11 janvier 2007

Robert Wagner au coeur d'un scandale financier?

Le financier carolorégien Robert Wagner serait au centre d'un scandale "qui pourrait ébranler sa société cotée en Bourse et éclabousser la Commission bancaire, financière et des assurances", selon l'édition du magazine Le Vif-L'Express à paraître demain/vendredi.
Faux pour tromper le fisc
Dans cette affaire, il s'agit, selon Le Vif, d'infractions pénales commises au sein de la Société wallonne à portefeuille, une holding dont l'intéressé est administrateur délégué, et d'un faux en écriture commis en 2004 pour tromper le fisc.
Toujours selon l'hebdomadaire, la justice soupçonne un détournement d'actifs au bénéfice des membres de la famille Wagner.
Avocat impliqué
Le faux document, précise Le Vif, porte la signature de Robert Wagner et de l'avocat Louis Krack, ancien bâtonnier de Charleroi. Robert Wagner aurait accepté de verser au fisc une somme de 7,5 millions d'euros, et un taux d'accroissement d'impôts de 200% aurait été appliqué, mais cet accord avec le fisc n'a pas mis un terme à la procédure pénale, explique-t-on.

Activités immobilières
Les infractions présumées auraient été commises, indique cet article, dans le cadre des activités immobilières du groupe Wagner, dont les capitaux sont transférés vers une société cotée en Bourse, Warehouses Estate Belgium, une Sicafi (Société d'investissement à capital fixe immobilier).City NordPour l'hebdomadaire, il ne serait pas étonnant que la justice s'intéresse aussi à la manière dont cette société a obtenu son agrément auprès de la Commission bancaire et financière.
Son capital était concentré à hauteur de 40% sur le seul site commercial de City Nord, alors que la législation en la matière oblige à davantage de diversification.Liens avec Van CauDans le même article, Le Vif-L'Express rappelle aussi les liens privilégiés existant entre Robert Wagner et Jean-Claude Van Cauwenberghe, et la manière dont a été conçu le complexe City Nord, à l'époque où Van Cau était bourgmestre de Charleroi.
Rachat
Selon Le Vif, le document litigieux consiste en un acte de vente de parts que Robert Wagner et ses deux enfants détenaient dans une société nommée Imobec, propriétaire de terrains proches de "City Nord". Ces parts sont revendues en mai 2002 à la Société wallonne à portefeuille, dont Robert Wagner est l'administrateur-délégué. En septembre 2004, la Sicafi Warehouses Estate Belgium a décidé de racheter Imobec et c'est alors, explique l'auteur de l'article, qu'on s'est aperçu que ce n'est pas Imobec, mais la Société wallonne à portefeuille, qui l'avait rachetée entre-temps, qui allait en tirer bénéfice.

Antidate
On décide alors de rédiger un avenant à l'acte de vente de 2002, qui précise que les vendeurs initiaux pourront réclamer un supplément de prix en cas de vente à une Sicafi. Cet avenant, rédigé en 2004, est alors daté de mai 2002, et c'est ce qui constitue le faux.

Bénéfice de 10 millions d'euros
Le bénéfice estimé, impôts éludés compris, serait de 10 millions d'euros.
Le fisc, préjudicié, a constaté ce faux en 2005 et un dossier pénal a été ouvert. Mais comme il concerne aussi un juge suppléant (ce qu'est l'avocat Louis Krack), c'est la Cour d'appel de Mons qui le traite. Depuis lors, cet avocat a démissionné de son mandat d'administrateur de la Société wallonne à portefeuille. (belga)

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