Des mayeurs flamands contre une solution négociée sur BHV
Le bourgmestre de Kapelle-op-den-Bos Leo Peeters et le bourgmestre de Lennik Willy De Waele, deux des figures de proue de l’action lancée par les maïeurs du Brabant flamand pour obtenir la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, ont dit samedi leur opposition à la demande des partis francophones de s’engager à trouver une solution négociée.
Le bourgmestre de Gooik, Michel Doomst, a lui indiqué qu’il fallait d’abord avoir un accord communautaire large. « Nous avons toujours dit que la circonscription électorale doit être scindée sans concession flamande, car c’est une chose à laquelle nous avons droit. On ne peut pas changer de voie. Des concessions, comme par exemple un élargissement des facilités ou de la Région bruxelloise, sont pour nous inacceptables. Les Francophones ont déjà eu, depuis les élections, 150 jours pour débuter des négociations à ce sujet. Ils se sont vraisemblablement peu à peu rendus compte, après le vote en Commission de la Chambre et la non-nomination des bourgmestres, que les Flamands sont sérieux », a indiqué Leo Peeters (sp.a).
Willy De Waele (Open VLD) dit pour sa part avoir avalé de travers les déclarations faites par Didier Reynders vendredi soir demandant à ce que soit à nouveau discuté l’élargissement de la Région bruxelloise. « Vous n’avez toujours pas compris que le rattachement de communes flamandes est un manque de respect pour l’intégrité de la Flandre ». Il ne voit pas de problème au fait que les partis flamands en Commission de l’Intérieur de la Chambre utilisent leur majorité. « La démocratie signifie encore toujours qu’une majorité élue démocratiquement approuve des lois et que celles-ci sont exécutées par les dirigeants ».
Le bourgmestre de Gooik, Michel Doomst (CD&V) s’est montré plus nuancé. Pour lui la conclusion d’un large accord communautaire est maintenant prioritaire. « La question est de savoir si les Francophones sont actuellement prêts à parler d’une réforme de l’Etat et veulent rédiger un accord de gouvernement qui contienne des engagements à ce sujet, de même qu’une voie concrète pour le réaliser. Ce n’est qu’après qu’on pourra à nouveau parler de BHV, un dossier qui dans le futur reviendra sans aucun doute sur la table du gouvernement. »
Lundi, s’ouvre le délai de 60 jours dans lequel le comité de concertation doit essayer de trouver une solution dans le dossier de BHV après le vote intervenu en Commission de l’Intérieur de la Chambre et la procédure en conflit d’intérêt enclenchée par le parlement de la Communauté française. Les deux rapporteurs, les députés Michel Doomst (CD&V) et Luc Van Biesen, ont effet terminé leur rapport, a indiqué le second ce week-end.
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