Dialogue de sourds entre PS et MR
Débat des présidents de parti: rien de neuf
Le débat entre les présidents des quatre formations politiques démocratiques francophones invités dimanche de l'émission Mise au Point de la RTBF n'a rien apporté de neuf si ce n'est que MR et cdH ne s'aiment pas du tout et que PS et MR continuent à se lancer de petites piques sans trop de méchanceté. Dans ce jeu, Ecolo reste au balcon en continue à dire qu'il est le seul garant de l'attention que le futur gouvernement accordera à l'environnement. Elio Di Rupo (PS), Didier Reynders (MR), Joëlle Milquet (cdH) et Jean-Michel Javaux (ECOLO) se sont retrouvés autour d'une même table dimanche pour un débat des présidents de partis en vue des élections du 10 juin. Chacun a eu l'occasion d'y mettre en évidence certains des points de son progrmme mais ceux-ci sont tous connus puisque les partis les ont rendus publics au cours des derniers jours. Didier Reynders a répété qu'il voulait déplacer le centre de gravité politique. "Je respecte le projet du PS mais je ne le partage pas", a-t-il dit. "Le seul programme du MR c'est d'attaquer le PS", a rétorqué Elio Di Rupo tandis que Joëlle Milquet a reproché au président du MR de vouloir déplacer le centre de gravité tout en voulant continuer à gouverner avec le PS. A la plupart des interventions du président du MR, la président du cdH a d'ailleurs fait remarquer qu'il avait eu huit ans pour réaliser ce qu'il prônait.Les élections françaises ont également été abordées lors de ce débat. Elio Di Rupo a clairement réaffirmé son soutien à Ségolène Royal et Didier Reynders à Nicolas Sarkosy. Les deux autres participants étaient moins clairs. Jean-Michel Javaux a dit qu'il voterait "par défaut" pour Ségolène Royal tandis que Joëlle Milquet a dit qu'elle était contente de ne pas être française car elle ne voulait pas choisir en les deux candidats. "Ma préférence va à François Bayrou", a-t-elle maintenu.Sur le plan communautaire, Didier Reynders s'est dit inquiet par les dernières déclarations faites lors de la fête de l'Iris par des dirigeants bruxellois qui ont remis en avant des demandes de refinancement de la Région bruxelloise ce qui placera les francophones en position de demandeur à la table de négociation. Il s'est aussi dit inquiet par l'arrivée sur la scène fédérale du ministre-président flamand CD&V Yves Leterme. Son parti est associé aux nationalistes de la N-VA et il développe lui-même un discours nationaliste et séparatiste, a-t-il dit. Et de rappeler que le discours de Guy Verhofstadt est différent et plus ouvert. Elio Di Rupo juge également l'arrivée d'Yves Leterme dangereuse mais ajoute que lui-même n'a pris aucun engagement "ni privé ni public avec le sp.a".Le débat a été parfaitement résumé par un dessin de Pierre Kroll montrant les quatre présidents avec une flèche entre Elio Di Rupo et Didier Reynders avec l'inscription "ceux-ci ne s'aiment pas", une autre entre Joëlle Milquet et Didier Reynders avec l'inscription "ceux-ci se détestent" et une troisième entre Jean-Michel Javaux et Didier Reynders avec l'inscription "ceux-ci s'estiment".
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Dialogue de sourds entre PS et MR
Moment très attendu dimanche midi, en télévision : les 4 présidents des partis francophones se retrouvaient sur le plateau de "Mise au Point". Cela fait maintenant plusieurs mois qu'ils ne s'étaient plus rencontrés pour un débat public, notamment à cause des tensions grandissantes entre les présidents socialiste et libéral. Si dimanche, Elio Di Rupo et Didier Reynders n'ont pas directement croisé le fer, le débat a pourtant clairement mis en évidence leur opposition.
"Le sens de gravité de la politique dans le monde francophone en Région wallonne encore plus, tourne autour du Parti Socialiste et de son projet. Je respecte évidemment les valeurs que porte le Parti Socialiste ; je respecte le projet qui est le sien. Mais je ne partage pas. Donc moi, ce que je souhaite, c'est pouvoir obtenir la meilleure position possible au moment de l'élection et puis après, les mains libres avec quels que partenaires que ce soit dans les partis démocratiques bien entendu, pourquoi. Je vais vous donner un exemple, parce que quand nous participons à une majorité y compris avec le PS et je crois qu'Elio Di Rupo s'en est rendu compte et j'en sais gré aux Socialistes de la même façon, au Fédéral, on l'a vu, il y a régulièrement affrontements, conflits, qui s'engendrent dans un Conseil des Ministres, je ne suis pas Socialiste. J'aimerais parfois qu'à la Région wallonne ou à la Communauté française, on se rende compte de temps en temps qu'il n'y a pas que le Parti Socialiste" déclarera Didier Reynders
"Le seul programme du MR, c'est d'attaquer le PS. Le seul programme du MR, c'est d'être désobligeant, voire irrespectueux à l'égard d'une grande partie de la population tantôt à Bruxelles, tantôt en Wallonie et surtout les gens qui ont le malheur de ne pas avoir d'emploi. Monsieur Reynders aujourd'hui est leader d'un parti qui en revient à ses vieux démons du libéralisme sauvage. Si on a toutes ces difficultés, Monsieur Reynders, c'est parce que le capitalisme s'en est allé en laissant des dizaines de milliers de chômeurs. Alors nous n'allons pas discuter des heures sur le passé. Moi, ce que je veux, c'est l'avenir" répliquera Elio Di Rupo….
6 mai 2007 15:54 VIDEO• Résumé du débat de ''Mise au point''
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