13 avril 2007

Les boîtes de nuit, nouveaux clubs de rencontres... professionnelles!

Les soirées «afterwork» sont en vogue à Bruxelles. Fréquentées par ceux qui ne peuvent s'empêcher de parler boulot après les heures de travail, elles sont un moyen de networking professionnel et de teambuilding.

Pour exister et se développer en tant que salarié, indépendant ou chef d'entreprise, un réseau de relations bien déployé a toujours été un avantage considérable. Mais depuis quelque temps, les moyens d'y parvenir se sont multipliés avec les sites internet de rencontres professionnelles, le «speed networking», et le dernier en date: les soirées «business» sont organisées dans les lieux branchés de Bruxelles. Elles permettent de se détendre après le travail, tout en continuant, mine de rien, à tisser sa toile de relations. Parfois, elles sont aussi l'occasion d'événements de «team building» dans un endroit convivial, où chacun, patron et employé, tente de parler d'autre chose que du boulot… Point commun entre ces soirées: elles ont lieu le jeudi, commencent vers 19 h et se terminent vers 1 h, histoire que tout le monde soit frais et dispos pour attaquer le dernier jour de la semaine…

Un public très ciblé
Pionnières dans cette mode des «afterwork» à Bruxelles, les soirées «@Seven» du Mirano, qui ont lieu tous les jeudis depuis quatre ans, s'adressent à une clientèle essentiellement internationale (fonctionnaires européens et expatriés), mais aussi à des Bruxellois.
On y vient soit entre collègues, soit dans le but d'élargir son réseau professionnel de façon informelle. Ici, d'après Patrick Stumm, l'organisateur, «les gens continuent à parler du boulot, mais aussi de leur vie privée». C'est donc un bon moyen d'apprendre à mieux connaître ses collègues et de créer des affinités. Cependant, ces soirées restent assez «exclusives». Il s'agit en réalité d' événements privés, fonctionnant par appartenance à une communauté qui compte aujourd'hui quelque 6.000 membres. Pour en faire partie, il faut entrer dans la cible, que Patrick Stumm définit comme suit : «nos membres sont des trentenaires européens et bruxellois, travaillant dans tout ce qui tourne autour de l'Union européenne ou qui sont actifs dans le business belge.»

«Networking» organisé
A côté du networking informel du « @Seven» viennent de se créer les soirées «Notworking», au Claridge. Plus plus qu'un simple «afterwork», il s'agit là d' un vrai système de rencontres (professionnelles!) nettement plus ciblées sur les Bruxellois «de souche», ceux qui, d'après Quentin Pirlot, le créateur de l'événement, «n'arrivent pas à s'empêcher de continuer à travailler en dehors des heures de boulot et cumulent le sens des affaires et celui de la fête». Ici, le réseau de relations se tisse en plusieurs étapes. D'abord, le participant s'enregistre sur le site internet du « Notworking». Il peut alors directement voir qui, dans la liste des personnes déjà inscrites (4.000 à ce jour, réparties dans 3.000 sociétés différentes), fait partie de ses proches ou de ses connaissances. Le réseau se crée donc en premier lieu d'une manière virtuelle. Dans un second temps, on se rend aux soirées du jeudi dont le but est de permettre au participant de «découvrir l'étendue de son réseau caché», explique Quentin Pirlot. «En effet, si l'on désire rencontrer quelqu'un, un nouveau client par exemple, le mieux est de se faire présenter par un proche ou une connaissance qui joue le rôle d'intermédiaire», poursuit-il. Le logiciel va déterminer quelles sont les connexions qui existent entre une personne et celle qu'elle aimerait approcher. «Cela peut aller jusqu'à 4 ou 5 degrés de relation», précise le concepteur. Ainsi, le participant utilise son réseau de connaissances personnelles à des fins professionnelles. Les ordinateurs portables mis à disposition et l'écran géant sur lequel les sociétés peuvent faire défiler des «scoops», comme l'arrivée d'un nouveau directeur commercial ou la signature d'un gros contrat, attestent du côté très «business» de ces soirées. Mais attention, le but est aussi de faire la fête, car, dès 23 h, la soirée «Notworking» se transforme en «Niteworking»…
Les soirées mode «business» sont donc très tendance: le petit dernier va voir le jour la semaine prochaine, le «6to9», un afterwork à côté de l'Autoworld, dans le parc du Cinquantenaire. On peut dèjà parier qu'on y parlera sûrement boulot! Isabelle Dykmans

10/04/2007 Copyright © L'Echo

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