21 novembre 2007

Crise : Convention des 50 chaperonnée par un Comité des Sages

Au fil de leurs rencontres de ce mercredi, les réconciliateurs, Armand de Decker et Herman Van Rompuy, ont levé un coin du voile sur leur solution pour sortir de la crise communautaire. Un travail qui devrait se faire indépendamment de la formation d’un gouvernement : celui d’une Convention de 50 membres pilotée par un Comité de 8.

L'idée serait donc de confier, après formation du Gouvernement, la réforme de l'Etat à une Convention de 50 membres, autant de francophones que de néerlandophones, négociateurs « Orange bleue » et représentants des autres partis démocratiques. Ministres ou parlementaires fédéraux, régionaux ou communautaires.

Cette Convention, à l'image de celle qui a planché sur la Convention européenne, serait chapeautée par le Comité des Sages : 1 membre par parti démocratique.

La liste des 8 est en discussion, mais on pressent Vandelanotte pour le Spa, Guy Verhofstadt pour l'Open VLD, Armand de Decker ou Philippe Monfils pour le MR, Herman Van Rompuy pour le CD&V, Philippe Maystadt pour le cdH, Philippe Moureaux pour le PS, Marcel Cheron pour Ecolo notamment.

A eux de piloter les travaux, de décider ce qui vaut examen. Avec un verrou pour protéger les francophones : une majorité plus que spéciale des trois quarts.

Mais alors, quel avantage pour la Flandre ? Elle aura la promesse que s'ouvre un vrai chemin vers la réforme de l'Etat, que cette convention ne signifie pas « encommissionnement » et étouffement du dossier communautaire.

La Convention sera « vivante », précise un proche des négociations. Premiers résultats attendus pour l’été 2008.

Reste à voir si les plus durs sur ce plan institutionnel, la N-VA, pourront s'en satisfaire. Reste à voir également si les francophones se donnent vraiment une obligation
de résultats. Reste à voir enfin si les conditions que remet
le PS à sa participation ne torpillent pas, finalement, ce bel édifice que les réconciliateurs devraient présenter au Roi vendredi.

En attendant, un « mini-débat » sur la crise communautaire est prévu ce jeudi à la Chambre, en séance plénière, sur décision des présidents de la Chambre et du Sénat.

Politique: le PS ouvre la porte aux 2/3
Les discussions institutionnelles à venir interviendront après la formation du gouvernement, dont elles seront dissociées. Les écologistes et les socialistes ont indiqué mercredi avoir obtenu cette confirmation de la bouche des deux présidents d'assemblée. Le PS se dit d'ailleurs prêt à soutenir une majorité des deux tiers.

L'information selon laquelle le communautaire susccèderait à la formation du gouvernement dont il serait dissocié aurait été confirmée mercredi par les deux présidents d'assemblée, Herman Van Rompuy et Armand De Decker.
Elle a été accueillie favorablement par Ecolo et Groen! mais également par le parti socialiste. "C'est un élément très positif", a indiqué le président du PS, Elio Di Rupo, au sortir de la réunion qu'il a eue avec les deux réconciliateurs.
M. Di Rupo a réitéré son exigence d'une rencontre avec les présidents de partis francophones comme préalable au dialogue entre les communautés. Il a ajouté que son parti serait disposé à apporter son soutien à une majorité des deux tiers dont l'objectif serait d'oeuvrer à la stabilité du pays.

Convention : Di Rupo pose ses conditions

Les deux réconciliateurs, les présidents de la Chambre et du Sénat, ont reçu ce mercredi les présidents des partis écologistes et socialistes. On sait que la solution du découplage entre formation du gouvernement et discussions sur la crise communautaire est clairement privilégiée. Avec la création d’une Convention qui réunirait autour d'une même table des représentants des partis de l'Orange bleue et des familles socialiste et écologiste. Le PS ne dit pas non à une discussion sur le communautaire mais Elio Di Rupo pose clairement ses conditions.

« Il faut tout d’abord un gouvernement », dit le président du PS, « et quand on aura un gouvernement, les socialistes (francophones) se réuniront et discuteront. Ensuite, il faut que les francophones, avant de décider quoi que ce soit, puissent se voir. Non seulement se voir, mais avoir une position partagée pour défendre les intérêts de tous les francophones. A l'issue de ces rencontres, je rediscuterai en interne au PS, et puis seulement nous déciderons quelle sera notre attitude ».

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