Les germanophones veulent rester dans un Etat fédéral
La Communauté germanophone de Belgique n'a qu'une exigence, qui n'est pas négociable: elle veut être et rester définitivement un élément constitutif d'un Etat fédéral avec son propre gouvernement, son parlement, ses compétences communautaires et régionales, a déclaré son ministre-président, Karl-Heinz Lambertz, à l'occasion de la fête germanophone.
La Communauté germanophone se sent très bien dans l'Etat belge et serait très triste si une autre solution intervenait, a-t-il dit, devant le Premier ministre Guy Verhofstadt, le ministre des Finances, Didier Reynders, ainsi que les présidents du Sénat et de la Chambre, Armand De Decker et Herman Van Rompuy, à l'occasion d'une cérémonie officielle tenue dans les salons de la représentation de la Communauté germanophone à Bruxelles.
M. Lambertz est cependant persuadé qu'une issue sera trouvée à la crise, grâce au fameux « compromis à la belge » qu'il considère comme une véritable « Formule 1 » en matière d'accords institutionnels.
Utilisant une métaphore musicale qui lui est chère, M. Lambertz a souligné que sa Communauté n'était ni compositeur, ni chef d'orchestre, ni premier violon de l'opéra. « Mais juste un joueur de triangle, qui apparaît de temps à autre au milieu de l'orchestre pour venir frapper son instrument au bon moment et disparaître à nouveau dans les coulisses ». Et cela ne se remarque pas si c'est bien fait. En revanche, l'effet est affreux si le triangle n'est pas frappé au bon moment, a-t-il ajouté non sans humour.
En attendant un compromis à la belge (nécessairement compliqué et généré dans une atmosphère dramatisée comparable à la liturgie orthodoxe, a-t-il dit, poursuivant dans le même ton), les Germanophones n'ont pas à dire qui a tort ou raison dans le débat communautaire.
Les germanophones ne souhaitent que continuer à jouer du triangle, et s'ils ont encore des demandes, ils attendront toutefois qu'une vraisemblablement longue négociation institutionnelle s'installe pour les faire valoir, a encore dit le ministre-président.
Ces demandes concernent une meilleure représentation germanophone au Sénat, à la Chambre, au parlement wallon et le maintien du député européen germanophone.
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