17 avril 2007

Les travaux peuvent... continuer à Francorchamps

MAJ 17/04/2007


L'octroi du permis n'est pas une surprise. Il est flanqué de quelques réserves.

On pourrait s'en étonner, en sachant que les travaux décidés roulent à fond de caisse depuis des mois autour et alentour du circuit... mais le permis unique sur Francorchamps vient d'être octroyé par le ministre André Antoine (CDH).
En fait, les fonctionnaires compétents avaient délivré le permis dès le 10 novembre. Il fit l'objet de recours, tant de riverains estimant l'octroi trop généreux que du demandeur le jugeant trop restrictif - le demandeur est formellement la Société de promotion du circuit, pour ne pas dire : la Région wallonne. Or, ces recours ne sont pas suspensifs. Les travaux ont donc pu débuter et se poursuivre, sans attendre la décision du ministre saisi en appel.
Nous y voici. C'est évidemment le refus du permis qui aurait été une information, eu égard tant à la portée politico-émotionnelle du dossier que de l'état d'avancement du chantier et de l'effort régional (pour rappel, il se chiffre actuellement à 20 millions d'euros pour ces seuls travaux). Mais le ministre assure, et insiste : "Francorchamps serait si important que l'on pourrait braver le droit ? Non ! Le permis n'allait pas de soi."
En tout cas, il n'a pas été émis sans quelques modifications : la composition du comité d'accompagnement, le contrôle des émissions sonores confié à un organisme indépendant... Ni sans quelques restrictions : le permis vise l'héliport "antenne chirurgicale" mais pas l'héliport RACB qui n'était pas demandé; il permet le parking 7 d'abord refusé mais confirme le refus du parking Kemmel; il ne couvre pas les quatre tribunes projetées qui imposent des plans modificatifs - refus qui pourraient n'être que temporaires, sans préjudice d'autres procédures spécifiques.
Reste, dans les 60 jours, la possibilité de recourir contre le permis devant le Conseil d'Etat. Les travaux ne pourraient être interrompus que si une procédure d'urgence en suspension était introduite et jugée fondée.

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