Fonds structurels
La programmation 2007-2013 des fonds structurels européens consacrera plus de 2,6 milliards d'euros (aides régionales incluses) au développement de la Wallonie : 1,5 milliard d'euros pour le Hainaut au travers de l'Objectif Convergence ; 1,1 milliard pour le reste de la Wallonie au travers de l'Objectif Compétitivité régionale et Emploi.
Axes prioritaires. Le Gouvernement wallon a adopté 4 axes prioritaires sur lesquels il entend concentrer les moyens européens.
Axe 1. 845 millions d'euros seront consacrés à la création d'entreprises et d'emplois (540,7 millions pour Convergence ; 304,4 millions pour Compétitivité).
Axe 2. 723,6 millions d'euros (379,9 Convergence ; 343,7 Compétitivité) iront au développement du capital humain, des connaissances, des savoir-faire et de la recherche.
Axe 3. Un budget total de 277,1 millions d'euros (129,4 Convergence ; 147,7 Compétitivité) sera dédié à l'inclusion sociale.
Axe 4. Le développement territorial équilibré et durable recevra, lui, un budget de 741,8 millions d'euros (430 Convergence ; 311,8 Compétitivité).
Étapes. L'appel à projets a été lancé le 22 mai. Les projets doivent être soumis à la Région pour le 30 septembre. Les premiers dossiers pourraient être sélectionnés pour la fin 2007.
Sélection. Tous les projets seront analysés par une task force composée, entre autres, d'experts des administrations, d'universités et du monde de l'entreprise.
Infos. www.europe.wallonie.be/
Namur revendique sa part
Economie Fonds structurels européens. Si la capitale wallonne n'est pas éligible prioritairement, elle compte bien avoir une partie du gâteau européen.
Cinq fois. Depuis le début de l'année, la députée régionale Anne Barzin (MR), par ailleurs échevine des finances à Namur, a questionné cinq fois le gouvernement à propos des zones éligibles aux fonds structurels européens en séance du parlement. Un nombre d'interpellations qui traduit l'inquiétude de la capitale wallonne, et plus largement de la province, de ne recevoir que les miettes de cette manne européenne.
Où est le problème ? Tout d'abord, une partie de ces fonds est entièrement dédicacée au Hainaut (1,5 milliard sur 2,6 milliards d'euros). Le solde (1,1 milliard), lui, étant accessible au reste de la Wallonie. Selon le principe de concentration des aides, il devrait être principalement dédicacé au pôle urbain Liège-Verviers (bassin Meuse-Vesdre) ; puis aux zones rurales (qui ont déjà bénéficié des aides structurelles pour la période 2000-2006, soit les arrondissements de Dinant/Philippeville pour la province de Namur) et à Sambreville, qui a réussi à se glisser dans ces « zones prioritaires » à coups d'arguments socio-économiques. Et de lobbying.
Voilà donc pourquoi Namur craint de rester sur le carreau. Ces zones n'ont pas été choisies au hasard, a répondu récemment le ministre-président de la Région wallonne, Elio Di Rupo (PS), à la députée réformatrice : « Elles s'inscrivent dans une philosophie de stratégie de redéveloppement qui consiste à d'abord enlever tous les chancres pour refaire vivre les centres urbains et, ensuite, par rayonnement, avoir un développement plus généralisé. »
« Il n'y a pas d'exclusion »
Cela veut-il dire que les projets initiés dans d'autres lieux ne pourraient être retenus ? « Non, a-t-il souligné. Pour être clair, le fait de se trouver dans ces zones de concentration permet qu'à qualité égale, un projet soit favorisé par rapport à un autre. Il n'y a donc pas d'exclusion. » Pas de grande empathie non plus. « Nous ne nous contenterons pas, une fois de plus, d'un Soyez contents, nous vous avons rénové des immeubles, vous êtes capitale wallonne, etc. », prévient le député bourgmestre de Namur, Jacques Étienne (CDH). « Namur se situe clairement sur un axe de développement économique - le long de la nationale 4 - identifié dans le SDER (Schéma de développement de l'espace régional). Son développement est aussi lié à l'évolution européenne des universités où l'axe UCL, Gembloux et FUNDP aura un rôle à jouer ».
Et de poursuivre : « Par nature, nous ne sommes plus exclus des zones éligibles même si nous ne sommes pas dans les zones prioritaires. La seule certitude, c'est que si nous ne faisons rien, nous n'aurons rien. »
Partant de ce principe, la majorité namuroise (CDH-Écolo-MR) a pris les devants. C'est ainsi que la Ville prépare des dossiers en matière de redynamisation urbaine. On parle de la mise en valeur du quartier de Saint-Servais.
Pour le développement territorial et économique, une meilleure signalisation dans et autour de Namur est aussi envisagée. Au niveau du tourisme, le développement de la citadelle avec, pourquoi pas, l'idée de relancer un téléphérique, est également au programme. « Nous ne faisons pas tout cela pour le plaisir d'avoir des fonds européens, souligne le bourgmestre de Namur, mais parce que ces projets s'inscrivent dans notre projet global de développement. »
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