transports, André Antoine, qualifie l'action de "prise d'otage".

Les agents des deux ministères wallones (Ministère de la Région wallonne et Ministère de l'Equipement et du Transport) contestent le plan de restructuration de la fonction publique wallonne proposé par le ministre régional de la Fonction publique, Courard.
Les fonctionnaires régionaux n'envisagent par contre pas, au stade actuel, de bloquer les routes et autoroutes. "Les véhicules sortiront des régies pour rejoindre Namur. Les camions d'épandages bloqueront les quatre ronds-points de Namur vers 10 heures et vers 11 heures ils se rendront à l'Elysette pour la fin de la réunion du gouvernement wallon", a indiqué Jean-François Magotte, permanent à la CSC.
Du côté de la CGSP, on confirme le maintien de cette action pour ce jeudi. "Il y aura peut-être une opération escargot sur les routes mais ce ne sera pas l'essentiel", a précisé Hervé Hillewaere, secrétaire fédéral à la CGSP. Les syndicats prévoient toutefois un service minimum pour les aéroports.
Au niveau des revendications, les syndicats réclament, en plus du retrait de la réforme par le gouvernement, une augmentation de 600 euros de la partie fixe de la prime de fin d'année.
Ils réclament également des mesures radicales pour assurer la priorité de l'emploi statutaire, une déclaration de vacance des emplois disponibles, des mesures qui favorisent la statutarisation des contractuels, le retrait des dispositions favorisant le travail intérimaire et la sous-traitance, une définition et protection des missions de service public, une négociation globale sur la politique des ressources humaines, l'application des règlements d'ordre intérieur permettant l'application de l'Arrêté de 2001 sur les prestations irrégulières et allocations diverses.
Après les fêtes de fin d'année, les syndicats redéposeront leurs propositions au gouvernement. Faute de réponse, ils menacent d'ores et déjà de durcir le mouvement en bloquant par exemple les autoroutes.
Une prise d'otage
Le ministre wallon des Transports, André Antoine a réagi à la grève du jeudi 21 décembre. Le ministre Antoine, en colère, parle d'une prise d'otage.
"La date est choisie. Il s'agit d'une prise d'otage de nos concitoyens travailleurs qui prennent légitimement des vacances", explique le ministre. "Je partage le point de vue de Ryanair. Cela montre l'absolue nécessité d'avoir un service minimum dans les avions comme dans les bus. Si nous ne pouvons l'obtenir par négociation, il faudra un dispositif législatif. Je vais sensibiliser mon collègue du fédéral" a encore ajouté le ministre.
La compagnie à bas prix Ryanair dénonce également le mouvement prévu jeudi. "Cette action honteuse des employés du MET cause des annulations de vols touchant plus de 5.000 passagers qui risquent d'avoir leur fête de Noël ruinée", s'insurge la compagnie dans un communiqué.
(D'après Belga)

Christiane Vienne a gardé le silence
vendredi 22.12.2006, 17:55La ministre des Affaires sociales, Christiane Vienne, a gardé le silence en séance plénière du parlement wallon malgré les mises en cause, parfois virulentes, de l'opposition pour sa gestion du dossier de l'Agence Wallonne pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH). Les députés ont examiné le rapport intermédiaire des travaux de la Commission des affaires sociales du parlement. Le texte fait la synthèse des auditions auxquelles elle a procédé à propos du fonctionnement de l'AWIPH. Les commissaires des différents groupes se sont succédé à la tribune pour livrer leur analyse du dossier à ce stade. L'audition de Mme Vienne, le 15 décembre, était au centre de beaucoup d'interventions.

Di Rupo au secours de Vienne
Le question de la confiance en la ministre wallonne des Affaires sociales, Christiane Vienne, bousculée au parlement wallon pour sa gestion de l'AWIPH, ne se pose pas, a expliqué ce mardi le ministre-président Elio Di Rupo.
Cette question ne s'est pas posée et donc n'existe pas, a souligné mardi M. Di Rupo, interrogé dans le couloirs du parlement wallon. M. Di Rupo n'a pas non plus remis en cause la gestion du dossier par Mme Vienne. Chaque ministre gère ses dossiers avec la connaissance qu'il en a et selon ses sensibilités, a-t-il dit, rappelant que ce n'était pas la ministre qui avait créé les difficultés survenues à l'Agence wallonne pour l'intégration de la personne handicapée (AWIPH).
Le ministre-président a par ailleurs montré une certaine incompréhension à l'égard des travaux actuels du parlement dans les dossiers ImmoCongo et de l'AWIPH. "Il y a des débats au sein du parlement mais, manifestement, on ne sait pas toujours ce que l'on cherche et où l'on veut aboutir. J'ai constaté que tantôt c'était Mme Simonet (ministre des Relations internationales, ndlr) qui était très longuement auditionnée, comme si on voulait la mettre en porte-à-faux dans ce dossier, que tantôt, c'était Mme Vienne comme si c'était elle qui était la cause des difficultés, a-t-il expliqué.


S'il y a des fautes, elles doivent être sanctionnées, reconnaît le ministre-président, mais il regrette l'image écornée que l'on donne de la Wallonie et il appelle le parlement à se pencher sur des projets qui concernent l'avenir des Wallons. Il faut donner de la place aussi à des choses positives. Il ne faut pas sous-estimer les éléments négatifs mais la place qui leur est donnée est parfois très importante", a-t-il ajouté.
Quant à l'AWIPH proprement dite, la question qui se pose d'après lui est celle de son fonctionnement sans l'ancien administrateur-général Georges Rovillard à sa tête.
Vendredi, lors de son audition devant la Commission des Affaires sociales, Mme Vienne a été sérieusement bousculée, notamment après l'intervention de l'un des vice-présidents du comité de gestion de l'AWIPH, Daniel Vanderzeypen, qu'elle a révoqué le 6 décembre sans même l'avoir entendu. Le malaise dans la majorité était perceptible et des rumeurs de démission ont même circulé, rapidement démenties toutefois au siège du PS.
Lundi, la question a également été évoquée au cours d'une réunion du gouvernement wallon et certains ministres ont fait part de leur lassitude face aux errements de leur collègue dans ce dossier.
(D'après Belga)

La Commission AWIPH reporte ses travaux
La Commission des Affaires sociales relatifs à l'Agence pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH), programmée lundi soir, n'a finalement jamais débuté la lecture du rapport. Après une séance de plus de 3H30, elle a décidé de reporter les travaux.
Plusieurs éléments de procédure ont émaillé la soirée et, de propositions avortées en suspensions de séance, les parlementaires ont finalement décidé à l'unanimité de ne pas clôturer les travaux dans le courant de cette semaine mais bien de déplacer les conclusions ultimes du débat en janvier.
Dès le début de la séance de ce lundi soir, le MR a demandé, par la voix de Willy Borsus, que les travaux ne soient pas bouclés dans la précipitation. Il en a appelé à de la "sagesse" dans l'intérêt des personnes dont s'occupe l'AWIPH. "Je tiens à ce que les travaux sient une plus-value au bénéfice des personnes handicapées", a-t-il souligné, se disant déjà prêt à formuler des propositions de fond "toutes les demi-heures".


Pour les Réformateurs, il était inacceptable que le dossier soit traité dans l'urgence, "uniquement parce que le PS voulait que les travaux soient terminés cette semaine". D'autre part, le MR s'est également déclaré de l'impossibilité de se prononcer sur un rapport épais de près de 300 pages, rendu disponible lundi midi, sans l'avoir lu entièrement.
Une première proposition d'étalement de la fin de travaux a été refusée majorité (cdH/PS) contre opposition (MR) à 22H40 après que le parlementaire cdH, Dimitri Fourny ait demandé une suspension de séance afin de formuler une proposition alternative. A l'issue de cette interruption, le PS avait simplement annoncé que les débats se poursuivaient, annulant ainsi toute proposition de son partenaire dans la majorité.
La parlementaire Ecolo de langue allemande a pour sa part créé un incident en demandant que le rapport, épais de près de 300 pages, soit traduit en langue allemande. Lors du réglement de la procédure, elle a finalement retiré l'urgence de sa demande.
Le MR a réclamé la réaudition de la ministre Vienne. La majorité a stipulé que la ministre serait présente en séance plénière et pourrait dès lors intervenir si elle le souhaitait.
Finalement, après plus de 3H30 de discussion, entrecoupées de suspensions, les parlementaires ont décidé de débattre des premières conclusions jeudi dès 9H30. Il sera soumis à la séance plénière vendredi. Deux séances de commission seront de nouveau programmées en janvier et le rapport final devrait être approuvé fin janvier.
(D'après Belga

La commission "AWIPH" en nocturne
lundi 18.12.2006, 19:19Les travaux de la Commission des Affaires sociales relatifs à l'Agence pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH) recommencent ce lundi soir. La soirée doit en effet être consacrée à la lecture du rapport. Du côté de l'opposition, on regrette la manière dont se déroule la fin des travaux et on souhaite que ceux-ci ne soient pas effectués dans la précipitation. Le président du PS Elio Di Rupo a en effet demandé que le dossier soit clos avant Noël. Or, si la séance plénière du parlement wallon doit approuver le rapport vendredi après-midi, le délai impose que les travaux soient terminés pour mardi après-midi.

Ecolo réclame la démission de Christiane Vienne
Les travaux de la Commission des Affaires sociales relatifs à l'Agence pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH) se poursuivent ce lundi soir dans un climat tendu. Ecolo souligne les insuffisances de la ministre des Affaires sociales et réclame sa démission.
La réunion de la Commission des Affaires sociales relatifs à l'Agence pour l'Intégration des Personnes Handicapées s'est ouverte ce lundi soir sous tension. L'opposition regrette la manière dont se déroule la fin des travaux et souhaite que ceux-ci ne soient pas effectués dans la précipitation.
Le président du PS Elio Di Rupo a en effet demandé que le dossier soit clos avant Noël. Or, si la séance plénière du parlement wallon doit approuver le rapport vendredi après-midi, le délai impose que les travaux soient terminés pour mardi après-midi. La commission a duré une semaine et la dernière journée d'audition a duré plus de 18 heures. Et on veut clôturer tout vite fait. C'est inacceptable, a remarqué le rapporteur MR, Willy Borsus, avant le début de la séance de ce lundi soir.

Le MR souhaite encore réclamer certains éclaircissements, comme par exemple la question de la révocation des trois administrateurs de l'AWIPH. La révocation a-t-elle ou non été notifiée aux intéressés? Les réponses varient selon les auditions. Que dois-je noter dans mon rapport? , a encore remarqué M. Borsus, laissent sous-entendre que les discussions risquaient d'être longues.
Par ailleurs, dans un communiqué diffusé avant la séance, Ecolo a réclamé la démission de la ministre wallonne des Affaires sociales, Christiane Vienne. "La ministre n'est plus en état de conduire valablement la charge qui lui a été confiée", ont remarqué les Ecolos, estimant que les auditions avaient "révélé l'ampleur des insuffisances de Madame Vienne et de son entourage dans la gestion de la politique des personnes handicapées".
"Quand une ministre fait état d'une telle incompétence après plus de deux ans d'exercice de sa fonction au point qu'il n'y ait plus d'espoir que la situation puisse s'améliorer, et choisit délibérément de mettre en scène une fiction aux relents sulfureux aux seules fins de servir sa cause, n'hésitant pas pour ce faire à bafouer publiquement l'honneur et la dignité de personnes qu'elle sait par ailleurs moins puissantes qu'elle-même, cette ministre n'a plus sa place au sein d'un exécutif", ont conclu les Ecolos.
(D'après Belga)

Ad... Vienne que pourra ! (16/12/2006)


Awiph : après 6 h d'audition et un groupe PS silencieux, la ministre est au bord du gouffre et son cabinet en grand danger
NAMUR Sur le coup de 21 h, le cabinet du ministre-président de la Région wallonne a souligné que "Christiane Vienne gardait la confiance totale du gouvernement".
"Pour combien de temps ?", a demandé l'opposition. Des propos tenus avant l'ultime audition de la ministre prévue au bout de la soirée et après 6 h d'une audition très très difficile pour la ministre. "J'ai dit tout ce que j'avais à dire ."
Tout a commencé dès 9 h 30 du matin sur la date du 30 novembre où le comité de gestion a voté une motion confidentielle. Ses membres dénonçaient l'absence d'information interne, compte tenu de la gravité des événements révélés. Ils demandaient à la ministre de prendre des mesures d'urgence. "Nulle part il n'est question d'une demande de démission des 3 personnes. Parmi les gens qui ont approuvé le texte, figurent d'ailleurs les mandataires révoqués" , dit le député, MR, Fontaine.
Procureur et Fourny, CDH, Dethier, Écolo, Borsus, MR, ont alors posé des questions qu'elle ne négociait pas au mieux, comme la question du voyage à Nice. "On ne sait toujours pas qui est parti à Nice ?" , lance un député. La ministre se tait. Enfin, elle confirme : "Tout ce que j'ai dit en la matière est vrai".
Seul Colicis, PS, tentait de maintenir la ministre dans les débats. "Vienne n'est pas une demi-Antoine." Tentant d'inverser les débats, la ministre se lâchait : "Je ne suis ni la concierge de l'immeuble ni l'inspecteur Gadget. Ce sont les commissaires du gouvernement qui ont déposé les pièces au parquet et pas moi".
Les députés Bayenet et Collignon, PS, rejoignaient l'assemblée. Mais, plus loin, elle invoquait son ignorance d'une série de documents, alors que, d'après le MR, elle était censée en avoir connaissance. "J'ai ici la liste des rapports intermédiaires ! Avez-vous le sentiment d'avoir piloté ce dossier ?", lance Borsus. "Qui dans cette assemblée a-t-il la conviction ?" Le silence régnait.
Vienne défendait ses positions : "Les jugements n'engagent que celui qui les porte. Je n'ai pas à rougir de la politique que j'ai menée; j'en suis fière. Que vous n'ayez pas confiance en moi ne me pose aucun problème".
Et l'avenir de la personne handicapée ? Elle ne fut pas toujours au centre des débats... Celui de la ministre ? Il ne tiendrait qu'à un fil.
Peut-elle survivre ? Oui, mais les hautes sphères de son cabinet devront connaître quelques évolutions plus que souhaitables ! Reste à choisir la façon d'éteindre l'incendie...
V. Li.
© La Dernière Heure 2006


Awiph : valses décisives ! (15/12/2006)


Vienne en danger : Fourny, CDH, et Borsus, MR, Dethier, Écolo, invitent la ministre et son cabinet pour une longue audition
NAMUR La journée d'hier devait se concentrer sur les actes du précédent gouvernement au sujet du dossier de l'Awiph. Pourtant, le débat a eu lieu ailleurs entre le PS et le CDH ! La cause ? Christiane Vienne semblait ne pas pouvoir venir à 9 h 30 ce vendredi à l'audition.
"La ministre doit venir ", dit le député Fourny CDH. "A-t-elle encore sa place dans le gouvernement ? ", lance le député, MR, Fontaine. "Que cache-t-elle" , note Borsus, MR. La députée Écolo, Dethier, ajoute : "Le Parlement est pris en otage par le gouvernement. Si elle veut passer un bon week-end, elle peut démissionner. "
Entre hésitations et tensions, le CDH tenait tête au PS. La ministre devait être entendue. Un retour à l'envoyeur après l'audition marathon de la ministre Simonet, CDH, dans la commission Immo Congo.
Mais toujours pas de ministre. Finalement, un fax salvateur confirmait sa présence. Ce moment attendu sera difficile pour la ministre Vienne et son cabinet. "Elle doit rendre des comptes sur ses actes et paroles notamment à propos de Rovillard" dit-on au MR, chez Écolo et au CDH.
Et l'actu ? L'ex-président du comité de gestion, Philippe Laurent, a reconnu le problème posé par les absences de l'administrateur général, Rovillard. "Il avait 29 mandats."
L'ex-vice-président, Jean-Marie Bogaert, a, lui, regretté "la politisation de l'Agence, des recrutements de personnel sans examen ou encore les influences politiques extérieures".
Thierry Detienne, l'ancien ministre, a mis en avant les absences de Rovillard en raison de voyages à l'étranger, le plus souvent pour d'autres instances. "Lorsqu'il s'est agi de renouveler le mandat, je me suis montré réticent."
Et les abus ? "Si je m'étais immiscé en Sherlock Holmes permanent, je serais sorti de mon rôle."
V. Li.

Une commission Awiph, ou Vienne ?- 09/12/2006

Les trois révocations à la tête du comité de gestion de l'Agence pourraient faire des dégâts politiques.Au soupçon d'injustice s'en ajoute un de manipulation.
Donc, la commission de l'Action sociale du Parlement wallon (pas une commission spéciale, ni d'enquête) va entamer dès lundi une série d'auditions sur l'Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées. On peut déjà se demander s'il ne s'agira pas autant de la gestion du dossier par la ministre (PS) Christiane Vienne et de son cabinet, que des frasques présumées de l'administrateur général suspendu de l'Agence, Georges Rovillard, qui ne se limitent pas à sa seule personne. Sans parler du fonctionnement plus général du gros pararégional.
Mercredi, pour rappel, le gouvernement wallon a révoqué sur le champ le président (CDH) et les deux vice-présidents (PS) du comité de gestion de l'Awiph, MM. Poullain, Vanderzeypen et Hanon. Motif invoqué par la ministre : "Défaillance dans la mission de surveillance de la gestion quotidienne". Comprenons : ils n'ont pas vu, ou ont tu, les voyages et absences de M. Rovillard.
D'emblée, tandis que Mme Vienne essuyait des charges exceptionnellement lourdes au Parlement, il se dit, dans les milieux CDH notamment, que la mesure devait être injuste, à comparer ces limogeages à la seule suspension (avec maintien de 80 pc de son salaire) de M. Rovillard (la ministre certifie qu'elle ne peut pas faire davantage); mais aussi au maintien en fonctions de représentants du gouvernement qui, eux, sont en place depuis plus longtemps et seraient plus naturellement investis de ladite mission de surveillance.
On songe en particulier d'une part au commissaire du gouvernement, d'autre part au président de la commission financière et de la cellule de gestion de l'Agence. Or, il se trouve que ceux-ci sont respectivement chef de cabinet et chef de cabinet adjoint de Mme Vienne. Or aussi, c'est à eux, notamment, qu'a été confiée l'enquête administrative interne - et prolongée - sur les dysfonctionnements de l'Agence.
Manipulation ?
Certes, à notre connaissance, pour deux des trois révoqués, ils ne sont pas étrangers à quelque irrégularité. C'est Jean-Marc Poullain qui a bénéficié du préfinancement par l'Agence de son véhicule privé - sur proposition d'ailleurs de M. Rovillard. Quant à Daniel Vanderzeypen (aussi bourgmestre sortant et premier échevin des Bons-Villers), il a été accusé par M. Rovillard (aussi bourgmestre déchu, et sous inculpation, de Fontaine-l'Evêque) d'avoir effectué un voyage privé avec un véhicule de fonctionnement de l'Awiph. M. Vanderzeypen l'a admis (c'était une mission communale en Allemagne, en septembre), en reconnaissant l'absence de liens avec l'Awiph, mais assure que ce déplacement n'a entraîné aucun frais pour l'Agence. Surtout, il dément avoir séjourné trois semaines à Nice en juillet aux frais de l'Agence.
Cette anomalie-ci avait été révélée devant la presse par Mme Vienne, le 23 novembre, sans alors officiellement identifier un fautif. Désormais, on est en droit de se demander si cette virée niçoise est bien véridique. En tout cas, mercredi à la RTBF-Radio, Mme Vienne n'a pas voulu publiquement la confirmer... Le cas échéant, au soupçon de deux poids deux mesures s'ajouterait un autre, plus lourd, de manipulation. Malaise... Vendredi, Mme Vienne a renvoyé toute explication aux travaux parlementaires.

AWIPH : un dossier manipulé par le gouvernement ?
Que se passe-t-il à l'AWHIP, l'Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées ? le gouvernement wallon a-t-il cherché à manipuler les médias ? A-t-il tenté de mouiller ceux qui sont aujourd'hui éjectés du Comité de gestion, soit le président et les deux vice-présidents, trois hommes qui ne seraient alors que des boucs émissaires payant pour les légèretés du patron George Rovillard?

8 déc 2006
AUDIOInvite Matin Premiere 8/12/2006-Jean-Michel Javeau
VIDEO• La suite du dossier AWIPH
Le 23 novembre, conférence de presse de la ministre Christiane Vienne. D'intolérables dysfonctionnements ont été constatés à l'Awiph, martèle la ministre de la Santé et de l'Action sociale. Et elle insiste lourdement sur un voyage de trois semaines à Nice, "d'un membre du comité de gestion" dit-elle, en plein juillet, avec un véhicule de l'Agence. L'affaire n’est relayée que partiellement la presse. A l'Awiph, on s'interroge, on cherche, sans trouver trace de "détournement de véhicule". La personne visée, son nom a été fourni ensuite à la presse carolo, est un des trois licenciés par le gouvernement, Daniel Vanderzeypen, par ailleurs bourgmestre socialiste des Bons-Villers, « on me reproche un voyage de trois semaines à Nice au mois de juillet, c’est aberrant » dit Daniel Vanderzeypen, « à cette époque, j’étais dans ma commune pour préparer les activités de plaine de jeux notamment »

Le mardi 28 novembre, une réunion réunit la ministre Christiane Vienne, des membres de son cabinet et quatre personnes de l'Awiph. Et là, concernant ce voyage à Nice, coup de théâtre. C'est Jean-Marc Poullain, président du comité de gestion évincé, qui s'en souvient "la ministre a reconnu que c’était un peu de l’intox" declare-t-il, "mais que cela devrait permettre de délier les langues".

Une ministre du gouvernement wallon, ou son entourage, a-t-elle choisi délibérément de mettre la presse sur une fausse piste pour pouvoir par la suite montrer sa fermeté et licencier un coupable peut-être faux ? L'affaire serait évidemment gravissime. La commission parlementaire annoncée aura à démêler d'écheveau. Mais il s’agira d’une commission parlementaire simple puisque la commission de l'action la commission de l'action sociale du Parlement a rejeté jeudi, la résolution déposée par un député MR. Elle se réunira tout de même en session spéciale sur ce dossier lundi prochain.

La ministre choisit de ne pas réagir :

Mise en cause pour la manière dont elle a géré ce dossier, la ministre wallonne Christiane Vienne a fait savoir qu'elle n'entendait pas réagir et qu'elle réservait ses explications aux parlementaires. Elle sera en effet entendue lundi après-midi, par les membres de la commission "Affaires sociales" du parlement wallon.
Colère du MR :

Les libéraux avaient prévenu : si la commission d'enquête n'est pas approuvée, c'est le clash... Leur scénario s'est vérifié, ils ont donc quitté la salle en claquant la sa porte... Les députés MR voulaient une enquête parlementaire, avec des pouvoirs d'investigation, disent-ils, pour contraindre les acteurs du dossier à se présenter aux auditions. Ils ne l'auront pas. PS et CDH veulent travailler dans le cadre de la commission classique des affaires sociales, composée, disent-ils, des parlementaires qui connaissent bien le dossier... Il y aura donc des "sessions spéciales" de la commission pour faire toute la lumière sur la gestion de l'AWIPH.

Et pour y parvenir, les députés entendront notamment l'administrateur général, suspendu, Georges Rovillard , à qui l'on reproche de nombreux voyages à l'étranger. Appelés aussi à témoigner, les président et vice-présidents du comité de gestion, écartés hier par l'exécutif wallon. Seront également entendus la ministre Vienne et son prédécesseur l'écolo Thierry Detienne.

Cela dit, il y a urgence, le gouvernement a mis la pression sur les députés. D'accord pour une session spéciale Awiph, mais tout doit être réglé avant Noël, sinon on poursuit pendant les vacances. Ce qui explique sans doute que les premières auditions démarreront dès lundi


L'Onem envoie 87.000 lettres (15/12/2006)


Vous avez reçu un étrange rappel ? Normal
BRUXELLES L'Office national pour l'emploi (Onem) n'a pas souvent l'occasion d'annoncer de bonnes nouvelles. Alors, quand il en tient une, il la communique à tout va... au point d'inquiéter ceux qui la reçoivent. C'est ainsi que 87.000 Belges ont découvert récemment un courrier parlant de "saisies sur allo cations de chômage". Alors que bon nombre d'entre eux ne sont plus demandeurs d'emploi indemnisés et/ou ne doivent rien à personne ! Résultat : un afflux de questions inquiètes auprès de plusieurs bureaux locaux de l'Onem. Explication. Au 1er février 2007, la part insaisissable des revenus - qui est aujourd'hui de 923 € - sera augmentée de 56 € par enfant à charge. Si vous avez deux bambins, vous serez donc certain(e) de conserver 1.035 € de revenu quelle que soit l'ampleur de vos dettes. Cela concerne aussi bien les saisies-arrêts, signifiées par un huissier, que les cessions. Bref, un sympathique cadeau de fin d'année. Comme la loi l'y oblige, l'Onem a dû communiquer la nouvelle à toutes les personnes susceptibles de bénéficier de cette nouvelle mesure. Pas évident. L'Office a donc balayé très large. "Nous avons envoyé un courrier à toutes les personnes qui, d'après nos fichiers, ont une saisie en cours sur leurs allocations, indique le service Saisies. Mais les créanciers ne nous signalent pas toujours quand une dette est apurée..." Voilà la raison du courrier inquiétant reçu par des personnes qui avaient oublié jusqu'à l'existence de leurs dettes passées. Et une lettre de l'Onem n'a rien de rassurant, surtout lorsqu'elle contient deux pages d'extraits du très rébarbatif Moniteur belge... "Le courrier avait surtout pour but d'indiquer aux personnes concernées de se renseigner au plus vite auprès de leur organisme de paiement." Car pour bénéficier de la nouvelle mesure, il faut évidemment prouver des enfants à charge. Lancé la semaine dernière, l'envoi massif récolte déjà ses fruits : des dizaines de débiteurs, des vrais, se sont fait une joie d'y répondre.
Ettore Rizza
© La Dernière Heure 2006

Le commissaire est au Logis

Présenté par le ministre Antoine, Philippe Barras est arrivé avec les pleins pouvoirs à Dour. Priorité à l'organigramme et aux marchés publics.
M onsieur Barras sera le seul maître à bord ». Le ministre du Logement s'est montré on ne peut plus clair. Le commissaire spécial désigné au sein du Logis Dourois (668 habitations sociales) aura « les pleins pouvoirs ». Lors de sa mission de six mois prolongeable, André Antoine (CDH) lui confie plusieurs objectifs :
« Il devra remédier aux carences de gestion relevées par l'audit, mettre en place un management efficace, établir un plan de gestion sur cinq ans et rechercher des rapprochements avec d'autres sociétés de la région ». Pour y parvenir, le commissaire se substituera au conseil d'administration présent et à venir. « Mes deux priorités seront de veiller à une répartition des tâches et au respect de la législation sur les marchés publics », dit M. Barras. C'est à cause de ce point que la SWL et le gouvernement wallon avaient décidé la mise sous tutelle du Logis Dourois. « Il n'y a pas ici de malversations mais des carences de gestion dans l'attribution des marchés publics », a rappelé André Antoine.

Le Logis s'était également « distingué » par sa situation financière désastreuse (un parc locatif âgé et des retards de paiement de loyers dans 27 % des cas) ; par le retard dans la mise en oeuvre du Programme Exceptionnel d'Investissement (9,7 millions) et de gouvernance interne. Le ministre de tutelle rajoute à cela « un climat difficile » et des « tensions telles qu'un commissaire spécial se justifiait ».
Le contexte est très politisé. La directrice gérante du Logis est conseillère communale PS, renvoyée depuis le 8 octobre dans l'opposition. Et elle aura face à elle un conseil d'administration et un collège d'obédience CDH.
125 demandes de logement
Mais le ministre est catégorique. « Il n'y a pas la moindre lecture politique à avoir dans ce dossier », garantit-il. « Je ne veux pas savoir qui est directeur ou administrateur. Et l'on ne peut suspecter une quelconque forme de collusion dans la désignation de M. Barras puisqu'elle est antérieure aux élections communales ». Le commissaire spécial a rencontré le personnel de la société de logements (une quinzaine d'agents et d'ouvriers), mercredi matin. Il sera à pied d'oeuvre du matin au soir, à temps plein. « Je suis ici pour apporter des solutions le plus vite possible ; les aider à mettre en place des mécanismes pour rendre un meilleur service ».
Au Logis, plus ou moins 125 demandes de logement sont en attente.« La désignation d'un commissaire spécial va permettre à la société de logement de repartir sur de nouvelles bases », espère le tout nouveau bourgmestre dourois, Carlo Di Antonio.

Les administrateurs de la Société Wallonne du Logement remerciés

SWL : le CA révoqué par le ministre de tutelle
Le 18 décembre se tiendra le dernier conseil d'administration de la Société wallonne du Logement. Du moins avec les membres actuels. Le ministre Antoine les a en effet tous révoqués. Après une grande mise à plat de tout le secteur, après avoir annoncé un nouveau contrat de gestion pour 2007, ainsi que des missions et des moyens étendus, il veut une nouvelle équipe pour concrétiser jusque dans le CA, le changement qu'il souhaite…..


La mesure a surpris les intéressés qui ont appris la nouvelle mardi matin, de la bouche de Didier Reynders invité de la RTBF. A lui comme aux autres présidents de partis, le gouvernement wallon avait demandé des propositions pour renouveler totalement le conseil d'administration de la Wallonne du Logement. Le ministre Antoine qui a fait le point dans la journée précise que ce n'est pas une sanction. Mais qu'il veut professionnaliser d'avantage le secteur à l'heure de nouveaux défis. Il cite notamment l'augmentation du budget de la SWL et l'intention de construire 2.000 logements par an dès 2007.

Le président de l'actuel conseil d'administration, membre depuis 1994, se dit dégoûté par le procédé. Il rappelle le travail réalisé. Pour lui, la compétence était déjà au rendez-vous dans l'actuel conseil. Il s'inquiète de la continuité : aucun ancien administrateur n'est sensé éclairer un nouveau conseil obligé de recommencer à "0" alors que début 2007, se profile la négociation du nouveau contrat de gestion.

Par ailleurs, il souligne que la composition du nouveau conseil d'administration évacuera les deux représentants écolos - dont il est - et donnera la majorité absolue au PS ; ce que certains analysent comme une compensation au tohu-bohu créé par les audits du CDH Antoine dans les rangs socialistes.

Le ministre wallon du Logement, André Antoine, a demandé au gouvernement wallon de révoquer "ad nutum" les administrateurs de la Société Wallonne du Logement (SWL). L'exécutif a entériné la décision la semaine dernière. Les présidents de partis ont été avertis et ils devront désigner les nouveaux membres d'ici janvier. Les représentations proportionnelles resteront inchangées. Pour les postes de numéro 1 et 2 de la SWL des examens seront mis en place par le SELOR pour trouver de nouveaux responsables à partir de mars. Les nouveaux administrateurs seront chargés de l'élaboration du nouveau contrat de gestion.
Selon André Antoine cette manière de procéder est une première en Wallonie. "A moyens nouveaux, règles nouvelles et hommes nouveaux", commente le ministre qui précise qu'il ne s'agit pas d'une sanction. La SWL a de nouveaux défis à relever. "Le budget du logement social a évolué de 61 pc en Wallonie entre 2004 et 2007. Dans le courant de l'année 2007, 2000 logements doivent être créés. Il faut donc une équipe à la hauteur de ces défis", explique André Antoine. "Nous avons besoin de gens à la hauteur; j'ai aussi la volonté de professionnaliser le secteur. En agissant de la sorte, après les audits et les désignations de commissaires spéciaux, le secteur du logement public aura été complètement revisité", ajoute-t-il.
Cette refonte du secteur a été marquée par différentes actions. Des audits ont été réalisés sur la gestion de la SWL et de sociétés locales. Des sanctions ont été prises à l'encontre de certains dirigeants de ces sociétés et une vingtaine de plaintes ont été communiquées au parquet. Une quinzaine de commissaires spéciaux ont été désignés et envoyés dans les sociétés de logement. Un nouveau commissaire sera d'ailleurs encore envoyé demain au "Logis Dourois".

Le couperet est tombé sur l'AWIPH

Région wallonne
L'Awiph décapitée, on attend un manager de crise

Le gouvernement wallon a sabré dans le comité de gestion de l'Agence.
Sale temps pour des gestionnaires publics wallons ! Mardi, on annonçait le limogeage de tous les administrateurs de la SWL (logement). Mercredi, l'exécutif Di Rupo a révoqué président et vice-présidents du comité de gestion de l'Awiph (personnes handicapées).
La simultanéité s'inscrit dans un contexte dont il ressort que les responsabilités dans les dysfonctionnements en tous genres ne se cantonnent pas à leurs auteurs directs - un Courard le dirait-il, s'agissant de Charleroi, sur des tons et aplomb qui continuent à jeter le trouble (en encadré)... On ajoutera d'autres similitudes entre SWL et Awiph. D'abord, l'exécutif est pris à partie, dès lors que les 2 organismes sont en attente sinon en panne d'un renouvellement de contrat de gestion. Dans les 2 cas aussi, les décisions sont officiellement édulcorées : pour la SWL, le ministre (CDH) André Antoine refuse de parler de "sanctions personnelles", mais d'une poursuite de la refonte du secteur; et pour l'Awiph, la ministre (PS) Christiane Vienne assure que ce ne sont pas des personnes, mais "des rôles" qui sont mis en cause. Enfin, de part et d'autre, les directeurs davantage contestés que les administrateurs (les socialistes Rosenoer à la SWL et Rovillard à l'Awiph) restent en place (le second, pour rappel, suspendu) mais terminent leur mandat en mars.
Une faute politique ?
Les ressemblances s'arrêtent là. Côté SWL, le conseil paie une attention que l'on a pu ressentir trop peu soutenue ou abusivement tardive au délabrement de nombreuses sociétés, sur fond de relations cycliquement orageuses avec le ministre de tutelle. Côté Awiph, en dépit de nombreux problèmes de gestion que relève l'audit budgétaire, ce sont quelques comportements individuels qui sont visés. Ceux de Georges Rovillard (voyages, absentéisme) d'ailleurs inculpé dans le cadre de son maïorat de Fontaine-l'Evêque, mais étendus à d'autres (Mme Vienne avait évoqué 4 cas). D'où les limogeages de mercredi. Ils frappent le comité de gestion (représentants politiques, des fédérations, du personnel du secteur) faisant office de conseil d'administration. Et ils frappent sa tête, sur laquelle le gouvernement a une prise directe : le président Jean-Marc Poullain (CDH) et les vice-présidents (PS) Daniel Vanderzeypen (bourgmestre des Bons-Villers) et Marius Hanon. Parce qu'ils ont failli à leur mission de contrôle sur M. Rovillard, indiquait hier Mme Vienne.
Mais on sait aussi que M. Poullain est le bénéficiaire du préfinancement par l'Agence de son véhicule (LLB du 23/11). Président depuis mai 2005 seulement, il se plaignait hier d'être un bouc émissaire : "Je pourrai démontrer l'existence d'une faute politique dans le chef de la ministre", indiquait-il à Belga. Laquelle ministre répète qu'il lui est impossible de limoger M. Rovillard. Le plus vite possible, elle présentera un profil de fonction pour le nouveau trio, duquel devrait se détacher un "manager de crise" qui assure l'intérim jusqu'au remplacement de l'administrateur-général.
En attendant, Mme Vienne a essuyé des volées de bois vert hier au Parlement. Un CDH (Jean-Pol Procureur) y est allé encore mollo, évoquant "le côté tortueux" de son "cheminement". Mais dans l'opposition, Philippe Fontaine (MR) a dénoncé une gestion "calamiteuse" et Monika Dethier lui a servi : "Jusqu'ici, je vous avais reproché de ne rien faire; quand vous faites quelque chose, c'est encore pire !". Et lorsque la même a ajouté que c'est son cabinet qui aurait besoin d'un audit, il s'est trouvé au moins un CDH (Jacques Etienne) pour l'applaudir...

Le gouvernement wallon a mis fin aux mandats du président et des deux vice-présidents du comité de gestion de l'Agence Wallonne pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH). Ces trois personnes sont désignées directement par l'exécutif régional et, aux yeux de la ministre des Affaires sociales, Christiane Vienne, ils ont failli à leur mission de contrôle. "Ces trois personnes étaient chargées du contrôle au sein de l'AWIPH et il y eu carence dans leur mission. Je n'ai jamais voulu prendre de décision collective dans ce dossier. Là où les personnes ont failli, c'est à elles qu'il revient d'assumer la responsabilité", a expliqué Mme Vienne.
Les trois personnes visées sont Jean-Marc Poullain, président, Daniel Vanderzeypen et Marius Hanon, vice-présidents. Les noms des remplaçants ne sont pas encore connus. La semaine prochaine, la ministre présentera au gouvernement des propositions de nouveaux modes de fonctionnement au sein de l'Agence qui comprendront des ordres de mission pour les président et vice-présidents.
Depuis le mois d'octobre, l'AWIPH est dans la tourmente. Son administrateur-général, Georges Rovillard, également bourgmestre de Fontaine-l'Evêque, a été inculpé de détournement par la justice et incarcéré. Des perquisitions ont eu lieu, notamment au siège de l'AWIPH. Une enquête administrative a aussi été ouverte. L'on reproche entre autres à M. Rovillard des voyages dont l'objet semble bien éloigné des missions de l'AWIPH.