11 novembre 2007

Reynders - Di Rupo - Confédéralisme

Reynders évoque une Belgique confédérale

"L'enjeu est d'apprendre à faire vivre ensemble des gens qui se meuvent déjà dans des univers différents".
Le quotidien français "Le Monde" publiera demain une interview du président du MR dans laquelle il évoque la perspective du confédéralisme en Belgique.
"La logique à l'oeuvre en Belgique est celle d'une confédération. L'enjeu est donc d'apprendre à faire vivre ensemble des gens qui se meuvent déjà dans des univers différents. Et c'est cela qui me semble encore possible", indique Didier Reynders dans l'édition du Monde de dimanche sortie samedi après-midi.
Interrogé par des journalistes à l'issue de son entretien samedi avec les présidents de la Chambre et du Sénat Armand De Decker, Didier Reynders s'est refusé à commenté cette interview.

3 questions à Elio Di Rupo

Le Roi confirme Yves Leterme dans sa fonction de formateur et lui demande de mettre rapidement en place un gouvernement. Vous en pensez quoi ?
Je respecte la décision du Roi. Je suis comme lui : je voudrais qu'un gouvernement sérieux puisse rapidement se mettre en place. Mais je ne crois absolument pas en la capacité des libéraux et des sociaux-chrétiens à gouverner sérieusement notre pays. Ce qui s'est passé depuis 150 jours est un désastre, un gâchis monstrueux. Ce qui s'est passé hier est un affront qui doit être lavé.
Certains disent que le vote en commission pourrait être une mise en scène. Avez-vous été instrumentalisé ?
Si cela devait être un coup monté par le MR et le CD & V, ce serait un scandale à l'état pur. Ceux qui l'auraient imaginé devraient alors tirer sur-le-champ les leçons qui s'imposent. Moi, je plaide depuis plusieurs jours pour l'instauration d'une grande discussion communautaire entre les partis du nord et du sud du pays. Une grande discussion qui n'aurait de sens que si elle était préliminaire à la formation du prochain gouvernement. Il ne faut pas que ce soit un groupe pour amuser la galerie pendant que d'autres mettent sur pied un gouvernement à vocation soi-disant socio-économique. Le CD & V et le VLD ont rappelé hier soir qu'ils voulaient régionaliser la SNCB, l'emploi, les soins de santé. Il est donc pour moi impensable de laisser croire qu'on peut négocier sur le socio-économique sans avoir résolu au préalable les questions de l'équilibre de notre pays. Dans l'intervalle, le Parlement, qui est normalement constitué, et le gouvernement en affaires courantes peuvent prendre les décisions qui s'imposent.

Pour vous, Didier Reynders (MR) et Joëlle Milquet (CDH) devraient arrêter de négocier ?
La situation dans laquelle ils nous ont mis appartient à leur conscience. Je ferai cependant une distinction entre le MR, qui se comporte en moteur de l'orange bleue, et Madame Milquet qui a fait un effort appréciable. (V.R.)

Le PS vote la motion en conflit d'intérêt

Le parlement de la Communauté française a adopté vendredi en fin après-midi à l'unanimité des 82 voix des partis démocratiques - moins 3 abstentions FN - la proposition de motion relative à un conflit d'intérêts touchant à la proposition de scission de l'arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde votée mardi en Commission de la Chambre par les seuls représentants des partis flamands.

Les socialistes voteront la motion en conflit d'intérêt et montreront l'unanimité des francophones devant le coup de force flamand, a annoncé le chef de groupe PS Léon Walry au cours d'une conférence de presse improvisée en marge des débats houleux puis suspendus du parlement de la Communauté française. Mais pour lui, la question de savoir si les événements ayant mené au vote en Commission de la Chambre n'étaient pas "arrangés" méritait d'être posée après les soupçons parus jeudi matin dans la presse.
"C'était une question, je n'ai pas accusé le MR", a affirmé M. Walry. Il n'est donc pas question de rupture du front francophone: tout résulte de la différence entre les informations reçues hier et ce matin, a-t-il dit. De son côté, le MR a dénoncé les propos tenus en séance publique par le chef de groupe PS. "On a insulté notre sentiment de responsabilité", a lancé Richard Miller, au cours d'une autre conférence de presse improvisée.
Les réformateurs ont pris eux aussi le vote de la Chambre comme une gifle dans la figure et le président du MR Didier Reynders a déclaré que les négociations étaient arrêtées, a-t-il ajouté pour témoigner de la sincérité du MR. La réaction a été vive en séance publique parce qu'"on ne pouvait pas entendre n'importe quoi à propos de l'orange bleue", a-t-il dit.
Caroline Persoons (FDF) a jugé triste qu'après celle des Flamands, un parti francophone "donne une seconde gifle en divisant les francophones". Elle a accusé Léon Walry d'avoir démontré que la division des francophones fait leur faiblesse. Après une bonne heure de suspension et une supposée réunion des chefs de groupe, les débats ont repris en séance plénière en présence des médias, notamment flamands, présents en nombre au parlement.

Le gouvernement flamand répète l'importance d'une réforme de l'Etat
Le ministre-président flamand Kris Peeters a répété vendredi qu'une réforme de l'Etat était et restait d'un "intérêt essentiel" aux yeux du gouvernement flamand.M. Peeters (CD&V) a fait cette déclaration à l'occasion de la réunion du gouvernement flamand, et avant la déclaration commune des présidents du CD&V et de la N-VA.

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