"Elio comme premier ministre, pour nous c'est onaanvaardbaar"
Les libéraux ne veulent pas d'un Elio premier ministre
"Nous devons poursuivre dans la réforme fiscale et diminuer encore l'impôt des sociétés", a soutenu le président du MR et actuel ministre des Finances Didier Reynders.
"Elio comme premier ministre, pour nous c'est onaanvaardbaar" (inacceptable), a lâché Charles Michel, s'adressant au premier ministre Guy Verhofstadt.
Le ministre de l'Intérieur Dewael et le premier ministre Verhofstadt (entourant ici Armand De Decker et Louis Michel) avaient fait le déplacement jusqu'à Jodoigne.
Comme ils le font depuis plus de 20 ans, les libéraux ont réaffirmé ce mardi que la Fête du travail n'est pas une chasse gardée des socialistes. Campagne électorale oblige, le premier ministre Guy Verhofstadt et le ministre de l'Intérieur Patrick Dewael avaient rallié Jodoigne et s'étaient joints pour l'occasion aux responsables MR, Didier Reynders et Louis Michel en tête.BonusDidier Reynders et Guy Verhofstadt ont fait le bilan de 8 années de présence libérale au gouvernement. Le premier ministre a lancé l'idée d'un "bonus" qui s'ajouterait au salaire des travailleurs des entreprises bénéficiaires afin qu'ils participent au partage la prospérité. Ce "bonus" pourrait être calculé en fonction du chiffre d'affaires ou du degré de satisfaction des clients, par exemple. Il pourrait prendre diverses formes: être payé en liquide, en actions ou en augmentation de la participation au 2e pilier de pension ou encore dans une combinaison des trois, a expliqué le premier ministre.Poursuivre la réforme fiscaleLe président du MR et actuel ministre des Finances Didier Reynders a repris l'idée au bond. "Nous devons poursuivre dans la réforme fiscale et diminuer encore l'impôt des sociétés. Cette diminution des charges ne peut qu'encourager la croissance des entreprises et accroître leurs moyens disponibles. Si les bénéfices augmentent, nous pourrons envisager un moyen pour que les travailleurs soient mieux associés aux partages de ceux-ci", a-t-il dit.Revaloriser le travailAvant cela, il avait insisté sur la nécessité de revaloriser le travail. "Nous devons à nouveau exiger une baisse des charges sociales et fiscales sur les bas et les moyens revenus", a précisé le président. Le MR veut aussi augmenter le minimum imposable. "Trop d'emploi restent vacants faute de formation mais aussi faute d'écart suffisant entre le salaire et les allocations", a-t-il ajouté.Egalitarisme vers le bas de l'enseignementL'enseignement et la formation furent longuement commentés par Didier Reynders, qui a critiqué "la volonté, voire l'obsession d'un égalitarisme vers le bas" de l'actuel gouvernement de la Communauté où on parle plus du poids des cartables ou des cannettes de limonade que de véritables réformes.Innover contre le réchauffementLe réchauffement climatique a été l'occasion pour Didier Reynders de plaider en faveur de l'innovation. "La lucidité ne doit pas nous mener à la peur, au recul économique et social. Les changements climatiques présentent autant de dangers que d'opportunité à saisir". Et d'ajouter: "dans le domaine de la recherche, notre démarche se démarque du projet socialiste qui, dans nos régions comme en France, privilégie les subsides, les plans, l'emprise des administrations, la création de nouveaux outils publics où nous voulons favoriser l'esprit d'initiative des travailleurs, des chercheurs et des chefs d'entreprises".Pas de syndicats dans les PMEDidier Reynders a aussi répété l'opposition de son parti à l'introduction des délégations syndicales dans les PME. "Avec nous, ce sera non", a-t-il martelé. Il a souligné les retards dans la modernisation de la justice et redit que le MR veut maintenir à 4,5% la norme de croissance des soins de santé.Service minimum lors des grèves"En ce 1er mai, je veux réaffirmer notre respect pour la concertation sociale, notre reconnaissance du droit de grève, notre volonté de renforcer la sécurité du personnel et des usagers. Mais, je veux aussi demander du respect pour les étudiants, les familles, les travailleurs, les personnes âgées, souvent les plus défavorisés qui ne peuvent être sans cesse otage de grèves à répétition dans les transports en commun. Nous voulons la mise en place d'un service minimum pour les TEC, la STIB, la SNCB ou les aéroports", a encore dit M. Reynders.PensionsIl a aussi plaidé pour une consolidation et un renforcement des pensions légales et pour la suppression de la cotisation de solidarité imposée aux seuls retraités "et qu'ont refusé jusqu'à présent tous les ministres soclalistes". Si le discours du président fut certes critique à l'égard des socialistes, il ne comportait aucune attaque personnelle.Pas d'Elio premierCharles Michel, qui conduira la liste du MR en Brabant wallon, avait pour tâche d'accueillir les militants. Il a été quant à lui plus précis. "Ils vont encore ironiser sur notre rassemblement alors qu'ils sont arc-boutés au pouvoir. Ils vont encore tenter de nous faire croire que leur rénovation est en marche. Il faut dire aux chômeurs que c'est le moment de cesser de croire ces bonimenteurs et de s'interroger sur la raison pour laquelle le canton de Mons est celui où le taux de chômage est le plus haut et pourquoi il est le plus bas en Brabant wallon", a dit le député sortant. S'adressant au premier ministre Guy Verhofstadt il a lancé: "Elio comme premier ministre, pour nous c'est onaanvaardbaar" (inacceptable).
" Elio 1er, dat is onaanvaardbaar" (02/05/2007)
© BELGA
Le 1er mai du MR rythmé par les critiques acerbes à l'égard du PS
JODOIGNE Comme d'habitude, c'est un Michel qui a lancé les réjouissances oratoires mardi à Jodoigne, à l'occasion du 1er mai du MR. Seule différence, ce n'est pas Louis, le commissaire européen qui brigue le Sénat, mais son fils Charles, le Wavrien qui mènera les troupes du Brabant wallon à la Chambre, qui s'est chargé de mettre le feu aux poudres.
"Geldenaken, waar Vlamingen ook thuis zijn ", a-t-il commencé en guise de clin d'oeil à Guy Verhofstadt et Patrick Dewael (VLD) qui avaient fait le déplacement, avant de viser le PS. "Ces leaders, ces héritiers du camp d'en face qui fanfaronnent, ricanent, paradent, arc-boutés au pouvoir comme un naufragé à une bouée percée. Depuis dix ans, leur rénovation est en marche. Oui... mais ça fait dix ans que ça ne marche pas ! "
24.000 chômeurs à Mons, autant à La Louvière, 10.000 à Huy et 49.000 à Charleroi : des chiffres lancés à dessein par Charles Michel. "Cessez de croire les balivernes de ces bonimenteurs. Cette vieille gauche conservatrice. Sortez de cet enfermement, du clientélisme, de l'affairisme... Je conteste la légitimité du PS de fêter les travailleurs le 1er mai ! "
Et le mayeur maca de clôturer avec un "Elio 1er, voor ons, dat is onaanvaardbaar ". Actuelle ministre des Classes moyennes, Sabine Laruelle a rappelé son attachement à la cause des indépendants. Sans oublier d'ajouter une couche aux critiques sur le PS.
"Nous allons être diabolisés et caricaturés par un PS qui joue sur les peurs , a déclaré celle qui sera tête de liste pour la Chambre à Namur. Car avec le MR dans un gouvernement, les socialistes ont un contrepoids." Et de cibler ensuite le CDH : "Ces gens pour qui faire de la politique autrement revient, comme Poulidor, à se mettre dans la roue du PS et à ne plus la lâcher."
Quant à Didier Reynders, il a assuré l'assemblée de son intérêt pour la sauvegarde de la planète bleue via la création, l'innovation... et un plus grand soutien à la recherche en favorisant l'esprit d'initiative. Le tout avant d'entamer une longue diatribe sur l'enseignement. Un discours à ressortir en 2009 puisque cette matière n'a rien de fédéral.
Fiscalement parlant, le président du MR veut continuer à diminuer l'impôt et les charges sur les revenus faibles et moyens tout en augmentant le minimum imposable. Rayon justice, il faut davantage de bleu dans les rues et l'assurance qu'aucune incivilité ne restera sans réponse de la société. Enfin, en sus de poser le concept d'"humanisme libéral " qui s'ajoute à celui de libéralisme social, Didier Reynders a réaffirmé le souhait d'un service minimal dans les transports publics et lancé une dernière pique aux Rouges : "L'idéologie socialiste a montré ses limites dans la gestion clientéliste des sociétés de logement alors qu'elles auraient dû venir en aide aux plus démunis. L'accès à la propriété, comme celui à l'emploi, rend libres et responsables des personnes que trop souvent d'autres veulent garder dans des liens d'assistance. "
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