06 novembre 2007

Vers un vote sur la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde

Les partis flamands de l'orange bleue se sont accordés ce mardi soir sur un cadre pouvant servir à lancer la négociation sur BHV, cadre proposé par le formateur Yves Leterme. Ils ont également constaté le veto francophone sur le sujet.Dès lors, si aucun changement n'intervient d'ici mercredi après-midi, les partis flamands prendront leurs responsabilités en commission de l'Intérieur, ce qui reviendra, selon le président de la N-VA Bart De Wever, à voter les propositions de scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. (belga)

La réunion des présidents de parti francophones incertaine

mardi 06.11.2007, 19:36Une réunion des présidents des partis francophones aura lieu mercredi. Dans l'entourage du président du MR, Didier Reynders, on démentait toutefois l'information. Il incombe à M. Reynders de lancer l'invitation à cette réunion, en tant que président de la première formation francophone, a-t-on rappelé, et il ne l'a pas encore fait. Le PS, par la voie d'un communiqué, a par ailleurs appelé à une telle réunion mercredi matin avant la réunion de la Commission de l'Intérieur. Au MR, on tenait à souligner qu'il n'incombait pas aux socialistes de prendre une telle initiative. « Si je sens que c'est nécessaire, je prendrai l'initiative de réunir les présidents des partis francophones mais il n'appartient pas au PS de prendre une telle initiative. Nous avons toujours respecté les règles, que chacun les respecte », a dit M. Reynders.

La crise politique atteint une durée record

La Belgique, plus tiraillée que jamais par la querelle communautaire entre Flamands et francophones, va battre mardi le record de la crise politique la plus longue de son histoire avec un gouvernement toujours introuvable près de cinq mois après les élections. Accords sur sujets indoloresLe précédent record de durée pour la formation d'un gouvernement dans le pays, 148 jours en 1988, sera selon toute vraisemblance dépassé d'un jour le 6 novembre. Aucun accord global n'est vraiment envisagé par les partis avant le 15 novembre. Alors que les élections législatives remontent au 10 juin, le gouvernement sortant du libéral flamand Guy Verhofstadt en est donc toujours à gérer les "affaires courantes". Le chef des chrétiens-démocrates flamands Yves Leterme, candidat au poste de Premier ministre, n'a pu engranger jusqu'ici que des accords sur des sujets relativement indolores avec ses partenaires désignés libéraux et chrétiens-démocrates, tant néerlandophones que francophones: justice, politique étrangère ou emploi.Semaine délicate La semaine doit donner le coup d'envoi de discussions autrement plus délicates, avec les questions budgétaires mais surtout "communautaires" où se cristallisent les tensions. Ce sont celles ayant trait aux relations entre Flamands et francophones. Depuis la rentrée, les francophones, qui soupçonnent les Flamands de vouloir l'éclatement du pays, sont de plus en plus nombreux à accrocher à leurs fenêtres ou balcons des drapeaux belges. Les Flamands, dans leur majorité, disent vouloir seulement plus d'autonomie mais les plus extrémistes d'entre eux ont manifesté à plusieurs reprises contre l'"arrogance" francophone. "Accepter des compromis"Yves Leterme, qui avait buté une première fois en août sur ces problèmes, se trouve de nouveau au pied du mur. "Le communautaire n'est pas le point le plus important du programme (du gouvernement, ndlr) mais c'est la pierre sur laquelle on bute", a-t-il indiqué vendredi dans une interview. "Il est temps maintenant de prendre des décisions, d'accepter des compromis", a-t-il ajouté. Lors des élections de juin, la Flandre avait plébiscité les partis réclamant une vaste réforme de l'Etat, afin que la riche région néerlandophone puisse gérer à sa guise son économie. A l'opposé, les élus francophones défendent un Etat fédéral fort, garantissant la "solidarité" entre les Flamands et francophones. BHVSelon le politologue Vincent de Coorebyter, les partis flamands "ont maintenant compris" qu'ils n'ont pas la majorité suffisante pour déplacer le centre de gravité du pouvoir vers les régions. Pour ne pas perdre la face, à deux ans des élections régionales, ils entendent remporter une victoire au moins symbolique sur un autre grand sujet de friction linguistique entre les deux communautés: la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, dit "BHV". Cette particularité du système électoral permet actuellement aux quelque 120.000 francophones vivant dans la périphérie flamande de Bruxelles de voter pour des listes francophones aux élections législatives et de saisir l es tribunaux en français. L'existence d'un arrondissement bilingue est jugée inacceptable par les Flamands, qui défendent le "caractère néerlandophone" de la Flandre.Enterrer la hache de guerre C'est au contraire un droit chèrement acquis, estiment les francophones. Les partis flamands exigent une solution rapide et menacent d'user de leur majorité au parlement pour scinder "BHV" si les francophones campent sur leurs positions. Toutefois, pour Vincent de Coorbyter, un compromis reste possible, la majorité des Flamands "ne voulant pas la fin de la Belgique". Cela "ne signifierait pas un rapprochement des points de vue, mais simplement que la hache de guerre serait enterrée", ajoute-t-il. (belga)

7SUR7 TV: Pays cherche gouvernement!
7SUR7 TV: 149 jours de négociation: un record!
EN SAVOIR PLUS: Les communes à facilités veulent rejoindre Bruxelles
EN SAVOIR PLUS: Leterme propose une base de discussion pour BHV
EN SAVOIR PLUS: Le cdH a dû "un peu pousser" Milquet à rejoindre l'orange bleue
EN SAVOIR PLUS: L'orange bleue au bord du gouffre?
EN SAVOIR PLUS: Pas de réunion orange bleue à l'agenda ce mardi matin
EN SAVOIR PLUS: La N-VA insatisfaite de la piste Leterme sur BHV
EN SAVOIR PLUS: L'orange bleue va déposer son premier texte de loi
EN SAVOIR PLUS: Leterme quitte la réunion des négociateurs flamands
EN SAVOIR PLUS: La crise politique atteint une durée record

Des nationalistes voulaient jouer les moines birmans rue de La Loi

Le TAK (Taalaktiekomitee) souhaitait mener ce mardi soir une action ludique devant le 10, rue de La Loi, afin de réclamer la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde mais cette action n'a pu avoir lieu, les participants ayant été interceptés par la police derrière le parlement, a indiqué le porte-parole de l'organisation nationaliste.Les membres du TAK avaient prévu de se déguiser en moines birmans et d'apporter des offrandes au "Bouddha Leterme". Un manifestant habillé en juge devait également lire l'arrêt de la cour d'Arbitrage sur BHV datant de 2003.Selon la police de Bruxelles, 27 personnes qui se trouvaient dans la zone neutre ont été interpellées dans le calme. (belga)

Aucun commentaire: