06 novembre 2007

Didier Donfut

Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, PS

Challenger – contre Christian Dupont – dans la course au titre de membre le moins connu du gouvernement Verhofstadt II, Didier a pourtant récemment été promu ministre, grâce au départ de son coreligionnaire Rudy Demotte. C’est peu dire que son secrétariat d’Etat n’était pas forcément le poste le plus convoité. Elio l’avait-il à l’esprit quand il y a nommé DD, dont le papa était un farouche anti-dirupien ? Excellent technicien, Didier aurait préféré l’Environnement. Mais quand on sait que les ministres qu’il croise en gardent à peine le souvenir, on se dit que sa discrétion aurait sans doute été tout aussi rédhibitoire.
Natif de Mons, il ne s’en est jamais bien éloigné, puisque c’est dans la commune voisine de Frameries qu’il a gagné ses premiers galons politiques : conseiller de CPAS dès 82, communal à partir de 88, échevin deux ans plus tard et enfin bourgmestre depuis 92. C’est aussi dans la ville du Doudou qu’il décrochera son diplôme d’ingénieur commercial, où il constituera sa bande d’amis. Pas égoïste pour un sou, il a créé le Parc d’Aventures scientifiques (PASS) à un jet de bulletin électoral, juste avant le scrutin communal de 2000. Il aime s’y balader à ses heures perdues. Et voudrait que d’autres en fassent autant. Son dernier joujou, c’est la Sorelobo, société locale de logement social qui, elle non plus, n’a pas échappé à son lot d’opérations louches.
Sentant pointer la fin annoncée de son épisode fédéral, Didier aurait bien voulu faire partie des heureux nommés à la Région wallonne. Elio n’en a rien fait. Histoire de ne pas trop y perdre en mandats, DD s’est présenté à la présidence de la fédé socialiste de Mons-Borinage, et a récolté un plébiscite de 80 %. Bon, il était seul candidat…
Chronique annoncée d’une mort politique ? Didier croit en ses chances, et en ses méthodes. Comme lorsqu’il fit tomber le bourgmestre de Colfontaine, Patrick Piérard, suspecté de malversation. Ou dégouta une disciple dirupienne, Francesca Italiano, en la privant de strapontin scabinal, toujours à Colfontaine. Didier ne perd pas espoir : la gloire vient à point à qui sait l’attendre.

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