La problématique des quotas de CO2 sur la table du fédéral
Le ministre wallon de l'Economie Jean-Claude Marcourt a expliqué ce mardi en commission de l'Economie du parlement wallon que le Gouvernement wallon avait répondu positivement à la proposition du ministre Didier Reynders de porter la problématique des quotas en CO2 liés à la poursuite de l'activité du "chaud" d'ArcelorMittal à Liège, au niveau du gouvernement fédéral en formation, "compte tenu de l'importance des enjeux en termes d'activité économique et d'emplois".
Interrogé sur cette problématique, Jean-Claude Marcourt a confirmé qu'il est actuellement très difficile de trouver au niveau de l'Europe des formules qui permettent d'assurer à ArcelorMittal de disposer de quotas pour la phase à chaud de Liège pour la période 2010-2012. Un certain nombre de pistes évoquées avec la Commission, telle la constitution d'une réserve communautaire de quotas à titre expérimental dès 2010, implique un changement de la directive européenne, ce qui à l'échelle de l'Europe, prend beaucoup de temps, a souligné le ministre wallon.
Selon lui, les pistes à privilégier sont "l'utilisation massive de mécanismes flexibles par le groupe ArcelorMittal qui lui permettrait d'obtenir des quotas à moindre coût, le transfert de quotas de secteurs moins concurrentiels ou pouvant répercuter le coût des quotas dans ses prix, au profit du secteur de l'acier et enfin, d'examiner, avec ArcelorMittal dans quelle mesure le groupe ne dispose pas d'un surplus de quotas qu'il pourrait transférer sur le site de Liège".
Jean-Claude Marcourt a précisé que des contacts avec la Direction de l'Environnement allaient être organisés afin d'examiner plus avant ces pistes d'un point de vue technique. "Il est cependant évident que les marges de manoeuvre sont étroites à ce niveau, et ne permettront pas à elles seules de trouver une solution totale à la résolution de cette problématique", a souligné le ministre Marcourt, précisant que le dossier serait porté au niveau fédéral.Jean-Claude Marcourt a rappelé que la réouverture du HF6 générera 150 emplois directs et 2 à 3 fois plus d'emplois indirects, soit quelque 500 emplois pour une durée de 2 ans. Quant à l'ensemble de la phase à chaud à Liège, elle représente 2.700 emplois directs et, en tenant compte des emplois indirects, 9 à 10.000 emplois. (belga)
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