La police iranienne interdit à 50 femmes "mal voilées" de prendre l'avion
MAJ 30/05/07
Le voile reste au centre des débats
La question du port du voile islamique dans la sphère publique suscite à nouveau le débat tant au nord qu'au sud du pays à dix jours des élections législatives. Une centaine d'élèves de l'Athénée royal Andrée Thomas, à Forest, ont manifesté contre la décision de leur école d'interdire dorénavant tout port de signe ostentatoire.
Les autorités publiques n'ayant jamais pris attitude à l'égard de ces questions, il revient aux établissements de prendre leurs responsabilités. Auteur d'une résolution, qu'il a cosignée avec Anne-Marie Lizin (PS), visant à interdire le port de signes ostentatoires, le sénateur MR Alain Destexhe a tenu mercredi à apporter son soutien aux professeurs d'Andrée Thomas.
Toujours, à Bruxelles, on apprenait cette semaine qu'une école islamique pour fille devrait bientôt ouvrir ses portes à Molenbeek. Cette information a suscité des réactions politiques. Le MR a souligné que cette école devrait se plier aux règles scolaires au risque pour les jeunes filles de ne pas voir leur diplôme homologué. Écolo a insisté pour que le programme général soit respecté et notamment que des cours de gymnastique et de piscine y soient donnés.
À Anvers, c'est la décision de la métropole (majorité SP.A-VLD-CD&V) d'interdire le port du voile au personnel des services communaux chargés de l'accueil des citoyens qui fait polémique. Une conseillère de district du SP.A à Deurne, Najat Assissi, a claqué la porte de son parti et siège dorénavant comme indépendante. Vingt et un « BV » (Bekende Vlaming ou Flamand connu) ont décidé de poser pour une affiche à l'initiative d'un collectif de femmes qui revendiquent de pouvoir disposer du choix de porter ou non le foulard à travers le slogan « Baas over eigen hoofd » (littéralement « maître de sa propre tête »).
Mercredi, une série de politiciennes d'origine étrangère se sont rendues dans une école de Borgerhout où les étudiantes les ont surtout interrogées sur la question du voile. Nahima Lanjri (CD&V), Fauzaya Talhaoui (Spirit), Meyrem Almaci (Groen !) et Fatna El Maslouhi (Open VLD) ont toutes déploré à titre personnel l'interdiction de porter le voile pour le personnel communal en contact avec le public. Anissa Temsamani (SP.A) a reproché à Groen ! de « polariser » le débat en faisant croire que le porte du voile n'était plus autorisé à la rue. Mimount Bousakla (Liste Dedecker) a parlé d'attitude « hypocrite » dans le chef de ses collègues.
« Je ne suis pas contre le voile mais je ne suis pas pour non plus », a-t-elle dit, précisant que ses collègues du SP.A-Spirit, du CD&V et d'Open VLD avaient toutes approuvé l'interdiction. « Ni pour ni contre, voilà qui est bien facile », a rétorqué l'une des étudiantes présentes.
(d'après Belga)
Le texte de la pétition du professeur Haarscher : "Non aux tentatives d'immixtion du religieux dans la sphère de l'école !"Le site web de la pétition.
15/06/07
La police iranienne a interdit ces dernières trois semaines à cinquante Iraniennes "mal voilées" de prendre l'avion, a rapporté dimanche l'agence semi-officielle Fars. "Cinquante femmes mal voilées ont été interdites de prendre des vols domestiques ou internationaux pour non respect des règles islamiques", a déclaré le chef de la police des aéroports, le général Mahmoud Bot-shekane, cité par Fars.Il a ajouté que la police des aéroports avait donné durant cette même période "17.135 avertissements à des femmes ne respectant pas totalement le voile islamique (...) et 850 d'entre elles ont dû donner un engagement écrit pour mieux respecter le voile".
Selon lui, "les dossiers de 80 femmes mal voilées et de 50 hommes (accusés de non respect des normes islamiques) ont été envoyé devant la justice".La police iranienne a lancé depuis trois semaines une vaste opération contre les femmes ne respectant pas totalement le port du voile. Depuis la révolution islamique de 1979, toutes les femmes doivent porter le voile islamique quelles que soient leur nationalité ou religion.Contrairement aux années précédentes, cette campagne semble plus sérieuse. D'ailleurs, le chef de la police, le général Esmaïl Ahmadi-Mogadam, avait expliqué que la campagne de la police n'était pas provisoire et allait se poursuivre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire