La bourgmestre de Rhode a prêté serment
Myriam Delacroix-Rolin a prêté serment mardi à Louvain en tant que bourgmestre de Rhode-Saint-Genèse. Elle était la seule à avoir été nommée, la semaine dernière, par Marino Keulen, le ministre flamand des Affaires intérieures, contrairement aux trois autres bourgmestres francophones des communes à facilités (Linkebeek, Crainhem et Wezembeek-Oppem). Marino Keulen dit avoir « passé l’éponge » sur le cas de Myriam Delacroix parce qu’elle avait envoyé les convocations électorales en néerlandais pour les élections législatives. Un geste entraînant un autre ? La bourgmestre de Rhode s’explique.
On vous reproche d’avoir rompu la solidarité.
Il avait été convenu entre les bourgmestres francophones de ne pas mettre mon mandat en danger. On ne peut pas reculer indéfiniment le moment de prêter serment sans courir ce risque.
Cela avait été convenu avec qui ?
Avec M. Thiéry (Linkebeek) et M. d’Oreye de Lantremange (Crainhem). On s’est encore réuni lundi et on en a beaucoup discuté. Je leur ai dit que je restais solidaire de leur combat pour être nommés comme bourgmestres. Nous avons un objectif commun : la défense des francophones. Je les ai prévenus ce matin de la convocation qui m’avait été faite.
Le FDF vous avait invitée à ne pas prêter serment.
Il y a une différence entre les discussions qu’on peut avoir entre bourgmestres et avec le FDF. Chacun sait jusqu’où il peut aller.
Le CDH vous a-t-il donné des « conseils » ?
On m’a laissée libre de ma décision.
Comment avez-vous vécu cette prestation de serment ?
Cela a été assez dur. C’est clair : tout est fait pour nous diviser. J’ai donc essayé de garder l’entente entre bourgmestres francophones et d’avoir le soutien de ma liste. Rien ne change quant à ma volonté de sortir de la tutelle exclusive des autorités flamandes et d’autres défis nous attendent, comme le projet de décret flamand sur l’inspection pédagogique dans les écoles francophones.
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