19 mai 2007

Di Rupo - Leterme / les suites

MAJ 19/05/07

"Seul le cartel CD&V/N-VA osera dire 'non' au PS"

Lors d'un congrès tenu samedi à Bruxelles, le parti N-VA a présenté son programme pour les élections. Le partenaire de cartel du CD&V milite pour une "Flandre plus forte" avec davantage de compétences. "Seul le cartel CD&V/N-VA osera dire 'non' au PS d'Elio Di Rupo", selon les nationalistes flamands de la N-VA. Selon le parti, il est évident que "la Belgique ne fonctionne pas". "C'est un pays qui demande de gros efforts aux Flamands pour la prétendue solidarité. Le flux financier de la Flandre vers la Wallonie est comme une transfusion sanguine permanente. En plus, à destination d'un patient tellement gentil qu'il nous comprime l'artère. Nous en avons assez", a ajouté M. De Wever. Pour la N-VA, la solidarité entre la Flandre et la Wallonie peut continuer mais les transferts d'argent doivent être "transparents" et "efficaces". Par ailleurs, le parti N-VA souhaite notamment une réforme rapide de la Justice, une hausse des pensions et allocations les plus basses, ainsi que des règles claires concernant l'immigration. (GFR)

Le parti N-VA s'attaque à Di Rupo
Lors d'un congrès tenu hier à Bruxelles, le parti N-VA a présenté son programme pour les élections. Le partenaire de cartel du CD&V milite pour une "Flandre plus forte" avec davantage de compétences. "Seul le cartel CD&V/N-VA osera dire 'non' au PS d'Elio Di Rupo", selon les nationalistes flamands de la N-VA.
"Face au PS, il faut une formation flamande qui a la force de dire 'non', une formation flamande qui a l'ambition de faire ce qui est nécessaire pour la Flandre", a déclaré le président de la N-VA, Bart De Wever.
Selon le parti, il est évident que "la Belgique ne fonctionne pas". "C'est un pays qui demande de gros efforts aux Flamands pour la prétendue solidarité. Le flux financier de la Flandre vers la Wallonie est comme une transfusion sanguine permanente. En plus, à destination d'un patient tellement gentil qu'il nous comprime l'artère. Nous en avons assez", a ajouté M. De Wever.
Pour la N-VA, la solidarité entre la Flandre et la Wallonie peut continuer mais les transferts d'argent doivent être "transparents" et "efficaces".
Par ailleurs, le parti N-VA souhaite notamment une réforme rapide de la Justice, une hausse des pensions et allocations les plus basses, ainsi que des règles claires concernant l'immigration.

MAJ 2/5/07

Leterme n'est pas attaché à la Belgique, selon Di Rupo

Le président du parti socialiste et ministre-président wallon Elio Di Rupo a indiqué ce mardi ne pas percevoir de signe d'attachement à la Belgique dans le chef de son homologue flamand Yves Leterme, dont il a qualifié le comportement d'arrogant et de dédaigneux.Après la confrontation télévisée Di Rupo-Leterme sur RTL-TVi et VTM mercredi dernier, chacun était resté sur ses positions quant à la manière de concevoir l'avenir de la Belgique fédérale. Yves Leterme veut poursuivre sur la voie de la régionalisation. Elio Di Rupo n'en voit pas la nécessité."Nous attendions des signes d'attachement personnel à notre pays et à sa population, Bruxellois et Wallons compris", a indiqué ce mardi Elio Di Rupo lors du discours du 1er mai du parti socialiste au parc d'Avroy à Liège. "Au lieu d'une main tendue, nous avons eu des bras croisés. J'ai ressenti, je le dis avec beaucoup de regrets, une certaine arrogance teintée d'une dose de dédain", a précisé le chef de file socialiste. (belga)

L'énorme couac du Débat national sur RTL (27/04/2007)

Inaudible mercredi, l'émission a été rediffusée hier soir avec sous-titres à la place de 24 h chrono ...
Le Débat national entre Yves Leterme et Elio Di Rupo, qui devait être un événement, a tourné au cauchemar pour RTL. En cause, le doublage des propos d'Yves Leterme qui a transformé le programme en une cacophonie inaudible. Résultat des courses, l'émission s'est soldée par un échec : alors que plus de 400.000 téléspectateurs étaient branchés au début, ils étaient moins de 200.000 à la fin !
Comment un tel couac est-il possible ? "C'est lié - et je ne cherche pas d'excuse - au processus de production numérique", explique Stéphane Rosenblatt, directeur des programmes de RTL. "Il y a eu un problème de nivellement de 2 pistes son." Et il était impossible de s'en rendre compte plus tôt ? "Oui, parce que, au moment de la postproduction, tout était bon. C'est ensuite, quand on a envoyé l'émission vers Luxembourg, qu'il y a eu un problème de compression de fichier. On n'a pu alors s'en rendre compte qu'une fois que l'émission était déjà en cours de diffusion. On ne pouvait plus rien faire."
Finalement, RTL a décidé de rediffuser le débat avec des sous-titres. Mais alors qu'il avait d'abord été question du dimanche à 13 h 30, la chaîne a changé d'avis et a préféré repasser le débat dès hier soir, à la place de 24 h chrono , sans grand respect pour les fans de la série ! "En fait, dimanche nous paraissait trop loin. S'il fallait rediffuser le débat, c'était dans la journée qui suit. Il n'y avait que le jeudi soir. Certes, c'est frustrant pour les fans de 24 h chrono, mais il y a aussi le respect des téléspectateurs qui voulaient voir ce débat."
En tout cas, du côté de la RTBF, où on n'a jamais digéré certaines critiques de RTL à l'encontre du faux JT du 13 décembre dernier, le couac de la chaîne privée était largement commenté. "À RTL, même le son est une fiction", ironisaient certains...
Frédéric Seront
© La Dernière Heure 2007

Grand débat national sur RTL-TVI

C'était l'événement médiatique de la campagne électorale. A l'approche des élections fédérales de juin, le socialiste Elio Di Rupo et le démocrate chrétien Yves Leterme, se sont confrontés face à face dans "Le débat national", sur RTL-TVi et VTM, une première.
Les deux ministres-présidents ont répondu aux questions de Laurent Haulotte et de Stef Wauters. Si Yves Leterme a fait preuve d'un pragmatisme incontesté, Elio Di Rupo arborait son sourire habituel lors de ce débat haut en couleur.
Quand les Francophones réclament une réforme de l'Etat, il ne saurait être question de perdre du temps. Nous voulons bien dialoguer, sans tabou, mais prouvez-nous l'utilité d'une telle réforme. Tels sont quelques-uns des arguments que se sont échangés Elio Di Rupo, ministre-président wallon et président du PS, et Yves Leterme, ministre-président et homme fort du CD&V.
Les deux hommes politiques les plus populaires de leur Communauté ont débattu pendant près d'une heure sur des thèmes divers. L'un et l'autre ont répété leur discours déjà bien rodé à quelques semaines des élections, en particulier quand il s'agit de la prochaine négociation communautaire.
M. Leterme a rappelé que la volonté flamande était de réformer l'Etat pour mieux gouverner, pour donner aux entités fédérées les moyens de mener des politiques plus efficaces, comme ce fut le cas lorsque l'on a confié aux Communautés l'enseignement et les médias, et non pas de briser la solidarité interpersonnelle. Et d'énumérer les domaines dans lesquels il souhaite une régionalisation: politique de l'emploi, soins de santé, etc. "Quand je dis cela, je m'exprime en tant que ministre-président du gouvernement flamand, où tous les partis, y compris le VLD de M. Verhofstadt, se sont engagés sur ce point", a-t-il ajouté. En matière d'emploi, M. Leterme a préconisé du « sur-mesure » pour coller à la situation particulière de chaque région linguistique.
Aux yeux de M. Di Rupo, en revanche, une défédéralisation des ces matières n'améliorera en rien la situation. La solution passe par une meilleure coopération, notamment en matière d'emploi, entre les Régions. Dans certains domaines, comme la Santé, une refédéralisation serait même souhaitable, estime-t-il. "Moi aussi, c'est au nom de mes collègues. C'est vrai que nous devons dialoguer, sans tabou, avec nos amis flamands mais on ne voit pas ce qu'une nouvelle réforme apporterait. La seule chose que nous vous demandons, c'est de nous prouver que ce sera à l'avantage des Flamands mais aussi des Bruxellois et des Wallons", a-t-il souligné. Pourtant, quand en 2001 les Francophones ont réclamé une réforme de l'Etat pour refinancer la Communauté française, il a fallu voter sans délai, a rétorqué M. Leterme, répétant à 5 reprises l'argument au cours du débat. Selon M. Di Rupo, M. Leterme devrait changer de discours: "Vous donnez cette impression de venir en disant: après les élections, c'est ça ou c'est rien. Je vous suggère d'avoir un ton et un programme plus modérés", a-t-il dit.
Chacun s'est en revanche accordé pour ne pas toucher aux pouvoirs du roi. Selon le ministre-président flamand, il ne s'agit pas du tout d'une priorité, Albert II remplissant parfaitement son rôle. Quant à au ministre-président wallon, il voit dans la monarchie la clé de voûte du pays. Le maintien de la Belgique implique, d'après lui, de ne pas toucher aux fonctions royales.
Le débat a également porté sur la situation de la Wallonie, le premier wallon reprochant au premier flamand de verser par moments dans la caricature. "De part et d'autre de la frontière linguistique, on ne se connaît pas beaucoup", a regretté M. Di Rupo.
Quant à la question des priorités pour le futur gouvernement, le premier wallon a cité la revalorisation de l'emploi, notamment des jeunes, ainsi que l'aide aux pensionnés. De son côté, le premier flamand a mis en avant la lutte contre la pauvreté, la protection des citoyens contre l'insécurité et la révision du fonctionnement du ministère des Finances.
Les deux hommes se sont donné rendez-vous le 10 juin prochain pour les élections législatives.

Articles ntéressants de Ph. Hermann: http://philiphermann.skynetblogs.be/

Inaudible!!!

Le débat entre Elio Di Rupo et le Ministre-Président flamand Yves Leterme était totalement inaudible. Je fais néanmoins partie des 200 000 téléspectateurs, qui ont fait l'effort de suivre l'émission jusqu'à son terme. La politique me passionne.


Pourquoi ne pas avoir simplement sous-titré les interventions de Yves Leterme, je trouve personnellement cette passion pour les traductions, tout à fait détestable, et particulièrement au cinéma et même si je ne comprends pas la langue d'origine...De Niro avec l'accent canadien, c'est le zapping immédiat. Sur les chaînes flamandes, on sous-titre tout...en ce compris les micro-trottoirs de Courtrai ou de Malines!!! Est-ce là la raison de leur don pour les langues, je ne suis pas loin de le penser...les néerlandais aussi pratiquent de la sorte, tandis que les allemands ou les français traduisent tout comme nous!!!

J'ai été très étonné d'entendre le camarade président réviser son analyse du déclin wallon. Après avoir accusé le libéralisme et les entreprises sans scrupules, il adopte l'analyse que je vous livrais il y a quelques jours sur ce blog (voir ici)... Le lirait-il??? En tout cas, cela me ravit.

Comment a-t-il défendu la wallonie? Et bien pour lui évidemment tout va pour le mieux!!! Tous les indicateurs seraient au vert, cette fois c'est sûr avec le plan Marshal, nous serions enfin en train de sortir du tunnel. Ca n'a pas eu l'air de convaincre Monsieur Leterme, qui entend ce discours depuis au moins 30 ans.

Les créations d'entreprises n'ont jamais été aussi nombreuses, on créerait plus d'entreprises en Wallonie et à Bruxelles qu'en Flandres sur le dernier trimestre!!! Voilà un argument choc pour les profanes!!! Ce qu'il faut savoir, c'est que c'est un phénomène classique, lorsque le taux de chômage est aussi élevé que dans les villes wallonnes et à Bruxelles, le taux de création d'entreprises décolle. Certains ne peuvent se résigner à rester sans rien faire et devant le manque d'offre d'emploi, prennent la décision de créer leur activité. C'est bien, ils ont tous mes encouragements, mais cela ne présume pas de leur réussite. De plus en cette veille d'élections, je ne serai pas étonné que certains services d'aide à la création aient reçu la consigne d'être moins regardant sur la qualité des dossiers. Je ne serai pas étonné que dans un an le nombre de faillite connaisse lui aussi un pic.

Ce qu'il m'a semblé en tout cas, c'est que Yves Leterme était déterminé à régionaliser plus encore, emploi-santé-fiscalité!!! Que restera-t-il de commun à la Belgique??? La ligne de défense de Monsieur Di Rupo, n'est déjà plus le niet catégorique...aujourd'hui c'est "il faut me prouver que ces régionalisations profitent aux habitants de chaque région" Autant dire que l'affaire est dans le sac pour quelqu'un comme Leterme!!! Il semblait même très satisfait par cette réponse. En tout cas, malgré le ton mesuré de ce débat, où l'affrontement direct a soigneusement été évité, il est clair que les lendemains du 10 juin seront communautaires et que la formation d'un gouvernement ne sera pas aisée.

Ce qu'il me semble, c'est que la seule façon de convaincre nos compatriotes flamands qu'un changement est en cours en Wallonie, ce ne sera pas quelques statistiques!!! C'est de voter pour un changement du centre de gravité wallon et bruxellois. Si le MR gagne ces élections, il leur sera impossible de contester qu'une prise de conscience a eu lieu!!! De quoi arriver à la table de négociation, mieux armé!!!


Le débat de la RTBF sur l'état de la Wallonnie
Tout d'abord, une remarque préliminaire: pourquoi avoir accordé un traitement aussi important au candidat Di Rupo alors que la confrontation initialement prévue entre lui et Yves Leterme n'a finalement pas eu lieu: les candidats des autres formations politiques en étaient réduit à un micro-débat entre eux en fin d'émission comme pour faire bonne figure?
Que nous a dit le Ministre-Président Wallon à présent? Et bien avant tout, il nous a livré son analyse des raisons du déclin économique wallon: C'est la faute des scandaleuses entreprises LIBERALES, qui n'ont pas hésité à fermer et donc à licencier des dizaines de milliers de travailleurs avant son accession aux responsabilités d'ailleurs, comme cela il peut s'en laver les mains!!!
Quand comprendra-t-il qu'une entreprise a pour vocation de faire des bénéfices et que dès lors qu'elle n'en fait pas, elle tente de limiter les pertes, quitte parfois à cesser ses activités??? Que s'est-il passé en Wallonnie? Et bien le bassin industriel wallon s'est constitué autour des mines de charbon, qui fournissaient ainsi le carburant des ces industries... A la fermeture de celles-ci suite à l'épuisement des filons, elles ont du importer ce charbon de l'extérieur, ce qui a grèvé le prix de celui-ci d'importants frais de transport. L'acier wallon était et reste plus cher que de l'acier produit à proximité d'infrastructures portuaires comme à Dunkerque ou Gand de quelques dizaines d'€/tonne (environs 5-10%).
Pendant un temps les pouvoirs publics ont investi des sommes colossales pour suppléer à ces différences de prix, ils sont même devenus les seuls actionnaires de celles-ci, puisque plus aucun investisseur ne voulait conserver son argent dans des entreprises structurellement déficitaires...en pure perte, bien évidemment, car à un moment nos compatriotes flamands ont décidé que cela suffisait et après avoir convoqué de nombreux experts au chevet du grand malade, il a été décidé de fermer le robinet!!!
Gouverner, c'est prévoir...cette fermeture n'était-elle pas prévisible?
N'aurait-on pu investir plus utilement cet argent dans un plan de reconversion ou dans la diversification du tissus économique wallon?
Peux-t-on raisonnablement rejeter cette faute sur ces entreprises ou imputer cela au LIBERALISME? N'est-ce pas plutôt la conséquence prévisible de l'épuisement des mines de charbon?
De nombreux participants à ce débat ont mis l'accent sur le manque d'esprit d'entreprise wallon. Certains nous ont même affirmé qu'il faudrait plusieurs générations pour changer cette peur du risque? Cette analyse du déclin wallon, ne fait-elle pas une nouvelle fois la démonstration de l'hostilité du PS vis à vis de ces entreprises!!! Et pourtant une des missions de Monsieur Di Rupo, à la tête du gouvernement wallon et aux commandes du plan Marshall, c'est bien de vendre la région wallonne à des investisseurs extérieurs: imaginez l'effet dévastateurs de ce genre de dogmatisme!?!
La wallonnie souffre déjà d'un déficit d'image à l'extérieur, reconnu par tous les participants au débat et ce n'est pas ce genre de propos qui risque d'inverser cette tendance!!!
Serge Kubla a très justement rappelé qu'il était nécessaire si la Wallonnie voulait se redresser de se confronter à la réalité de la situation: les mines ne sont pas éternelles, l'esprit d'entreprise n'est pas suffisamment stimulé, les langues ne sont pas suffisamment maîtrisées, la mobilité n'est pas encore entrée suffisament dans les moeurs, les pièges à l'emploi restent trop nombreux, etc. Tout cela a une influence sur l'invraisemblable taux de chômage wallon. Un autre élément a été très justement pointé du doigt par ce même Kubla, la Wallonnie n'est pas le seul bassin industriel a être confronté à ces problèmes, 15 régions ont été bénéficiaires du programme objectif 1, le Hainaut est le seul à pouvoir en bénéficier à répétition...en effet d'autres régions en Europe se redressent, pensons à l'Irlande, au Pays-Basque, à l'Ecosse, au Nord de l'Angleterre...Il serait temps de savoir pourquoi nous restons à la 14 ème place sur 15, parmi les régions qui y parviennent le moins bien!!!
Les problèmes de gouvernance publique sont certainement aux racines du mal wallon. Et j'aimerais en profiter pour répondre à l'intervenante la plus attachante de ce débat, dont j'ai malheureusement oublié le nom... Elle a une entreprise de produits du terroir wallon à Aywaille, elle travaille 7 jour sur 7, tantôt à la production, tantôt à la vente, sans aucune aide de personne (6 ans qu'elle attend une aide des pouvoirs publics pour développer son entreprise)...et bien ses enfants ne veulent pas de sa vie de combat, ils ne reprendront pas son affaire où tout le monde a senti qu'elle mettait pourtant tout son coeur. Que fait donc l'office de promotion des produits régionaux wallons? La réalité est bien triste madame: ils contribuent malheureusement à remplir la chronique judiciaire de nos journaux???
Que faut-il faire pour que cela change? Voter le 10 juin!!!

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