17 mai 2007

Di Rupo – Reynders : le débat

http://www.lesoir.be/video/?v=20070515_debat

La campagne électorale est enfin lancée chez nous. Les présidents des deux partis francophones de la majorité croisent le fer à moins de quatre semaines des élections législatives. C’est sur la Première dès 18h15 et sur rtbf.be dès maintenant.

16 mai 2007
Après l’intermède de l’élection présidentielle française, le débat belge reprend de la vigueur et notamment par cette confrontation entre deux présidents de partis. Didier Reynders pour le MR et Elio Di Rupo pour le PS.

Des mots très durs ont été proférés dans les deux familles francophones alliées au fédéral... Faut-il s'aimer pour gouverner ensemble ? Le respect rime-t-il avec la politique ? Les deux présidents de parti en parlent librement. Et ils comparent leurs bilans et leurs programmes en insistant sur leurs convergences possibles et sur leurs spécificités, leurs ambitions, leurs propositions concrètes.

Durant ce débat il sera notamment question du volet fiscal, avec la proposition du MR d'établir un bouclier fiscal. Le volet financier sera aussi abordé avec la question du financement des petites pensions légales et celle des indépendants.

Consultez la vidéo du débat

Voir aussi: http://blogrtbf.typepad.com/rtbf_elections2007/2007/05/dbat_or_not_dba.html

Vive les débats politiques

La politique, c'est quoi ? En bref, c'est l'art de gouverner la cité sur la base d'idées formulées par des hommes et des femmes réunis au sein d'associations que l'on nomme partis. Comment les électeurs peuvent-ils choisir leurs élus ? En comparant les programmes politiques lors d'utiles débats entre leaders et porte-parole des partis politiques.
A l'approche des élections, les débats entre candidats sont importants pour la démocratie, même s'ils ne sont pas déterminants : on a vu, en France, l'intérêt passionné, culminant qu'a suscité le duel entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.
Dès lors, même si les systèmes politiques sont différents, pourquoi priver les Belges de pareilles confrontations ? N'auront-ils droit qu'à des propos lénifiants, consensuels, mous ? Qu'à des oppositions de pure forme, des sourires compassés, des échanges à fleurets mouchetés ?
Il est incompréhensible que le chevalier blanc de la Flandre, celui qui veut gouverner la Belgique en songeant à l'unique bonheur, à l'unique prospérité de la Flandre, Yves Leterme, refuse de débattre avec Guy Verhofstadt. Le parti d'Yves Leterme passe son temps à critiquer la mauvaise gouvernance du Premier ministre sortant, ses promesses non tenues, sa rigueur chancelante : pourquoi alors ne pas confronter le jugement du CD & V aux idées de celui qui prétend avoir conduit la Belgique sur la voie du redressement ? Est-ce de la peur ou du mépris ?
La même question peut être posée à Elio Di Rupo, le président du PS qui ne souhaite pas le débat télévisé avec le président du MR, Didier Reynders, tel que lui propose la RTBF. Certes, les deux hommes croiseront le fer à d'autres moments de la campagne, à RTL et dans la presse écrite. Mais pourquoi refuser ce débat PS-MR, celui qui aurait pu être "le" moment de la campagne électorale ? Par manque de temps ? Pourquoi alors accepter le débat à la RTBF avec Jean-Michel Javaux (Ecolo). Plus facile ? Veut-il laisser à d'autres ministres socialistes le soin d'affronter Didier Reynders ? Une Laurette Onkelinx, par exemple, dont on connaît l'esprit guerrier ? Mais elle n'est pas présidente du PS.
Elio Di Rupo doit assumer ses cumuls. C'est une question de choix et de priorités. Président de parti, c'est à lui que revient le droit et le devoir d'affronter son homologue libéral. A moins, évidemment, qu'il ne veuille pas exacerber les différences réelles ou supposées, entre les libéraux et les socialistes...

Y'A DEBAT
Ecolo s'est fendu d'un communiqué, hier, dénonçant l'attitude d'Elio Di Rupo qui refuse de participer aux débats radio organisés pour les têtes de liste tant par Bel-RTL que par Vivacité. Elio Di Rupo a en effet mandaté, Rudy Demotte, pour défendre les socialistes du Hainaut lors de ce débat qui sera diffusé le 4 juin sur Bel RTL. A noter, que la circonscription du Hainaut, est la seule à ne pas remplir ses promesses. Car dans la foulée, la tête de liste MR, Olivier Chastel a annoncé que lui aussi ne se déplacerait pas envoyant pour le remplacer, la Tournaisienne Marie-Christine Marghem, troisième sur la liste. Au PS, on justifie cette attitude en affirmant qu'il est normal que d'autres ministres participent aux débats d'autant plus que l'agenda d'Elio Di Rupo est plein comme une citerne d'eau de pluie au lendemain du déluge. Au MR, on semble réagir au coup par coup aux défections d'Elio Di Rupo. Ainsi, sur la RTBF, Didier Reynders aurait refusé d'affronter Laurette Onkelinx dans un débat. La Libre Belgique relaie l'explication de la porte-parole de Didier Reynders: "le président refuse de jouer en deuxième catégorie". Sympa.

BOUCLIER, YACHT ET HELICO
Le journal « Le Soir » a organisé un débat entre Elio Di Rupo et Didier Reynders. Les deux présidents face-à-face. Un duel entre ces deux-là, affirme Le Soir, c’est un peu notre match Ségo-Sarko à nous. "N’en déplaise à Joëlle Milquet et à Jean-Michel Javaux, le PS et le MR caracolent en tête des sondages en vue des élections du 10 juin". Le débat ? Bien soutenu. Avec des piques bien pointues lancées de part et d’autre. Exemple, Elio Di Rupo : « Nous en Belgique, nous n’allons pas nous laisser mener en bateau par un yacht prêté ou non ». Réplique de Didier Reynders : « On n’aura pas d’hélicoptère, non plus je vous rassure, même pour aller voir un film d’Al Gore ». Sur le fond, on retiendra notamment les positions très fortes des deux candidats sur la fiscalité… « Personne ne doit payer plus de 50% de ce qui vient de son travail » martèle Reynders. Di Rupo s’insurge : « Votre bouclier fiscal ne concernera que les gens qui touchent au moins 150 mille euros par an. Vous vous mettez du côté des haut-revenus ». La fiscalité reste une des pommes de discorde les plus médiatiques (et sans doute la plus claire pour l'électeur) entre les deux candidats...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Sur son blog, catherine Fonck écrit: "Aujourd’hui, Sud Presse a posé les grands enjeux des élections fédérales en limitant, pour chacune des Provinces, les présentations à deux partis. Sud Presse, ce faisant, n’identifie que deux adversaires sur le Hainaut tout comme sur les autres Provinces. Les partis démocratiques ne doivent-ils pas être mis sur un même pied ? S’il est des situations pour lesquelles le slogan « A deux, c’est mieux ! » se défend, j’estime qu’en démocratie, par contre, l’électeur a le choix entre plusieurs partis et a le droit de le savoir !"

http://www.catherinedoyenfonck.be/b2/?p=61