La scission est votée, la Belgique divisée
MAJ 08/11/07
La crise politique, heure par heure
Les déclarations pleuvent dans tous les sens, les faits se bousculent. Un florilège de ces infos tombées lors des dernières heures.
Voici le fil des dernières heures :
20h38. Une réforme de l’Etat est essentielle pour le CD&V
Le CD&V ne retient pas l’option d’un gouvernement qui ne prépare pas de nouvelle étape en matière de réforme de l’Etat, ont déclaré plusieurs personnalités en vue du CD&V, à leur arrivée à une réunion du parti qui se tient à Zellik.
Le prochain gouvernement doit opérer une large réforme de l’Etat, avec Yves Leterme à sa tête, a notamment déclaré le député Hendrik Bogaert.
Pour sa part, le ministre-président flamand Kris Peeters a jugé une réforme de l’Etat « essentielle », ajoutant qu’il faudra examiner au cours des prochaines heures et des prochains jours ce que cela signifie concrètement.
« Un gouvernement qui ne traite que de dossiers socio-économiques n’existe pas en Belgique », a lancé Pieter De Crem.
19h24. Marie Arena : Un vote « d’une extrême gravité »
La ministre-présidente de la Communauté française Marie Arena estime que le vote intervenu ce en Commission de l’Intérieur est une regrettable première dans l’histoire de Belgique.
Ce vote est d’une extrême gravité, souligne-t-elle dans un communiqué.
« La violence dont ont fait preuve les parlementaires flamands en Commission de l’Intérieur à l’égard de l’ensemble des francophones est une regrettable première dans l’histoire de la Belgique dont la recherche de consensus entre les Communautés constitue une véritable marque de fabrique », ajoute-t-elle.
Elle juge cette attitude d’autant plus incompréhensible et inacceptable que, dans le passé, les francophones se sont toujours montrés ouverts au dialogue pour trouver une solution concertée aux problèmes posés par la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde.
En choisissant délibérément le coup de force pour imposer leurs idées aux francophones, les partis flamands plongent le pays dans une période d’incertitude que ne souhaitent pas la grande majorité des citoyens de ce pays, poursuit la ministre-présidente, qui avertit : les francophones enclencheront toutes les procédures pour s’opposer à cette décision unilatérale mais il faut d’ores et déjà être conscient que celles-ci risquent de seulement pouvoir freiner les choses.
Aucun responsable francophone n’ignore cet état de fait et ne pourrait espérer qu’il serait possible demain de négocier comme si de rien n’était.
Le vote d’aujourd’hui ne peut donc certainement pas être banalisé, dit-elle.
Pour Marie Arena, le précédent qu’il constitue est d’autant plus dangereux que de nombreuses compétences qui touchent directement au développement socio-économique de notre pays pourraient, à l’instar de BHV, être régionalisées à la majorité simple.
18h54. Charles Picqué : « L’exemple bruxellois »
La Région bruxelloise doit plus que jamais incarner l’exemple et la stabilité dans la tourmente politique actuelle que traverse le pays, a affirmé le ministre-président Bruxellois Charles Picqué.
Pour lui, la situation actuelle est le résultat d’une absence de véritable dialogue autour de la table de l’orange bleue.
« Je suis convaincu que nous devrions partir de l’exemple bruxellois pour (re)construire ce qui peut encore l’être, avec respect et tolérance », a affirmé le ministre-président bruxellois à la suite du vote.
Pour Charles Picqué, Bruxelles est un « formidable laboratoire de vie commune, toutes communautés confondues. Sa tradition d’ouverture et de tolérance doit être un exemple de la capacité de vivre ensemble, même en parlant des langues différentes ».
18h46. La motion de José Happart n’est pas suivie
Les groupes politiques qui composent le parlement wallon n’ont pas suivi le président du parlement wallon, José Happart (PS), qui a voulu faire passer devant l’assemblée une déclaration à la suite du vote intervenu en Commission de la Chambre à propos de Bruxelles-Hal-Vilvorde.
Dans ce texte, le parlement wallon prenait acte de ce vote et de la rupture unilatérale du consensus politique au niveau fédéral. Il réaffirmait la solidarité de la Wallonie avec Bruxelles, les Fourons et la périphérie bruxelloise et indiquait que le parlement continuait à travailler au bien-être des Wallons.
Dans les couloirs de l’assemblée, M. Happart a regretté que son texte n’ait pas suscité l’adhésion. Il a toutefois rappelé l’analyse qui était la sienne à propos de la crise actuelle.
Il plaide pour la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale qui rassemblerait les trois familles politiques traditionnelles jusqu’aux élections régionales de 2009 et d’une Commission qui se pencherait sur l’avenir de la Belgique dans les années à venir. Cette Commission aurait une obligation de réussite, a-t-il précisé.
M. Happart n’est pas surpris par le vote intervenu mardi après-midi.
« Je ne ni pas étonné, ni triste, ni heureux. Il correspond à ce que les partis flamands ont annoncé et démontre à ceux qui ne l’ont pas encore compris que la Flandre représente 60 % de la Belgique », a-t-il souligné.
18h42. Bert Anciaux : « Un acte courageux a été posé »
La scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde n’est pas encore acquise et nécessite l’engagement de tous les partis du gouvernement flamand afin qu’ils pèsent sur le fédéral, a prévenu mercredi le ministre flamand Bert Anciaux devant le parlement flamand.
Bert Anciaux (Spirit) a souligné que la proposition de loi votée en Commission de la Chambre par les commissaires flamands devait encore être approuvée en séance plénière puis seulement être mise en oeuvre par le gouvernement.
« Et dans ce pays, on a déjà voté de nombreuses lois qui n’ont jamais été exécutées », a-t-il relevé sous les protestations des députés CD&V.
Bert Anciaux a plaidé pour un véritable « dialogue confédéral ».
« Aujourd’hui, le souci de l’autre n’est pas présent, ni dans un débat entre unitaristes, ni dans un débat entre séparatistes. Un acte courageux a été posé, mais il faut attendre la suite », a-t-il commenté.
18h04. Satisfaction des bourgmestres de Hal-Vilvorde
Les bourgmestres de Hal-Vilvorde se montrent particulièrement satisfaits du vote, par les députés flamands membres de la Commission de l’Intérieur de la Chambre, de la scission de BHV. Ils estiment que si le but n’est pas encore atteint, ce n’est plus qu’une question de temps. Parmi eux, l’ancien ministre flamand des Affaires intérieures sp.a Leo Peeters. Aujourd’hui bourgmestre de Kapelle-op-den-Bos, il a rappelé que sa célèbre circulaire avait dû survivre à une bataille juridique de 7 ans.
Pour Willy De Waele, bourgmestre Open Vld de Lennik, un mouvement est en route, qui ne pourra être arrêté et la procédure de la sonnette d’alarme n’y changera rien à long terme. Lieve Vanlinthout, bourgmestre CD&V de Leeuw-Saint-Pierre-CD&V, estime que beaucoup de choses dépendront de ce que décideront aujourd’hui les partis francophones : continueront-ils la négociation, vont-ils déclencher la sonnette d’alarme ou plaider pour un gouvernement de secours et laisser de côté les problèmes communautaires pendant des mois, a-t-elle demandé.
18h02. Le cdH veut des engagements avant la reprise négociation
Le cdH a constaté mercredi en début de soirée qu’en raison de l’attitude des partis flamands qui ont préféré la confrontation à la négociation, les négociations sont suspendues. Il ajoute que pour les reprendre, il faudra des garanties qu’il existe une volonté de trouver une solution négociée pour BHV pendant la durée de la suspension et un engagement sans ambiguïté de chacun de s’en tenir à l’accord intervenu pendant la mission de l’explorateur sur le phasage de la future réforme de l’Etat.
« Le cdH souhaite un gouvernement au plus tôt pour la stabilité du pays avec un programme social, économique et environnemental mobilisateur pour tous ses citoyens. Mais pour y arriver, il faudra que des garanties claires soient données pour démontrer à la fois qu’il y a une volonté commune d’élaborer ce programme fédéral fort, de ne pas affaiblir l’Etat belge et de respecter désormais toutes ses composantes, ainsi qu’une volonté de trouver une solution négociée et non imposée à BHV pendant la durée de la suspension de la procédure », disent les Humanistes dans un communiqué.
Ils ajoutent que pour eux, « tous les partis devront démontrer la volonté de confirmer sans plus aucune ambiguïté désormais, comme le cdH l’avait clairement obtenu à l’issue de la mission de l’explorateur suite au blocage qu’il avait fait fin août, que toute discussion institutionnelle sera effectivement reportée selon les modalités déjà établies, hors du gouvernement, dans un cadre impliquant notamment tous les partis démocratiques et qu’aucune décision éventuelle ne pourra être prise sans majorité équilibrée des deux tiers ».
17h41. Pour la FEB, la crise politique « hypothèque l’économie du pays »
La crise politique que traverse actuellement la Belgique « hypothèque l’économie du pays », a réagi la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB), mercredi, après le vote en Commission de l’Intérieur des propositions de loi visant à scinder l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde.
« Le préjudice porté à l’image de la Belgique à l’étranger s’aggrave. Chaque jour, les risques de voir les investissements reportés ou annulés augmentent ; l’impact économique de cette situation ne se fera pas attendre longtemps », a estimé la fédération patronale dans un communiqué.
Selon celle-ci, la transposition dans le secteur des assurances de la directive européenne relative à la non-discrimination ; les mesures fiscales pour la dématérialisation des titres à partir du 1er janvier 2008 et la mise en oeuvre législative des accords concrets intervenus entre les partenaires sociaux à propos de l’introduction d’un nouveau système de bonus « sont autant d’exemples de dossiers urgents ».
Par ailleurs, « la perte de parts de marché à l’exportation, dont souffre la Belgique depuis plus de dix ans, nécessite une réponse politique rapide », a encore indiqué la FEB, pour laquelle « l’insécurité politique a suffisamment duré ».
17h36. Drapeau en berne à l’Hôtel de Ville de Dinant
La Ville de Dinant a décidé de mettre en berne le drapeau national installé sur le balcon de l’Hôtel de ville, suite au vote intervenu ce mercredi après-midi en Commission de la Chambre. « Tout le monde sait que je suis un belgo-belge. A ce titre, tout ce qui se passe actuellement me chagrine et me déçoit beaucoup » a expliqué le sénateur-bourgmestre Richard Fournaux (MR). Pour lui, il s’agit aussi de traduire le sentiment de la population dinantaise « qui m’inonde depuis cet après-midi d’appels ».
17h18. Open Vld attend une initiative du formateur
Open Vld continue à soutenir l’orange bleue comme formule de gouvernement et attend une initiative du formateur Yves Leterme. Dans un communiqué, le parti dit « avoir pris connaissance » du vote intervenu en Commission de l’Intérieur de la Chambre sur les propositions de loi scindant l’arrondissement de BHV. Les libéraux ajoutent qu’ils ont oeuvré pour trouver une solution négociée sur ce dossier mais que cela s’est avéré impossible « parce que le formateur n’a pas pu obtenir un accord sur une proposition visant à résoudre ce point d’achoppement politique ». L’Open Vld ajoute qu’il est conscient qu’avec ce vote, le problème de l’arrondissement de BHV n’est pas résolu. Il conclut en répétant qu’il reste favorable à l’orange bleue et ajoute qu’il attend une initiative du formateur.
17h08. L’Open VLD continue à soutenir l’Orange bleue.
Open Vld continue à soutenir l’orange bleue comme formule de gouvernement et attend une initiative du formateur Yves Leterme.
Dans un communiqué, le parti dit « avoir pris connaissance » du vote intervenu en Commission de l’Intérieur de la Chambre sur les propositions de loi scindant l’arrondissement de BHV. Les libéraux ajoutent qu’ils ont oeuvré pour trouver une solution négociée sur ce dossier mais que cela s’est avéré impossible « parce que le formateur n’a pas pu obtenir un accord sur une proposition visant à résoudre ce point d’achoppement politique ».
L’Open Vld ajoute qu’il est conscient qu’avec ce vote, le problème de l’arrondissement de BHV n’est pas résolu. Il conclut en répétant qu’il reste favorable à l’orange bleue et ajoute qu’il attend une initiative du formateur.
16h57. Réactions des partis flamands.
Le député-bourgmestre de Gooik, Michel Doomst (CD&V), s’est réjoui du vote intervenu mercredi. Ce n’est pas un simple vote symbolique, a-t-il dit. Après des années de tergiversations, un vote est enfin intervenu.
Selon lui, l’échec des négociations au sein de l’orange bleue sur BHV n’est pas imputable au CD&V. Les Francophones ne doivent pas être surpris de ce qu’ils récoltent, c’est une question de respect des Communautés, a-t-il dit.
Du côté de la N-VA également, on est aux anges. Les nationalistes flamands regrettent qu’il ait fallu passer par un vote en Commission faute de consensus en négociations, a indiqué le porte-parole du parti. La N-VA plaide à l’instar de son partenaire de cartel, le CD&V, en faveur de la poursuite des discussions au sein de l’orange bleue. Selon le député nationaliste Jan Jambon, qui reconnaît que l’institutionnel est postposé, il importe aussi d’avoir un important volet socio-économique dans l’accord de gouvernement.
Du côté de l’Open Vld, ce n’était guère l’euphorie. Bart Tommelein et Luk Van Biesen ont regretté qu’aucun accord n’ait pu intervenir au sein de l’orange bleue. « Ce n’était pas possible », ont-ils dit. Bart Tommelein a indiqué que le vote intervenu mercredi était « très symbolique » vu que les Francophones allaient user de toutes les ficelles possibles pour retarder la discussion.
Dans la potentielle future opposition, le député Hans Bonte (SP.A) a qualifié le contexte danslequel est intervenu le vote de mercredi de pièce de théâtre amateur. Grâce à la sonnette d’alarme ou au conflit d’intérêt, le dossier BHV est repoussé d’une demi-année au moins alors que le CD&V a toujours dit qu’il ne fallait que cinq minutes de courage pour trancher, a-t-il dit.
Enfin, Groen !, qui s’est abstenu, a souligné que le vote intervenu mercredi n’était pas de nature communautaire.
16h55. Elio Di Rupo (PS) propose une conférence nationale.
Le président du PS Elio Di Rupo, qui participe depuis 17 heures à une réunion des présidents des partis francophones, proposera à ses homologues la mise en place d’une conférence nationale réunissant l’ensemble des partis démocratiques du Sud et du Nord du pays.
« Il faut tout faire pour que des hommes et des femmes d’État se mettent autour de la table. Il faut que des gens d’expérience se parlent afin de voir, ensemble, comment trouver un équilibre au sein de notre pays, mais aussi trouver la forme d’un gouvernement qui s’occupe des vrais problèmes de nos concitoyens », a-t-il dit.
Elio Di Rupo est favorable à ce que le parlement de la Communauté française active la procédure du conflit d’intérêt contre le vote flamand sur la scission de BHV.
16h16. Charles Michel (MR) parle du « choix étrange » du CD&V
Pour le porte-parole du MR Charles Michel, il importe de réagir avec sang-froid et sérénité. Il met en évidence ce qu’il appelle « le choix étrange » du CD&V. « Ce parti a fixé un ultimatum contre un formateur issu de ses propres rangs et puis il a appuyé sur la gâchette », a-t-il commenté.
« Il faut être conscient que c’est un vote historique car une majorité flamande y compris le Vlaams Belang a voté un texte contre la volonté de la minorité francophone sur un sujet très sensible », a-t-il encore dit. Pour le chef de groupe MR Daniel Bacquelaine, les partis flamands « ont rompu le pacte des Belges » qui prévoit le respect des différentes Communautés. Sinon, dit-il, les Flamands pourraient faire tout ce qu’ils veulent sur tous les sujets puisqu’ils forment une majorité. Et de conclure qu’il faudra rester vigilant pour éviter que le pays devienne ingouvernable.
16h14. L’orange bleue peut continuer sur ce qui intéresse les gens.
Pour le chef de groupe cdH à la Chambre Melchior Wathelet, le vote intervenu mercredi en Commission est inacceptable. Dans le même temps, le négociateur démocrate-humaniste souligne que s’offre aujourd’hui à l’orange bleue la possibilité « de mettre de côté l’institutionnel et de se concentrer sur ce qui est important pour les gens ». « Il est clair qu’à titre personnel, on préfère se focaliser sur les sujets sociaux, économiques et de société », a-t-il ajouté.
Cette journée n’est cependant pas à marquer d’une pierre blanche pour le député cdH. « Cela ne va pas que la communauté la plus nombreuse puisse imposer ses vues à la minorité. On ne peut l’accepter. C’est une cassure dans l’équilibre nécessaire à la Belgique », a-t-il indiqué. Interrogé sur le rôle dévolu à Yves Leterme, M. Wathelet a répondu que « l’on verra clair dans les prochains jours, les négociations étant aujourd’hui suspendues ».
Pour Jean-Marc Nollet, chef de file des Verts à la Chambre, « il est inacceptable qu’une communauté impose son point de vue à l’autre sur base de sa force numérique ». Jean-Marc Nollet parle de moment « grave » à la symbolique forte auquel il conviendra de répondre de manière « tout aussi symbolique » dans le chef des Francophones.
Au-delà des symboles, Jean-Marc Nollet a appelé à ce que puissent émerger des hommes et des femmes politiques capables de se détacher de leur communauté linguistique, de jeter des ponts, à l’image de ce que font Ecolo et Groen ! Jean-Marc Nollet a mis en évidence le fait que Groen !, qui contrairement à Ecolo est resté en Commission, se soit abstenu sur le vote de la scission de BHV.
15h56. Rudy Demotte veut mettre fin aux logiques partisanes
Le ministre-président wallon Rudy Demotte a appelé mercredi à la réunion des partis francophones pour qu’ensemble, ils élaborent un projet commun à la suite du vote en Commission de l’Intérieur de la Chambre.
« Nous entrons dans une relation de rapport de force entre les Communautés, contrairement à ce que réclame un fédéralisme de coopération. Je le regrette », a-t-il expliqué en marge de la séance plénière du parlement wallon.
Selon M. Demotte, les partis francophones se sont accordés jusqu’à présent pour refuser les revendications flamandes. Il est temps maintenant qu’ils se mettent autour de la table pour savoir ce qu’ils veulent. M. Demotte a appelé les négociateurs de l’orange bleue à ne pas rentrer dans une logique partisane. « J’ai entendu l’un ou l’autre faire des exclusives à l’égard d’autres partenaires. Aujourd’hui, l’heure est au front uni entre francophones. On ne peut pas segmenter les forces politiques francophones. Toutes les formations politiques francophones doivent être autour de la table », a-t-il expliqué.
Selon lui, le prix à payer pour l’orange bleue (c’est-à-dire une coalition composée du MR et du cdH, sans le PS) ne peut mener à une fissure du front francophone. « Si aujourd’hui le prix à payer pour une orange bleue est la fissure du front francophone, c’est une erreur », a-t-il souligné.
15h55 Une crise du système fédéral belge, selon Thierry Giet
Pour le chef de groupe PS, Thierry Giet, le vote en Commission de l’Intérieur des propositions de loi flamandes sur BHV a pour conséquence qu’on se trouve dans une crise du système fédéral belge et dans une moindre mesure dans une crise du système démocratique puisque les votes ont été acquis grâce au soutien du Vlaams Belang.
« Ce vote est une atteinte au système fédéral belge. Dans un tel système, une majorité ne peut imposer sa volonté à une minorité. Les solutions retenues doivent être négociées, certainement sur des sujets aussi délicats », a commenté M. Giet.
Il appartient maintenant aux francophones d’actionner les différentes procédures prévues par la loi, a-t-il encore dit. Quant à l’avenir de l’orange bleue, Tierry Giet s’interroge sur la volonté de poursuivre des discussions uniquement sur le plan socio-économique.
Enfin, il relève encore que Groen ! est resté en séance et a donc aidé à assurer le quorum pour permettre aux Flamands, y compris le Vlaams Belang, de voter ces propositions de loi./.ALN/JLS./.
15h45. Jo Vandeurzen croit encore en l’orange bleue et Leterme
Le président du CD&V Jo Vandeurzen a toujours la volonté de poursuivre les négociations de l’orange bleue avec le formateur Yves Leterme, a-t-il indiqué peu avant la réunion de la Commission de la Chambre sur la scission de BHV.
« Nous avons fait des efforts maximaux pour une solution négociée. Mais il n’y avait pas de consensus. Il faut prendre une décision à un moment donné. Maintenant, nous laissons la place au jeu parlementaire », a-t-il expliqué.
Son parti veut en tout cas poursuivre les négociations de l’orange bleue avec Yves Leterme comme formateur. « Nous avons passé des accords partiels importants et nous voulons poursuivre les discussions. Nous l’avons dit clairement aux autres partis », a expliqué le président des chrétiens-démocrates flamands.
M. Vandeurzen dit attendre désormais la réaction des partis francophones.
15h23. La scission de BHV votée en Commission à la Chambre
La Commission de l’Intérieur de la Chambre a voté mercredi après-midi la proposition flamande de scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, les représentants des partis francophones ayant quitté la séance avant le début des votes.
15h04. Reynders réunit les présidents francophones
Le président du MR Didier Reynders a immédiatement fait savoir, mercredi après-midi, alors que la Commission de l’Intérieur de la Chambre venait d’entamer les votes sur les propositions de loi flamandes scindant l’arrondissement de BHV, qu’il invitait les présidents des partis francophones pour une réunion en fin d’après-midi.
14h58. Reynders confirme l’échec des négociations sur BHV
« C’est l’arrêt de toute négociation sur BHV », a indiqué mercredi le président du MR Didier Reynders à la sortie de la réunion avec les partis de l’orange bleue. Les Francophones vont faire appel à la procédure du conflit d’intérêt.
Le président du MR rejette la responsabilité du clash au cartel CD&V/N-VA et singulièrement au parti nationaliste qui, selon lui, refuse les dernières propositons du formateur. « Avec Bart Somers, nous étions prêts à poursuivre les négociations y compris sur le communautaire et sur BHV », a indiqué Didier Reynders.
Selon Didier Reynders, le vote en Commission de la Chambre ne signifie cependant pas nécessairement la fin de l’orange bleue ou de la mission d’Yves Leterme, prérogative qui appartient au roi.
14h43. Les francophones quittent la commission
Les représentants des partis francophones au sein de la Commission de l’Intérieur de la Chambre qui se penche sur la scission de BHV ont quitté la séance au moment où le président est passé aux votes.
13h34. Si la scission est votée, les francophones engageront un conflit d’intérêt
En cas de vote mercredi après-midi en Commission de l’Intérieur de la Chambre de la scission de l’arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde, ce qui semble être le cas, le président du MR Didier Reynders réunira les présidents des partis démocratiques francophones. Ceux-ci pourraient immédiatement déclencher une procédure de conflit d’intérêt, a-t-on appris de bonne source. Le processus législatif à la Chambre serait dès lors arrêté et le vote en plénière suspendu.
Quant au chef de groupe MR, Daniel Bacquelaine, il réunit les chefs de groupe des partis francophones avant la réunion de la Commission. Il leur proposera de quitter la Commission en cas de vote.
13h30. La N-VA annonce un vote sur la scission BHV
Selon le président de la N-VA, Bart De Wever, il y aura un vote sur la scission de BHV en Commission de l’Intérieur mercredi après-midi. « On va voter », a-t-il dit.
12h37 : Reynders évoque des propositions davantage acceptables
Le président du MR Didier Reynders a fait état mercredi de l’existence de nouvelles propositions du formateur Yves Leterme sur BHV qui, à son sens, seraient « plus discutables ».
Le président du MR s’est dit prêt à entrer dans une discussion sur BHV à la condition que la réunion de la Commission de l’Intérieur de la Chambre, qui doit avoir lieu mercredi après midi, soit reportée ou que le vote sur la scission de BHV n’ait pas lieu. M. Reynders s’en est également pris au président de la N-VA Bart De Wever qui, par ses déclarations montant la majorité flamande contre la minorité francophone, porterait atteinte au pacte belge.
12h22 : Hans Bonte (sp.a) qualifie le front flamand de « bizarre »
Au vu des propositions du formateur Yves Leterme, le député socialiste flamand Hans Bonte a qualifié de « particulièrement bizarre » la formation d’un front flamand, « sachant où en étaient les positions jusqu’il y a peu ». Le sp.a votera la scission en Commission, à moins qu’elle ne soit couplée à la note Leterme, ce qui représenterait sans doute un prix trop cher à payer, a-t-il indiqué.
Hans Bonte, député originaire de Vilvorde, estime qu’il n’y a pas eu de marge de manoeuvre suffisante lors des négociations sur BHV au sein du gouvernement Verhofstadt II. « Et aujourd’hui, ils s’unissent derrière un scénario à la limite plus grave », souligne-t-il.
Le député sp.a affirme en outre que l’on « ment à l’opinion publique, du moins en partie ». Il fait en l’occurrence référence aux déclarations du président du CD&V Jo Vandeurzen, « qui a toujours plaidé pour une solution négociée alors que, par le passé, il évoquait notamment cinq minutes de courage politique ».
Pour Hans Bonte, la scission de l’arrondissement électoral de BHV doit intervenir. « Il y a une discrimination », souligne-t-il. C’est la raison pour laquelle son parti va voter la scission en Commission de la Chambre, « à moins que l’on ne la couple à ce qui se trouve dans la note, et qui représen(...)
Le lendemain matin, l'orange bleue était toujours vivante
Les partis flamands ont voté la scission de BHV en force mercredi à la Chambre. Les francophones hurlent au clash communautaire. Pourtant, les partenaires de l'orange bleue sont décidés à poursuivre la négociation avec Yves Leterme...
Edito: La Flandre, une majorité opprimée?
Le pacte des Belges est rompu
Scission, division... Les Flamands votent en solitaire
http://www.zoomin.tv/videoplayer/index.cfm?id=267840&mode=normal&quality=2&pid=lesoir
La troisième mort de la Belgique
Ci-gît le fédéralisme d’union. Et… le cordon sanitaire. Combien de « vies » nous reste-t-il ?
Morte et enterrée, la Belgique ? Allons donc : depuis 177 ans, elle en est au moins à sa troisième agonie communautaire.
Tenez : en 1840, déjà. L’ordre bourgeois, arrogant et francophone imposé dix ans plus tôt par ses pères fondateurs, encaisse déjà les premiers coups de boutoir de la Flandre qui exige très naturellement la parité linguistique. Tout commence donc très mal. Sous les flonflons et les « Amour sacré de la Patrie », tous les signes du délitement affleurent. Comme si la Belgique avait été « has been » avant d’avoir été vraiment…
C’est que du Nord au Sud, la langue officielle est le français. On parle le français à l’armée, aux guichets de l’administration, au tribunal, dans l’enseignement secondaire et universitaire. Le flamand n’est « toléré » qu’à l’école primaire. Dans ce conflit de classes, les intellectuels flamands prêchent que « la langue est tout le peuple ». Ils se révoltent contre le vrai « calvaire social » que vit la Flandre d’en bas. Et puis il y a ces petits vicaires, qui partent en croisade contre le français, « accusé de charrier toutes les perversions » (1).
On exige que les affaires publiques en Flandre soient traitées en flamand. Mais aussi à l’université de Gand, dans les écoles… Oui : nous sommes en 1840 à peine ! Sept ans plus tard, Henri Conscience publie « Le Manifeste du mouvement flamand » : « La Belgique se trouve dans une situation artificielle… », écrit l’auteur du « Lion des Flandres. » Un pays artificiel : est-ce que le premier de nos… rois ne susurrait pas à peu près la même chose dès son débarquement d’Albion ?
Et, à chaque « agonie », à chaque « fin d’époque », sa… commission ! En 1856, un gouvernement… De Decker, pour tenter de faire baisser la vapeur « flamingante » (le mot, déjà, est installé !), inaugure une « Commission des Griefs flamands ». Une tentative d’enterrement de première classe. Bernique. En 15 ans, les « griefs » sont bétonnés dans la loi.
Cela va vite, cela va fort. Et… des Wallons s’inquiètent. Dès le milieu des années 80, Ligues et Cercles fleurissent au Sud mais aussi à Bruxelles et… en Flandre. Dame : Wallons et… « fransquillons » sont des alliés objectifs ; tous s’inquiètent des « revendications exagérées des flamingants » !
Quand sont votées les premières grandes lois linguistiques, on entend et on lit des choses terribles : « Wallons et Flamands seront bientôt confinés dans leurs provinces. » Ou encore ceci, si contemporain : « Ce n’est plus la justice que l’on réclame, c’est l’asservissement des Wallons par les Flamands. »
Jusqu’à « la grande et horrifiante vérité » de Destrée : « Sire il n’y a pas de Belges ». Nous sommes en 1912. La lettre du député socialiste marque un tournant capital dans notre histoire : la question belge ne se résume plus à un problème culturel ou linguistique. Elle est un problème de nationalité.
Exit la Belgique de grand-papa. Celle de « papa », elle, meurt à petit feu sous nos yeux dans les années 70. Lentement mais inéluctablement, la Belgique unitaire et bon enfant, celle où les professeurs serinaient gravement que « Wallons et Flamands n’étaient que des prénoms… », se régionalise.
Au ponant du XXe siècle, après quatre liftings aussi éreintants que le creusement de la jonction Nord-Midi, place à l’État fédéral. Il se compose « des communautés et des régions » (article 1 de la Constitution du 17 février 1994). Il comprend trois communautés (article 2). Mais aussi trois régions (article 3). Mais encore quatre régions linguistiques (article 4).
C’est la Belgique du fédéralisme d’union. Du consensus plus ou moins mou. Celle de Baudouin, de Martens, de Dehaene. Celle… de Verhofstadt, encore, sous sa casquette de Premier ministre. C’est ce modèle-là qui est passé de vie à trépas ce mercredi, en une demi-heure, en commission de l’Intérieur de la Chambre.
Dans un affrontement d’une brutalité et d’un cynisme politiques rarement égalés, une communauté unie comme un faisceau de baïonnettes, dans une alliance objective entre démocrates et néofascistes, a eu raison de l’autre.
Ce n’est plus un vague sentiment ou un monôme de students dans les rues de Leuven. C’est un fait désormais : pratiquement l’ensemble de la classe politique flamande est contaminé. Du haut de sa santé économique insolente, la Flandre a fait triompher la loi du plus fort.
Et qu’importe les moyens. Ce qui doit nous inquiéter et nous faire réfléchir, c’est précisément cette alliance objective entre les fascistes en costume trois-pièces et les séparatistes « de raison ».
Voila pourquoi le 7/11/2007 trouvera assurément sa place dans les manuels d’histoire comme le jour où a été enterré le fédéralisme d’union. Et… le cordon sanitaire.
Toute la question est de savoir sous quels atours la Belgique va se « réincarner » demain. Et si elle dispose d’autant de vies que le chat paresseux à qui Shiva, souverain des Sphères, accorda naguère ses bénéfices…
Mais au fond, la réalisation de l’ambition de la Flandre passe-t-elle nécessairement par l’éclatement… final du royaume ?
Pas sûr du tout… jusqu’à preuve du contraire et sous réserve de la disponibilité de l’Europe à accueillir quelques micro-États nouveaux : la réussite de la Flandre s’appuie sur l’existence même de la Belgique. Ce pays est à la fois son vivier et son tremplin. On serait dès lors prêt à parier une portion de boudin contre douze plates de Zélande que, bien avant son 180e anniversaire, la Belgique sera une confédération. Un agrégat de mini-États quasi autonomes plutôt qu’un royaume explosé.
Les maïeurs du grand Bruxelles réclament un référendum
Toute remise en cause de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde ne peut s'envisager sans une consultation préalable de la population des six communes à facilités linguistiques de la périphérie sur leur maintien en Flandre ou leur transfert en Région bruxelloise, ont affirmé les bourgmestres du grand Bruxelles.
Toute remise en cause de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde ne peut s’envisager sans une consultation préalable de la population des six communes à facilités linguistiques de la périphérie au sujet de leur maintien en Flandre ou de leur transfert en Région bruxelloise, ont affirmé mercredi les bourgmestres des 19 communes de la Région bruxelloise et ceux des 6 communes à facilités linguistiques de la périphérie.
Ils étaient réunis mercredi matin à l’Hôtel de Ville de Bruxelles dans le cadre de la Conférence des bourgmestres bruxellois. Celle-ci s’y réunit tous les quinze jours. Elle avait cette fois invité les bourgmestres des communes à facilités à sa réunion ordinaire.
La déclaration est intervenue à quelques heures de la réunion cruciale de la Commission des Affaires intérieures de la Chambre qui pourrait passer au vote de la proposition flamande de scission de l’arrondissement électoral et judiciaire de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Cet arrondissement englobe notamment les 6 communes à facilités où résident de très nombreux francophones.
« Dans le cadre de la négociation en cours, toute remise en cause de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde sur le plan électoral et judiciaire ne peut s’envisager sans une consultation préalable de la population, commune par commune, sur l’alternative suivante : maintenir les six communes à facilités en Région flamande ou rejoindre la Région bilingue de Bruxelles-capitale », ont notamment affirmé les 25 bourgmestres.
A leurs yeux, « le résultat de cette consultation sera contraignant pour toutes les parties, étant l’expression d’un droit démocratique auquel les 25 bourgmestres rappellent leur attachement ».
Ils ont également souligné que « les habitants des communes à facilités et des autres communes de la périphérie bruxelloise étaient victimes, dans de nombreux domaines, d’une attitude discriminatoire de la Région flamande qui a pour résultat de vider les facilités linguistiques de leur contenu ».
A leurs yeux, cette attitude empêche le bon fonctionnement et la saine gestion d’une commune, « par exemple, en ne nommant pas, et ce, sans justification, les bourgmestres de quatre des six communes à facilités ».
Exigeant le « respect de la démocratie et la nomination rapide des quatre bourgmestres légitimement élus », les maïeurs des 25 communes ont encore rappelé que la Région flamande refusait toujours de ratifier la Convention-cadre sur la protection des minorités nationales qui a été signée par la Belgique.
La déclaration commune s’est voulue ouvertement « inspirée par celle des 6 bourgmestres des six communes à facilités du 5 mai dernier », qui ont donc été rejoints par l’ensemble de leurs homologues bruxellois dans leur exigence d’une consultation de leurs habitants sur l’appartenance régionale de ces communes.
Elle a été lue à l’Hôtel de Ville de Bruxelles par le bourgmestre de Jette, Hervé Doyen, qui préside actuellement la conférence des bourgmestres de la Région-capitale. Celui-ci était entouré de ses 24 collègues cosignataires.
Les mayeurs du Brabant flamand mécontents
Quelques bourgmestres du Brabant flamand très actifs dans leurs revendications de scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde ont fait part mercredi de leur ferme opposition aux propositions avancées par le formateur Yves Leterme, mardi dans le dossier BHV.
Tant Willy De Waele (Open VLD), bourgmestre de Lennik, que Lieve Vanlinthout (CD&V) de Leeuw-Saint-Pierre ont rappelé que la Flandre ne devait à leurs yeux proposer aucune compensation aux francophones.
« La volonté de Leterme d’attribuer à la Communauté française des compétences en Flandre, cela dépasse la limite, car cela signifierait que les facilités sont fortement étendues. Et on ne parle nulle part d’une réciprocité de traitement en Wallonie, à Comines par exemple. C’est inacceptable et on ne peut en discuter », a indiqué Willy De Waele.
Son homologue de Leeuw-Saint-Pierre, Lieve Vanlinthout, dit ne pas voir ce que les Flamands gagneraient « au vu du prix qu’Yves Leterme est prêt à payer pour la scission, c’est-à-dire injecter plus d’argent dans la culture et l’enseignement francophones en Flandre, permettre aux francophones des communes à facilités de voter pour des listes bruxelloises, etc ».
« Par ailleurs, j’ai le sentiment que nous allons encore payer davantage », a-t-elle ajouté.
(d’après Belga)
MAJ 07/11/2007
Dès l'entame de la commission de l'Intérieur, les francophones ont quitté la séance. Celle-ci n'a cependant pas été suspendue, les votes ont continué avec les 11 commissaires flamands. Les votes se sont poursuivis et les députés flamands ont voté contre les amendements déposés par les francophones. C'est un événement historique car c'est la première fois qu'une communauté utilise son poids numérique pour faire passer une proposition. Les présidents des partis francophones se réunissent ce soir à la Communauté française. Suivez, dépêche par dépêche, l'avancement de cette journée cruciale pour la survie de l'Orange bleue et la construction d'un nouveau gouvernement.Dider Reynders, quant à lui, ne parle même plus d'Orange bleue en évoquant l'avenir de la formation du gouvernement.
Cerexhe: "Cette crise politique n'a que trop duré"La crise politique que connaît la Belgique depuis près de 150 jours a un effet négatif sur son image à l'étranger et nuit à l'économie bruxelloise, a déclaré mercredi dans la matinée le ministre bruxellois de l'Economie et de l'Emploi, Benoît Cerexhe (cdH), en marge d'une conférence de presse consacrée au lancement d'une ligne téléphonique destinée aux entrepreneurs bruxellois en difficulté."Bruxelles est une terre d'investissement et les investisseurs ont besoin de stabilité et de sécurité juridique", a précisé le ministre bruxellois.Selon M. Cerexhe, l'incertitude actuelle génère en outre de l'inquiétude auprès des citoyens, ce qui n'est pas propice à la consommation, estime-t-il.Face à la baisse du pouvoir d'achat que subissent les citoyens en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie, "l'absence de gouvernement fédéral est extrêmement difficile", a-t-il encore déclaré."Il faut qu'une solution soit trouvée très vite. Cette crise n'a que trop duré", a conclu M. Cerexhe.
Réunion des partis francophones à 17hLe président du MR Didier Reynders a immédiatement fait savoir, mercredi après-midi, alors que la Commission de l'intérieur de la Chambre venait d'entamer les votes sur les propositions de loi flamandes scindant l'arrondissement de BHV qu'il invitait les présidents des partis francophones pour une réunion en fin d'après-midi."J'ai immédiatement invité les présidents des partis francophones", a commenté M. Reynders. Et de préciser qu'il s'agit de lui-même, Elio Di Rupo (PS), Jean-Michel Javeaux (ECOLO) et Joëlle Milquet (cdH).La réunion aura lieu à 17 heures au parlement de la Communauté française.
14:45 - Les francophones quittent la Commission BHVLes représentants des partis francophones au sein de la Commission de l'Intérieur de la Chambre qui se penche sur la scission de BHV ont quitté la séance au moment où le président est passé aux votes.
13:12 - "Si la scission est votée, les francophones quitteront la séance"En cas de vote mercredi après-midi en Commission de l'Intérieur de la Chambre de la scission de l'arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde, ce qui semble être le cas, le président du MR Didier Reynders réunira les présidents des partis démocratiques francophones. Ceux-ci pourraient immédiatement déclencher une procédure de conflit d'intérêt, a-t-on appris de bonne source. La processus législatif à la Chambre serait dès lors arrêté et le vote en plénière suspendu.Quant au chef de groupe MR, Daniel Bacquelaine, il réunit les chefs de groupe des partis francophones avant la réunion de la Commission. Il leur proposera de quitter la Commission en cas de vote.
12:36 - Reynders fait état de propositions davantage acceptablesLe président du MR, Didier Reynders, a fait état mercredi après la réunion avec le formateur Yves Leterme, de l'existence de nouvelles propositions sur BHV par rapport à mardi, qui, à son sens sont "beaucoup plus acceptables" et permettraient d'entrer dans une discussion, à la condition que la Commission de l'Intérieur de la Chambre n'ait pas lieu mercredi après-midi ou qu'elle ne procède pas au vote sur la scission de l'arrondissement.Didier Reynders a appelé à une réunion avec les "quatre présidents de partis" de l'orange bleue, réunion qui doit débuter mercredi en début d'après-midi. Si un vote devait avoir lieu, cela ne servirait plus à rien de négocier, a-t-il dit.M. Reynders s'en est par ailleurs pris au président de la N-VA Bart De Wever qui s'est répandu en déclarations diverses sur le vote de la scission de BHV. "Qu'on arrête avec cette pression inacceptable d'une majorité flamande contre la minorité francophone", a-t-il dit. Selon Didier Reynders, avec de telles déclarations, Bart De Wever sort de "ce que certains appellent le cadre belge".A son arrivée à la présidence de la Chambre, Joëlle Milquet a pour sa part indiqué ne pas avoir reçu mercredi de nouvelles propositions sur BHV. "Aujourd'hui, je n'ai rien reçu", a-t-elle dit. La présidente du cdH s'est dite animée par la même volonté d'éviter un vote en Commission et une crise.
11:55 - Réunion des chefs de groupes francophones avant la CommissionLe chef de groupe MR Daniel Bacquelaine réunit ce midi les chefs de groupe des partis francophones pour s'accorder sur l'attitude que les francophones adopteront mercredi après-midi en commission de l'Intérieur de la Chambre.En tant que chef du plus grand groupe francophone, M. Bacquelaine a pris l'initiative de réunir, dans les locaux du Parlement, les chefs de groupe des partis francophones démocratiques. Le but de la réunion est de déterminer une attitude commune des membres francophones de la Commission lors de la séance de ce mercredi après-midi, a-t-on indiqué au groupe MR.
11:35 - La Liste Dedecker envisage le vote avec confianceLa Liste Dedecker envisage avec confiance le vote des propositions de scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde, à l'agenda de la Commission Intérieur de la Chambre pour mercredi après-midi."Les partis flamands ont promis de mettre en oeuvre immédiatement cette scission et les manoeuvres de ralentissement du CD&V et de la N-VA ont assez duré", affirme Jean-Marie Dedecker, qui pense fermement que la Commission commencera à voter les propositions de scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde cet après-midi.Le Vlaams Belang qualifie quant à lui les propositions d'Yves Leterme d'"indigestes".Si les francophones des communes à facilités peuvent encore voter pour des listes bruxelloises, la scission sera au moins en partie inachevée et "on en reviendra au droit d'inscription du navrant Pacte d'Egmont", estime le parti d'extrême-droite flamand.
11:01 - Des bourgmestres de Hal-Vilvorde opposés au cadre LetermeQuelques bourgmestres du Brabant flamand très actifs dans leurs revendications de scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde ont fait part mercredi de leur ferme opposition aux propositions avancées par le formateur Yves Leterme, mardi dans le dossier BHV.Tant Willy De Waele (Open Vld), bourgmestre de Lennik, que Lieve Vanlinthout (CD&V) de Leeuw-Saint-Pierre ont rappelé que la Flandre ne devait à leurs yeux proposer aucune compensation aux francophones."La volonté de Leterme d'attribuer à la Communauté française des compétences en Flandre, cela dépasse la limite, car cela signifierait que les facilités sont fortement étendues. Et on ne parle nulle part d'une réciprocité de traitement en Wallonie, à Comines par exemple. C'est inacceptable et on ne peut en discuter", a indiqué Willy De Waele.Son homologue de Leeuw-Saint-Pierre, Lieve Vanlinthout, dit ne pas voir ce que les Flamands gagneraient "au vu du prix qu'Yves Leterme est prêt à payer pour la scission, c'est-à-dire injecter plus d'argent dans la culture et l'enseignement francophones en Flandre, permettre aux francophones des communes à facilités de voter pour des listes bruxelloises, etc"."Par ailleurs, j'ai le sentiment que nous allons encore payer davantage", a-t-elle ajouté.
10:50 - Les 25 bourgmestres du grand Bruxelles veulent consulter la populationToute remise en cause de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde ne peut s'envisager sans une consultation préalable de la population des six communes à facilités linguistiques de la périphérie sur leur maintien en Flandre ou leur transfert en Région bruxelloise.Cette déclaration commune a été lue mercredi par les bourgmestres des 19 communes de la Région bruxelloise et par ceux des 6 communes à facilités linguistiques de la périphérie, réunis à l'Hôtel de Ville de Bruxelles dans le cadre de la conférence des bourgmestres bruxellois.Elle est intervenue à quelques heures de la réunion cruciale de la Commission des Affaires Intérieures de la Chambre qui pourrait passer au vote de la proposition flamande de scission de l'arrondissement électoral et judiciaire de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Cet arrondissement englobe notamment les 6 communes à facilités où résident de très nombreux francophones.
10:47 - Maingain suggère que Reynders succède à LetermeLe président du FDF Olivier Maingain a dit mercredi matin en arrivant rue de la Loi qu'en cas de vote ce mercredi après-midi en commission de l'Intérieur de la Chambre, le formateur Yves Leterme aura perdu sa confiance. "Je crois qu'il n'aura plus l'autorité pour jouer le rôle de conciliateur qu'on attend de lui", a-t-il dit. Et d'ajouter qu'il appartiendra alors à d'autres, par exemple le président du MR Didier Reynders, de tenter de résoudre la crise. L'initiative appartient certes au Palais, a-t-il encore commenté.M. Maingain est arrivé mercredi vers 10 heures 30 au Parlement. Il a notamment répété ce qu'il avait dit le veille à savoir qu'en cas de vote en commission, les discussions institutionnelles s'arrêteront pour des semaines si pas pour des mois.Par ailleurs, on rappelle au MR qu'en cas vote, Didier Reynders réunira les présidents francophones.
09:49 - Le formateur rencontre d'abord les francophones séparémentLe formateur Yves Leterme mènera d'abord des discussions avec chacun des négociateurs francophones. Le premier à être reçu a été le président du MR Didier Reynders. Joëlle Milquet, présidente du cdH, suivra. Le formateur a ensuite prévu de recevoir les négociateurs francophones ensemble vers 11 heures.Yves Leterme tentera, avec ses interlocuteurs, d'arriver encore à un accord sur le cadre de négociations concernant l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde.
09:07 - Yves Leterme cherche des solutions"Je travaille à des solutions, je ne ferai pas de grandes déclarations", a été le seul commentaire du formateur Yves Leterme avant son ultime discussion avec les négociateurs francophones mercredi matin.Yves Leterme rencontre les négociateurs francophones mercredi à 09h00 pour tenter d'arriver encore à un accord sur le cadre de négociations concernant l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde.
08:10 - Yves Leterme organise une réunionLe formateur Yves Leterme aura une ultime discussion mercredi matin vers 9 heures avec les négociateurs francophones. Ces derniers ne sont pas satisfaits du cadre de négociation portant sur BHV. Si les francophones campent sur leurs positions, cela pourrait signifier la fin des négociations de l'orange bleue.Les partis flamands Open Vld, CD&V et N-VA s'étaient déclarés mardi soir prêts à poursuivre les négociations sur base des propositions du formateur Yves Leterme. Les négociateurs francophones du MR/FDF et du cdH, eux, ne voient pas, en ces propositions, une bonne base de départ.
Mardi, 21h15 - Yves Leterme quitte une réunionYves Leterme a quitté précipitamment la présidence de la Chambre, hier soir à 21h15, alors qu'avait lieu une réunion avec les partis flamands de l'orange bleue sur le dossier BHV. Quelques instants plus tard, les partis flamands diront s'être accordés sur un cadre pouvant servir à lancer la négociation sur BHV. Les partis flamands affirment qu'ils prendront leurs responsabilités en commission de l'Intérieur.
On vote sur BHV
150 jours sans nouveau gouvernement. Bart De Wever, président de la N-VA, annonce qu'il y aura bien un vote à la commission de l'Intérieur de la chambre, cet après-midi. Au programme, le vote unilatéral de la scission de BHV par les députés flamands. Plus tôt dans la matinée, Didier Reynders avait souligné que les dernières propositions du formateur Leterme étaient éventuellement négociables... à condition d'un report de cette commission.
En cas de vote mercredi après-midi en Commission de l'Intérieur de la Chambre de la scission de l'arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde, ce qui semble être le cas, le président du MR Didier Reynders réunira les présidents des partis démocratiques francophones. Ceux-ci pourraient immédiatement déclencher une procédure de conflit d'intérêt, a-t-on appris de bonne source. La processus législatif à la Chambre serait dès lors arrêté et le vote en plénière suspendu.
Quant au chef de groupe MR, Daniel Bacquelaine, il réunit les chefs de groupe des partis francophones avant la réunion de la Commission. Il leur proposera de quitter la Commission en cas de vote.
Reynders jugeaient les nouvelles propositions « plus acceptables »
Le président du MR, Didier Reynders, a fait état mercredi après la réunion avec le formateur Yves Leterme, de l'existence de nouvelles propositions sur BHV par rapport à mardi, qui, à son sens sont "beaucoup plus acceptables" et permettraient d'entrer dans une discussion, à la condition que la Commission de l'Intérieur de la Chambre n'ait pas lieu mercredi après-midi ou qu'elle ne procède pas au vote sur la scission de l'arrondissement.
M. Reynders s'en est par ailleurs pris au président de la N-VA Bart De Wever qui s'est répandu en déclarations diverses sur le vote de la scission de BHV. "Qu'on arrête avec cette pression inacceptable d'une majorité flamande contre la minorité francophone", a-t-il dit. Selon Didier Reynders, avec de telles déclarations, Bart De Wever sort de "ce que certains appellent le cadre belge".
A son arrivée à la présidence de la Chambre, Joëlle Milquet a pour sa part indiqué ne pas avoir reçu mercredi de nouvelles propositions sur BHV. "Aujourd'hui, je n'ai rien reçu", a-t-elle dit. La présidente du cdH s'est dite animée par la même volonté d'éviter un vote en Commission et une crise.
Quand Maingain suggère Reynders
Le président du FDF Olivier Maingain a dit mercredi matin en arrivant rue de la Loi qu'en cas de vote ce mercredi après-midi en commission de l'Intérieur de la Chambre, le formateur Yves Leterme aura perdu sa confiance. « Je crois qu'il n'aura plus l'autorité pour jouer le rôle de conciliateur qu'on attend de lui », a-t-il dit. Et d'ajouter qu'il appartiendra alors à d'autres, par exemple le président du MR Didier Reynders, de tenter de résoudre la crise. L'initiative appartient certes au Palais, a-t-il encore commenté.
En arrivant au Parlement, ce mercredi matin, M. Maingain a notamment répété ce qu'il avait dit le veille à savoir qu'en cas de vote en commission, les discussions institutionnelles s'arrêteront pour des semaines si pas pour des mois.
Un front flamand « bizarre »
La Liste Dedecker envisage avec confiance le vote des propositions de scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde. "Les partis flamands ont promis de mettre en oeuvre immédiatement cette scission et les manoeuvres de ralentissement du CD&V et de la N-VA ont assez duré", affirme Jean-Marie Dedecker, qui pense fermement que la Commission commencera à voter les propositions de scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde cet après-midi.
Le Vlaams Belang qualifie quant à lui les propositions d'Yves Leterme d'"indigestes". Si les francophones des communes à facilités peuvent encore voter pour des listes bruxelloises, la scission sera au moins en partie inachevée et "on en reviendra au droit d'inscription du navrant Pacte d'Egmont", estime le parti d'extrême-droite flamand.
De son côté, le député socialiste flamand Hans Bonte a qualifié de "particulièrement bizarre" la formation d'un front flamand, "sachant où en étaient les positions jusqu'il y a peu". Le sp.a votera la scission en Commission, à moins qu'elle ne soit couplée à la note Leterme, ce qui représenterait sans doute un prix trop cher à payer, a-t-il indiqué.
(d'après Belga)
A Hal, la scission divise modérément
Coup de sonde à Hal - le "H" de BHV - à un jet de pierre de la Wallonie.Les esprits flamands y semblent plus divisés que dans la sphère politique.
Reportage
Jeudi, fin de matinée. Il fait gris et subjectivement, la bonne ville de Hal (le), 16 km au sud-ouest de Bruxelles, fait la tête : le marché matinal se termine et les chalands ne se bousculent pas pour s'exprimer. Puis, après ce poissonnier, venu de Termonde qui trouve "un peu ridicule que cette histoire de scission traîne depuis si longtemps", vient Marie-Rose, 67 ans, très remontée. Pour elle, la crise actuelle est salutaire : "Pour une fois, les Flamands tiennent bon". Avec son mari, elle a fui Rhode-St-Genèse. "On a été chassés culturellement. Nous sommes bilingues par éducation mais là-bas, nous ne pouvons plus parler notre langue sans nous faire taxer de flamingants ! On ne supporte plus ce mot ! Nous ne demandons pas la fin de la Belgique. Nous voulons simplement qu'on règle ce problème !"
Marie-Rose vit maintenant à Beersel mais estime que "là-bas, ça devient la même chose. Tous les nouveaux habitants sont francophones, la liste UF a onze sièges au conseil communal (en réalité : cinq - NdlR) et les Flamands continuent à se présenter sur des listes différentes ! Dire qu'à 21 ans, quand j'ai voté pour la première fois à Rhode, j'étais très fière d'avoir voté pour une liste bilingue !"
Plus loin, toujours sur le marché, autre son de cloche. Cette dame, qui habite le Pajottenland, travaille pour la Commission européenne et se sent "avant tout européenne". Elle parle de "prétextes pour se disputer" à propos des projets de scission mais estime que l'absence prolongée de gouvernement "ne change pas grand-chose au quotidien pour la plupart des gens".
Un bateau sans capitaine
Plus loin, ce quadra en costume cravate n'est pas d'accord. Fils d'un flamand et d'une francophone, il vit à Denderleeuw (Flandre orientale) mais est cadre ici dans une banque. Il estime que "la Belgique est un bateau sans capitaine" et que, dans son secteur, cela commence à se faire sentir : certaines mesures fiscales promises pour le 1er janvier ne viendront peut-être pas à temps.
Pour lui, BHV ne vaut pas une crise de 150 jours. "Les hommes politiques devraient se poser la question des vraies priorités. Dans mon métier, je suis confronté à énormément de situations de pauvreté, c'est autrement plus préoccupant."
Et puis : "C'est un problème dépassé qui préoccupe surtout la vieille génération. On est en train de faire l'Europe. Tout le monde devrait être bilingue d'Ostende à Arlon. C'est vrai que si l'on vient habiter en Flandre, on doit apprendre le néerlandais. Mais je fais régulièrement de la randonnée en Ardenne avec mon père et on s'adresse presque toujours à nous en néerlandais. De plus en plus de Wallons font l'effort et cela, on ne le dit pas assez."
Son de cloche moins optimiste dans cette agence d'intérim en plein centre de Hal : "Plus de la moitié des gens qui viennent ici sont de purs francophones, qui ont souvent l'air très étonnés quand on leur dit que pour avoir un emploi dans le coin, il faut au moins comprendre le néerlandais et quand même le parler un peu aussi. Parmi eux, il y a beaucoup d'allochtones qui viennent de Bruxelles, parlent un français approximatif, et pas le moindre mot de néerlandais." L'employée de l'agence se dit pour la scission mais sans y attacher beaucoup d'importance "parce que cela ne changerait pas grand-chose aux problèmes de langue".
Quelques maisons plus loin, une boutique affiche un nom bien français. "La plupart des enseignes françaises sont très anciennes. Nous existons depuis 60 ans. On ne change pas un label comme cela pour un oui ou pour un non, explique l'une des deux tenancières. Pour nous, un client est un client. On essaie toujours de d'abord parler en néerlandais. Mais même si un touriste se présente et nous parle en anglais, nous allons essayer de l'aider dans sa langue. A l'intérieur, on met certaines inscriptions en français mais si on le fait sur la porte, on est assurés d'avoir la visite d'un policier le lendemain" (A l'hôtel communal toutefois, on dément procéder de la sorte - NdlR)
La scission ? "Même si elle avait lieu, la plupart des gens ne verraient pas la différence. La politique, c'est quelque chose de bizarre. C'est pas qu'on ne s'y intéresse pas mais cela devient compliqué à comprendre pour les gens ordinaires. On est tous Belges. Il faut vivre ensemble, c'est cela le plus important..."
Lien documentaire Dernière chance pour "la Belgique selon Leterme"
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Les francophones ont quitté, en front commun, la Commission BHV qui a par la suite voté la proposition flamande de scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde
BHV, bourreau de l'Orange bleue
Le Dubus du jour: la bombe BHV
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