Perquisitions à l’hôtel de ville
Bernard Bermils sur la sellette
On ne s’ennuie jamais à Charleroi, surtout pas du côté des enquêteurs de la police fédérale judiciaire. Hier matin, une vingtaine de limiers de la section financière ont investi les locaux de l’hôtel de ville pour y saisir des documents et en placer d’autres sous scellés. Un sort également réservé aux trois caves à vin de la Ville, dont le parcours des bouteilles pose vraisemblablement question.
A en croire l’actuel bourgmestre Jean-Jacques Viseur, interrogé par Belga, ce déploiement de forces n’était qu’une simple suite de l’enquête sur les collèges fantômes et leurs faux procès-verbaux. Etonnant qu’un dossier qui a déjà vu toute l’ancienne majorité socialiste être inculpée puisse encore rebondir. Etonnant aussi quand on sait que les enquêteurs disposent d’un bureau à l’hôtel de ville et qu’ils ont accès à tous les PV de collège.
Bref, ces perquisitions laissaient subodorer autre chose. Et effectivement, la juge d’instruction France Baeckeland et ses enquêteurs s’intéressent particulièrement au secrétaire communal adjoint, Bernard Bermils, inculpé il y a deux semaines de faux et usages de faux pour sa participation aux collèges fantômes. Cette fois, les pandores cherchent d’autres irrégularités liées à M. Bermils. Depuis son inculpation, les langues se délient au sein de l’administration communale et font état de divers comportements délictueux (détournements, abus de biens sociaux, etc.) dans le chef du fonctionnaire. Autant de rumeurs que les enquêteurs doivent vérifier. Le secrétaire communal adjoint, en congé de maladie depuis son inculpation, sera d’ailleurs interrogé ce jeudi par la PJF. L’entretien s’annonce long et délicat pour le fonctionnaire, dont l’éventuelle mesure d’écartement sera entérinée lors du conseil communal du 27 novembre.
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